Nous sommes tellement obnubilés
Nos soucis ancrés en nous sont refoulés
Que nous suivons les évènements immédiats
En emboîtant le pas sans réfléchir aux médias
Tant pis s’ils harcèlent
Tant pis s’ils assènent
Les mêmes mots
Les mêmes infos
On suit comme des moutons de panurges
Avons-nous un cœur pour prendre les purges ?
En ce printemps où le seringa fleuri
On oubli, c’est le temps du charivari.
Les jonquilles rayonnent fièrement
Les bourgeons naissent justement
Comment peut-on penser à ce qui est loin
À ceux de l’oubli dont on devrait prendre soin
On parle catastrophe technologique
On parle des bâtiments antisismiques
On parle de situation apocalyptique
On parle des esprits hermétiques
On parle les pertes humaines s’alignent
On parle de leur souffrance digne
On oublie les corps d’animaux des paysans
On oublie les animaux marins échoués agonisant
On oublie l’arrivé du choléra par leur putréfaction
On oublie ailleurs les criminels de guerre en action
On oublie les dictateurs agissants sans crainte
On oublie nos petits malheurs et nos contraintes
Le printemps arrive dans ce sourire glacial
Le merle siffle le réveil de sa matinale
La pie jacasse dans son marronnier
Les pigeons roucoulent dans leur pigeonnier
Les jours passent identiques en apparence
Pourtant chacun d’entre eux diffère en l’occurrence
Apportant les joies d’un jour de printemps précoce
Imaginant le temps des vacances en Ecosse