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4 Mars 2015
Le 4 mars 1193, le sultan Saladin meurt à Damas à l'âge de 55 ans. C'est le début d'une légende qui va s'épanouir au XXe siècle, à la faveur de la renaissance arabe.
Guerrier originaire du Kurdistan, Saladin aide son oncle Chîrkouh à s'emparer du pouvoir en Égypte. À 32 ans, il lui succède comme vizir.
Après avoir réuni l'Egypte et la Syrie, les deux principales parties du monde arabo-musulman, ce bâtisseur d'empire, au demeurant bon musulman, tourne ses coups contre les Francs installés en Palestine depuis deux générations, soit près d'un siècle.
Il relève la mystique de la djihad (guerre sainte contre l'infidèle), depuis longtemps tombée en désuétude, et remporte une victoire décisive sur les chrétiens à Hattîn en 1187. Cette victoire fait oublier la défaite subie par le même Saladin à Montgiscard deux ans plus tôt. Elle permet aux musulmans de reconquérir Jérusalem près d'un siècle après son annexion par les croisés (1099).
Les chroniqueurs francs rapportent avec émotion que, lors de la prise d'Acre, Saladin rachète de ses deniers le nourrisson d'une jeune prisonnière franque pour le réunir à sa mère.
Mais le sultan témoigne aussi d'une cruauté inutile comme son époque en était coutumière. Ainsi laisse-t-il des religieux musulmans sans expérience du sabre massacrer de façon atroce les Templiers et Hospitaliers capturés après la bataille de Hattîn... Et lorsque, jeune officier, il s'empare du pouvoir au Caire, il frappe avec une grande rigueur les chrétiens et juifs d'Égypte. L'intolérance qu'il manifeste à cette occasion ne l'empêche pas d'entretenir le savant juif Maïmonide au nombre de ses conseillers.
La postérité et les chroniques tant arabes que franques vont dresser du sultan l'image quelque peu surfaite d'un pieux chevalier, respectueux des règles de la guerre et de ses ennemis.
À Saladin, fondateur de la dynastie ayyoubide (d'après le nom de son père), succède son frère, Mélik el-Adil, l'ami du roi d'Angleterre Richard Coeur de Lion. Ce dernier a un moment envisagé de lui donner sa soeur Jeanne en mariage pour qu'ensemble, dans la tolérance, ils gouvernent la Terre sainte ! Mais ce projet utopique a avorté dans l'oeuf.
Le sultan Mélik el-Adil meurt de chagrin le 27 août 1218 en voyant les croisés occuper Damiette et menacer de s'emparer de l'Égypte. Après sa mort, son royaume est partagé entre ses deux fils, Mélik el-Kâmil auquel revient l'Égypte, et Mélik el-Mouazzam auquel revient la Syrie. C'en est fini de l'unité du monde arabe et de l'oeuvre de Saladin...
Saladin toujours vivant
Au milieu du XXe siècle, le raïs Nasser tentera de restaurer l'unité du monde arabe en rapprochant son pays, l'Égypte, de la Syrie au sein d'une éphémère République Arabe Unie. À cette occasion est exalté et magnifié le souvenir de Saladin (*). Le sultan devient un modèle pour les nationalistes arabes en guerre contre Israël et l'Occident aussi bien que pour les propagandistes de la guerre sainte.