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Le blog de mim-nanou75.over-blog.com

Bienvenue sur mon site Une innovation pour mes anciens lecteurs, désormais je traite de divers sujet, en premier La religion judéo chrétienne signé" Monique Emounah", pour ceux qui ne peuvent se déplacer à l'églises quelques soit la raison, et le lieu de leurs résidences ils peuvent suivre les offices du jour, la politique (LR) et les infos, la poésie et les arts en général. Mes écrits, signé (Alumacom) également mes promos de mes dernières parutions et quelquefois un rappel pour mes anciens écrits. Merci de votre attention,

La dernière lettre à Valentine

La dernière lettre à Valentine

L’amoureux bourru est un  homme solide

Sa prestance fière, son caractère peu amène

Son sourire est rare et le regard sans vu

Lui confère un charme plaisant différent

Des  hommes insouciants et bavards.

Seulement son charme très particulier,

Il attire les abeilles comme les guêpes.

Elles bourdonnent, l’encerclent sans pudeur,

Nerveuses, elles vrombissent autour de lui.

Il ne parle peu, ses quelques mots valent de l’or.

Son silence attire l’attention de Valentine.

Elle est différente des autres.

Elle respecte ses silences,

Elle-même écoute comme lui la nature,

Veille au bien –être des oiseaux de la forêt,

Sans lui poser de questions inutiles.

Elle reste près de lui, sans pour autant être collante.

Il semble insensible et pourtant…

Sous un visage de marbre l’éclair de son regard parle.

Chaque soir, ponctuellement, il rentre de sa dernière ronde.

Sa régularité, sa sobriété surprend toutes ces gamines.

 

A la campagne il habite

La forêt est son  domaine

Son uniforme de garde-chasse,

Emoustillent les jeunes-filles.

Au grand désarroi de ces écervelées

Cet homme est amoureux

Il lui est fidèle au grand dam,

De ces « fofolettes » sans esprits.

Il  parle peu le visage souvent fermé

Il  maugréés à la vue de ces femmelettes.

Les poings fermés dans ses poches

Il donne un coup de pied

Dans tout ce qu’il trouve devant lui.

Sa Valentine vie  à la ville pour son malheur.

Son air sévère charme tout son entourage,

Son sérieux et la puissance de ses muscles,

Apportent la sécurité dans ce village.

 

Un jour, pour la Saint Valentin,

Alors qu’il attendait Valentine,

Les  sirènes et le tocsin  hurlent sinistrement.

Il s’étonne, s’inquiète ce n’est ni le jour ni l’heure légale.

Les radios, les télévisions se taisent brutalement.

Soudain le Président de la République prend la Parole

La nouvelle attendue anxieusement tombe.

La guerre est annoncée depuis son palais.

La guerre oui, ce mot horrible lourd de sens.

Il comprend, Valentine ne viendras pas.

Tous les transports en commun sont réquisitionnés.

Il rejoindra Valentine à la ville pense-t-il,

Sa voiture de service le conduira vers elle.

Il la verra entre deux missions pensent-ils.

Car il sait qu’il sera rappelé « sous les drapeaux ».

 

Deux semaines se passent, Valentine l’appelle,

Personne au bout du fil, elle est inquiète,

Elle lui envoie un sms tendre cachant ses craintes.

Le surlendemain, Valentine reçoit un message.

Ce sera son dernier, la grande faucheuse a fait son œuvre,

Dans son sillon a emporté  l’âme du soldat dans les étoiles.

 

Le  message suivant, sera unique et n’en parle pas,

Il émane de son frère d’arme,

Ce message lui annonce que son mari est blessé.

Qu’il ne peut lui répondre actuellement.

Ce que ce frère d’armes ne dit pas,

Qu’il est au chevet de son compagnon,

Qu’il reçoit les dernières paroles.

De  son lit de l’hôpital cet homme bourru

Se rend compte qu’il n’a jamais pût dire,

A ceux qu’il a tant aimés qu’il les aime.

 

Maintenant, il charge son frère d’arme,

D’envoyer la lettre qu’il a écrite en secret.

Cet ami, ce frère, envoie un sms pour la prévenir,

Sa dernière lettre, ne sera pas secrète.

Son ami a trouvées dans le placard du soldat,

Les lettres journalières secrètes, qu’il écrivait à Valentine.

Il annonce à Valentine leurs existences et les postes.

Ce grand bourru aimait tant sa Valentine.

Pour lui, c’était de la vie à la mort.

 

La dernière lettre à Valentine
 

Valentine en recevant la première lettre, qui est en réalité la dernière, coure se réfugier dans sa chambre, et pleure en la lisant. Elle comprend entre les lignes que ce sont les derniers mots, de son cher mari.

A ma chère Valentine

Ma chérie, ma Valentine, ces mots que je n’ai jamais su te dire, pardonne moi.

Ce soir les bombes éclatent autour de moi. Ton image est sur mon cœur. Je prie pour une fin rapide de cette guerre. Les murs béants autour de moi, me préserve du soleil. Leurs ombres nous rendent invisibles à l’ennemi.

Les armes se sont tues. Je rampe jusqu’au campement. Arrivé à ma tente, je peux enfin t’écrire. Oui, je ne pense qu’à ma prochaine permission.

Revoir, ton sourire, entendre tes rires joyeux sans contrainte.

 Oui, te revoir, écouter ta voix, sentir ton parfum de roses.

Oui, retrouver la douceur de nos caresses. Le chant des cigales dans notre pré.

J’avais le bonheur, et je ne te l’ai jamais dit.

Combien je le regrette à cet instant de n’avoir fait qu’écouter, et  te regarder en silence. De toujours bougonner aux moindres contrariétés. Mais en faîtes, je ne savais pas comment te dire, pourquoi j’étais blessé. Je n’avais pas compris combien, je t’avais offensé, pas plus que je ne comprenais pourquoi tu étais froissée, pire mortifiée, et quelques fois vexée. Car pour moi, tu étais dans mon âme, dans mon cœur, nous sommes qu’un devant Dieu. Je ne pensais pas que tu avais besoin de tous ces mots tendres et sincères. Je n’ai pas entendu tes désirs affectifs.

Dès mon retour, tu découvriras l’homme que tu rêvais pendant nos fiançailles. J’ai compris, le sexe n’est pas l’unique lien d’un couple. Pardon de t’avoir fait souffrir. Pourquoi n’as-tu jamais explosé ?

Je t’aime à la folie, du réveil au coucher je pense à toi.

Je pense à nos retrouvailles, à nos amis, à nos animaux.

Grâce à ton amour, je tiens debout. Je t’aime.

A bientôt mon amour.

Ton mari qui ne savait pas t’aimer.

28 mars  2017

 

 Valentine à la réception de ce courrier pleura, Elle la serra sur son cœur, les larmes coulèrent, car dans l’autre main, il y avait ce télégramme du ministère, lui apprenant que son mari est mort avec honneur, la veille de sa permission.

Plus tard elle  recevra le coli promis. Dans celui-ci, il y a les lettres écrites de la main de son mari, révélant le secret de son cœur.

 

Monique Macalou

13 février 2015

 

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