Bienvenue sur mon site Une innovation pour mes anciens lecteurs, désormais je traite de divers sujet, en premier La religion judéo chrétienne signé" Monique Emounah", pour ceux qui ne peuvent se déplacer à l'églises quelques soit la raison, et le lieu de leurs résidences ils peuvent suivre les offices du jour, la politique (LR) et les infos, la poésie et les arts en général. Mes écrits, signé (Alumacom) également mes promos de mes dernières parutions et quelquefois un rappel pour mes anciens écrits. Merci de votre attention,
23 Mai 2015
1 - 23 mai 1498 : Savonarole est pendu et brûlé à Florence
Le 23 mai 1498, Savonarole est exécuté à Florence. Dès la fin du règne de Laurent de Médicis, le prieur dominicain avait voulu assainir les moeurs florentines...
2 - 23 mai 1618 : La Défenestration de Prague
Le 23 mai 1618, au château royal de Prague, un groupe de protestants défenestrent les gouverneurs impériaux. Cet épisode tragi-comique marque le début de la Guerre de Trente Ans...
Le 23 mai 1498, Jérôme Savonarole est pendu et brûlé à Florence, sur la place de la Seigneurie. Ce macabre bûcher amorce le déclin de la prestigieuse cité toscane.
Né à Ferrare, le moine était devenu en 1491 prieur du couvent dominicain de Saint Marc, à Florence.
Son talent de prédicateur déborde rapidement les limites du couvent et lui vaut de devenir le confident de certains humanistes comme Pic de la Mirandole et de Laurent le Magnifique, maître tout-puissant de la richissime cité.
Mais les prêches enflammés de Savonarole se font de plus en plus violents. Le prieur de Saint-Marc dénonce les moeurs délétères de la Renaissance italienne et la dépravation du clergé. Il s'en prend à la Florence des Médicis, amoureuse de la richesse et des arts, et plus encore à la papauté. Contre l'humanisme de la Renaissance, il en appelle à un retour à l'ascétisme chrétien.
Savonarole exerce une très grande attirance sur le peuple de Florence et même sur la bourgeoisie, convainquant les uns et les autres de revenir à plus d'austérité avec ses prophéties lugubres. Des milliers d'auditeurs se pressent à ses sermons... Et ils sont servis en matière de prophéties !
En 1492, Frère Jérôme annonce avec justesse la mort de Laurent le Magnifique et celle du pape Innocent VIII, ainsi que l'élection d'un pape simoniaque... Ce sera Alexandre VI Borgia!
Peu après, il prédit une invasion étrangère et voilà qu'on annonce, en 1494, la traversée des Alpes par le roi de France Charles VIII à la tête d'une puissante armée.
À Florence, chacun tente de s'attirer les faveurs du puissant monarque. C'est ainsi que Savonarole le rencontre à Pise et le supplie, non sans une certaine prescience, d'organiser un concile qui remettrait de l'ordre dans l'Église. Le roi de France s'en garde bien.
De son côté, Pierre II de Médicis, fils et successeur de Laurent le Magnifique, cherche l'alliance française pour reconquérir son autorité sur la ville. Mais il n'y réussit pas et pour finir est chassé par le peuple.
Les affaires de la riche cité sont dès lors confiées à un Grand Conseil grâce auquel Savonarole va exercer une sévère dictature morale. Il n'hésite pas pour cela à s'appuyer sur un réseau d'espions et de policiers, enrôlant même les enfants.
La population se divise jusqu'à la délation et la violence entre arrabiati ou enragés, hostiles à Savonarole, et piagnoni ou pleureurs, ses partisans.
Entre temps, les Français se retrouvent piégés dans leur conquête napolitaine et doivent faire face à une coalition conduite par le pape. Ils forcent le passage le 6 juillet 1495 à Fornoue et se retirent incontinent de la péninsule, lâchant leur allié Savonarole.
En dépit de son affaiblissement diplomatique sur la scène italienne, le prédicateur accentue sa dictature.
Le 7 février 1497, à la veille du Carême, Savonarole organise, place de la Seigneurie, un grand «bûcher de vanité» (en italien Falò delle vanità) où bourgeois et coquettes jettent les attributs du luxe : jeux, instruments de musique, oeuvres d'art et jusqu'aux ouvrages de Boccace et Pétrarque. Certains artistes, convertis par Savonarole, participent de leur propre chef à la fête. C'est le cas de Botticelli qui jette lui-même dans le brasier certaines de ses toiles d'inspiration mythologique ! Beaucoup d'autres artistes sont contraints à l'exil.
C'en est trop pour le pape Alexandre VI Borgia qui excommunie l'intolérant prieur le 12 mai 1497. Menacée d'interdit, c'est-à-dire de toute possibilité de pratiquer le culte, Florence se détache de son guide.
Invité par ses rivaux de l'ordre franciscain à se soumettre au jugement de Dieu, c'est-à-dire au supplice du feu, Savonarole se défausse. La population lui retire définitivement son soutien. Il est livré à l'Inquisition, jeté en prison, torturé, condamné et exécuté avec deux autres moines. Il a 46 ans...
Les Florentins continueront après sa mort de vivre en République et c'est seulement en 1512 que le pape Jules II réinstallera les Médicis aux commandes de la ville.
Près de vingt ans après la disparition de Savonarole, de l'autre côté des Alpes, à l'abri de la vindicte papale, un autre réformateur lancera avec plus de succès ses anathèmes contre Rome. Il a nom Martin Luther. Des voix s'élèvent encore aujourd'hui pour réclamer la réhabilitation de Savonarole et, pourquoi pas, sa béatification.
2 - 23 mai 1618 : La Défenestration de Prague
Le 23 mai 1618, des nobles protestants de Bohême conduits par le comte de Thurn se rendent au château royal de Prague, le «Hradschin».
Ils rencontrent les représentants du roi Matthias dans la salle du conseil et leur reprochent d'avoir fermé deux temples protestants sous le prétexte qu'ils avaient été érigés en terrain épiscopal catholique, dans les villes de Broumov et Hrob.
Ces nobles protestants se présentent comme les «Défenseurs de la Foi».
Ils soulignent que le précédent roi, Rodolphe II de Habsbourg, leur avait garanti en 1609 le droit de pratiquer leur religion par une lettre de majesté solennelle («Majestätsbrief»).
Ils déplorent par ailleurs que le roi Matthias, sans héritier direct, ait choisi son cousin Ferdinand, archiduc de Styrie, pour lui succéder à la tête du royaume de Bohême.
Or, Ferdinand est connu pour être un catholique intransigeant, partisan de la Contre-Réforme. Il se montre peu soucieux de respecter la paix d'Augsbourg, conclue un demi-siècle plus tôt par les protestants et les catholiques du Saint Empire romain germanique.
La rencontre au château de Prague tourne au pugilat. Deux gouverneurs détestés du roi, Wilhelm Slavata et Jaroslav Martinic, sont jetés par la fenêtre avec leur domestique Fabricius.
Les victimes tombent heureusement sur un tas de fumier et s'en tirent sans mal ! Il n'empêche que cette défenestration va entraîner, de fil en aiguille, l'Europe centrale dans la guerre de Trente Ans.
Cette guerre va laisser l'Allemagne exsangue et consacrera pour plus de deux siècles son anéantissement politique. Le prestigieux royaume de Bohême va y perdre aussi son indépendance... pour renaître en 1918 sous le nom de Tchécoslovaquie.