Bienvenue sur mon site Une innovation pour mes anciens lecteurs, désormais je traite de divers sujet, en premier La religion judéo chrétienne signé" Monique Emounah", pour ceux qui ne peuvent se déplacer à l'églises quelques soit la raison, et le lieu de leurs résidences ils peuvent suivre les offices du jour, la politique (LR) et les infos, la poésie et les arts en général. Mes écrits, signé (Alumacom) également mes promos de mes dernières parutions et quelquefois un rappel pour mes anciens écrits. Merci de votre attention,
8 Mai 2015
Lien de: Contes et fables de Nini chez l'éditeur
Oui, je me souviens, légèrement nostalgique, mais si présent dans ma mémoire. Ce bonheur, je l’appréciais en rêvant des histoires imaginaires. C’était pendant les vacances scolaires, ou les jeudis, je jouais seule avec ma corde à sauter, ou jonglais avec mes balles. Le plus souvent j’étais assise, adossée à mon pêcher préféré. Les jours ensoleillés sous le lilas violet, loin à l’ opposer de mes parents, sous mes cahiers de vacances, j’écrivais. À l’époque on m’appeler Nini, plus tard ce fut Momo, puis Nanou.
Quel que soit mon surnom ou d’époque, je suis toujours dans mon univers d’histoires imaginaire. Tout m’inspire, des aventures sulfureuses. Il me suffit de fermer les yeux et d’écouter la nature, les bruits de la rue, le truchement de la radio avec les informations ou la musique, pour partir dans un voyage fantastique.
Mes premiers rêves tout au moins ceux dont je me souviens furent sous le pêcher, dans la petite propriété secondaire de mes parents. Mon cahier d’exercices ouvert sur mes genoux, les yeux mi-clos, le nez humant cette odeur de la campagne, je me laissais bercer à cette douce torpeur de mon monde.
Imaginez un terrain avec des rangs de légumes divers, des arbres fruitiers tout aussi divers au milieu des rangs, espacés de cinq mètres verticalement pour toute vue. Ce silence-là, je ne le connaissais pas dans l’appartement ! Seule la brise, les oiseaux sont l’orchestre de ce jardin enchanté ! Les coassements des grenouilles, dans la mare, sont mes soldats du roi abordant les pirates pour faire justice. Le capitaine était toujours une Victoire, une femme belle et volontaire aux cheveux longs, blonds dorés retenus par une sorte de banda. Elle imposait sa loi à ses mercenaires, ou ses soldats. Victoire était tour à tour la capitaine du roi, ou capitaine Corsaire, parcourant les mers. Elle imposait souvent une justice, ou distribuait une partie de ces prises, comme dans :
« Cœur Vaillant ». Chut, lecture interdite prêté par mes copains. Dans la mare, il y avait ces poissons-chats avec une tête énorme, hideuse et moustachue, ils devenaient les brigands de grand chemin. Devant la maison Dahlias, œillets d’inde, muguets, glaïeuls, tulipes et pivoines selon la saison, elles sont l'exaltante odeur de l'amour à l’entrée de la maisonnette. Pour moi, c’étaient les danseurs de mon théâtre. Elles étaient souvent des amoureux dans un bal populaire, ou même un bal de princesse avec leurs robes de taffetas, de crinoline, de dentelles suivant la période.
Ce qui m’était le plus cher, c’est lorsque j’avais la permission de traverser la route. À ce moment, je sublimais ce lieu. Le Cher, l’affluent de la Loire s’écoule tranquillement, les arbres font la haie d’honneur de la rivière. Les prés verdoyants me permettaient de courir derrière les libellules. J’en faisais des fées. Les tanches malicieuses sautaient les jours de soleil. Mon oncle me disait, ce sont des perches arc-en-ciel ! Leurs noms suffisaient pour m’envoyer dans le ciel. Tous deux, nous aimions être ensemble, car tous deux, nous vivions dans notre monde. Lui pêchait les poissons, moi un livre à la main, je laissais mon esprit divaguer selon le chant des oiseaux ou des petits clappements de poissons gobant des moustiques d’eau à grandes pattes, se posant sur ce drap vert miroitant. Ils y laissaient des cercles vivants au milieu du dormeur. Pourtant cette eau sans fond, me charmait. Son odeur m’envoûtait.
Seul le cri de mon oncle me réveillait. C’était lors de la prise d’une carpe volumineuse, sortie des profondeurs de la vase !
Le soir, c’était notre retour à bicyclette avec nos fleurs coupées pour la maison. Nous roulions heureux, chacun pour des raisons différentes. Alors que nous rentrions, je continuais mes histoires imaginaires, seulement mes yeux restaient ouverts. La route sinueuse, peu fréquentée, le talus quelquefois proche, trop proche pour les cyclistes solitaires, ne m’empêchait pas d’imaginer des personnages divers.
Cette route, que nous appelons aujourd’hui un chemin, m’a toujours créé des images fantasmagoriques des profondeurs. Pour nous préserver d’une chute dans le Cher, nous roulions en file indienne. Père le commandant de section, moi le vilain petit canard, je le suivais, Mère en poule couvant son enfant suivait, et l’oncle assurait la fin du convoi.
Dans la maison de poupée, j’avais réussi à me trouver un coin à moi. La cour lorsqu’il faisait beau, ou l’atelier de mon père les jours de pluie. Là, j’imaginais un magasin avec plein d’articles à vendre ! Ou bien les outils se transformaient en personnage ! Il y avait des jours ou la solitude me pesait. Avant que mes parents recueillent « Fidèle ». J’allais voir ma « Grison », une poule grise, que je prenais dans mes bras, ou Lapinou, ou bien encore Crikette mon cochon-dinde. À eux, je leur racontais mes histoires ou mes peines. C’est ainsi que j’ai commencé à écrire, d’abord dans ma tête, de cette sorte mon secret restait. Il y a eu les nuits au milieu de mes fantômes sous ma couverture. Le bonheur régnait, malgré l’exiguïté de la maison. Ce bonheur, je l’appréciais à sa juste valeur. La liberté m’avait tant manqué ! Nous avions été expulsés de notre appartement, par la nouvelle propriétaire. Une femme acariâtre, méchante envers les enfants.
La mort de l’ancêtre de la maison fut notre malheur. Nos amis propriétaires de la maison ont dû vendre. De ce fait, je n’avais plus le droit de jouer dans la cour, de courir, danser, ou mettre de la musique dans l’appartement. Cette mégère montait disputer mère, pour me faire arrêter de chanter ou de danser. Il est vrai sur le parquet ciré, dans une construction de l’entre deux-guerres, prévu pour une seule famille, cela ne m’était pas facile à comprendre. Car j’évoluais en fille de la maison, avant le décès de Monsieur. Si bien tous mes jeudis, je dus sortir voir les magasins, courir à la salle des ventes, ou dans les jardins publics, etc.… Les jours de gel ou de pluie, j’appris la broderie, la tapisserie, et la couture. Mon esprit vagabond acceptait mal cette contrainte. Un jour j’ai réalisé, que mère serait heureuse, si je crée mes tableaux brodés. De ce jour le bonheur de mère fut, et je consentis à apprendre tous les points de broderie. Maintenant, je brode, je tapisse mes pensées et j’écris mes rêves. Mes mots sont la broderie de mes rêves.
Lorsqu’ils eurent enfin trouvé une maison à vendre dans leur possibilité, le bonheur revint. Après la guerre, la ville de Tours, dû se reconstruire à cinquante pour cent ! À l’époque, les crédits étaient mal vus. De plus, la reconstruction de la ville, battait son plein, les maisons étaient rares. Alors, sans la visiter, ils l’ont achetée ! De nos jours, c’est impensable ! Si bien, nous vivions dans une maison de poupée, je n’avais plus de chambre perso, seulement un petit lit canapé dans le séjour, un vestibule me séparant de la chambre de mes parents. Cependant, nous étions chez nous ! Ce fut un grand bonheur. Ma liberté était retrouvée, et je me suis adaptée une nouvelle fois.
Actuellement, je me remémore mes rêveries en regardant de ma fenêtre, le marronnier qui me fait face. Il est devenu si haut, que j’imagine qu’il est l’ancêtre du jardin public. Il est mon ami, pourtant, je ne peux le toucher de ma fenêtre, quoiqu’il en soit, il me fait face ! Avec lui je vois la vie, celle qu’il m’insuffle, quel que soit la saison. Je retrouve mon cœur d’enfant, mais pas les os de ma jeunesse !
II
Le renard joyeux
Il était une fois,
Un renard dans la joie.
Bien que parfois,
Il eut étrangement les foies,
Pourtant, rien n’atteignit sa joie.
Car il avait une grande foi.
Dans son amie de Foix.
Pourtant quelquefois,
Le doute le met aux abois.
La jalousie dans le sous-bois.
Il est, tristement aux abois,
Ce qu’il élabore le fourvoie.
Il se reprend puis renvois.
De ce fait, il se déçoit.
Par malice, il ondoie,
Toujours sourire il stipendie,
Les termes de son emploi,
Autrefois son grand exploit.
Celui d’un cheval de Troie.
La blague lui devient un droit,
Sans pour autant se croire étroit.
Il se complaît d’un jeu à trois.
Imaginatif, il y déploie,
Ces astuces de grivois,
Bringuebalant, il va de guingois,
Trompant le sens du choix,
Ainsi convoité il s’octroie,
La renarde qu’il louvoie,
Belle, blanche comme une oie.
Renarde s’alanguit de sa voix,
Bien qu’il n’y ait pas de loi.
Nature devient le détroit.
Ce n’est simplement qu’un étroit,
Toutefois un bien bel octroi,
Avec lequel il a pris le droit.