Bienvenue sur mon site Une innovation pour mes anciens lecteurs, désormais je traite de divers sujet, en premier La religion judéo chrétienne signé" Monique Emounah", pour ceux qui ne peuvent se déplacer à l'églises quelques soit la raison, et le lieu de leurs résidences ils peuvent suivre les offices du jour, la politique (LR) et les infos, la poésie et les arts en général. Mes écrits, signé (Alumacom) également mes promos de mes dernières parutions et quelquefois un rappel pour mes anciens écrits. Merci de votre attention,
7 Mars 2015
7 mars 1904 à Halle (Allemagne) - 4 juin 1942 à Prague (République tchèque)
Fils d'un directeur de conservatoire de musique, Heydrich est bouleversé comme la plupart des jeunes Allemands par la défaite de 1918 et entre dans la marine comme officier. Il en est chassé pour mauvaise conduite en 1931 et rejoint alors la Schutzstaffel, le corps d'élite du parti nazi. Le chef des SS, le Reichsführer Heinrich Himmler, séduit par son physique aryen, lui confie l'organisation d'un service interne de sécurité (Sicherheitsdienst). Il deviendra le fer de lance de la conquête du pouvoir.
Promu à la veille de la guerre à la tête de l'Office central de sécurité du Reich (RSHA), incluant la police criminelle et la Gestapo, Heydrich n'est plus seulement le bras droit de Himmler mais sans doute aussi le personnage le plus puissant de l'Allemagne nazie après Hitler. C'est alors qu'il conçoit le projet d'extermination physique des Juifs d'Europe. Nommé «Protecteur du Reich» de Bohême-Moravie le 27 septembre 1941, en plus de ses autres fonctions, il est grièvement blessé le 27 mai 1942 par des résistants tchèques parachutés de Londres. Sa mort, le 4 juin suivant, est le premier coup dur qu'ait à encaisser l'État nazi.
Le 27 mai 1942, Reinhard Heydrich (38 ans) est blessé dans un attentat commis à Prague par des résistants tchèques parachutés de Londres.
Il mourra le 4 juin de ses blessures. Il s'ensuivra une vague de répression sanglante contre les Tchèques. Le village de Lidice sera rasé et les sept auteurs de l'attentat (Jan Kubis, Adolph Opalka, Josef Volcik...) tués dans l'assaut de l'église pragoise où ils s'étaient réfugiés.
Homme de confiance de Hitler, Heydrich était «Protecteur du Reich» en Bohême-Moravie et par ailleurs chef des services de sécurité nazis (RSHA) et grand ordonnateur de la "Solution finale", à ce titre l'homme le plus puissant d'Europe après Hitler ! Son assassinat est le premier coup porté à la toute-puissance nazie.
Le prototype du chef nazi
Fils d'un directeur de conservatoire de musique, Heydrich est bouleversé comme la plupart des jeunes Allemands par la défaite de 1918 et entre dans la marine comme officier. Il en est chassé pour mauvaise conduite en 1931 et rejoint alors la Schutzstaffel(SS), le corps d'élite du parti nazi.
Le chef des SS, le ReichsführerHeinrich Himmler, séduit par son physique aryen et son intelligence synthétique, lui confie l'organisation d'un service interne de sécurité (Sicherheitsdienst). Il deviendra le fer de lance de la conquête du pouvoir.
Heydrich est promu à la veille de la guerre à la tête de l'Office central de sécurité du Reich (Reichssicherheitshauptamt,RSHA), un organisme tout-puissant qui inclut la police criminelle et la Gestapo, avec le titre de Reichssicherheitshauptamt. Désormais, il n'est plus seulement le bras droit de Himmler mais sans doute aussi le personnage le plus puissant de l'Allemagne nazie après Hitler, et l'homme de confiance de ce dernier. C'est alors qu'il conçoit le projet d'extermination physique des Juifs d'Europe...
Sans cesser d'oeuvrer à cette entreprise, Heydrich est sollicité par Hitler pour devenir«Reichsprotektor in Böhmen und Mähren» (la Bohême-Moravie, aujourd'hui République tchèque), à la place du trop mou von Neurath, incapable de juguler les mouvements de résistance.
La cérémonie d'installation du nouveau «Protecteur du Reich» se déroule en grande pompe au château de Prague le 27 septembre 1941. Très vite, Heydrich instaure l'état d'exception sur le pays et fait couler le sang : massacres, déportations et germanisation forcée. Ses manières ô combien brutales lui valent le surnom de«boucher de Prague».
La résistance tchèque, avec le soutien de son gouvernement en exil à Londres et l'aide logistique des Britanniques, décide de passer à l'action et de liquider Heydrich.
Un commando est formé en Écosse. Dans la nuit du 28 décembre 1941, trois groupes sont parachutés au-dessus du territoire tchèque : Jan Kubis et Jozef Gabcik (nom de code : «Anthropoïd»), Alfred Bartos, Josef Valcik et Jiri Potucek (nom de code : «Silver A»), Jan Zemek et Vladimir Skacha (nom de code : «Silver B»). Le 28 mars 1942, c'est le tour d'Adolf Opalka et Karel Curda (nom de code : «Distance»). Le 28 avril 1942, Josef Bublik, Jan Hruby... (nom de code : «Bioscop»). Le 30 avril 1942, Jaroslav Svarc... (nom de code : «Tin»).
Le Tchèque Jan Kubis et le Slovaque Jozej Gabcik, l'un et l'autre âgés d'à peine trente ans, sont d'anciens militaires tchécoslovaques, démobilisés après l'annexion de leur pays par Hitler en 1938. Réfugiés à Cracovie, en Pologne, c'est là qu'ils se sont rencontrés et ont noué amitié avant de fuir à nouveau jusqu'en France, puis en Grande-Bretagne pour reprendre enfin le combat...
Au prix de difficultés inouïes, contraints de faire confiance à des patriotes inconnus, les parachutistes organisent de premiers réseaux de renseignements, essentiellement à Prague, où l'anonymat est plus aisé que dans les villages.
Après une soigneuse préparation, les groupes «Anthropoïd» et «Silver A» sont prêts à l'offensive. Ils décident d'attaquer le Reichsprotektor sur le chemin qui le mène de sa résidence à son bureau, dans le château qui domine la ville. Le jour venu, Gabcik et Kubis, déguisés en cyclistes, se mettent en position sur la route de Liben, un quartier de Prague. Un peu plus haut, Valcik doit leur signaler avec un petit miroir l'arrivée de laMercedes de Heydrich.
Une jeune fille de seize ans, Rela Fafkova, doit passer devant eux en voiture : si elle porte un chapeau, c'est que Heydrich est escorté de ses gardes du corps, sinon, c'est qu'il est seul avec son chauffeur... La jeune fille sera ultérieurement exécutée ainsi que toute sa famille.
À 10h25, le miroir de Valcik lance un éclair et voilà que passe Rela Fafkova. Sans chapeau. La Mercedes arrive à son tour. Gabcik saute au milieu de la route et vise avec sa mitraillette Heydrich, assis à côté de son chauffeur. Mais rien ne se passe. L'arme est enrayée ! Voyant cela, Kubis prend une bombe et la lance sur la voiture. Puis il s'enfuit à toutes jambes ainsi que son ami. Le chauffeur tente de les poursuivre cependant que Heydrich, un pistolet à la main, se dresse sur son siège, livide, puis chancelle. Le dos labouré par des éclats, il est bientôt transporté à l'hôpital...
Sans attendre, les nazis mettent Prague en coupe réglée. Dans les maisons qui hébergent les membres du commando, c'est la terreur. On tente de faire sortir les hommes de la ville mais celle-ci est cernée. À défaut, Gabcik et cinq autres hommes du commando trouvent refuge dans la crypte de l'église orthodoxe Saints-Cyrille-et-Méthode, sous la protection bienveillante et discrète des prêtres. Ils sont rejoints par le capitaine Adolph Opalka, seul officier du commando, qui renonce à une cachette sûre chez une veuve de la ville, pour partager leur sort et organiser le combat.
Tandis que Heydrich lutte entre la vie et la mort, Hitler, furieux, confie à titre temporaire sa charge de «Reichsprotektor» à un fonctionnaire nazi originaire de Karlsbad (Karlovy-Vary), K.H. Frank. Zélé, celui-ci soumet au Führer un vaste plan de représailles.
On commence par fusiller des «suspects» (artistes, fonctionnaires...) et leurs noms s'affichent sur de sinistres affiches rouges. Kurt Daluege, SS Obergruppenführer, promet par ailleurs 10 millions de couronnes à quiconque dénoncerait les auteurs de l'attentat. Mais aucun indice ne parvient aux nazis.
C'est alors que le 4 juin 1942, Heydrich succombe à ses blessures. Son cercueil traverse Prague en grand cortège à la lumière des torches. Il est transporté à Berlin en vue de funérailles grandioses le 9 juin 1942. Chez les Alliés et les Européens soumis au joug nazi, cette cérémonie est source de satisfaction car c'est le premier coup dur qu'ait à encaisser l'État nazi. Mais c'est aussi le signal d'une terrible vengeance.
La répression
Dès le lendemain des obsèques, le 10 juin 1942, un détachement de SS, sous le commandement du Standartenführer Max Rostock, investit un paisible village à une vingtaine de kilomètres de Prague. Il a nom Lidice. On suspecte des membres du commando de s'y être réfugiés. 263 adultes, dont 71 femmes, sont massacrés. 198 autres sont déportés à Ravensbrück et 98 enfants dispersés dans des orphelinats (16 seulement survivront à l'épreuve). Le village est incendié et rasé. Comble du sadisme, la veuve de Heydrich choisit un emplacement au-dessus du village pour y construire sa résidence, avec les plus belles pierres du village !
La répression, les fusillades et les menaces se poursuivent dans tout le pays. L'un des membres du commando, Karel Curda, réfugié chez sa mère, d'origine allemande, prend peur. Il écrit une lettre anonyme à la gendarmerie tchèque où il donne les noms de Gabcik et Kubis. Le 16 juin 1942, enfin, il se rend au siège de la Gestapo à Prague et livre les noms de différentes familles qui hébergent des membres du commando.
La chasse commence. En quelques heures, les familles sont arrêtées et torturées. Les nazis remontent très vite les filières jusqu'à la crypte de Saints-Cyrille-et-Méthode. Le chef de la Gestapo Otto Geschke fait fusiller toutes les personnes qui ont de près ou de loin aidé le commando, ainsi que leur famille. Puis, le 18 juin 1942, commence l'assaut contre la crypte. Ils sont reçus par des rafales de mitraillette et doivent reculer, non sans emporter avec eux les cadavres de trois résistants dont Kubis et Opalka, qui a avalé une capsule de poison et s'est tiré une balle dans la tête.
Il reste quatre hommes dans la crypte. Faute de mieux, les nazis demandent aux pompiers d'inonder celle-ci. Mais les résistants rejettent à l'extérieur les lances à incendie. Enfin, les SS arrivent à défoncer la porte de la crypte et pénètrent par petits groupes. Après des échanges de tirs, quatre coups de feu puis le silence. Les assiégeants entrent dans la crypte et découvrent les cadavres des quatre derniers parachutistes. Ceux-là se sont donné mutuellement la mort. Huit cents Allemands ont pris part à l'assaut. Leurs pertes sont tenues secrètes !
Les prêtres de Saints-Cyrille-et-Méthode seront fusillés ou déportés, de même que leur évêque. L'église, dans la rue Resslova, entretient avec dévotion le souvenir du drame. Quant au traître Curda, il sera jugé et exécuté en 1947.