Un jour je serai,
Dans l’espoir d’un émoi,
Tout près de toi,
Je me blottirai.
Alors dans la nuit,
Les nuages s’enfuient.
En voyant le chevalier,
Armé de son bouclier.
Par lui nous serons liés.
Les étoiles sont nos geôliers.
Prison de tendresse,
Menottes de caresses,
La lune se fait complice,
Témoin complaisante.
Ébats aux goûts de réglisse.
Soudain paralysante,
Sur le banc des gisants,
Elle devient moralisante.
Un jour je serai,
Dans l’espoir d’un émoi,
En haut de l’affiche,
Vu ma péniche.
Ce qui me chiffonne,
C’est attendre le phone,
Cette lettre n’arrive pas,
Ce Sms qui tarde à venir.
L’espérance est-il au trépas ?
Ou lentement en devenir ?
La torture de l’attente,
Insoutenable entente.
Hier c’était le verdict,
Aujourd’hui c’est le départ.
Demain, un autre verdict.
Et tout recommence.
Un jour je serai,
Dans l’espoir d’un émoi,
Je serai dans la sérénité,
Pour toute l’éternité.
Quelle que soit ma réussite,
Ce jour-là plus rien ne sera.
Ce n’est pas de la tristesse,
Bien que ce soit la sagesse.
Je suis près de mon site,
L’embonpoint selon la caméra,
Y subsiste pour rien,
Malgré l’épicurien.
Ne fussent que des mots.
C’est bien là mes maux.
Ce n’est pas mon testament,
Bien que mes arts étonnamment,
Reste dans le monde inconnu.
Puisqu’ils sont des ingénus.
Un jour je serais,
Dans l’espoir d’un émoi,
Pour dire c’est moi,
Dans un dernier coucou.