3 Mai 2018
REVUE DE PRESSE DU 3 mai 2018 N°16
Monique Macalou
SOMMAIRE
Page : 2 JOURNAL LE MONDE : L’accord sur le nucléaire iranien en grand péril
Pagé : 2 Congé parental : la lettre ouverte de syndicats à Emmanuel Macron
Page :3 La bataille des aides aux agriculteurs est engagée
Page :3 LE PARISIEN « Exit tax» : Bruno Le Maire nie toute politique «socialement injuste»
Page : 3 Municipales 2020 : Rachida Dati rêve de rassembler la droite à Paris
Page :4 Les commerçants victimes des casseurs
Page : 4 Congé parental : la lettre ouverte des syndicats à Emmanuel
Macron
Page 5 : Avocats gagnent leurs procès
Page : 6 ZONE MILITAIRE Les dépenses militaires mondiales ont encore progressé de 1,1% en 2017
Page : 6 JOURNAL DE PARIS Dix parcs ouverts dès 7 heures, le bonheur des joggeurs
Page 7 Les casseurs se trompent de cible
Page : 7 Le Figaro A Paris les casseurs enflamment le défilé
Page 8 Centre pour immigrants
Page : 9 L’OPINION Santé : "L'Elysée et Matignon n'ont pas conscience de l'urgence"
Page : 10 LIBERATION Dans le Cher, Edouard Philippe fait la promo à reculons des 80km/h
Page 10 : LES ECHOS Vélib' : un plan de sortie d'ici la fin de semaine
Page 11 LA NOUVELLE REPUBLIQUE Macron en Nouvelle Calédonie
EN BREF : LE MONDE
L’accord sur le nucléaire iranien en grand péril
Benyamin Nétanyahou. le premier ministre israélien, a mis en scène lundi 3o avril ~ cent mille dossiers, qui prouvent, selon lui, que Téhéran a menti.
Donald Trump devrait décider avant le 12rnai si les Etats-Unis se retirent de l'accord sur le nucléaire iranien, qu'il a toujours jugé désastreux»
Emmanuel Macron tente de sauver l'accord en l'élargissant, mais devra au préalable convaincre la Russie et l'Iran.
Congé parental : la lettre ouverte des syndicats à Emmanuel Macron
Le chef de l'Etat est appelé à soutenir un projet de directive européenne visant à bonifier l'indemnisation de ce dispositif en France
Chose rare en ces temps de désunion syndicale, Laurent Berger (CFDT), Philippe Martinez (CGT), Pascal Pavageau (FO), Philippe Louis (CTFC) et Luc Bérille (UNSA), les numéros un des syndicats français membres de la Confédération européenne des syndicats (CES), ont pris la plume pour s'adresser à Emmanuel Macron dans un courrier qui devait être envoyé mercredi 2 mai. L’objectif : appeler le chef de l'Etat à soutenir un projet de directive européenne, proposée par la Commission de Bruxelles et actuellement en discussion au Conseil de l'Union européenne, qui améliorerait l'indemnisation du congé parental en France. Cette lettre
Cette lettre, que Le Monde a consultée, est aussi paraphée par Luca Visentini, le secrétaire général de la CES.<< Les politiques d'austérité et de flexibilité du marché du travail développées dans l'Union européenne suite à la crise pénalisent directement les femmes», écrivent-ils, jugeant déterminante cette directive sur l'équilibre vie privée-vie professionnelle<< pour garantir l'autonomie économique des femmes, leur égal accès au marché du travail et un autre partage des tâches». Ces derniers rappellent à M. Macron qu’il a fait de l'égalité entre les femmes et les hommes une grande cause nationale et qu'à plusieurs reprises, il a souhaité que « la France soit exemplaire à l’échelle internationale».
396 euros par mois : Le 16 avril, une cinquantaine d'associations avaient déjà publié une lettre ouverte au président dans le même but. Le projet de directive souligne que l'actuelle directive sur le congé parental ne garantissant pas d'allocation, «de nombreuses familles ne peuvent pas se permettre de le prendre et que cette question a une incidence majeure sur la prise de ce congé par les pères». Pour tenter d'y remédier, il prévoit un congé parental de quatre mois non transférable et payé au niveau des indemnités journalières de maladie, soit 50 % du salaire en France, alors qu'il est actuellement plafonné dans l'Hexagone à 396 euros par mois. Mais le 17 avril, devant le Parlement européen, M. Macron s’est opposé à cette proposition. Les congés parentaux payés au niveau de l'indemnité maladie journalière, c'est une belle idée mais qui peut coûter très cher et finir par être insoutenable, a déclaré le chef de l'Etat, estimant que les modalités ainsi décrites telles qu'elles sont analysées sur le système français ont un coût potentiellement explosif». Les associations signataires de la lettre du 16 avril avaient, elles, calculé que ce coût serait limité pour les finances publiques, voire nul, car il réduirait la pression sur le système d'accueil du jeune enfant. Pour les syndicats, il s'agirait aussi de mettre les paroles en adéquation avec les actes.
La bataille des aides aux agriculteurs est engagée
Mercredi 2mai, la Commission européenne a confirmé vouloir couper pour la première fois . Dans le cadre du budget : les subventions entraineraient la baisse passerai en France à 50,03 d’Euros sur sept ans, soit une baisse de 3,9%, pour les agriculteurs la baisse entrainerait une perte nette de revenus déjà frappés par la crise du lait et de l’élevage.
Paris a vivement réagi. "inenvisageable », a indiqué le ministre de l'agriculture. « Nous allons batailler contre», a promis le premier ministre. Bruxelle entend ainsi compenser le trou laissé par le Brexit dans le budget communautaire, et financer de nouvelles priorité. EN BREF : LE PARISIEN
«Exit tax» : Bruno Le Maire nie toute politique «socialement injuste»
Le but affiché par le ministre de l’Economie est d’«inciter les investisseurs à venir» en France.
Le ministre de l'Economie, Bruno Le Maire, se défend, ce jeudi, de mener une politique «socialement injuste». Il assure que la suppression de l’«exit tax», annoncée par Emmanuel Macron, vise à «créer de l'emploi pour tous les Français».
«Cette exit tax» (littéralement la «taxe de sortie»), mise en place en 2011 afin de freiner l'exil fiscal des chefs d'entreprise, «n'a pas lieu d'être», a déclaré le ministre sur France 2. «Cette taxe ne rapporte quasiment rien», a-t-il ajouté, évoquant un rendement de moins de 15 millions d'euros par an. « Mais elle a un effet repoussoir pour les investisseurs et pour les entrepreneurs.»
Municipales 2020 : Rachida Dati rêve de rassembler la droite à Paris
Pour les municipales de 2020, la maire du VIIe arrondissement se verrait bien conduire une droite parisienne actuellement sans vrai leader et qui ne veut surtout pas de parachutage.
Rachida Dati candidate Les Républicains en 2020 à Paris ? Crédible ? La principale intéressée masque, en tout cas, de moins en moins ses ambitions : « Je veux continuer mon travail européen, mais j’ai aussi un enjeu parisien », glissait l’eurodéputée, lundi matin, sur France Info. Comme en écho aux propos tenus quelques jours plus tôt sur BFMTV : « Imaginons que ma famille politique dise : Pourquoi pas. Et bien, je mènerai le combat ».
Voilà qui est dit, même si le plus dur reste à faire pour la maire du VIIe arrondissement, souvent qualifiée de clivante, et qui est loin de ne compter que des amis dans son propre camp. « Moi clivante ? Mais ce n’est pas le propre des convictions et de la politique ? », balaie, en privé, la principale intéressée, néanmoins prête à mettre de l’eau dans son vin.
« Il faut lui reconnaître qu’elle a de la carrure »
« Elle a compris qu’il fallait qu’elle arrête de dire du mal de tout le monde. Et c’est vrai qu’elle fait des efforts. Elle s’est même remise à payer sa cotisation au groupe LR ! », ironise un conseiller d’arrondissement. « La droite parisienne s’est pacifiée après le départ de NKM mais on a aucun leader qui émerge. Alors tout est possible, même de se ranger derrière Rachida », glisse un autre en résumant autrement la situation : « Le candidat idéal, c’est une personnalité qui a une légitimité à Paris, du charisme et dans l’idéal qui a déjà été ministre. Elle coche les cases. En tout cas, hors de question d’entendre parler à nouveau d’un parachutage ! », balaie-t-il, alors que la rumeur d’une candidature de Virginie Calmels a un temps circulé.
Les commerçants victimes des casseurs sont dépités alors qu'au lendemain des violences du 1er mai, le déblayage des établissements saccagés a commencé.
Sur le panneau en bois qui remplace la porte d’entrée, une affiche promet la réouverture du restaurant en fin de semaine « Quel courage ils sont bien optimiste de vouloir rouvrir si tôt. Les casseurs vont revenir ce n’est pas fini. Marmonne un passant devant Mac Do Boulevard de l’Hôpital. Au lendemain des violences commises par 1200 jeunes cagoulés participants indésirable au défilé syndical du 1er mai, les commerces saccagés près de la gare d’Austerlitz ont rouvert leurs portes.
Tous sauf le concessionnaire Renaud et Mac Do, principales cibles du groupe mêlant anarchiste, anticapitaliste et simples casseurs. Les équipes ont très bien réagi, elles ont mis les clients en sécurité, en les exfiltrant par les portes en arrière, explique le directeur du restaurant à la Mairie de Paris Anne Hidalgo venue soutenir les commerçants. Christian Noël de la boutique Renault a vu son garage brulé à la télévision. Je suis en colère bien sûr, mais si la police était intervenue, il y aurait eu des morts et des blessés, ils avaient des fous furieux. Souffle-t-il dépité.
HIDALGO TENTE DE PANSER LES PLAIES
Pour les brasseries du coin cet acte de vandalisme tombe très mal. Avec les grèves l’activité sur le boulevard est déjà catastrophique. La fermeture un soir de premier mai représente 1000€ de chiffre d’affaire, explique Alexandrine et Nicolas gérants de l’Austerlitz Kié. Ils redoutent surtout les prochaines manifs annoncées, en particulier celle de samedi. Anne Hidalgo, s’est voulue rassurante : avec le préfet nous allons travailler sur le parcours et les forces mobilisées pour éviter que ces débordements se reproduisent.
La ville s’est engagée à aider les commerçants dans leurs démarches administratives auprès des assurances.
Paris : les avocats gagnent le procès des « box vitrés »
Les grandes figures du barreau de Paris ont plaidé, ce mercredi, pour une « justice digne ». Les box vitrés dans lesquels comparaissent les accusés vont être allégés
« C’est une manifestation sans violence, mais résolue », a lancé ce mercredi après-midi maître Henri Leclerc, entouré de figures du barreau de Paris comme maîtres Thierry Herzog ou Francis Szpiner, et d’une cinquantaine d’avocats pénalistes qui faisaient le procès des box vitrés du nouveau tribunal d’Instance de Paris.
Dès l’ouverture de ce nouveau Palais de justice, le 23 avril dernier, les avocats ont manifesté contre les « boxtignolles ». « Mais cette fois-ci, nous avons décidé de plaider contre ces cages, ces boxes vitrés qui ne permettent pas à la défense de faire son travail et qui séparent le juge du justiciable », dénonce Christian Saint-Palais, président de l’association des avocats pénalistes (ADAP).
Une cinquantaine de robes noires se sont alors installées dans la salle d’audience 4-11 réservée au juge des libertés et de la détention. Avant même de décider ou non de la prolongation de la détention d’un grand gaillard accusé d’association de malfaiteur et de détention d’armes, c’est véritablement le procès du box de verre dans lequel il était enfermé, cerné de deux gendarmes, qui s’est déroulé.
« C’est important que ce beau palais qui se veut être le plus grand d’Europe soit exemplaire », plaide en dehors de la salle d’audience Basile Ader, vice-bâtonnier de Paris. Maître Henri Leclerc, doyen des avocats avec 62 ans de métier, prend la parole. « Nous sommes ici pour défendre une certaine idée de la justice. La justice gagne à ce que les gens soient jugés dans des conditions dignes. Tout homme doit comparaître libre. Or, ce n’est pas le cas avec ces cages de verre », souligne-t-il.
La représentante du parquet a tenté de défendre sa cause, celle d’un cas précis, d’un homme déjà poursuivi pour évasion… Mais après délibération, la juge a invité le prévenu à « comparaître à la barre ». « C’est gagné, souligne maître Romain Boulet qui pourra ainsi défendre « dignement » son client. « Cette décision fera école », se réjouit maître Ader au nom de la profession.
Dans les faits, le TGI a déjà pris la mesure. Sur les 13 salles aménagées de box, seule la salle d’audience pour les affaires de terrorisme restera sous verre « avec des améliorations du système de sonorisation ». Huit autres salles auront un vitrage allégé avec une ouverture de 50 centimètres, permettant aux avocats de parler à leur client, au lieu des 15 centimètres actuellement. Et quatre salles auront les boxes « totalement retirés ».
« Nous voulons le démontage pur et simple de tous les box » réagit Christian Saint-Palais, prêt à une nouvelle mobilisation
EN BREF : ZONE MILITAIRE
Un tel exercice n’est pas toujours aisé dans la mesure où certains pays, comme la Chine, ne sont pas aussi transparents que d’autres quand il s’agit de leur effort de défense.
Par ailleurs, il faut regarder ce que le Sipri entend par « dépenses militaires ». En effet, l’institut suédois englobe « toutes les dépenses publiques actuelles pour les forces et les activités militaires, y compris les salaires et les avantages sociaux, les frais de fonctionnement, les achats de matériel militaire et d’armes, les infrastructures militaires, la recherche et développement, l’administration centrale, le commandement et le soutien. »
Ainsi, en France, l’an passé, le budget de la mission Défense était annoncé à 32,4 milliards d’euros [hors pensions, hors gendarmerie] alors que le Sipri évalue les dépenses militaires françaises à 57,8 milliards de dollars [soit 48 milliards d’euros au cours actuel, ndlr], en baisse de 1,9% par rapport à 2016. Le périmètre retenu par le Sipri est même plus large que celui donné par l’Otan car ce montant serait dans les clous des fameux « 2% du PIB », en le dépassant de 0,3%.
Quoi qu’il en soit, selon le Sipri, les dépenses militaires mondiales ont progressé de 1,1% « en termes réels par rapport à 2016 », pour s’établir à 1.739 milliards de dollars, ce qui représente 2,2% du PIB mondial et 230 dollars par personne.
« L’augmentation des dépenses militaires mondiales de ces dernières années est largement due à la croissance substantielle des dépenses des pays d’Asie et Océanie et du Moyen-Orient, tels que la Chine, l’Inde et l’Arabie Saoudite », relève le Dr Nan Tian, chercheur au programme Armes et Dépenses militaires (AMEX) du Sipri.
EN BREF : LE JOURNAL DE PARIS
Dix parcs ouverts dès 7 heures, le bonheur des joggeurs
A partir d'aujourd'hui, dix parcs municipaux avancent d'une heure leurs horaires d'ouverture. Notamment pour permettre aux lève-tôt de courir dans la verdure ... avant d'aller au travail.
Dix espaces verts municipaux· qui adaptent leurs horaires aux lève-tôt. Jusqu à présent ouverts au public à partir de 8 heures en semaine et 9 heures le week-end. ces parcs et des squares seront désormais accessibles une heure plus tôt. Ils conserveront en revanche les mêmes horaires de fermeture (de 20 heures à 22 heures. selon les sites et les saisons)
Les Parcs
Le jalon Vilemin (Xème), la promemade Plantée René-Dunont (XJème).le parc Kellermann (XJI), Le square Père-le-Gal (XlIIt) jusqu'au 15septemb, Seulement le parc André-Citroën {XVème). le Parc Sainte-Périne(XVIème) Le Parc Martin Luther King (XVIIème) Les jardins d’Ede (XVIIIème) la Parc de la Butte-du-Chapeau-Rouge (XIXème) , le Parc de Belleville (XXe)
LES CASSEURS SE TROMPENT DE CIBLE
Boulevard de l'H6pltal CV,). hier. Les commerçants. qui ont reçu la Ylslte r! Anne Hidalgo (en bas , droitd. ont pu constater rttondue des dfgats. convne Olristlan Noë~ le patron de la concessk>n Renault (cklessus). « Les casseurs se trompent de cible » Les commerçants victimes des casseurs sont dépités alors qu'au lendemain des violences du 1er mai, le déblayage des établissements saccagés a commencé.
EN BREF : FIGARO
De violents heurts entre la police et des casseurs de l'ultragauche ont éclaté en marge du défilé du 1er Mai, à Paris. Mis en cause, le gouvernement se défend de toute faiblesse
1200 black blocs, militants d'ultragauche, s'en sont pris aux forces de l'ordre et se sont livrés à des saccages.
Cette fois Paris a brulé, Vitrines cassées, mobiliers urbains dégradés, Engins de chantiers Restaurants incendié policiers pris à parti. Interpellation en cascades. Des spectaculaires heurts tant redoutés depuis la veille par la Préfecture de Police, ont émaillé le défilé du 1er mai. Dans la capitale.
Un centre pour migrants dans l’Ouest Parisien
Un centre pour migrants dans l'Ouest parisien Le projet, qui risque d'être adopté par la majorité municipale, est présenté jeudi par les élus communistes et Front de gauche. Le terrain de plus de 3 hectares se situe près de Longchamp.
Face à l'urgence d'héberger les migrants qui affluent à Paris, 3000 réfugiés s'entassent dans trois campements de fortune au nord de Paris-, le groupe communiste-Front de gauche propose d'installer un camp d'accueil près de l'hippodrome de Longchamp. Il dépose jeudi un vœu en ce sens au Conseil de Paris. Le lieu est déjà repéré. Il s'agit d'un terrain de 3,5 hectares situé entre la Seine et le champ de course fraîchement rénové de l'Ouest parisien. « Cette aire vient d'être aménagée pour recevoir les gens du voyage avec l'installation de l'électricité et de sanitaires, indique Ian Brossat, adjoint (PCF) à la maire de Paris chargé du logement et de l'hébergement d'urgence. On peut très bien concevoir de destiner ces équipements avec des aménagements supplémentaires pour l'accueil d'une centaine de migrants. Paris Le site envisagé serait l'aire d'accueil des gens du voyage, au bois de Boulogne. Ils disposent déjà d'une aire pour les gens du voyage et leurs caravanes dans le XIème arrondissement, près du Bois de Vincennes.» Inaugurée mi-2017, «cette aire est loin d'être saturée, explique Nicolas Bonnet, conseiller communiste du XIIe arrondissement. Dans ce contexte, Longchamp nous est apparu être la solution la mieux adaptée pour répondre à l'urgence de la situation et rééquilibrer les centres d'accueil vers l'ouest parisien alors qu'ils sont trop concentrés dans le nord-est. »
« Un moindre mal» Cette délibération devrait être adoptée z puisque ce projet, déjà défendu par les écologistes et le PCF il y a deux ans, est désormais soutenu par la maire de Paris Anne Hidalgo. Toutefois, la majorité municipale devra convaincre l'État du bien-fondé de ce projet. Jusqu’à maintenant, il y était opposé, arguant que ce lieu est trop éloigné des transports en commun. Par ailleurs, le gouvernement veut une meilleure répartition des migrants sur l'ensemble du territoire national. « Madame Hidalgo fait du zèle. Le gouvernement est totalement opposé à une concentration des camps de migrants dans la capitale. Il veut au contraire que les camps d'accueil soient mieux répartis dans toute la France. Nous venons de voter une loi dans ce sens, rappelle Claude Goasguen, député LR, conseiller de Paris du XVIème arrondissement. Une fois de plus, le Bois de Boulogne est visé. Il s’agit d'une réserve foncière et d'un site non constructible. Qu’elle trouve un autre terrain ailleurs!» L'Association des riverains du Bois de Boulogne (ARBB) attend d'avoir le projet entre les mains avant de prendre une position définitive. « Nous sommes en charge de la défense du Bois de Boulogne en l'état, donc sur le principe, nous ne sommes pas favorables à ce projet, remarque Lionel Lemaire, président de I' ARBB. En revanche, à titre personnel, j'estime qu'il s'agit déjà d'un lieu affecté juridiquement à l'accueil de personnes : cette solution apparaît donc comme un moindre mal. » L’apaisement de la colère des riverains de la porte de Passy, deux ans après l'installation d'un camp d'accueil de SDF, a montré qu'il fallait faire preuve de dialogue en pareil cas. •
EN BREF-L’OPINION
Santé : Patrick Bouet, président de l'Ordre national des médecins, regrette que le gouvernement ne soit pas encore entré« dans le concret des solutions». Pour lui, le stade de la concertation n'a que trop duré Santé: L'ELYSEE ET MATIGNON N'ONT PAS CONSCIENCE DE L'URGENCE.
Quels sont pour vous les trois chantiers auxquels doit s'attaquer de toute urgence le gouvernement?
Il faut d’abord agir pour décloisonner l'ensemble du système de santé. La loi dit que les hôpitaux publics doivent se rassembler entre eux, en optimisant leurs moyens et en partageant leurs équipes au sein des groupements hospitaliers de territoire (GHT). Actuellement, on promeut ces GHT qui ne sont, hélas, ouverts qu'à l'hôpital public. A aucun moment il n'est prévu une organisation territoriale plus large, comprenant les cliniques privées ou les médecins libéraux environnant, soit tout ce qui fait le réseau de soins sur le terrain. Du coup, ceux qui imaginent des organisations territoriales différentes doivent faire des expérimentations dérogatoires, comme c’est le cas dans les Deux-Sèvres, pour pouvoir intégrer toutes les autres formes d’exercices de la médecine (comme les cliniques, les maisons de santé pluridisciplinaires, les médecins libéraux). C’est pourtant vers cela qu’il faut tendre pour créer une dynamique de territoire.
D’autres dossiers prioritaires
Il faut professionnaliser les jeunes médecins dans les territoires, ce qui n’est pas possible aujourd’hui. Pour cela il faut les sortir des centres hospitaliers (CHU) au sein desquels ils font leurs armes, et leurs premiers stages. Pour cela il faut réformer les CHU et les encourager à contracter avec les territoires pour la formation des internes. Troisième chantier prioritaire. Il faut favoriser les initiatives pour que les acteurs de santé locaux, puissent construire adapter à leur territoire.
Mais les trois chantiers ont été identifié depuis longtemps. Le gouvernement y travail ?
Le consensus existe autour des trois dossiers, en effet, maintenant, il faut agir.
EN BREF : LIBERATION
Dans le Cher, Edouard Philippe fait la promo à reculons des 80 km/h
Délocalisé pour trois jours dans le département. Le Premier ministre entend défendre la limitation de la vitesse sur les «petites routes», mais a laissé à ses conseillers les rencontres les plus rugueuses.
Le premier ministre et une partie de son cabinet ont entamé mercredi un déplacement de trois jours dans le département du cher. Le convoi roule, mais il roule sagement- un peu moins de 8Okm/h constate t’on au compteur. La loi sera effective en juillet. La baisse de la vitesse jouera à fond dans ce département rural. Selon Matignon, 99% du réseau local est concerné par la mesure. Elles visent les routes bidirectionnelles sans séparation médian. Le gouvernement espère sauver entre 350 et 400 vies chaque année au plan national.
Les agriculteurs et les passants croisés mercredi matin au marché aux bestiaux de Sancoins
L’idée ne fait pas recette dans le département, en tout cas pas auprès du Président du département Michel Autissier (LR) qui dénonce une aberration Ici le terrain est plat, vous pouvez faire jusqu’à 45 Km en ligne droite. « Moi j’ai essayé de rouler à 80km/h. Les camions représentent une part importante du trafic : comment pouvez vous rouler à 80km/h avec un poids lourd dans le dos ? Comment voulez-vous le doubler quand il est devant vous ?
Alors que ses détracteurs jugent l’exécutif éloigné de la ruralité, la tournée berrichonne doit mettre en scène un gouvernement branché
EN BREF : LES ECHOS
VELIB' UN PLAN DE SORTIE DE ' CRISE D'ICI A LA FIN DE SEMAINE.
Un plan détaillé de sortie de crise sera publié d'ici à la fin de la semaine par l'opérateur Smovengo, en charge du déploiement du Vélib', ont annoncé mercredi, Paris et la Métropole du Grand Paris(MGP). Le service Vélib est quasiment inexistant, en raison d’une grève des salariés, qui s’ajoute aux retards de déploiement, et à plusieurs bigs informatique, note le communiqué.
EN BREF : LA NOUVELLE REPUBLIQUE
Macron en Nouvelle-Calédonie pour célébrer "notre histoire commune »
Emmanuel Macron a atterri jeudi à Nouméa, en Nouvelle-Calédonie, à six mois du référendum sur l'indépendance de l'île, avec la volonté de "consacrer des moments importants de notre histoire commune", notamment "l'anniversaire des 30 ans d'Ouvéa".
Il doit rester jusqu'au 5 mai dans l'archipel pour une visite jalonnée d'actes symboliques qui s'annonce sensible, avec notamment un déplacement à Ouvéa, 30 ans tout juste après les sanglants événements.
Le chef de l'Etat, qui est accompagné notamment de la ministre des Outre-mer Annick Girardin, s'est dit à sa descente d'avion "très heureux dans ces derniers jours de la première année de (s)on mandat de fouler ce sol et cette île qui nous est chère et venir ici dans une année qui est importante pour la Nouvelle-Calédonie".
"Ce sera d'abord l'occasion (...) de consacrer des moments importants de notre histoire commune, des moments qui ont pu être parfois douloureux, comme ceux que nous aurons à commémorer", a souligné Emmanuel Macron, citant "l'anniversaire des 30 ans d'Ouvéa".
Le chef de l'Etat a mentionné aussi "des moments dont nous pouvons être fiers comme les 20 ans des accords de Nouméa et cette histoire partagée, faite d'ombre et de lumière, comme il est convenu aujourd'hui de dire".
"Ce temps mémoriel est important parce qu'on ne fait rien de bon en négligeant une part de son histoire, quels qu'en soient les contours", a-t-il affirmé. M. Macron a également indiqué que son déplacement serait "aussi l'occasion de parler de la Nouvelle-Calédonie d'aujourd'hui".
Avant son départ de Sydney, le président avait déjà évoqué son déplacement programmé à Ouvéa. Le 5 mai 1988, 19 militants kanaks avaient été tués, ainsi que deux militaires, lors de l'assaut contre la grotte où des indépendantistes retenaient des gendarmes en otages.
"Oui je vais sur l'île", avait-il dit, jugeant les conditions "réunies" et qu'"il y a un message très clair d'accueil", un "consensus sur notre venue". Selon lui, seules 2 familles sur les 19 familles de kanaks tués sont opposées à sa visite.
"Il n'est jamais bon d'être intimidé par une minorité, que je respecte", avait-il poursuivi, disant "reconnaître ces mémoires meurtries". "Je viens là pour regarder toutes nos mémoires en face de toutes nos plaies".