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26 Mai 2015
Le fils d’Ivan le Terrible, Fédor Ier, malade et simple d’esprit, est dominé pendant son règne (1584-1598) par son oncle Nikita Romanov puis par son beau-frère, le boyard Boris Godounov, deux anciens conseillers de son père.
Boris Godounov poursuit la politique d’expansion qu’a menée Ivan IV et prend notamment aux Suédois une partie de la Carélie, ce qui donne à la Russie un débouché sur le golfe de Finlande. Cependant, le mécontentement des paysans s’accroît en 1597, après la promulgation d’une loi destinée à favoriser le développement de l’agriculture, qui les lie à la terre qu’ils cultivent, créant ainsi un nouveau type de servage.
Fédor Ier, dernier membre de la dynastie riourikide, meurt sans descendance en 1598 et Boris Godounov est élu tsar par le zemski sobor. Bien qu’il ait gouverné avec habileté, son pouvoir se trouve fragilisé par la mort en 1591, dans des circonstances demeurées inexpliquées, du jeune Dimitri, fils d’Ivan le Terrible et de Maria Nagaïa, et dernier héritier légal, mort dont la rumeur le rend responsable. Bientôt, l’apparition de nombreux imposteurs se faisant passer pour Dimitri inaugure une période d’anarchie complète, le Temps des troubles.
Le 13 avril 1605 meurt le tsar Boris Godounov (57 ans).
La mort de cet aventurier devenu «tsar de toutes les Russies» débouche sur une longue guerre civile, le «temps des Troubles». Le jeune État fondé un demi-siècle plus tôt par Ivan le Terrible va en sortir aguerri, enfin adulte.
Boris Fiodorovitch Godounov est un noble d'ascendance mongole qui a servi Ivan IV le Terrible avec zèle, ce qui lui a permis de marier sa soeur au fils aîné du tsar, Fédor (Théodore).
Quand ce dernier succède à son père sous le nom de Fédor 1er, le 18 mars 1584, il fait appel à son redoutable beau-frère pour le conseiller et en vérité gouverner à sa place.
Fédor 1er meurt le 7 janvier 1598 après un règne falot de quatorze ans. Il ne laisse pas de fils ni d'héritier dynastique, son frère cadet Dimitri étant mort avant lui dans des conditions quelque peu mystérieuses...
On soupçonnera Boris Godounov de l'avoir fait empoisonner.
Celui-ci n'en use pas moins de son pouvoir pour se faire élire tsar le 17 février 1598 par les 500 délégués des états généraux de toutes les Russies (le Zemski Sobor).
Illettré et brutal, Boris Godounov poursuit l'oeuvre d'Ivan IV.
Il soumet la haute noblesse et construit une ligne de forteresses pour protéger le pays contre les Tatars.
Dans le même temps, le patriarcat orthodoxe de Moscou s'émancipe de celui de Constantinople et prétend faire de Moscou la «troisième Rome».
Cette oeuvre est bientôt compromise par la famine qui met à mal le Trésor du tsar. Le désarroi populaire alimente une rumeur selon laquelle Boris Godounov aurait assassiné Dimitri, fils cadet d'Ivan IV le Terrible et héritier naturel de Fédor 1er.
En 1604, un faux Dimitri entraîne à sa suite des paysans et, avec l'aide de troupes polonaises et cosaques, marche sur Moscou.
La situation se corse après la mort de Boris Godounov, en avril 1605.
Le fils de l'usurpateur lui succède sur le trône de toutes les Russies, sous le nom de Fédor II, mais il se montre impuissant à contenir les haines et les ambitions de ceux qui l'entourent.
Dès juin 1605, le faux Dimitri entre dans la capitale à la tête de ses troupes et s'installe au Kremlin. Commence alors le «temps des Troubles».
Toute l'oeuvre unificatrice d'Ivan IV et Boris Godounov s'en trouve menacée.
Le faux Dimitri règne moins d'un an sous la tutelle des Polonais en accordant quelques libertés au peuple mais les Moscovites, excédés par l'omniprésence des étrangers, se révoltent et le tuent.
Faute de prétendant légitime, les boyards, nom que l'on donne aux membres de la petite noblesse russe, hissent sur le trône l'un des leurs, Vassili Chouiski.
Forts de leur pouvoir, les boyards se livrent à des brutalités qui suscitent de nouvelles révoltes paysannes et l'émergence d'un deuxième faux Dimitri, soutenu comme le premier par les Polonais.
Les boyards appellent à la rescousse les Suédois, ennemis jurés des Polonais, cependant que le roi de Pologne, Sigismond III Vasa, fait proclamer tsar le fils du deuxième faux Dimitri, Ladislas, né d'une mère polonaise.
Sursaut national
Dans un sursaut national, boyards et milices populaires s'unissent enfin pour chasser les usurpateurs étrangers. Le 22 octobre 1612, l'armée russe, précédée par la célèbre icône de la Vierge de Kazan, rentre à Moscou et en chasse les Polonais.
Il ne reste plus aux Russes qu'à rétablir un pouvoir digne de ce nom. Les états généraux (les Zemski Sobor) se réunissent et, prenant la précaution d'exclure du trône tout étranger quel qu'il soit, ils élisent le prince Michel Romanov. Sa descendance règnera sur le pays jusqu'à la révolution de Février 1917.
Le 22 octobre, date anniversaire de la libération de Moscou, est devenu en Russie une fête nationale consacrée à la Vierge de Kazan.
Beaucoup plus tard, au XIXe siècle, l'aventure du faux Dimitri a inspiré au poète Pouchkine une tragédie romantique et le compositeur Moussorgski y a vu l'occasion d'exalter l'âme et la nation russes dans son plus célèbre opéra, Boris Godounov. La première représentation eut lieu en 1874 à Saint-Pétersbourg.
La Vierge de Kazan
La Vierge de Kazan est une célèbre icône qui représente la Vierge et l'enfant Jésus. Elle aurait été trouvée dans les ruines de Kazan, le 8 juillet 1579, par une fillette, sur les indications de la Vierge elle-même, après un incendie qui ravagea la ville.
On attribue à son intervention la victoire de 1612 sur les Polonais.
Célébrée dès lors comme la «Libératrice de la Russie», l'icône est honorée à Moscou, dans une église construite sur la Place Rouge, puis à partir de 1721 à Saint-Pétersbourg, la nouvelle capitale de la Russie.
L'icône authentique, la Kazanskaya, a disparu dans les troubles révolutionnaires de 1917. Elle a été retrouvée par un spécialiste du sanctuaire de Fatima (Portugal) lors d'une vente d'antiquités en 1970. Confiée au Vatican, elle a été restituée au patriarche de Moscou par le pape Jean-Paul II le 28 août 2004.
L'église Notre-Dame de Kazan érigée en son honneur sur la Place Rouge a été détruite en 1936 sur ordre de Staline et reconstruite à l'identique en 1993.