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Le blog de mim-nanou75.over-blog.com

Bienvenue sur mon site Une innovation pour mes anciens lecteurs, désormais je traite de divers sujet, en premier La religion judéo chrétienne signé" Monique Emounah", pour ceux qui ne peuvent se déplacer à l'églises quelques soit la raison, et le lieu de leurs résidences ils peuvent suivre les offices du jour, la politique (LR) et les infos, la poésie et les arts en général. Mes écrits, signé (Alumacom) également mes promos de mes dernières parutions et quelquefois un rappel pour mes anciens écrits. Merci de votre attention,

A la France

Personne pour toi. Tous sont d'accord. Celui-ci, 

Nommé Gladstone, dit à tes bourreaux : merci ! 
Cet autre, nommé Grant, te conspue, et cet autre, 
Nommé Bancroft, t'outrage ; ici c'est un apôtre, 
Là c'est un soldat, là c'est un juge, un tribun, 
Un prêtre, l'un du Nord, l'autre du Sud ; pas un 
Que ton sang, à grands flots versé, ne satisfasse ; 
Pas un qui sur ta croix ne te crache à la face. 
Hélas ! qu'as-tu donc fait aux nations ? Tu vins 
Vers celles qui pleuraient, avec ces mots divins :
Joie et Paix ! - Tu criais : - Espérance ! Allégresse ! 
Sois puissante, Amérique, et toi sois libre, ô Grèce !
L'Italie était grande ; elle doit l'être encor. 
Je le veux ! - Tu donnas à celle-ci ton or ; 
A celle-là ton sang, à toutes la lumière. 
Tu défendis le droit des hommes, coutumière 
De tous les dévoûments et de tous les devoirs. 
Comme le boeuf revient repu des abreuvoirs, 
Les hommes sont rentrés pas à pas à l'étable, 
Rassasiés de toi, grande soeur redoutable, 
De toi qui protégeas, de toi qui combattis. 
Ah ! se montrer ingrats, c'est se prouver petits. 
N'importe ! pas un d'eux ne te connaît. Leur foule 
T'a huée, à cette heure où ta grandeur s'écroule, 
Riant de chaque coup de marteau qui tombait 
Sur toi, nue et sanglante et clouée au gibet. 
Leur pitié plaint tes fils que la fortune amère 
Condamne à la rougeur de t'avouer pour mère. 
Tu ne peux pas mourir, c'est le regret qu'on a. 
Tu penches dans la nuit ton front qui rayonna ; 
L'aigle de l'ombre est là qui te mange le foie ; 
C'est à qui reniera la vaincue ; et la joie 
Des rois pillards, pareils aux bandits des Adrets, 
Charme l'Europe et plaît au monde... - Ah ! je voudrais,
Je voudrais n'être pas Français pour pouvoir dire 
Que je te choisis, France, et que, dans ton martyre, 
Je te proclame, toi que ronge le vautour, 
Ma patrie et ma gloire et mon unique amour !

 

Victor Hugo 1802- 1885

Recueil: l'année terrible

 

A la France
A la France
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