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8 Octobre 2018
Un contrat sur les Champs-Élysées, à l’heure des croissants. Il est un peu plus de 6 heures, en ce dimanche matin brumeux, sur l’avenue George-V, à Paris, lorsque deux tueurs à moto lâchent leurs rafales en direction d’une Smart Fortwo gris métal immatriculée en Allemagne, qui quitte sa place de stationnement, en contrebas du célèbre palace.
La voiture est prise sous un feu nourri au moment même où le conducteur est le plus vulnérable. Le passager, vêtu d’une chemise blanche et d’une veste de costume, est grièvement blessé au thorax, et le conducteur touché à la tête, au thorax et au bras droit.
« Ils se sont fait tirer dessus ! Ils se sont fait tirer dessus ! », hurlent une quinzaine de badauds à l’arrivée de la police. La moto venait de l’avenue Pierre Ier de Serbie et c’est son passager qui a tiré. Les hommes à moto ont réussi à prendre le large sur leur grosse cylindrée, ce d’autant plus facilement que le secteur, à cette heure, est désert et qu’il fait encore nuit.
Les blessés respirent encore. Un des policiers prodigue sur le conducteur les premiers soins d’urgence : arrêt de l’hémorragie et réanimation cardiaque. Les deux victimes sont évacuées entre la vie et la mort vers deux hôpitaux de la région parisienne. Rapidement, ils sont identifiés comme Sofiane Hamli, le conducteur, une figure du milieu du banditisme âgé d’une quarantaine d’années, et Romain Lansard, passager, un braqueur condamné dans le passé en Corse.
Au sol : du verre brisé, quatorze étuis percutés de calibre 7,65, provenant sans doute des tirs d’un pistolet-mitrailleur compact. Qui était visé ? L’un ? L’autre ? Ou bien les deux ? En tout cas, Sofiane Hamli, touché de plusieurs balles, est à l’évidence le plus capé dans le monde du banditisme. Selon nos informations, il se trouvait ce dimanche soir en état de mort cérébrale.
Gendre d’un braqueur de haut vol, élevé à Drancy (Seine-Saint-Denis), il s’est fait un nom par lui-même, côtoyant des figures de la criminalité organisée, comme Antonio Ferrara et, à ses débuts, Redoine Faïd, repris la semaine dernière par la police judiciaire dans son fief de Creil (Oise), après trois mois de cavale. Longtemps amis, les deux hommes seraient aujourd’hui brouillés.
Sofiane Hamli (à ne pas confondre avec son quasi homonyme, Sophiane Hambli, incarcéré car mis en cause dans une retentissante affaire d’importation de cannabis dans le cadre d’une livraison surveillée avec l’office des stups), aurait participé à une série d’attaques de transports de fonds à la fin des années 1990 et au début des années 2000. Il a même été un temps soupçonné par les policiers spécialisés d’avoir été partie prenante de l’évasion d’Antonio Ferrara de la prison de Fresnes en mars 2003 (Val-de-Marne) sans que son implication soit prouvée judiciairement.
Hamli s’est surtout fait connaître pour une longue cavale (neuf ans) avant qu’il ne soit finalement débusqué par la Brigade de répression du banditisme (BRB) à Groslay (Val-d’Oise). Lui sont alors imputés plus de 25 vols à main armés commis en l’espace d’un an, entre 1993 et 1994. Son ombre plane sur de nombreux dossiers. Mais en 2012, lors du procès en appel d’une attaque de fourgon à Emerainville (Seine-et-Marne) commis dix ans plus tôt, il est acquitté. « Son ADN avait alors été relevé sur un gilet pare-balles. La cour a estimé que cette empreinte génétique avait pu être transportée », se souvient un policier.
En comparaison, le parcours de Romain Lansard apparaît moins fourni. Le quotidien Corse Matin fait état de sa condamnation à quatre ans de prison dont deux fermes, en première instance, pour deux vols à main armée, commis chez des particuliers à Porto-Vecchio (Corse-du-Sud) en 2010.
« Il faut être sacrément gonflé, relève un enquêteur, pour se lancer dans un règlement de comptes si près des Champs-Élysées. Le secteur est truffé de caméras de vidéosurveillance. » Deux pistes sont d’ores et déjà évoquées : le trafic de stupéfiants et la fraude à la TVA.
De source proche de l’enquête, on n’établit en revanche aucun lien avec l’arrestation de Redoine Faïd la semaine passée. La juridiction interrégionale spécialisée du parquet de Paris a confié les investigations à la brigade criminelle.