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Le blog de mim-nanou75.over-blog.com

Bienvenue sur mon site Une innovation pour mes anciens lecteurs, désormais je traite de divers sujet, en premier La religion judéo chrétienne signé" Monique Emounah", pour ceux qui ne peuvent se déplacer à l'églises quelques soit la raison, et le lieu de leurs résidences ils peuvent suivre les offices du jour, la politique (LR) et les infos, la poésie et les arts en général. Mes écrits, signé (Alumacom) également mes promos de mes dernières parutions et quelquefois un rappel pour mes anciens écrits. Merci de votre attention,

Ma grand-mère Féministe

I

Je me rappelle ce que fut l’histoire de la génération de mes parents :

Je n’ai pas vécu cette période, et, pourtant, elle me marque au crayon indélébile dans la tête. Ce temps est marqué dans ma chair virtuellement.

Pendant mes vacances d’été, ma grand-mère me racontait l’histoire de ma famille et elle me répondait à toutes mes questions. Je passais tous les ans trois semaines de vacances chez elle. Ce fut la seule période où je vivais à la campagne. Avec toutes les aventures qu’une citadine de l’après-guerre, se ramasser à la campagne. J’aimais ces soirées entre nous. Toutes les deux devant la cheminée. Pourtant c’était l’été, mais cette vieille bâtisse aux murs épais était fraîche l’été. Elle ne comptait que deux pièces. La cheminée envahissait la pièce. Celle-ci servait de cuisine à l’ancienne. La cheminée haute et large rappelait l’époque révolue de nos anciens. Au fond sur le côté, les vestiges d’un four à pain. Tout en discutant, nous dégustions toutes les deux un chocolat chaud préparé avec le lait des vaches du père Victor ! Les fromages frais des chèvres de la voisine séchaient sur l’avancement de l’antre, elle servait d’étagère.

Parmi les aventures de la famille, il y a celle de la guerre de 1870, de 14-18 puis des années quarante. Celles des Pétainistes, celles des collaborateurs, celles aussi des résistants. Si bien qu’aujourd’hui, quand je vois des personnes de cette génération ou bien tout simplement lorsqu’il m’arrive de penser à cette période. J’ai cette envie de crier, oui de crier ma colère, mon dégoût et aussi ma douleur pour ceux qui ont souffert à cause de tant d’inhumanité. Mes larmes se mêlent avec l’admiration pour ces victimes. Ce sont des souvenirs, que je n’ai pas connus, cependant, ils font partie de mon patrimoine génétique.

Oui, ma douleur est venue des profondeurs de mon âme. Car je pense à toutes ses victimes qui ont subi à cause d’individus innommables le traitement digne de Dracula. Je ne sais pas ce que j’aurai fait, puisque pas née. Mais je sais en revanche, que si je n’avais pas eu de courage, j’aurai été comme des millions de français sans bravoure, avec cependant le sens de l’honneur de ne rien faire, de ne rien voir, de ne rien entendre et de rester anonyme le plus possible. Peut-être aurais-je été résistante comme le fut ma mère ? Mais ce que je sais, je n’aurai pas dénoncé pour de l’argent, ou par vengeance, ni par idéologie ! Parce que la dignité et l’amour de la vie, du devoir et de la décence, sont ce qui prime dans ma conscience.

Le devoir, c’est agir selon notre conscience, pour le bien de tous. Cela ne veut pas dire qu’il faille obéir au gouvernement en place systématiquement.

La détresse devient colère,

La colère n’est plus détresse,

Elle devient souvenir amer,

L’horreur reste dans l’ivresse,

De cette ivresse du pervers,

Donc, les crimes font de l’ogresse,

Le triste emploi de la bouchère.

La grande faucheuse bouleverse,

Les habitudes pour offrir les enchères,

Tout ça au nom de la controverse,

La solution finale fut découverte,

La chute fut comme l’averse,

Entraînée dans l’enfer.

La suprématie suprême des herses,

Par ses victimes fut condamné sévèrement.

Pas sous un réverbère,

Mais aux tribunaux adverses.

Tout ça au nom de qui ?

La suprématie de quoi ?

Assurément pas, la race arienne !

Sûrement pas, l’idéologie du crime de masse !

II

Lorsque je me remémore mes vacances, grand-mère me racontait la vie de sa mère cuisinière au château du Lude. Sa vie, dans les douves du château, son lieu privilégié pour jouer. Ses souvenirs de Monsieur et de Madame ! Puis la fierté qu’elle avait de sa fille apprentie couturière à Baugé ! Elle en était fière, car elle, la féministe de son époque, payait l’apprentissage de sa fille. D’autant que mère avait été choisie par Madame de Broc pour broder ses robes, lorsqu’elle se rendait au château du Lude.

Grand-mère fut la pionnière des féministes de la famille ! Vous, vous rendez compte, elle osait, en pleine campagne, prospecter en vélocipède ! de surcroît pour vendre quoi ?...des machines à coudre ! Les livrer aves la charrette son vélocipède ! Elle a le toupet d’apprendre à ses clientes à se servir de cette machine ! Et en plus, les réparer ou les régler toute seule ! Quel toupet cette femme ! Et moi je riais, riais aux larmes.

J’imaginais les paysannes dans leurs robes noires, vertes de jalousies, contre cette femme libre ! Grand-père la laissait libre et lui faisait confiance. Il était souvent, sous quolibets des hommes « hé ! Mon gars ! « Tu répares la route pour ta femme ? » Ou bien plaint par les femmes ! « Ce pauvre homme trime, pendant que sa femme coure les routes ! »

À ce passage de la vie de mes grands-parents, je ne riais plus, je sérrais les dents et les poings. Pauvre grand-mère, elle eut le malheur d’être gravement accidenté sur la route menant à Broc. Elle rentrait d’une mission, quand elle a été renversée.

Si bien mère ne fut plus la brodeuse espérée. Elle devint la bonne à tout faire chez les parents de mon père !

C’est l’une des histoires que racontait ma grand-mère pendant mes vacances, je l’écoutais avec ravissement.

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