18 Juin 2013
Cette matinée radieuse est prometteuse. Le soleil inonde la chambre à travers les persiennes, il caresse le visage du jeune homme. Canaille dans son panier à mal dormi, la crainte de ne pas rester avec Pascal le tenaille. La veille les jeunes gens sont rentrés assez tôt, en raison de leurs adoptions. Le malheur pour Pascal, l’hôtel n’accepte pas les animaux. Sans l’intervention de David, ils seraient tous les deux à la rue, avec ses bagages. Que la France est difficile ! Songe-t-il en soupirant. Canaille est dans la crainte, il a compris que le problème de son nouveau maître vient de lui. Qu’a-t-il fait ? Pensât ’il.
Pascal repense à David, il est impressionné une nouvelle fois. Ce gosse de riche prend la défense des faibles ! Il n’en revient pas ! S’il était de la région, il aurait sût, qui est David. Il ne l’aurait jamais laissé rentrer dans sa vie. Il y a tellement de différence de classe. Il avait tellement d’apriori en ce qui concerne la bourgeoisie. Il réalise, que ces idées toutes faites sont souvent fausse. David a su gagner sa confiance sans lui dévoiler son rang social. La personnalité de David, l’a subjuguée. Il se retrouve sous son charme, comme les amis du jeune homme. Il n’en revient pas en constatant son immense chance, d’avoir un tel ami. Il sait que désormais, il ne quittera pas son ami, et même, pour lui, il sera prêt à mourir si cela s’avère nécessaire. Car jamais, il ne trouvera, un ami comme lui.
La veille à leur retour du lac, fatigués mais heureux, David dépose Claudine et Calinou devant chez elle. Puis, David décide d’accompagner Pascal jusqu’à sa chambre. C’était une bonne idée. Sans l’intervention efficace de son ami, il serait à la rue. Le service d’hôtel refusait l’entrée de Canaille !
Les chiens sont interdits dans l’établissement Monsieur. Avait dit l’employé d’accueil.
C’est à ce moment-là, que David le sauveur intervient. Il négocie et obtient, que son ami et son chien dorme et mange dans la chambre pour la nuit. Le petit déjeuner uniquement sur la terrasse du trottoir. En cas de nécessité, David a obtenu, que Pascal puisse sortir Canaille par l’escalier de service. Ce que Pascal n’avait pas eu connaissance auparavant. David à payer un supplément de cinquante €uros pour la nuit ! Sans que Pascal soit au courant Lorsque David, les quitte le repas leur est livré dans la chambre, sur une table roulante. À la grande surprise des deux prisonniers. Car c’est ainsi, qu’ils se voyaient, des prisonniers. Après le repas, Pascal ôte ses chaussures et s’allonge tout habillé, les mains croisées sous la tête. Il fait le résumé de sa journée. Puis il commence une prière silencieuse. Enfin il s’endort. Il est si épuisé, son sommeil est si lourd, qu’aucun rêve ne vint hanter sa nuit.
Il est sept heures Canaille, malgré sa nuit de veille, saute tout joyeux, sur le lit de Pascal, et s’invente de lui faire la toilette au visage, à grand coup de langue. Pascal se lève d’un bond, va à son cabinet de toilette et se douche. Seulement Canaille le suit, et il profite de la douche de son maître ! Évidemment, Canaille s’ébroue et arrose toute la salle d’eau. Si bien que Pascal fini par rire de son nouveau compagnon ! Ce qui n’était pas prévu, Canaille a trouvé la solution, il se soulage dans la douche ! Alors pour ne pas avoir de problème, Pascal nettoie en disant :
Oh, ben çà alors !oh! ben çà alors ! Stupéfait.
Canaille fier de lui, vient voir son maître et lui fait la fête. C’est à ce moment qu’un garçon d’étage frappe à la porte. La petite boule fait volte-face, et aboie. Pascal se déplace pour ouvrir, Canaille la queue balançant de gauche à droite et vice versa passe devant. Il avait senti l’odeur d’un super petit déjeuner ! La veille il s’était régalé.
Vous nous quittez ce matin d’après le régisseur !
Oui
Mais nous devions, prendre le petit déjeuner sur la terrasse du trottoir ! s’esclaffe David.
Le régisseur, m’a accordé à titre exceptionnel, de vous servir dans la chambre.
Devant la tête éberluée de Pascal et la joie de Canaille, le garçon d’étage avec un soupir sourit amicalement et ajoute.
Dommage que les chiens ne sont pas admis, je les aime tellement. Dit-il.
Ils me le rendent bien ! rajoute-t-il après un court silence.
Si la direction parlait comme vous, vous ne perdriez pas trois nuitées. Ceci dit c’est leur choix ! Répond Pascal en soupirant.
Le petit déjeuner terminé, Pascal retrouve sa joie naturelle, en se levant, il déclare :
Ce n’est pas le tout, il faut faire les bagages mon petit Canaille.
Waooooooooooooh répond Canaille, tout joyeux. Ils vont dans une maison, qui veut bien d’eux !
Les bagages fermés, Pascal vérifie s’il n’a rien oublié. Quand…, on frappe à la porte. Canaille cette fois va joyeusement à la porte, saute sur la poignée, et avec ses deux petites pattes avant tourne la poignée, en un coup de rein il l’ouvre au visiteur ! C’est David ! Tous deux sont interloqués ! Ils n’en reviennent pas !
Hé bien effectivement le calme n’est pas son fort ! constate David
Il a dû avoir un entraînement pour le cirque ce n’est pas possible ! Réplique Pascal
Le rire des deux compères est entré dans la chambre.
La journée commence bien ! Constate David gaiement.
Ce n’est rien, attend de voir la suite !... Que je te raconte. …Je ne te dis pas !
Tous trois quitte la chambre, tout heureux. Ils ont oublié de sortir par l’escalier de service.
Zut, c’est trop tard, nous sommes dans l’ascenseur !
Bonne journée messieurs. Intervint Sylvie l’hôtesse.
Donnez-moi la note Mademoiselle
Tout de suite Monsieur Temlavie
Pascal établi son chèque et rejoins David.
Lorsqu’ils arrivent sur le trottoir, Canaille cherche la voiture d’hier la Bipper Tepee verte métallisée. Seulement il ne la voit pas. David à une nouvelle fois changer de voiture. Maintenant, c’est une Kangoo blanche ! David explique
Je prends Rosita pour sortir, pour le reste du temps je me sers de celle-ci. Elle est plus appropriée pour mes déplacements divers que ce soit à la ville ou à la campagne.
La Bipper Tepee, c’est exclusivement pour mes activités pour l’Asso et mes déplacements pour le transport d’animaux malade, j’y accroche un Van quand c’est nécessaire.
Ton garage doit-être immense ? Remarque Pascal.
Tu verras bien. Répond David
Puis il ajoute après un temps de silence bref.
Met les bagages à l’arrière, Canaille va garder la voiture. Commande David. Puis il demande
Tu veux boire quelque chose sur la terrasse avant de partir ?
Oui un jus d’orange
Alors un jus d’orange et un express. Commande David enthousiaste
Oui Monsieur
Canaille et les bagages sont déjà dans la voiture, Canaille remplit bien sa mission, personne ne peut toucher la voiture. En montant dans la voiture, Pascal, inquiet interroge
Tu crois que Bernadette appréciera ?
Ne t’inquiète pas pour elle réplique David en souriant
Elle en a vu d’autres ! dit-il en riant.
Ils arrivent devant un immeuble cossu avec de grands balcons. Sur le côté, Pascal aperçoit un grand porche. Son estomac se noue, une nouvelle fois. Ce n’est pas possible, je vais vivre là ? Pense-t-il. La voiture pénètre dans cette entrée, roule, tourne, dans une allée assez large éclairée. Enfin, ils arrivent au deuxième niveau, devant la porte 27. Elle s’ouvre avec la télécommande. Et là, nouvelle surprise de Pascal. Comme lui avait son ami, il y a Rosita, la Bipper Tepee, le Van, un camping-car, et il reste quatre places vides ! David se gare à côté de son coupé bleu.
Pourquoi ces quatre places vides David ?
L’une est pour la voiture de Bernadette les trois autres sont pour mes amis lorsqu’ils viennent dormir à la maison ou faire la fête. Lorsque, tu auras une voiture, tu la gareras à côté de Bernadette.
Pascal à la gorge noué. Il pense. Où suis-je ? Dans quelle galère me suis-je mis ? C’est tout simplement incroyable. Canaille perçoit le trouble de son maître, il est à nouveau craintif. Enfin ils descendent du véhicule, et prennent leurs bagages. En sortant du parking-garage, une porte leur fait face. David ressort son beeper et la porte s’ouvre. Il y a deux ascenseurs ! se dit Pascal.
David explique
Celui de gauche va directement dans les appartements côté service, il ne s’arrête pas au rez-de-chaussée. Celui de droite va sur les paliers, c’est l’entrée principale. Avec les bagages, nous prenons celui de gauche. Bernadette va bientôt arrivée avec les courses.
Le pauvre Pascal, il a la gorge noué. David lui tape sur l’épaule amicalement et lui dit :
Je te dépose et je te montre l’appartement, ta chambre provisoire ainsi que celle où tu vivras une foi, qu’elle sera aménagée. Ensuite, je te laisse t’installer. Je dois voir l’Asso pour voir l’action à mener pour le refuge d’hier. Puis je vais voir le planning des remplacements à l’école vétérinaires. Ainsi tu auras le temps de t’installer et de te détendre.
Je te croyais en vacances !
Oui, mais ils ont souvent besoin de volontaires parmi les étudiants de dernière année.
Tu n’as pourtant pas besoin d’argent !
Ce n’est pas pour l’argent, c’est pour acquérir de la pratique. Pendant les vacances d’été, il y a peu de volontaire, même dans ceux qui ont peu de moyen.
Ce n’est pas normal !
Bien sûr, mais que veux-tu c’est comme ça ! Tu sais…ce que je gagne à l’université, je le donne à l’Asso. Comme cela je me sens deux fois utile.
Ouah ! c’est merveilleux !
Merci, David
ils montent, je suis au premier étage et nous sommes seuls sur le palier, bien qu’il y ait deux portes. L’une c’est l’entrée officielle, la seconde est l’entrée de service pour le personnel temporaire ou les livreurs.
Pascal à ce sentiment oppressant qu’il avait eu à la propriété des parents de David.
L’ascenseur de service est spacieux, propre sans luxe. Il sent l’eau de javel.
Dépose tes affaires ici en lui montrant l’une des trois portes. Je te fais visiter l’immeuble, ainsi tu pourras aller et venir à ta guise.
D’accord répond mécaniquement Pascal.
Cet ascenseur-là, est moins spacieux recouvert de moquette velours or, avec une glace au fond. Enfin la porte s’ouvre. Sur une entrée remplie de glaces aux murs. Ils se dirigent vers la loge.
Madame Maria je vous présente Pascal Temlavie et son chien Canaille, ils vont vivre avec moi.
Pascal, tu prendras le courrier tous les matins le tiens et le miens. C’est notre chère Maria qui nous le donne.
Bien Monsieur Toutes choses
Enchanté de faire votre connaissance Maria. Bredouille Pascal.
Maria sourit et lui répond,
Bienvenu Monsieur Temlavie
Maintenant Pascal, je te montre l’entrée et je te donne le code note le bien dans la tête.
Ils remontent dans l’ascenseur. Cette fois, Pascal réagit et voit les merveilles du palier en marbre rose, une grande plante verte à côté d’une petite porte, un petit palmier à côté de la grande. Stupéfaction de Pascal et de Canaille. Les portes sont en chêne massif cirées et sculptées pour la principale.
Ils entrent dans le hall, là une autre surprise. Un chat tout nu, sans poil regardait les arrivants ! Pascal reconnu Isis.
Bonjour Isis. Tu reconnais Canaille ? Vous serez tous les deux avec nous.
Elle est de quelle race, hier ne n’ai pas osé te le demander ?
C’est une Sphinx
C’est extraordinaire
Oui c’est une race peu courante, et ancestrale.
Tu crois qu’ils vont s’habituer ensemble ?
Ils arrivent du même refuge, et presque en même temps. Ils n’auront pas de difficultés à s’accepter. Étant donné de ce que j’ai vu de Canaille, je crois que l’on ne doit pas trop s’inquiéter.
Effectivement pendant la visite de l’appartement, les deux compères ont suivi leur maître respectif. Un grand salon beige et noir en cuir, un grand cygne en verre fait office de table basse et de minibar. La salle à manger est sobre dans le style du salon.
Les invités se servent de ce cabinet de toilettes, pour se rafraîchir où leur commodité
Ce n’est pas les même que nous ?
Bien sûr que non. Chacun à son privé. Nous arrivons aux chambres d’amis. Celle-ci est pour un couple avec bébé. Celle-là est pour un célibataire. Maintenant voici celle que tu occuperas pendant quelques temps. Elle est prévue pour un couple sans enfant. Ainsi tu pourras recevoir Claudine.
Elle est magnifique !
Mais toi, où dors-tu ?
Ma porte est face à la tienne. C’est un petit appart privé. C'est-à-dire mon bureau, un petit coin salon et au fond c’est ma chambre.
En découvrant la pièce qui lui servira de chambre, Pascal en à le souffle coupé. Elle est spacieuse aux tentures et dessus de lit rayé orange et marron. Il n’y a pas d’armoire seulement des panneaux avec glaces !
C’est à ce moment-là, que nos deux larrons choisissent de se mettre en scène.
Canaille semble connaître les miroirs, il se met à faire des singeries en tout genre. Il commence par faire des mimiques. Il imite les hommes devant leur glace ! Assis sur son derrière, il se dresse et voilà qu’avec ses pattes, il tire sur ses yeux, puis ce sont les lèvres de sa gueule qu’il étire avec ses pattes avant. D’abord celle du dessus, puis les deux. Isis le voyant, a d’abord du mépris, puis elle hésite et commence par faire un sourire en montrant ces dents blanches. Puis elle essaie les mêmes mimiques.
David n’a jamais vu ça ! Pascal et David s’assoient sur le lit en éclatant de rire. Ils en ont des larmes aux yeux.
Je crois que nous n’avons pas à nous en faire hi !hi !ha! ha !
Tu as bien raison Ho !ho !
Où puis-je ranger mes affaires ?
Tu vois tous ces ronds dans les glaces, ce sont des boutons de portes ou tiroirs. Appuie dessus et la porte ou le tiroir s’ouvre.
Çà alors ! Ce n’est pas banal !
Maintenant nous allons voir la chambre que tu auras bientôt.
Pascal n’est pas au bout de ses surprises. Sa chambre définitive est à côté de la cuisine. Elle a trois portes avec poignée. La pièce est vide. Les placards sont en bois brut. David reprend la parole
Voilà je cherchais un ami pour loger dans cet appartement avec moi. Je n’aime pas la solitude complète. J’aime une présence, sans en être prisonnier. Pour que cet ami se sente chez lui j’ai prévu cette pièce vide. C’est pourquoi tu mettras ton mobilier, et ta déco. Ainsi tu seras chez toi. Ensuite tu vois, tu as deux possibilités de sortie. Une par la porte de service, l’autre donne sur le hall.
Et la troisième ?
Sur la cuisine
Au regard interrogatif de Pascal, Il précise
La cuisine à une porte dans la salle à manger, une porte pour aller à la porte de service et une à ta chambre. Ainsi tu peux faire ta cuisine, si tu invites tes amis, et même y manger le soir, et les Week-end si tu le veux.
C’est formidable ! Merci David !
N’oublie pas, tu passeras à l’Asso pour t’inspirer une bonne pub. Je te fais livrer une table à dessin et un bureau. Voici le catalogue pour choisir ce que tu as besoin. Puis un exemplaire du journal des jeunes de Maximeville. C’est cela ton loyer. Maintenant je te laisse t’installer. Je file pour régler mes affaires. À mon retour on déjeune ensemble. Bernadette aura fait notre repas. Bernadette est partie faire les courses, Tu la verras au repas, et je te la présenterai.
Merci David
Arrête de me dire Merci David ! Au fait tu as rendez-vous avec Claudine ?
Oui,
Ça marche bien tous les deux !
Dit-il le sourire aux lèvres.
Vous avez prévus quelques choses, pour cet après-midi?
Tu devais nous emmener à Honfleur ! Lui, appelle Pascal
Ah oui c’est vrai. Ok c’est la fête. Alors à tout à l’heure, et donne lui mon adresse qui est désormais la tienne.
C’est la joie dans le cœur que les deux jeunes gens se séparent. David lui donne sa carte de visite.