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Le blog de mim-nanou75.over-blog.com

Bienvenue sur mon site Une innovation pour mes anciens lecteurs, désormais je traite de divers sujet, en premier La religion judéo chrétienne signé" Monique Emounah", pour ceux qui ne peuvent se déplacer à l'églises quelques soit la raison, et le lieu de leurs résidences ils peuvent suivre les offices du jour, la politique (LR) et les infos, la poésie et les arts en général. Mes écrits, signé (Alumacom) également mes promos de mes dernières parutions et quelquefois un rappel pour mes anciens écrits. Merci de votre attention,

18 - Aux Trois Renards

À l’Écureuil ils sont accueillis avec déférence. Ce qui arrive à Inès, a couru dans tout le canton de Cholet. Avec bien entendu des histoires invraisemblables, de l’admiration en conséquence. Cela c’est répandu comme une traînée de poudre. Cependant, comme tous vrais vendéens, ils savent se taire ? à l’hôtel, tout le monde est au courant, qu’à cause de son héritage, sa vie est en danger, le personnel, clients, et bien sûr l’hôtelier, mais personne n’en parle en public La solidarité est tacite avec la petite demoiselle. Ils se souviennent de leur histoire à l’époque de la chouannerie, et plus proche de ce milicien devenu riche après la guerre. On pourrait les croire indifférents, mais en vérité, tous veille sur elle sous le couvert d’indifférence. On ne sait pas qui parmi les clients sont les policiers, qui sont les vacanciers. Le contexte économique, n’a pas permis de remplir toute les chambres. Mais grâce à l’affaire de mademoiselle, l’hôtel est complet. Le sourire aux lèvres, Gaspard, le serveur de ce matin, leur demande, s’ils ont besoin de quelque chose.

  • Non mon brave Gaspard. Je peux vous appeler Gaspard ?

S’enquit Alain.

  • Oui monsieur

Répond le serveur. Nos trois amis montent dans leurs chambres réciproques.

Inès se douche, se change. Reprend ces jeans et sa tunique grise brodée de fleurs. Avant de descendre, elle téléphone au charcutier, elle demande de lui préparer le panier comme d’habitude. C’est ainsi, qu’elle apprend, que Pierre est passé prendre le repas des ouvriers vers onze heures. Et qu’il a payé une partie du repas.

  • Surtout ne dites rien à mademoiselle pour le paiement, c’est une surprise

Lui a fait promettre Pierre, averti le charcutier.

  • surtout faites semblant de ne pas savoir.
  • D’accord Monsieur…
  • Soupezion pour vous servir mademoiselle
  • Merci, bonne journée.

En raccrochant, elle est désarçonnée par autant de prévenance. Elle n’est pas habituée à autant de considération. Elle a toujours été respectée depuis toujours à l’école, au lycée, dans son milieu professionnelle, mais elle n’est pas habitué à être pratiquement vénérée. Elle n’en comprend pas la cause Elle est dans ses pensée, quand elle arrive dans la salle. Ses deux amis l’attendent devant un kir royal. En la voyant Philippe vient à sa rencontre.

  • Vous prenez un kir royal avec nous ?
  • Oui, mais rapidement. Les ouvriers nous attendent pour manger.
  • Ah bon ? mais qui a porté le repas ?
  • Pierre est allé le chercher chez le charcutier, de sa propre initiative. Il a eu raison. Car ce matin, je les avais oubliés.

Explique-t-elle. Elle prend quelques cacahuètes et trinque gentiment et

  • Allons-y

S’exclame Philippe. Il redevient le jeune homme insouciant, que beaucoup aime. Dans la voiture, Inès, met à nouveau le radio. Elle veut donner le change, pour montrer qu’elle n’a pas peur. En fait, depuis sa sortie de la gendarmerie, elle est intérieurement terrorisée. Son courage, lui permet de dépasser cette peur. Elle a une raison de vivre. Elle a la responsabilité de son personnel. Elle est consciente qu’elle doit lutter, car ces trois employés ont une femme et des enfants. Elle n’est donc pas toute seule concerner. C’est à ce moment de réflexion, qu’elle devient heureuse. Elle ne lutte pas uniquement pour son bien-être, mais aussi, pour son personnel, qui compte sur elle. Il lui faut donc vivre et apprendre à bien gérer cette fortune descendu du ciel. C’est à ce moment, qu’elle prend mentalement la décision, « je dois savoir quels sont ces mécréants, qui en veulent à ma vie ». Dès cet instant, elle retrouve la joie de vivre, car elle a un but. Être riche, c’est la vie sans souci du lendemain en apparence. Mais, il y a beaucoup de devoir, de responsabilité. Elle pense à ces policiers, qui prennent en charge sa sécurité. Elle prend conscience, qu’elle ne doit pas mettre leur vie en danger inutilement. Elle réalise aussi, qu’elle doit avoir un service de sécurité à vie, sa liberté n’est plus comme avant. Même si ce service est restreint, il lui est désormais obligatoire. Elle soupire en acceptant sa nouvelle situation.

Elle n’avait jamais vu la vie sous cet angle. Elle imaginait la vie des responsables de Holding, comme des êtres égoïstes, capricieux, sans responsabilité. Puisque que tout est fait à leur place. C’est vrai pour certains d’entre eux. D’où les malaises des ouvriers, les grèves, les colères, les syndicats actifs, les délocalisations, les dépôts de bilans abusifs, tous cela lui passe devant les yeux pendant le trajet de l’Écureuil aux Trois renards. Soudain, alors qu’ils atteignent la propriété, toujours les yeux fermés, et dans ses pensées, elle déclare :

  • Je ne serais pas comme eux !
  • Que vous arrive-t-il

Demande Philippe stupéfait. Inès elle-même, s’étonne de sa réaction. Quant à Alain, il ouvre la bouche et la referme sans un son. Elle réagit et dit en riant

  • Pardon, mes amis je rêvais.

Rire des trois complices. À la maison de cousin, ils sont accueillis chaleureusement par leurs trois employés. Inès leur demande avec le sourire amusé ;

  • Nous n’arrivons pas trop tard à la soupe ?
  • Non, nous vous attendions Mademoiselle. Je me suis permit d’aller demander votre panier en votre nom. Je vous prie de m’en excuser.

S’excuse dans une petite hypocrisie sympathique.

  • Vous avez bien fait Pierre. Dorénavant en prenant votre service vous irez le chercher. Je passerai et paierai la commande le lundi pour la semaine. Je vous afficherai le menu sur la porte de la cuisine. Merci Pierre pour votre initiative.
  • C’est nous qui vous remercions. Vous avez agi avec nous dans la franchise. Ce n’est pas facile de passer d’une condition sociale, à une autre. Quel que soit le sens.
  • Que voulez-vous dire ? vous avez connu ce genre de chose ?

Son visage se durcit, mais il se permet de révéler son passé. À chaque mot évoquant ce passé ses lèvres se crispent.

  • Oui mon père été chef d’entreprise. Les affaires étaient bonnes. Mais il avait une addiction terrible. Il jouait. Il aimait les femmes. Il mentait à sa famille, et à son personnel. Seul son garde du corps et confident était au courant. En définitif, il s’est suicidé. Je n’avais que quinze ans. Ma mère a été obligée de travailler comme femme de ménage, puis comme dactylo, pour payer les dettes. De maison, nous n’en avions plus. Ce fut pour ma mère, et mes frères et sœurs une descente en enfer. Vous comprenez maintenant, pourquoi j’apprécie ce que vous faites, sans avoir été préparée à une telle situation.

Inès est émue par cette confidence. Mais aussi, lui donne à point nommé, les travers à laquelle, elle ne doit pas tombée. Elle pense, ce doit-être cela le clin d’œil et le chemin de Dieu. Il y a longtemps que je ne suis pas allé à l’église. Il me faut me confesser. Elle est encore toute chose, quand Pierre l’interpelle à nouveau.

  • Nous nous sommes cotisés, pour vous remercier de l’embauche en CDI. Nous vous offrons le champagne avec quelques amuse-gueule avant le repas et le dessert à la fin.
  • Je vous remercie pour ce geste généreux et inattendu, il me va droit au cœur.

La joie, leur fait oublier à ce moment leur différences, leurs conditions social, leurs problèmes. La joie est la douceur de cette journée. Pour eux, c’est le retour du patron paternel, ici, en l’occurrence maternelle. La vielle horloge sonne quatorze heures ! Pierre ordonne

  • Au taf les gars !
  • L’horloge fonctionne ?

S’étonne Alain.

  • Je vois que Roger a su la remettre en fonction, comme je le lui ai demandé.
  • bravo Roger, vous savez tout faire à ce que je vois.

Découvre Philippe heureux. Roger lui confirme

  • Je suis engagé en qualité d’homme toutes mains, cela fait parti de mes attributions
  • Bien, allons voir le chantier. Ils ont dû bien avancer, dans le débroussaillement.

Philippe le suppose. Inès se laisse porter psychologiquement. L’alcool, lui joue encore des tours. Elle qui n’a jamais bu une goutte de vin, et encore moins d’alcool, elle en découvre les ravages. Elle en a peur. Une fois sortie, le soleil la fouette, elle a cette sensation de brulure, pas seulement sur la peau, mais dans la gorge. Elle avait oublié son voile et son chapeau. Philippe retourne en courant, chercher ce qu’elle a oublié. Elle s’assoit à l’ombre adossé à un arbre, et s’endort. Elle rêve sous les caresses de la brise. Lorsque Philippe revient, il est stupéfait ! Il n’en revient pas ! Inquiet, il la prend dans ses bras, veut l’emmener dans sa voiture. Quand, enfin, elle ouvre les yeux. Elle se voit transportée dans les bras de Philippe.

  • Philippe, que m’est-il arrivé ?
  • Vous vous êtes endormie, pendant que je suis allée chercher dans la maison de cousin, ce que vous aviez oublié ma chère Inès.
  • Mon dieu, je ne prendrai plus jamais d’alcool. Savez-vous que j’ai bu mon premier vu d’alcool avec Alain, pendant le repas la semaine dernière !

Elle se sent honteuse. Elle regrette cette faiblesse.

  • Alors ce n’est pas grave. Lorsque nous aurons rejoint le chantier, vous boirez une boisson glacée d’un des thermos.

Lui indique Philippe. Elle descend de ces bras. Main dans la main ils marchent rapidement en direction des ouvriers. Trouve le chemin curieusement long. Tout simplement, parce que le chantier est très en avance sur les prévisions. Ce matin les experts pour les stèles et la fosse commune, sont venus pour relever les corps. Pierre et Felix, les ont aidés à dégager les pierres tombales. Si bien que le carré de cette parcelle est propre. Les corps, ou plutôt les ossements sont sorti délicatement de leur trou, et cercueil, puis placé dans la voiture médico-légale. Philippe et Inès s’arrêtent, et demande où ils en sont.

  • Dans environ une heure nous aurons terminé. Nous délimiterons tous ce coin. Personne ne devra y venir pendant toute l’enquête

Leur annonce l’archéologue André Durion et le chef des experts Marcel Bernou.

  • Bien, merci pour les renseignements

Dit Inès. Ils continuent leur chemin. Ils voient au loin les deux hommes. Leur faucheuses et pelleteuses avancent rapidement. Les jeunes gens décident de courir. Ils parviennent à les rejoindre. Alain en les voyant courir, leur fait signe de le rejoindre.

  • Pourquoi, êtes-vous loin d’eux mon ami
  • Regardez Philippe où nous sommes
  • Mais, c’est une statue, et nous sommes sur un pont !

S’écrie Inès

  • Oui Mademoiselle Inès et je crois que nous sommes sur le pont de l’entrée principale. C’est un pont de pierre suffisamment large pour le passage de deux calèches côte à côte. Les branches des plantes diverses se sont couché sur le pont en grandissant. Mais elles ne se sont pas enracinées entre les pierres usées. C’est pourquoi, je suis là tout seul. Sur le parapet de ce pont il y eu des sculptures. On ne peut les dégager, qu’à la main.

Explique Alain. Inès se décide enfin

  • Je vais voir les ouvriers où ils en sont.
  • Ce n’est pas prudent s’aller seule, je vous accompagne.

Commande plus que ne suggère Philippe. Après avoir constaté l’avancé rapide des deux hommes, ils reviennent sur le pont satisfait. Les nouvelles sont bonnes. Ils ont troué un troisième pont. Celui-ci est étroit. Ce qui leur indique, que le manoir est une sorte d’ile artificiel. Elle leur dit :

  • Merci pour cette bonne nouvelle. Surtout restez ensemble, pour me tranquilliser.

Philippe et Inès rejoigne Alain sur ce pont à moitié nettoyé. Le fait de se retrouvé ensemble, elle a oublié, le danger qui rôde autour d’elle. Personne ne sait d’où il peut venir. Même sur ce chantier, il est possible à un criminel de se cacher sans être vu.

18 -  Aux Trois Renards
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F
quel suspens
Répondre
M
merci flipperine