Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Le blog de mim-nanou75.over-blog.com

Bienvenue sur mon site Une innovation pour mes anciens lecteurs, désormais je traite de divers sujet, en premier La religion judéo chrétienne signé" Monique Emounah", pour ceux qui ne peuvent se déplacer à l'églises quelques soit la raison, et le lieu de leurs résidences ils peuvent suivre les offices du jour, la politique (LR) et les infos, la poésie et les arts en général. Mes écrits, signé (Alumacom) également mes promos de mes dernières parutions et quelquefois un rappel pour mes anciens écrits. Merci de votre attention,

ça s'est passé un... 24 août

ça s'est passé un... 24 août

1--24 août 79 : Disparition de Pompéi

Le 24 août 79, Pompéi, lieu de villégiature au pied du Vésuve, en Campanie, est recouvert sous une pluie de cendres volcaniques. Pline le Jeune nous a laissé le récit de l'éruption...voir la suite de l'article.

2 - 24 août 1572 : Massacre de la Saint-Barthélemy

Le 24 août 1572, jour de la Saint-Barthélemy, le carillon de l'église de Saint-Germain l'Auxerrois donne le signal du massacre des protestants, à Paris et dans le reste du pays...voir la suite de l'article

24 août 79 Disparition de Pompéi

Le 24 août 79, une violente éruption du Vésuve provoque l'enfouissement de la riche cité romaine de Pompéi sous une pluie de cendres volcaniques. Le même jour, le port voisin d'Herculanum, à l'habitat plus populaire, est écrasé, lui, sous une coulée de roches et de laves.

Pompéi disparaît sous 6 mètres de lapilli (fines particules de roches volcaniques) et Herculanum sous 16 mètres de boues. Sorties de l'oubli 1700 ans plus tard, ces deux cités nous ont permis, grâce à leur malheur soudain, de connaître la civilisation romaine à son apogée avec autant de précision que si elle s'était éteinte hier.

ça s'est passé un... 24 août

Un volcan que l'on croyait éteint

Vénus et Mars, peinture murale dans la maison de l'amour (Pompéi), photo : André Larané, Herodote.net

La précédente éruption du Vésuve remontait à 3.500 ans avant JC et n'avait laissé aucun souvenir dans la mémoire des hommes. Aussi les Romains ne savaient-ils même pas que la montagne fertile dominant la baie de Naples était un volcan !

Pourtant, une alerte avait eu lieu le 5 février de l'an 62, sous le règne de l'empereur Néron.

Elle s'était traduite par un violent tremblement de terre qui avait détruit une première fois Pompéi.

Sans attendre, les riches propriétaires avaient reconstruit les superbes demeures décorées de fresques, de statues, de mosaïques et de fontaines, où ils venaient se reposer des turbulences de la vie romaine.

La reconstruction était à peine terminée que le volcan se réveillait pour de bon en l'an 79, sous le règne de Titus, celui-là même qui écrasa avec son père une révolte juive.

 

Une surprise de taille

En une heure, le volcan propulse dans l'atmosphère un énorme nuage de cendres brûlantes en forme de pin parasol. À plusieurs kilomètres de hauteur, ces cendres d'un total de plusieurs millions de tonnes se refroidissent et retombent sous forme de poussières et de pierres ponce sur Pompéi. On parle de nuées ardentes.

Reconstitution grahique de l'éruption du VésuveSur les 10.000 à 15.000 habitants que devait compter Pompéi, on en a retrouvé à ce jour 2.000 qui ont succombé par asphyxie. Habitués aux tremblements de terre mais ignorant tout du volcanisme, ils avaient négligé de fuir quand il en était encore temps.

Quelques heures plus tard, une coulée composée de roches en fusion et de cendres, dite pyroclastique, dévale la pente du Vésuve et carbonise instantanément Herculanum et ses habitants. On retrouvera deux mille ans plus tard des débris de squelettes. Au total, en près de 24 heures, le Vésuve entraîne la mort de plusieurs milliers de personnes dans les villes et les campagnes du golfe de Naples.

À Misène, à la pointe nord du golfe de Naples, un jeune homme de 17 ans, Pline le Jeune, assiste à l'éruption et en rédige le compte-rendu détaillé dans deux lettres. Les vulcanologues donneront bien plus tard le qualificatif de plinéen à une éruption volcanique comme celle qu'il a décrite.

L'oncle du jeune homme, Pline l'Ancien, est un savant connu pour une gigantesque Histoire naturelle en 37 volumes (on lui doit aussi cette critique des excès gastronomiques de ses concitoyens : «Un cuisinier coûte plus cher qu'un triomphe»).

Au moment de la catastrophe, il commande la flotte romaine qui mouille à Misène. Mû par la curiosité scientifique et par un sentiment d'humanité, il meurt asphyxié sur la plage de Stabies après avoir tenté avec ses navires d'apporter de l'aide à des habitants.

Karl Brullov, Le Dernier jour de Pompéi, 1833, Musée russe, Saint-Pétersbourg.

Mode posthume

La disparition de Pompéi et d'Herculanum est une tragédie humaine comme on en voit hélas à toutes les époques et sur tous les continents. Si elle a gardé une place à part dans l'Histoire, c'est qu'elle s'est avérée être une bénédiction pour les archéologues et les artistes des temps modernes.

L'éruption du Vésuve et les villes martyres sont tombées dans l'oubli pendant plusieurs siècles. Puis, au XVIIIe siècle, des paysans, en  poussant leur charrue, sortent de terre des vestiges antiques. Ceux-ci suscitent la curiosité du prince d'Elbeuf, un noble de la cour des Habsbourg.

Il dirige en 1710 une campagne de fouilles sur ce qui s'avèrera être l'amphithéâtre d'Herculanum et extrait trois belles statues féminines de marbre. Il en fait don à son cousin, le prince Eugène de Savoie.

Ce premier acte de pillage va être de nombreux autres jusqu'à ce que les autorités napolitaines interdisent l'exportation des vestiges.

À la fin du XVIIIe siècle, sous le règne du falot Ferdinand VII et de sa brillante épouse Marie-Caroline de Habsbourg, le site de Pompéi devient une destination à la mode pour les nobles de toute l'Europe comme pour les savants.

Les trésors de l'empire romain recueillis à Pompéi deviennent une source d'inspiration pour les décorateurs et les artistes qui inauguren en France les styles Directoire et Empire. Ainsi le sculpteur Canova a-t-il réalisé dans le style antique la statue de Pauline Bonaparte nue que l'on peut voir à la villa Borghèse, à Rome.

La rue des tombeaux, à Pompéi (photochrome, 1890)

 

Bénéfices d'une tragédie

Dès le XVIIIe siècle, les archéologues se mettent à excaver les traces presque intactes de la vie quotidienne des riches Romains, faisant de Pompéi le premier et le plus  grand de tous les chantiers archéologiques.

Victimes de la catastrophe de Pompéi (moulages) On s'aperçoit bientôt que les meubles et les corps ensevelis sous les cendres chaudes ont laissé la place à des cavités vides en se décomposant.

L'archéologue Giuseppe Fiorelli a l'idée d'injecter du plâtre dans ces cavités de façon à restituer la forme des disparus. D'où ces moulages saisissants des habitants de Pompéi figés dans l'attitude où la mort les a surpris.

Moulages de plâtre, à Pompéi (début XXe siècle)

On peut aujourd'hui visiter les ruines des deux villes et y retrouver le souvenir de l'ancienne Rome ainsi que dans le musée archéologique de Naples, qui abrite plus d'un million d'objets retrouvés sur les sites.

Reste à souhaiter qu'aucune éruption ne vienne à nouveau recouvrir les sites de Pompéi et Herculanum (la dernière éruption remonte au 17 mars 1944 et la précédente au 26 avril 1872)... D'aucuns pensent toutefois que le plus grand danger qui les menace aujourd'hui tient à la crise économique et au manque de ressources du gouvernement italien.

24 août 1572  Massacre de la Saint-Barthélemy

Le 24 août 1572, jour de la Saint-Barthélemy, le carillon de l'église de Saint-Germain l'Auxerrois, en face du Louvre, donne le signal du massacre des protestants, à Paris et dans le reste du pays.

C'est le jour le plus noir des guerres de religion entre catholiques et protestants qui ont ensanglanté le pays pendant plus d'une génération. Il est devenu le symbole universel du fanatisme.

Un mariage tendu

Marguerite de Valois (1553-1615) Tout commence par un... mariage, celui d'Henri de Navarre et Marguerite de Valois, sœur du roi Charles IX (celle-là même qui entrera dans la légende sous le surnom de reine Margot).

Le mariage a lieu le 18 août 1572. Le Parlement de Paris, farouchement catholique, boude les cérémonies officielles car il conteste l'union de la catholique Marguerite avec le protestant Henri. Plus sûrement, il en veut au roi d'avoir édicté un impôt frappant les procureurs deux jours plus tôt !

Notons que la bénédiction nuptiale n'est pas donnée à l'intérieur de la cathédrale, comme à l'accoutumée, mais sous le porche ; le marié, du fait de sa religion, n'ayant pas le droit d'entrer à Notre-Dame ni d'assister à la messe qui suit la bénédiction.

Premiers coups de feu

Le matin du 22 août, soit quatre jours après le mariage princier, un capitaine gascon, Nicolas de Louviers, sire de Maurevert (ou Maureval), se met en embuscade rue Béthisy et blesse Coligny de deux coups d'arquebuse. L'assassin est connu pour être un agent de la famille de Guise mais tout donne à penser qu'il a agi sur ordre de Catherine de Médicis, soucieuse d'éviter à tout prix la guerre avec l'Espagne.

Le roi se rend au chevet de son conseiller qui l'adjure de ne pas chercher à le venger et lui recommande de se méfier de sa mère, Catherine de Médicis !

Les noces s'achèvent dans la confusion. Malgré les recommandations de Coligny, les chefs protestants réclament justice.

Au palais du Louvre où réside le roi de France, Catherine de Médicis craint d'être débordée par les chefs catholiques qui reprochent à la monarchie de trop ménager les protestants. Pour sauver la monarchie, elle décide de prendre les devants et de faire éliminer les chefs protestants (à l'exception des princes du sang, Condé et Navarre, le jeune marié). Elle ne veut en aucune façon d'un massacre général des protestants...

L'opération est confiée aux gardes des Guise et aux gardes du roi. Le roi se laisse convaincre par son conseiller Gondi. Selon la tradition, il se serait écrié : «Eh bien ! Par la mort Dieu, soit ! Mais qu'on les tue tous, qu'il n'en reste pas un pour me le reprocher après !»

Coligny, le glaive au service de la foi

Gaspard de Châtillon, sire de Coligny (53 ans), est le neveu du célèbre connétable Anne de Montmorency. Il appartient à l'une des plus grandes et plus riches familles de France. Il a été nommé amiral de France puis gouverneur de Picardie sous le règne du roi Henri II.

L'amiral Gaspard de Coligny (1519-1572), anonyme, Bibliothèque du protestantisme français, ParisIl envoie une expédition en Amérique du Sud. Elle fonde une colonie éphémère, Fort-Coligny. À sa place s'élève aujourd'hui... Rio de Janeiro. Il se convertit en 1558 au protestantisme, à l'instigation de son frère d'Andelot.

Quand commencent les guerres de religion, en 1562, il prend avec Condé la tête du parti huguenot puis cherche à réconcilier les deux camps avant de reprendre les armes.

C'est la troisième guerre de religion : vaincu à Jarnac et Moncontour en 1569, il ravage la Guyenne et le Languedoc avant de remonter jusqu'en Bourgogne, histoire de démontrer la capacité de nuisance des protestants. Il arrive ainsi à obtenir la paix de Saint-Germain le 8 août 1570.

Là-dessus, il se rapproche du roi Charles IX et un an plus tard, fait sa rentrée à la cour. Principal conseillé du souverain au grand dam des chefs catholiques, il prépare la guerre contre l'Espagne et négocie le mariage de Marguerite de Valois et Henri de Navarre. Pour les catholiques, trop c'est trop...

Le massacre

Le 24 août, fête de la Saint Barthélemy, à 3 heures du matin, le carillon de l'église de Saint-Germain l'Auxerrois, en face du Louvre, où réside la Cour, se met à sonner le tocsin. C'est le signal qu'attendaient les massacreurs. Coligny est égorgé dans son lit et son cadavre jeté dans la rue et livré aux exactions de la populace.

Les gardes et les miliciens, arborant une croix blanche sur leur pourpoint et une écharpe blanche, poursuivent le massacre dans le quartier de Saint-Germain l'Auxerrois. Ils massacrent deux cents nobles huguenots venus de toute la France pour assister aux noces princières et rassemblent leurs cadavres dans la cour du Louvre. Certains chefs protestants, prévenus à temps, arrivent à s'enfuir avec les gardes des Guise à leurs trousses.

Quand la population parisienne sort dans la rue, réveillée par le tocsin, elle prend connaissance du massacre. C'est aussitôt la curée. Dans les rues de la capitale, chacun s'en prend aux protestants de rencontre.

Les malheureux, hommes, femmes, enfants, sont traqués jusque dans leur lit et mis à mort des pires façons. Et l'on en profite pour piller les biens des victimes.

La Saint-Barthélemy, le 24 août 1572, par François Dubois (1529-1584), musée de Lausanne

Le roi aux 6 conversions

Henri de Navarre est épargné par les massacreurs mais il devient littéralement prisonnier de sa belle-famille et doit se convertir au catholicisme, ce qu'il accepte sans mot dire.

Tiraillé entre ses parents, le très catholique Antoine de Bourbon et la très calviniste Jeanne d'Albret, il a déjà été amené à changer trois fois de religion. Il aura encore l'occasion de le faire deux fois, avant de monter sur le trône de France sous le nom d'Henri IV.

Le miracle de l'aubépine

À la mi-journée, le roi ordonne d'en rester là. Mais ses sonneurs de trompe ont le plus grand mal à faire respecter ses ordres. Le lendemain, on apprend... qu'une aubépine a refleuri au cimetière des Innocents. Ce fait rarissime et quasi miraculeux apparaît comme un signe de Dieu. Le roi lui-même va vénérer l'aubépine.

À cette occasion, un gentilhomme de sa suite suspecté d'hérésie est massacré par la foule. «Ah, si c'était le dernier huguenot !», lance le roi. La foule y voit un encouragement et la chasse aux huguenots reprend aussitôt ! La furie sanguinaire s'étend aux autres villes du royaume et ne s'interrompt qu'à la fin du mois d'août. Il est à noter toutefois que plusieurs gouverneurs de province s'y opposent avec fermeté.

Le 26 août, dans un lit de justice, le roi Charles IX assume la responsabilité des événements. Il explique le lendemain que Coligny avait ourdi un complot contre lui et qu'il avait dû l'exécuter.

On évalue le nombre total de victimes dans l'ensemble du pays à 30.000 (plus que sous la Commune de 1871). Il n'empêche que le massacre de la Saint-Barthélemy n'est pas ressenti avec une horreur particulière par les contemporains. Il apparaît à ceux-ci comme relativement banal dans l'atmosphère violente de l'époque. Ainsi, le 6 septembre, ayant vent de l'événement, le pape Grégoire XIII fait chanter un Te Deum dans sa chapelle

La reprise de la guerre

Deux ans plus tard, le 30 mai 1574, le roi Charles IX meurt à 24 ans au château de Vincennes. C'est son frère Henri, duc d'Anjou, qui doit lui succéder sous le nom d’Henri III.

Élu roi de Pologne quelques mois plus tôt grâce aux intrigues de sa mère Catherine de Médicis, il rentre dare-dare de Cracovie, où il avait été d'emblée rebuté par le climat et les mœurs rustiques de la cour. Il prend le titre de roi de France et de Pologne (bien que les Polonais aient pris un nouveau roi).

Le nouveau souverain reprend la guerre contre les protestants avant de se rallier au parti des Politiques, conduit par son jeune frère, le duc d'Alençon. Ce parti réunit des modérés des deux camps. Il place l'intérêt national au-dessus des querelles religieuses et veut reprendre la politique de conciliation tentée par le chancelier Michel de l'Hospital au début des guerres de religion.

Après quelques victoires sur la noblesse protestante, le roi signe donc la paix de Beaulieu-Lès-Loches, le 16 mai 1576. Trop favorable aux protestants, elle va avoir pour effet de rapprocher les bourgeois et les gentilshommes du camp catholique au sein d'une Ligue conduite par le duc de Guise.

Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article