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Le blog de mim-nanou75.over-blog.com

Bienvenue sur mon site Une innovation pour mes anciens lecteurs, désormais je traite de divers sujet, en premier La religion judéo chrétienne signé" Monique Emounah", pour ceux qui ne peuvent se déplacer à l'églises quelques soit la raison, et le lieu de leurs résidences ils peuvent suivre les offices du jour, la politique (LR) et les infos, la poésie et les arts en général. Mes écrits, signé (Alumacom) également mes promos de mes dernières parutions et quelquefois un rappel pour mes anciens écrits. Merci de votre attention,

Ernest Renan

Ernest Renan
Ernest Renan
Ernest Renan

Les multiples visages d’Ernest Renan

Au XIXe siècle, l’aristocratisme élitaire d’Ernest Renan a joué un rôle essentiel dans la laïcisation de la culture française et européenne.

Plusieurs des œuvres de ce grand écrivain, moraliste ironique et controversé, se lisent encore avec plaisir, et certaines, comme les textes que Shlomo Sand vient de rééditer sous le titre

« De la nation et du “peuple juif” chez Renan », restent essentielles

Quelques dates de sa vie

Reçu premier à l'agrégation de philosophie en septembre 1848, il devient docteur en lettres à la suite d'une thèse sur le philosophe musulman Averroès terminée en 1852. De 1849 et 1850, il est chargé de mission en Italie.

En 1856, il devient membre de l'Académie des inscriptions et belles-lettres, tandis que, le 11 septembre 1856, il épouse Cornélie Henriette Scheffer, la fille du peintre Henry Scheffer qui est la nièce du peintre Ary Scheffer. Plusieurs portraits d'Ernest Renan sont conservés au Musée de la vie romantique, dans l'Hôtel Scheffer-Renan, 16 rue Chaptal, au cœur de la Nouvelle Athènes à Paris. Ils sont signés Henry Scheffer, René de Saint-Marceaux et Léopold Bernstamm. Les collections et les archives du musée évoquent également son épouse et leurs enfants Ary Renan (né en 1858) et Noémi (née en 1862), épouse de l'écrivain et philologue Jean Psichari.

En 1860, Ernest Renan effectue à l'occasion de l'expédition française une mission archéologique au Liban et en Syrie. Professeur d'hébreu au Collège de France en 1862, il est suspendu en 1864 pour des propos jugés sacrilège sur Jésus Christ, l'érudit Salomon Munk lui succédant à la chaire d'hébreu. Dans son cours d'ouverture du cours de langue hébraïque, chaldaïque et syriaque au Collège de France, Ernest Renan fait une description apocalyptique de la lourdeur de l'esprit sémite qui s'oppose au génie aryen et à son héritière la culture européenne enrichie aux sources grecques. Il est nommé chevalier de la Légion d'honneur.

En 1863, la publication de sa Vie de Jésus, livre écrit lors de son séjour à Ghazir au Liban, connaît un grand succès et fait scandale. Le pape Pie IX, très affecté, le traite de « blasphémateur européen », et en 1864, le ministre de l'Instruction publique Victor Duruy supprime son cours.

En 1865, il effectue un voyage en Égypte, en Asie Mineure et en Grèce.

En 1869, il se présente sous l'étiquette d'indépendant à un siège de député en Seine-et-Marne, ce qui lui vaut un échec électoral.

Le 13 juin 1878, il est élu à l'Académie française, au fauteuil 29, en remplacement de Claude Bernard.

En 1880, il est promu officier de la Légion d'Honneur

En 1883, il devient administrateur du Collège de France.

En 1884, il est promu commandeur de la Légion d'honneur.

En 1888, il fut élevé au grade de grand-officier de la Légion d'honneur.

Né en 1823, dans un milieu modeste, la solidarité de sa famille et son statut de boursier lui permettent de faire des études, qui le conduisent au grand séminaire de Saint-Sulpice. Destiné à la prêtrise, il connaît des tourments intérieurs qui le mènent à se détacher progressivement du catholicisme. Il préfère la vérité, telle que la science l’établit, à la religion, qui est d’abord le produit de l’affectivité humaine. Il quitte le séminaire pour l’Université, dans des conditions matérielles difficiles.

Sa réflexion le conduit à affirmer que la question religieuse doit être abordée non seulement par la philosophie, mais aussi par l’histoire, par l’étude de la « religionification », c’est-à-dire le processus de fabrication de la religion, comme il l’écrit à son ami Marcellin Berthelot le 28 août 1847 . 

Ernest Renan a connu une immense gloire au XIXe siècle, principalement pour sa critique « historique » du christianisme ; mais ce sont des combats et des débats qui semblent oubliés, même si le transfert de ses cendres au Panthéon a dû régulièrement être repoussé en raison des protestations des milieux catholiques, où se lisent des condamnations définitives : « L’entrée au Panthéon qu’on veut lui décerner, à titre de renégat et de blasphémateur, ne lui sera pas d’un grand secours devant le Dieu qu’il a trahi. » Quant aux libres-penseurs, ils s’en sont toujours un peu méfiés car, si sa critique de la religion a bien été radicale, il n’en a pas moins toujours insisté sur son rôle social et sur les mérites de l’esprit religieux, dont il pensait être l’un des représentants. Il est alors aisé de croire que, pour citer George Sand,« Renan s’acharne à réparer d’une main ce qu’il détruit de l’autre ».

Aujourd’hui, c’est avant tout de racisme et de colonialisme que Renan se trouve accusé. C’est en accompagnant la genèse et l’interrogation de ce qu’il nommera la « religionification » qu’on peut comprendre et mesurer les enjeux de sa définition de la nation, de la race et du judaïsme.

DANS LA REFORME INTELLESTUELLE ET MORALE

 
Portrait d'Ernest Renan dans sa maison de Tréguier.

Dans La Réforme intellectuelle et morale (1871), Renan cherche à sauvegarder l'avenir de la France. Pourtant il reste sous l'influence de l'Allemagne. L'idéal et la discipline qu'il propose à son pays vaincu étant ceux du vainqueur : une société féodale, un gouvernement monarchique, une élite et le reste de la nation n'existant que pour la faire vivre et la nourrir ; un idéal d'honneur et de devoirs imposé par un petit nombre à une multitude récalcitrante ou soumise. Les erreurs de la Commune confirment Renan dans cette réaction. En même temps, l'ironie reste toujours perceptible dans son travail mais devient plus amère.

Ses Dialogues philosophiques, écrit en 1871, son Ecclésiaste (1882) et sonAntéchrist (1876) (le quatrième volume des Origines du Christianisme, traitant du règne de Néron) relèvent d'un génie littéraire incomparable, mais révèlent un caractère désabusé et sceptique. Après avoir en vain essayé de faire suivre à son pays ses préceptes, il se résigne à observer sa dérive vers la perdition. Mais la suite des événements lui montre, au contraire, une France qui, chaque jour, redevient un peu plus forte. Ce qui le réveille donc de son incrédulité, de son attitude désillusionnée pour observer avec intérêt la lutte pour la justice et pour la liberté d'une société démocratique. Son esprit est le plus large de son temps.

Les cinquième et sixième volumes des Origines du Christianisme (L'Église Chrétienne et Marc-Aurèle) le montrent ainsi réconcilié avec la démocratie, confiant dans l'ascension graduelle de l'Homme, conscient que les catastrophes les plus grandes n'interrompent pas vraiment le progrès du monde imperceptible mais sûr. Il s'est réconcilié en somme sinon avec les dogmes, du moins avec les beautés morales ducatholicisme et les souvenirs de son enfance pieuse.

 
Portrait d'Ernest Renan dans son bureau (musée Ernest Renan deTréguier)

Dans sa vieillesse, le philosophe jette un regard sur ses jeunes années. Il a presque soixante ans quand, en 1883, il publie ses:

Souvenirs d'enfance et de jeunesse, l'ouvrage par lequel il est le plus connu à l'époque contemporaine.

On y trouve cette note lyrique, ces confidences personnelles auxquelles le public attache une grande valeur chez un homme déjà célèbre. Le lecteur blasé de son temps découvre qu'il existe un monde non moins poétique, non moins primitif que celui des:

 Origines du Christianisme et qu'il existe encore dans la mémoire des hommes sur la côte occidentale de la France. Ces souvenirs sont pénétrés de la magie celtique des vieux romans antiques tout en possédant la simplicité, le naturel et la véracité que le xixe siècle apprécie alors si fortement. Mais son Ecclésiaste, publié quelques mois plus tôt, ses Drames philosophiques, rassemblés en 1888, donnent une image plus juste de son esprit, même s'il se révèle minutieux, critique et désabusé. Ils montrent l'attitude qu'a envers un« socialisme instinctif » un philosophe libéral par conviction, en même temps qu'aristocrate par tempérament. Nous y apprenons que Caliban (la démocratie), est une brute stupide, mais qu'une fois qu'on lui apprend à se prendre en main, il fait somme toute un dirigeant convenable ; que Prospero (le principe aristocratique, ou, si l'on veut, l'esprit) accepte de se voir déposé pour y gagner une liberté plus grande dans le monde intellectuel, puisque Caliban se révèle un policier efficace qui laisse à ses supérieurs toute liberté dans leurs recherches ; qu'Ariel (le principe religieux) acquiert un sentiment plus exact de la vie et ne renonce pas à la spiritualité sous le mauvais prétexte du changement. En effet, Ariel fleurit au service de Prospero sous le gouvernement apparent des rustres innombrables. La religion et laconnaissance sont aussi impérissables que le monde qu'elles honorent. C'est ainsi que, venant du plus profond de lui-même,

c'est l'idéalisme essentiel qui a vaincu  Renan.

Renan est un grand travailleur. À l'âge de soixante ans, ayant terminé:

Les Origines de Christianisme, il commence son Histoire d'Israël,

fondée sur une étude qui occupera toute sa vie, celle de l'Ancien Testament et du

 Corpus Inscriptionum Semiticarum, publié sous sa direction par l'Académie des inscriptions et belles-lettres de 1881 jusqu'à sa mort. Le premier volume de l’Histoire d'Israël parait en 1887, le troisième en 1891, les deux derniers à titre posthume.

Comme histoire des faits et des théories, l'ouvrage n'est pas sans erreurs ; comme essai sur l'évolution de l'idée religieuse, il reste (malgré quelques passages moins sérieux, ironiques ou incohérents) d'une importance extraordinaire ; pour faire connaître la pensée d'Ernest Renan, c'est là où il est le plus vivant.

Dans un volume qui rassemble des essais, Feuilles détachées, publié lui aussi en 1891, on retrouve la même attitude mentale, une affirmation que la piété est nécessaire, tout en étant indépendante des dogmes.

Dans les dernières années de sa vie, Ernest Renan reçoit de nombreux honneurs et est nommé administrateur du Collège de France et Grand-Officier de laLégion d'honneur. Dans les huit dernières années du xixe siècle paraissent deux volumes de l’Histoire d'Israël, sa correspondance avec sa sœur Henriette, ses "Lettres à M. Berthelot et l’Histoire de la politique religieuse de Philippe le Bel", qu'il a écrite dans les années précédant immédiatement son mariage.

Ernest Renan meurt en 1892 après une maladie de quelques jours. Il est enterré au cimetière de Montmartre. Une loge maçonnique est nommée en son honneur, bien que Renan n'ait jamais adhéré à la Franc-Maçonnerie, et qu'il ait été indifférent à cette dernière.

Parmi la descendance familiale d'Ernest Renan, peuvent être mentionnés le philosophe Olivier Revault d'Allonnes dont il est l'arrière-grand-père, ainsi queErnest Psichari, dont il est le grand-père.

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