31 Août 2012
Rue de la prairie il y eut un cabaret
Le chantier poussiéreux libérait
Une espèce de chant grinçant
Les pelleteuses les crissent, tapent
Si bien, je me croyais à Pompéi
Nos petits passereaux effrayés
N’accompagnent plus de leurs chants
Les chardonnerets guillerets se sont tus
Les gazouillis sont tristes et apeurés
Des bouvreuils et moineaux
Comme eux, pressée de quitter ce lieu
J’ai pris la rue des grands champs
De champs il n’y a point
Seulement quelques arbres,
Coincés entre des bâtiments !
Alors je vais rue des maraîchers
Là pas de maraîchers, ni même une salade
Que des bâtisses tristes, Pas un arbre
Un hôtel peu engageant, profiteur des travaux
Dans ce nuage de poussière je quitte la rue
Je me retrouve, dans la rue du Volga
Bien sûr pas de Volga, ni de Vodka
Seulement un bistrot louche
Une boite fermée le jour
Un garage et son odeur d’huile frelatée
Il n’y a pas même une fontaine.
Ici quelques pigeons picorent
Des arbres apparaissent
C’est le jardin de la gare.