26 Mars 2014
Ce mois de giboulées,
Ses vents sifflant glaciaux,
Son brouillard matinal,
Mars arrive fringant.
Avec son frère le printemps,
Caractéristique du dieu Mars.
Lui notre parapluie,
L’arme de l’affrontement,
Ce bel écu coloré.
Nous abrite des ondées,
Gare au vent malicieux,
Se jouant de ce bouclier.
Le parapluie s’envole,
Virevolte, se retourne,
Mène le bras à droite,
Puis à gauche, tourne.
Fait courir le piéton,
Le vent mène la danse.
Marchant en zigzag,
Les passants se démènent,
Moqueurs leurs talons se fixent,
À la plaque d’égout,
La chute les ridiculise.
Ce bon vieux mars rit.
Le givre se fait glissant
Les jambes s’en vont au ciel.
Pédalant dans le vide,
L’imperméable s’ouvre,
Le parapluie se fend.
Pluie et larmes se fondent.
Soudain une main tendue,
Agrippe le malheureux,
Ils tournent le dos au vent,
Leur parapluie, les préservent.
Alors le vent les pousse,
La tendresse les enveloppes.
Monique Macalou
Chapitre 6
dans Les Temps de la vie tome 1