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Le blog de mim-nanou75.over-blog.com

Bienvenue sur mon site Une innovation pour mes anciens lecteurs, désormais je traite de divers sujet, en premier La religion judéo chrétienne signé" Monique Emounah", pour ceux qui ne peuvent se déplacer à l'églises quelques soit la raison, et le lieu de leurs résidences ils peuvent suivre les offices du jour, la politique (LR) et les infos, la poésie et les arts en général. Mes écrits, signé (Alumacom) également mes promos de mes dernières parutions et quelquefois un rappel pour mes anciens écrits. Merci de votre attention,

Honoré de Balzac (1799 - 1850)L'ogre de la littérature

Honoré de Balzac (1799 - 1850)L'ogre de la littérature
Honoré de Balzac (1799 - 1850)L'ogre de la littérature
Honoré de Balzac (1799 - 1850)L'ogre de la littératureHonoré de Balzac (1799 - 1850)L'ogre de la littératureHonoré de Balzac (1799 - 1850)L'ogre de la littérature

Balzac critique de sa société : l'ingratitude des filles Goriot
Mourant dans la misère, Goriot demande que l'on prévienne ses filles bien-aimées...

« Monsieur, dit [le valet], je suis d'abord allé chez madame la comtesse, à laquelle il m'a été impossible de parler, elle était dans de grandes affaires avec son mari. Comme j'insistais, monsieur de Restaud est venu lui-même, et m'a dit comme ça: "Monsieur Goriot se meurt, eh bien ! c'est ce qu'il a de mieux à faire. J'ai besoin de madame de Restaud pour terminer des affaires importantes, elle ira quand tout sera fini." Il avait l'air en colère, ce monsieur-là. J'allais sortir, lorsque madame est entrée dans l'antichambre par une porte que je ne voyais pas, et m'a dit : "Christophe, dis à mon père que je suis en discussion avec mon mari, je ne puis pas le quitter ; il s'agit de la vie ou de la mort de mes enfants, mais aussitôt que tout sera fini, j'irai." Quant à madame la baronne, autre histoire ! je ne l'ai point vue, et je n'ai pas pu lui parler. "Ah ! me dit la femme de chambre, madame est rentrée du bal à cinq heures un quart, elle dort, si je l'éveille avant midi, elle me grondera. Je lui dirai que son père va plus mal quand elle me sonnera. Pour une mauvaise nouvelle, il est toujours temps de la lui dire." J'ai eu beau prier ! Ah oui ! J'ai demandé à parler à monsieur le baron, il était sorti.
Honoré Daumier, illustration pour Le Père Goriot, 1843 : Le Père Goriot- Aucune de ses filles ne viendrait ! s'écria Rastignac. Je vais écrire à toutes deux.

- Aucune, répondit le vieillard en se dressant sur son séant. Elles ont des affaires, elles dorment, elles ne viendront pas. Je le savais. Il faut mourir pour savoir ce que c'est que des enfants. Ah ! mon ami, ne vous mariez pas, n'ayez pas d'enfants ! Vous leur donnez la vie, ils vous donnent la mort. Vous les faites entrer dans le monde, ils vous en chassent. Non, elles ne viendront pas ! je sais cela depuis dix ans. Je me le disais quelquefois, mais je n'osais pas y croire ».

Une larme roula dans chacun de ses yeux, sur la bordure rouge, sans en tomber. (Honoré de Balzac, Le Père Goriot 1835).

L'ogre de la littérature

 

 

 

Vous souhaitez avoir un aperçu de la société française sous le roi Louis-Philippe 1er?

 Vous aimeriez pousser les portes des grands hôtels particuliers de Paris et découvrir comment y vivait la fourmilière de l'époque ?...

Escrocs ou grands seigneurs, filles perdues ou comtesses, ils ont tous élu domicile dans les pages de La Comédie humaine, l'œuvre romanesque d'Honoré de Balzac.

À travers le parcours de ce stakhanoviste de l'écriture, on découvre la bourgeoisie des années 1820-1840, repliée sur son épargne et son confort. 

Il est temps de suivre le conseil de Gérard de Nerval:

 

 « Parlons de Balzac, cela fait du bien » !

Isabelle Grégor

Portrait du « petit homme » à 29 ans
Benjamin Roubaud, Honoré de Balzac, charge à grosse tête, dessin paru dans Le Charivari, 1838, Paris, BnF« C'était un petit homme avec une grosse taille, qu'un vêtement mal fait rendait encore plus grossière […] ; ses mains étaient magnifiques, il avait un bien vilain chapeau, mais aussitôt qu'il se découvrit tout le reste s'effaça. Je ne regardais plus que sa tête […] ; vous ne pouvez pas comprendre ce front et ces yeux-là, vous qui ne les avez pas vus : un grand front où il y a comme un reflet de lampe et des yeux bruns remplis d'or, qui exprimaient tout avec autant de netteté que la parole. Il avait un gros nez carré, une bouche énorme qui riait toujours malgré ses vilaines dents ; il portait la moustache épaisse et ses cheveux très longs rejetés en arrière ; à cette époque, surtout quand il nous arriva, il était plutôt maigre et nous parut affamé... Il dévorait, le pauvre garçon... Enfin, que vous dirai-je ? Il y avait dans tout son ensemble, dans ses gestes, dans sa manière de parler, de se tenir, tant de confiance, tant de bonté, tant de naïveté, tant de franchise, qu'il était impossible de le connaître sans l'aimer. Et puis, ce qu'il y avait encore de plus extraordinaire chez lui, c'était sa perpétuelle bonne humeur, tellement exubérante qu'elle devenait contagieuse » (témoignage de la baronne de Pommereul, dans Robert du Pontavice de Heussey, Balzac en Bretagne, 1885).

L'envol de l'« Éléphant »

Le 1er prairial an VII (ou plus commodément le 20 mai 1799) naît chez Bernard-François Balzac, à Tours, le petit Honoré.

Son père, issu d'une famille paysanne, est alors directeur des Vivres de la garnison de la ville. Personnage volontaire, il va vite réussir à ajouter une particule à son nom et des revenus conséquents à son foyer.

Achille Devéria, Portrait de Balzac jeune, s. d., Paris, bibliothèque de l'InstitutSa jeune femme, bien décidée à en profiter, confie pendant 4 ans son premier-né à une nourrice avant de l'envoyer en pension chez les Oratoriens de Vendôme. Ce sont de bien tristes années pour le garçon qui soigne sa solitude en se consolant par la lecture.

Arrivée à Paris après le départ de Napoléon Ier, la famille pousse Honoré dans des études de notariat.« Petit clerc » chez un avocat, il y gagne un baccalauréat en droit et le surnom de l'« Éléphant », augurant une silhouette qu'il sera facile de caricaturer.

Mais comment résister à l'appel de la bohème ?

Le voici, à 20 ans, grelottant de froid sous les toits de Paris. Sa carrière peut commencer.

Signé Lord R'Hoone

Et c'est parti ! La première étape est un Cromwell (1820) de 2000 alexandrins, accueilli quelque peu froidement. L'académicien François Andrieux, après lecture, conseilla même à l'aspirant dramaturge de changer définitivement de voie professionnelle...

J.-A.-G. Seguin, Portrait de Balzac jeune, s. d., Tours, musée des Beaux-ArtsMais Balzac a déjà un autre projet : puisqu'il faut gagner de l'argent, autant profiter du succès incroyable de ces histoires exaltantes que Walter Scott et ses semblables servent aux lecteurs des cabinets de lecture. Vendus trois francs six sous, les romans triomphent !

Il se lance donc dans l'aventure sous le pseudonyme de Lord R'Hoone, écrivant à la suite de son Héritière de Birague (1821) pas moins de 16 volumes en un an, pour le plus grand bonheur de son marchand de plumes qui doit lui en vendre une soixantaine pour suivre le rythme.

Côté cœur, le jeune homme maladroit s'engage dans une relation de dix ans avec Mme de Berny, mère de neuf enfants, qui le pousse à plus d'ambition. Ce sera l'édition. Les livres ne se vendent pas ? Il rachète l'imprimerie ! Celle-ci périclite ? Il développe une fonderie de caractères ! Finalement, face à l'accumulation de dettes, il est temps de se faire un peu oublier...

Paul Chardin, Souvenir de Balzac à Ville d'Avray (Balzac et ses amis habillés en paysans), 1840, Paris, bibliothèque de l'Institut

À l'assaut de Paris : Rastignac... ou Balzac ?
Honoré Daumier, illustration pour Le Père Goriot, 1843 : Vautrin« Eh ! bien, monsieur de Rastignac, traitez ce monde comme il mérite de l’être. Vous voulez parvenir, je vous aiderai. Vous sonderez combien est profonde la corruption féminine, vous toiserez la largeur de la misérable vanité des hommes. Quoique j’aie bien lu dans ce livre du monde, il y avait des pages qui cependant m’étaient inconnues. Maintenant je sais tout. Plus froidement vous calculerez, plus avant vous irez. Frappez sans pitié vous serez craint. N’acceptez les hommes et les femmes que comme des chevaux de poste que vous laisserez crever à chaque relais, vous arriverez ainsi au faîte de vos désirs. Voyez-vous, vous ne serez rien ici si vous n’avez pas une femme qui s’intéresse à vous. Il vous la faut jeune, riche, élégante. Mais si vous avez un sentiment vrai, cachez-le comme un trésor, ne le laissez jamais soupçonner, vous seriez perdu. Vous ne seriez plus le bourreau, vous deviendriez la victime. [...] À Paris, le succès est tout, c’est la clé du pouvoir. Si les femmes vous trouvent de l’esprit, du talent, les hommes le croiront, si vous ne les détrompez pas. Vous pourrez alors tout vouloir, vous aurez le pied partout. Vous saurez alors ce qu’est le monde, une réunion de dupes et de fripons. Ne soyez ni parmi les uns ni parmi les autres » (Honoré de Balzac, Le Père Goriot, 1835).

« Saluez-moi, car je suis en train de devenir un génie ! »

À 30 ans bientôt, il rebondit en imaginant un roman sur les Chouans, sur le modèle duDernier des Mohicans de Fenimore Cooper.

Les portes du beau monde s'ouvrent enfin à lui, et il court en profiter ! Habit bleu à boutons d'or, jabot de dentelle et canne sertie de turquoises le transforment en dandy, mais un dandy qui ne cherche pas à cacher ses ongles sales et à soigner ses cheveux trop pommadés, qui lui gouttent sur les épaules... Heureusement, son talent et sa conversation séduisent, notamment l'illustre Mme de Castries qui se plaît à lire les manuscrits qui s'accumulent.

La Peau de chagrin (1831), Eugénie Grandet (1833), La Duchesse de Langeais(1834)... Chaque année apporte quatre ou cinq romans et son lot de chefs-d’œuvre.

En 1833, il prend le temps d'insérer dans une revue destinée à la Russie un petit mot pour une admiratrice polonaise qui lui envoie des lettres signées « L'Étrangère ». Ainsi commence son histoire avec Mme Hanska qu'il rencontrera quelques mois plus tard, dans l'attente du décès du maladif mari.

1836 est une année faste avec la signature d'un gros contrat pour ses Études de mœurs au XIXe siècle, le triomphe du Père Goriot et un statut inédit de père suite à une relation avec Maria du Fresnay. Les conquêtes féminines se suivent, les pages se noircissent sans répit. Mais les revers se font aussi nombreux, entre les problèmes financiers sans fin et les échecs continuels à l'élection à l'Académie française.

Photographie d'après le daguerréotype de Louis-Auguste Bisson, Portrait d'Honoré de Balzac, 1842, Paris, maison de Balzac

 

« Faire concurrence à l'état civil »

En 1842, il projette de réunir ses romans passés et futurs sous l'appellation La Comédie humaine. Au total près de 90 ouvrages. Le projet est ambitieux : il s'agit rien de moins de réaliser une « histoire naturelle de la société » en observant ses contemporains.

Affiche pour Petites misères de la vie conjugale, 1845, Paris« Vous ne vous figurez pas ce que c’est que

la Comédie humaine ; c’est plus vaste, littérairement parlant, que la cathédrale

de Bourges architecturalement »

 (Lettre à Zulma Carraud, janvier 1845).

En effet ! En 91 ouvrages, Balzac a donné

vie à des milliers de personnages, offrant

à chacun une histoire et une personnalité. Comme pour ne pas s'en séparer, il n'hésite pas d'ailleurs à faire intervenir 500 d'entre

eux dans différentes histoires, créant

le principe des « personnages reparaissants » dont le voyou Vautrin est un des plus célèbres.

Peintre de la vie et de la société, Balzac veut montrer le monde tel qu'il est, à Paris comme en province, chez les aristocrates comme chez les petites gens. Chaque roman apparaît comme une scène de cette colossale comédie dans laquelle joue l'Homme et dont il dresse « l'inventaire des vices et des vertus ».

Non content de donner ses lettres de noblesse au roman, jusqu'alors considéré comme un genre un peu douteux, il devient aussi un des pères du mouvement réaliste chargé de rendre compte, plus que de copier, de la réalité sous toutes ses facettes.

Pour cela, il accumule ces longues descriptions qui l'ont fait détester par des générations de lycéens, peu sensibles à l'idée que pour comprendre une personne, il faut d'abord connaître son environnement. Vingt ans plus tard, Emile Zola reprendra le flambeau en lançant l'aventure des Rougon-Macquart, seconde « cathédrale » de la littérature française.

« Une vie de forçat »

Balzac le reconnaissait lui-même : son quotidien était celui d'un forçat. Sa journée commençait à minuit, lorsque les créanciers ne se risquaient plus à venir frapper à sa porte.

La cafetière de Balzac, maison de Balzac, 47 rue raynouard 75016 ParisAprès avoir enfilé une robe de chambre qui lui donne l'aspect d'un moine, il s'installe à sa table de travail où il « jette [s]a vie comme l'alchimiste son or dans le creuset ».

Puis, c'est le moment de se lancer :« Balzac écrit, écrit et écrit sans arrêt, sans trêve. Une fois enflammée, son imagination continue de flamber et de s'embraser comme dans un incendie de forêt où le brasier gagne de plus en plus vite de tronc en tronc, toujours plus chaud, toujours plus ardent. La plume dans sa fine main féminine court si rapide sur le papier que le mot peut à peine suivre sa pensée. […] il ne cessera que quand la main sera paralysée ou quand ce qu'il écrit s'effacera devant son regard aveuglé de fatigue. [...] Si la bête paresseuse ne veut plus avancer, faisons-lui tâter du fouet ! Balzac se lève [...] et s'en va à la table allumer sa cafetière. Car le café, c'est cette huile noire qui seule remet en route cette fantastique machine-outil. »

C'est ainsi que « Balzac, comme un Sisyphe de la littérature, roule jour après jour le roc de son travail » ( Stefan Zweig).

Le Grand Bilboquet devient Empereur

En marge de La Comédie humaine, Balzac se lance en 1842 dans une autre aventure, puisque la mort de M. Hanski rend enfin possible le rêve d'une vie avec la comtesse. Pendant 18 mois, celle-ci hésite à quitter sa Russie pour s'engager avec un écrivain farfelu et toujours à court d'argent. Enfin, en 1843, Balzac débarque à Saint-Pétersbourg pour en repartir seul quelque temps plus tard, n'en rapportant qu'une inflammation cérébrale.

Ferdinand Georg Waldmüller, Portrait de madame Eva Hanska, 1835, Châteauroux, musée BertrandIl finit par rejoindre Mme Hanska à Dresde mais celle-ci ne parvient pas à rendre raisonnable son Grand Bilboquet : Balzac vient de se lancer dans l'achat de babioles hors de prix, à l'authenticité douteuse. La ruine est proche !

Mme Hanska étant tombée enceinte, il faut se remettre au travail et fournir à grands coups de tasses de café 20 feuillets journaliers. Le corps, épuisé à la tâche, ne peut plus donner assez d'énergie pour achever les manuscrits qu'on ne cesse de commander au romancier pour épurer ses dettes. La fausse couche de la comtesse, les allers-retours à Kiev finissent de le briser.

Ce n'est pas le mariage tant attendu, en mars 1850, qui le sauvera. Il meurt le 18 août suivant, veillé par son ami Victor Hugo qui le décrit avec ces mots : « Je le voyais de profil et il ressemblait ainsi à l'Empereur ». Celui que l'on a surnommé le Napoléon des Lettres laisse derrière lui près de 2.200 personnages orphelins.

Grandville, Balzac et les personnages de la Comédie humaine, Paris, maison de Balzac
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F
je ne peux pas dire que je rafole Balzac je trouve qu'il y a trop de descriptions et long à lire
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M
C'est vrai les descriptions sont denses
M
Un beau portrait d'un écrivain fascinant autant que la lecture de ses livres est<br /> parfois fastidieuse!
Répondre
M
Il avait regard très juste sur la société de son temps. Malheuresement, la mentalité actuelle n'a pas évolué en dépit d'une technologie se pointe.