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Bienvenue sur mon site Une innovation pour mes anciens lecteurs, désormais je traite de divers sujet, en premier La religion judéo chrétienne signé" Monique Emounah", pour ceux qui ne peuvent se déplacer à l'églises quelques soit la raison, et le lieu de leurs résidences ils peuvent suivre les offices du jour, la politique (LR) et les infos, la poésie et les arts en général. Mes écrits, signé (Alumacom) également mes promos de mes dernières parutions et quelquefois un rappel pour mes anciens écrits. Merci de votre attention,

Victor Hugo

Victor Hugo
Victor Hugo
Victor Hugo

Né le:26 février 1802 à Besançon

décédé le: 22 mai 1885 à Paris

Victor Hugo naît à Besançon le 26 février 1802, sous le Consulat... Les héros de l'épopée révolutionnaire et impériale ne savent pas encore qu'ils ont gagné le plus grand mémorialiste qui soit.

Son père, Léopold Hugo, est un général et un comte de l'Empire napoléonien. Sa mère, SophieTrébuchet, originaire de Châteaubriant, en Bretagne, donne très tôt à Victor le goût des auteurs classiques. Vers 17 ans, celui-ci aurait écrit sur un brouillon d'écolier : « Je veux être Chateaubriand ou rien ». Il sera bien plus.

Sa jeunesses se partage entre la nostalgie de l'Empire (son père était un général de Napoléon 1er) et le soutien à la Restauration.

Victor Hugo surpasse par sa puissance créatrice, son imagination et l'étendue de ses talents tous les écrivains de sa génération. Il s'est aussi impliqué dans la vie politique de son temps.Royaliste dans sa jeunesse, il s'engage contre la peine de mort («Se venger est de l'individu, punir est de Dieu»). Son roman Notre-Dame de Paris éveille l'intérêt du public pour le Moyen Âge et la conservation du patrimoine.

Après la révolution républicaine de 1848, il se fait le champion de la «Révolution des peuples» et en appelle à la création des États-Unis d'Europe. Il vire à gauche («J'ai grandi !» dira-t-il en 1854 de ce moment-là) puis s'exile pour manifester son opposition à Napoléon III. Cet exil lui vaut une seconde naissance, réalisant son souhait secret («Je veux l'influence et non le pouvoir», avait-il écrit en 1848). Il publie ses chefs-d'œuvre : Les Contemplations, La Légende des Siècles, Les Misérables... et devient pour les jeunes écrivains un maître respecté.

Au lendemain de la proclamation de la IIIe République, en 1871, le vieillard revient en France et traverse Paris au milieu d'une foule reconnaissante. Ses funérailles, en 1885, sont grandioses autant qu'émouvantes. Aux côtés de son contemporain Louis Pasteur, le poète personnifie le triomphe de la République et la culture française.

1802 : une naissance prometteuse
Le poète évoque sa naissance en cultivant le paradoxe :
Ce siècle avait deux ans ! Rome remplaçait Sparte,
Déjà Napoléon perçait sous Bonaparte,
Et du premier consul, déjà, par maint endroit,
Le front de l'empereur brisait le masque étroit.
Alors dans Besançon, vieille ville espagnole,
Jeté comme la graine au gré de l'air qui vole,
Naquit d'un sang breton et lorrain à la fois
Un enfant sans couleur, sans regard et sans voix ;
Si débile qu'il fut, ainsi qu'une chimère,
Abandonné de tous, excepté de sa mère,
Et que son cou ployé comme un frêle roseau
Fit faire en même temps sa bière et son berceau.
Cet enfant que la vie effaçait de son livre,
Et qui n'avait pas même un lendemain à vivre,
C'est moi.
(Les feuilles d'automne, 1831)

En 1819, Hugo reçoit ses premières récompenses de l'Académie des Jeux floraux (Toulouse) pour deux odes royalistes. Trois ans plus tard, il épouse Adèle Foucher et entame une carrière d'écrivain avec Odes et poésies diverses puis Han d'Islande.

Le jeune poète se range parmi les ultra-royalistes et chante la naissance inespérée du duc de Bordeaux, ce qui lui vaut une substantielle récompense du roi Louis XVIII. En 1825, il reçoit la Légion d'Honneur en même temps que son aîné Lamartine. Il assiste aussi à Reims au sacre de Charles X, successeur de Louis XVIII.

Un poète d'influence

Ecce lex, le pendu, dessin de Victor Hugo, 1854 (Maison de Victor Hugo)Dès cette époque, Victor Hugo s'engage contre la peine de mort. C'est ainsi qu'il publie en 1829 Le Dernier Jour d'un Condamné (il s'agit du récit des derniers moments d'un jeune condamné, par lui-même). À ce livre, Victor Hugo ajoute en 1832 une préface qui est un vigoureux plaidoyer contre la peine de mort avec des arguments toujours actuels (« Se venger est de l'individu, punir est de Dieu »).

En 1834, il écrit un petit récit inspiré d'un fait divers : Claude Gueux

L'histoire d'un ouvrier au coeur noble, contraint de voler pour nourrir sa femme et son enfant. Incarcéré à Clairvaux, il devient le souffre-douleur du directeur des ateliers qu'il finit par tuer dans un accès de colère. Cela lui vaut l'échafaud. Le récit est à la fois un plaidoyer contre la peine de mort et un lointain prémice des Misérables.

Le poète n'est pas seul, loin de là, dans le combat d'avant-garde contre la peine de mort. Dès les années 1820, de nombreux bourgeois éclairés veulent comme lui en finir avec ce reliquat de la barbarie. François guizot échoue de peu à faire voter une loi dans ce sens.

À l'avènement du roi bourgeois Louis-Philippe 1er, le poète s'affiche en chef de file de la jeune génération de l'école romantique et s'attire très tôt une célébrité nationale et internationale avec Hermani ou encore Notre Damede Paris.

Il se fend de quelques vers patriotiques en l'honneur des victimes de la révolution des« Trois Glorieuses » en 1830 :
« Ceux qui pieusement sont morts pour la patrie
Ont droit qu'à leur cercueil la foule vienne et prie... »
 

Avec son ami Alexandre Dumas, il fonde le théâtre de la Renaissance en 1838, pour lequel il crée Ruy Blas. Il voyage aussi en France et en Europe, multipliant les notes et les croquis. Ces derniers témoignent d'un talent certain de dessinateur et lui eussent assuré à eux seuls la notoriété s'il n'y avait eu l'écriture.

Château en Allemagne, sanguine de Victor Hugo
Un poète engagé

La mort tragique de sa fille Léopoldine, en 1843, détournent Victor Hugo de toute publication d'envergure pendant une dizaine d'années. Académicien dès 1841 et pair de France en 1845, il devient un notable et peut alors se croire au sommet de sa carrière.

Il fait figure de fossile auprès des nouvelles générations d'écrivains, Flaubert... Lui-même sent la lassitude le gagner comme l'attestent ses recueils de poèmes : Les feuilles d'automne (1831), Les chants du crépuscule (1835), Les rayons et les ombres(1840). L'échec des Burgraves, en mars 1843, amorce le tournant de sa vie.

Le poète s'éloigne peu à peu de la monarchie. En contradiction avec son idéal de progrès, il se fait le chantre de la Légende napoléonienne et participe au culte de l'Empereur, fossoyeur de la Révolution et conquérant insatiable (cette contradiction est commune aux libéraux de cette époque).

Victor Hugo plante un arbre de la Liberté sur la place Royale (place des Vosges), dessin de Julius VogelQuand survient la révolution républicaine de 1848 , animée par des libéraux et des républicains modérés, lui-même s'en tient à l'écart et même s'y oppose, fidèle à son passé royaliste.

Mais dans les mois suivants, sa conscience politique se réveille. Il vire à gauche (« J'ai grandi ! » dira-t-il en 1854 de ce moment-là).

Quand tout le continent entre en ébullition, il se fait le champion de la « Révolution des peuples » et en appelle à la création des États-Unis d'Europe.

Il s'engage aussi aux côtés de Louis-Napoléon Bonaparte, neveu de Napoléon 1er et candidat aux premières élections présidentielles, appréciant son côté social, voire socialiste. Mais, déçu de n'avoir pas obtenu le ministère de l'Éducation qu'il convoitait, il se fâche avec le prince-président.

Après le coup d'État par lequel Louis-Napoléon rétablit l'Empire, le poète s'exile volontairement avec sa famille et sa maîtresse Juliette Drouet à Bruxelles, puis sur l'île anglo-normande de Jersey, enfin sur celle de Guernesey. Il achète là une grande demeure de corsaire, qu'il va rénover et décorer à son goût, Hauteville House.

Edmond Bacot, Victor Hugo photographié à Hauteville House, 1862Il va y résider jusqu'à la chute de l'Empire. , refusant avec obstination les amnisties et le pardon de l'empereur : « S'il n'en reste qu'un, je serai celui-là ! ». Paradoxalement, cette fuite de 20 ans lui vaut une seconde naissance, réalisant son souhait secret. « Je veux l'influence et non le pouvoir », avait-il écrit en 1848 (*).

Les inscriptions « Ego Hugo » (Moi, Hugo) de Hauteville House illustrent la conscience que le poète avait de son génie... et de sa fonction sociale. De sa retraite solitaire, il lance des imprécations contre l'usurpateur,« Napoléon-le-Petit ». Il reprend aussi avec acharnement son travail littéraire et publie ses plus grands chefs-d'oeuvre : Les Contemplations,La Légende des Siècles... Il devient pour les jeunes écrivains un maître incontournable et respecté.

Enfin rasséréné, il se livre au grand projet romanesque en gestation depuis trente ans : Les Misérables. La publication du roman  en 1862 lui vaut une popularité dans tous les pays et toutes les classes sociales. On dit que des ouvriers se cotisent pour acheter l'oeuvre et se la passer de main en main. Comme l'empereur Napoléon III lui-même, comme beaucoup de ses contemporains, comme le romancier Eugène Sue (Les Mystères de Paris), le peintre Millet (L'AngélusLe vanneur...), Victor Hugo se montre dans les années 1840-1860 très sensible au sort des humbles et à la condition ouvrière.

Enfants martyrs
Le poète est visionnaire comme le montre le poème suivant, qui n'a rien perdu de son actualité et de sa violence. Comment mieux exprimer le drame des enfants martyrs du XIXe siècle européen ou du tiers monde actuel ?
Où vont tous ces enfants dont pas un seul ne rit ?
Ces doux êtres pensifs que la fièvre maigrit ?
Ces filles de huit ans qu'on voit cheminer seules?
Ils s'en vont travailler quinze heures sous des meules :
Ils vont, de l'aube au soir, faire éternellement
Dans la même prison le même mouvement.
Accroupis sous les dents d'une machine sombre,
Monstre hideux qui mâche on ne sait quoi dans l'ombre,
Ils travaillent. Tout est d'airain, tout est de fer.
Jamais on ne s'arrête et jamais on ne joue.
Il fait à peine jour, ils sont déjà bien las.
- Ils ne comprennent rien à leur destin, hélas!
Ils semblent dire à Dieu : - Petits comme nous sommes,
Notre père, voyez ce que nous font les hommes ! -
Ô servitude infâme imposée à l'enfant !
(Melancholia, in Les Contemplations, 1856)

Tous les artistes, peintres, poètes et romanciers qui s'épanouissent dans l'ombre de Hugo vont enraciner la nation française dans ses légendes.

Nation paysanne, patrie des droits de l'homme, royaume des lettres et des arts : autant de mythes qui deviendront des lieux communs.

Orgueil de la République

Victor Hugo ne consent à rentrer à Paris qu'au lendemain de la proclamation de la républidue, le 5 septembre 1870. Le vieillard traverse Paris au milieu d'une foule émue et reconnaissante.

Élu à la nouvelle Assemblée, ses prestations sont décevantes. Il s'accommode assez bien de la répression de la Commune, cette  « bonne chose mal faite » mais sera parmi les plus ardents à demander l'amnistie pour les Communards. Plus percutants sont ses ultimes écrits. Il poursuit son Contre la peine de mort, pour les États-Unis d'Europe, pour l'émancipation des femmes...

Après le massacre de la Commune, la question sociale n'est plus d'actualité. Les dirigeants de la IIIe République se préoccupent bien davantage d'expansion coloniale. Toujours en phase avec la bourgeoisie de son temps, Victor Hugo lance, le 18 mai 1879, à l'occasion d'un banquet commémorant l'abolition de l'esclavage : « Dieu offre l'Afrique à l'Europe. Prenez-la. Prenez-la, non pour le canon, mais pour la charrue ; non pour le sabre, mais pour le commerce ; non pour la bataille, mais pour l'industrie ; non pour la conquête, mais pour la fraternité. Versez votre trop-plein dans cette Afrique, et du même coup résolvez vos questions sociales, changez vos prolétaires en propriétaires. Allez, faites ! Faites des routes, faites des ports, faites des villes ; croissez, cultivez, colonisez, multipliez ».

Frappé de congestion cérébrale le 27 juin 1878, le poète renonce à écrire et met à jour ses notes et ses écrits résiduels dont la publication se poursuivra jusqu'en 1902.

Le jour de ses 80 ans, Victor Hugo a la surprise de voir les Parisiens joncher de fleurs la portion de l'avenue d'Eylau où il habite, au n°130. Le même jour, la municipalité donne son nom à cette même voie, ce qui lui permettra de voir son adresse ainsi libellée : « Monsieur Victor Hugo, en son avenue » !

À sa mort, le 22 mai 1885, Victor Hugo bénéficie de funérailles grandioses autant qu'émouvantes. Aux côtés de son contemporain Louis Pasteur, le poète symbolise le triomphe de la République et la plus grande gloire de la culture française.

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