Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Le blog de mim-nanou75.over-blog.com

Bienvenue sur mon site Une innovation pour mes anciens lecteurs, désormais je traite de divers sujet, en premier La religion judéo chrétienne signé" Monique Emounah", pour ceux qui ne peuvent se déplacer à l'églises quelques soit la raison, et le lieu de leurs résidences ils peuvent suivre les offices du jour, la politique (LR) et les infos, la poésie et les arts en général. Mes écrits, signé (Alumacom) également mes promos de mes dernières parutions et quelquefois un rappel pour mes anciens écrits. Merci de votre attention,

Quand le Seigneur pleure, la nature humaine est responsable, pardon Seigneur

Quand le Seigneur pleure, la nature humaine est responsable, pardon Seigneur
Quand le Seigneur pleure, la nature humaine est responsable, pardon Seigneur

La négligence, et les amis de mes amis c'est cela le gouvernement  de sieur Hollande.
Ci-dessous la lettre envoyée en son temps aux députés!

Alors quant ils disent ne pas être au courant.....C'est écœurant.

c'est vrai pour les nouveaux députés, mais les anciens?

L'argent est plus important que les amis de mes amis, plus important que Dieu, malgré qu'ils sont soit disant croyant

félicitons ceux qui ont répondu, ils n'ont pas hésiter à répondre favorablement.
Tous les parlementaires ne sont pas pourri. Mais les actes, ou les ignorances volontaires, sont plus nombreux que les courageux  parlementaires.

 

CHREDO Coordination Chrétiens d’Orient en Danger

Eastern Christians Coordination

التنسيقية الفرنسيةلمسيحيي المشرق

Paris, le 28 mai 2018

 

Objet:  soutien  aux  Chrétiens  d'Orient  et  aux  plaintes  visant  les  djihadistes  pour  crimes contre l'humanité .

Madame la députée ; Monsieur le député , A l’heure où la situation des Chrétiens et  des  minorités n'a  jamais  été  aussi  précaire  en Orient,   la   Coordination   «Chrétiens  d’Orient  en  Danger»   (CHREDO)   sollicite   votre intervention et votre soutien.  

La CHREDO est une organisation fondée en septembre 2013 qui regroupe des associations laïques  ainsi  que  des  autorités  religieuses  représentant  les  différentes  communautés chrétiennes de tous les pays de l’Orient (notamment l'Egypte, l'Irak, le Liban, la Syrie), des Arméniens, des chrétiens du Maghreb et de la Serbie, d'associations internationales, mais aussi de responsables musulmans de mouvements orientaux qui adhèrent à nos valeurs.

 Si  nos  organisations-membres  ont  une  action  humanitaire,  l'action  de  la  CHREDO  se  situe, elle,  sur  le  terrain  politique  et  celui  de  la  défense  des  droits  de  l'Homme.  Elle  a  engagé    de multiples campagnes en France et en Europe afin d'alerter sur les persécutions subies parles minorités  et les Chrétiens d’Orient, présents sur les terres de leurs  ancêtres  depuis  plus  de deux  millénaires,  et  aux  conséquences  sur  le  dialogue  entre  les  civilisations  et  sur  la  paix  si cette communauté d’Orient venait à disparaître.

 De  multiples  interventions  et  plus d’une centaine  de  questions  écrites  et  orales ont  été  posées  à  l'ancien gouvernement par  les quelque  260  parlementaires qui nous  soutenaient. La CHREDO a réalisé des  déplacements de parlementaires en Orient appuyés par le Quai d'Orsay, publié des rapports, organisé de multiples  conférences à  travers  toute  la  France  et  en  Europe,  et  a  entrepris  différentes actions judiciaires qui visent à faire reconnaître le crime contre l'Humanité que subissent les minorités dont les Chrétiens.

 Notre engagement a été reconnu par le parlement européen qui nous a sélectionnés pour recevoir  la  prestigieuse  distinction  européenne:  le  «prix  Sakharov  pour  la  liberté»  pour lequel nous avons été finalistes. Notre  Coordination  a  toujours  tenu  à  montrer  que  son  combat  était  culturel  et  politique  et pas religieux et que les musulmans sont aussi des victimes de ces mouvements extrémistes.

Mais   il   y   a   une   spécificité   de   la   question   chrétienne   en   Orient.   Les   Chrétiens   qui représentaient 20 à 25% des populations de cette région du monde ne sont plus que 4 à 5% et auront complètement disparu de certains pays, comme l'Irak où ils sont passés de plus de 2  millions en 1977  à  moins  de 300 000 aujourd'hui.

 Les  Chrétiens  sont, avec  les  femmes,  le marqueur de toute régression et de toute poussée extrémiste dans la région. Installés depuis plus de  deux  mille ans,  et  contrairement  aux  autres  communautés,  les  Chrétiens  n'ont  ni territoire  sanctuaire,  ni  armée,  ni  parti  politique  (à  l'exception  du  Liban),  ni  protecteur international. Ils sont les plus vulnérables.

Leur  exode  massif prive  l’Orient d’une partie importante de sa puissance humaine et matérielle, indispensable pour son essor. Il le prive aussi de son identité multiple, pont entre les civilisations, et remodèle le visage de la région, de sa culture et de sa civilisation .

A  la  face  visible  de  la  stratégie  de  la  terreur  et  des  persécutions  violentes  qui  prennent  la forme  de  crimes  de  masse  ou  de  crimes  contre  l'Humanité  par  des  mouvements  islamistes qui  compromettent  leur survie en  ce  début de  21èmesiècle, il faut  ajouter  le  côté obscur de cette  épuration  silencieuse  par  des  discriminations  institutionnelles  et  des  persécutions quotidiennes.

La  CHREDO, qui  avait  lancé  en  septembre  2014  «l’Appel de Paris»  avec  le  CFCM  (Conseil Français  du  Culte  Musulman),prépare  une  grande  conférence  internationale  à  Paris  en soutien  aux  Chrétiens  et  minorités  en  Orient  avec  les  représentants  des  grandes  églises orientales  ainsi  que  des  responsables  religieux  musulmans.

 Merci   de  nous  dire  si  vous souhaitez y participer en remplissant le formulaire ci-dessous. Par ailleurs, la CHREDO sollicite votre appui et votre aide par tous moyens que vous jugerez utiles     (tribunes,     conférences,     manifestations,     courriers     à     l'exécutif,     questions parlementaires écrites et orales...).

Il s'agit de: Faire  cesser  les  discriminations  contre  les  Chrétiens  d'Orient  et  les  autres  minorités. (voir les détails dans Annexe 1 jointe)Il   est urgent   d'agir   contre   les   discriminations   institutionnelles   normalisées   dans   les règlementations  et  les pratiques  que  font  subir  aux  Chrétiens,  nos  alliés  en  Orient à l'exception du Liban. Ceci   passe   par   l'imposition   de   sanctions   économiques   et   politiques,   l'Europe   devant renforcer  le  rôle  politique  de  ces  derniers  dans  leurs  pays  respectifs,  seul  moyen  poules enraciner dans leur terre.

Nous avons besoin de vous. Vous pouvez nous aider à mobiliser notre gouvernement et la communauté   internationale sur   ces questions essentielles.  La CHREDO relaiera  votre message d’espoir  auprès des réseaux des populations concernées .II -Faire   reconnaître   le   crime   contre   l'humanité   contre   les   Chrétiens   et   les   autres minorités (voir  les détails Dans Annexe 1 jointe)

La CHREDO œuvre depuis 2014 à faire reconnaitre le crime contre l'Humanité ou les massacres de  masse  dont  sont  victimes  les  Chrétiens  et  les  minorités  en  Syrie  et  en  Irak  à cause  de  leur  appartenance  religieuse. Il est  important  que  ne  demeurent  pas  impunis  les criminels,  leurs  soutiens  et  complices  afin  de  servir  de  leçon  et  de  dissuader  tous  ceux  qui misent sur l’impunité et l’amnésie de la communauté internationale. Outre sa plainte en 2015dans l’affaire du concert du groupe «Les Prêtres» qui avait obligé la RATP à accepter sur les affiches, la mention « En soutien aux Chrétiens d’Orient »,

La CHREDO a engagé trois procédures judiciaires pour lesquelles nous sollicitons votre soutien. 1)Le 10 septembre 2014, la plainte auprès de la Cour Pénale Internationale (CPI)pour crimes contre l'Humanité, contre les mouvements islamistes Notre  plainte,  la  seule  pendante  devant  la  CPI,  a  reçu  le  soutien  du  ministre  des  affaires étrangères français  le  25  mars 2015.

 Elle  a  été  inscrite en  2014 dans  le registre  des plaintes en vue de son instruction par le Procureur de la CPI et le 30 janvier 2015 un courrier de la CPI nous informait que l'instruction du dossier avait commencé. Elle est désormais bloquée à ce stade procédural comme nous l'ont indiqué les services de la procureure  générale  de  la  Haye  à  l'occasion  d'une  réunion  de  travail  le  27  juin  2016,  en raison de la non-appartenance de la Syrie et de l'Irak à la CPI. Une  démarche  de  la  France  devant  le  Conseil  de  Sécurité  des  Nations-Unies  pourrait permettre une saisine directe de la CPI.

2) Le  8  février  2016,  la  plainte  auprès  du  Parquet  de  Paris  pour  crimes  contre l'Humanité, contre les Français et les résidents en France  qui ont rejoint DAESH et AlN ouraque persécutent les Chrétiens et  les minorités, dont les Yeizidis  Une  enquête  a  été  ouverte  près  d'un  an  après  notre  plainte  par  le  Pôle  Crimes  contre l'humanité du Parquet de Paris  qui l'a confiée à l'OCCRVP.

 C'est  une  avancée  importante  puisque  c'est  la  première  fois  qu'une  reconnaissance  d'un crime contre l'humanité est ainsi renseignée contre les organisations djihadistes en Orient par le système judiciaire français  .Toutefois,  cette  procédure souffre  de  plusieurs  carences puisque  le parquet  de Paris  qui garde la maitrise de la procédure l’a limitée au génocide  contre  les  Yeizidis  et le  service enquêteur qui n'a ni moyen,  ni  autorisation  pour  se  rendre  sur place  ne bénéficie d'aucune aide, d'aucune information de nos services de renseignements.

 La    CHREDO demande    la    nomination    de  juges    d'instruction, l’élargissement    des investigations aux populations chrétiennes, des moyens au service enquêteur et la mise en place d’une  coopération  avec les services de renseignements.  Pouvez-vous    appuyer   et    soutenir nos  demandes,  notamment  sur  l’ouverture  de l’instruction aux  Chrétiens en Orient qui subissent a minima un crime de masse?

3)Le  25  septembre  2017, la plainte  auprès  du  Parquet  de  Paris  pour  complicité  de crimes contre l'Humanité, contre le groupe Lafarge et ses dirigeants La  CHREDO considère  que  la  coopération  avec les différentes  factions  djihadistes,  dont l’organisation «Etat  islamique»  (DAESH),ne relèvent  pas  de  simples  actes  de complicité de terrorisme mais de crimes contre l’humanité et la juge d’instruction,  Mme Charlotte Bilger, a déclaré recevable sa constitution de partie civile début 2018.La CHREDO  a demandé au juge d’instruction de vérifier auprès du gouvernement français si celui-ci avait respecté  ses obligations découlant de la résolution 2253 du Conseil de Sécurité de l’Onu  qui  engage les  Etats  à  communiquer  au  Comité  onusien  «les  noms  de  personnes, groupes, entreprises et entités qui concourent, par tous moyens, à financer ou soutenir des actes ou activités du réseau de l’Eiil, d’Al-Qaida  et  de  personnes,  groupes,  entreprises  et entités  qui  leurs  sont  associés», aux fins d’inscription sur la «Liste  relative  aux  sanctions contre   Daech   et   Al-Qaida».

  L'instruction   judiciaire   a permis   de   démontrer   que   le gouvernement français ne l’a délibérément pas fait, malgré les informations à sa disposition que prouve le télégramme diplomatique du 17 septembre 2014.

La  CHREDO  souhaite  que  la  procédure  judiciaire fasse  toute  la  lumière  sur  les  complicités actives  ou  passives  du  gouvernement  français  face  à  son  omission  volontaire  tendant  à couvrir les agissements du groupe Lafarge.

 Nous  espérons  pouvoir  compter  sur  votre  soutien et  nous  vous  invitons  par  ailleurs  à compléter le formulaire joint en Annexe, et  à nous le renvoyer.  Votre   engagement   sera   déterminant   dans   cette   lutte   indispensable  pour   protéger   les Chrétiens  d'Orient  et  les  minorités  et  faire  reconnaître  un  crime  contre  l'humanité  qui  est hautement prioritaire pour servir de cadre juridique dans les procédures judiciaires engagées à l’encontre des «revenants» et d'exemple pour le futur.

 Nous vous remercions d’avance de vos réponses et nous nous tenons à votre disposition pour tout complément d'information. Patrick Karam Président de la CHREDO contact.patrickkaram@gmail.com + 33679088170

Annexe 1-Formulaire de soutien à compléter et nous renvoyer Je soutiens les actions de la Coordination des Chrétiens d’Orient en Danger (CHREDO) pour :

 -Faire cesser  les  discriminations  contre  les  Chrétiens  et  les  autres minorités d'Orient.  -Faire reconnaître   le   crime   contre   l'humanité,   commis   contre   les Chrétiens et les autres minorités d’Orient

 Et je souhaite participer activement à la grande conférence internationale à Paris  en  soutien  aux  Chrétiens  et  minorités  en  Orient  (vous  recevrez  en septembre le programme)

Nom:......................................................................Prénom: ......................................................................Mandat actuel : ......................................................................................................................................................................................................................................................................Ancienne fonction: ......................................................................................................................................................................................................................................................................Tel:......................................................................et/ou Portable:......................................................................Email: ......................................................................Date: ......................................................................A renvoyer –

Par mail à chredo100@gmail.com-Ou par courrier à CHREDO –Secrétariat Jean Maher 8 bis, rue Gay Lussac 78800 Houilles 06 1803 8698

Annexe 2 Actions de la CHREDO pour lesquelles nous sollicitons votre soutien-Faire cesser les discriminations contre les Chrétiens d'Orient et les autres minorités Les Chrétiens ne peuvent occuper des postes de premier rang dans l'administration, l'armée ou la politique. Différents métiers leur sont interdits et ils sont systématiquement écartés de toute prise  de  fonction  qui  leur  donnerait  une  visibilité  ou  un  pouvoir  quelconque  sur  des musulmans. 

Parfois,  ils  ne  bénéficient  pas  des  avantages  sociaux  ou  de  l'accès  à  certaines universités.  D'ailleurs, même dans le cas où le délit n'existe pas, le blasphème, c'est à dire une critique de l'islam,   réelle  ou  imaginaire, punit  de  mort  le  chrétien  qui,  sur  simple  dénonciation,  sera lynché par des voisins.

Certains pays en Orient tolèrent la  pratique  religieuse  des  chrétiens,  à  condition qu'elle  soit effacée  et  discrète.  Lorsque  des  églises  sont  menacées,  attaquées,  voire  endommagées  et détruites,  ou  lorsque  des  chrétiens  sont  agressés,  parfois  tués,  par  des  groupes  opérant  en plein  jour,  les  forces  de  l'ordre  demeurent  l'arme  au  pied  et  les  enquêtes  de  police  ne  sont jamais menées pour trouver les coupables.

La conversion au christianisme d'un musulman est d'ailleurs punie de mort et le mariage est strictement  interdit  entre  une  femme  musulmane  et  un  chrétien.  Il suffit  "d'accuser"  un chrétien  d'avoir  approché  une  musulmane,  souvent  de  façon  mensongère,  pour  lancer  une cabale de toute la population contre ce chrétien, sa famille et son village

. Dans quelques pays, comme  c'est  encore  le  cas  de  manière  plus  marginale  en  Egypte,  on  déplore  la  pratique  de l'enlèvement, de la conversion et du mariage forcés de chrétiennes mineures 

La   France,   patrie   des   droits   de   l'Homme,   doit   s'engager   à   mener   une   politique internationale  active, qui passe  notamment  par  l'imposition  de  sanctions  économiques  et politiques, pour obtenir la fin des discriminations institutionnelles et des persécutions que subissent  les  minorités  dont  les  Chrétiens  dans  ces  pays. 

L'Europe  doit  renforcer  le  rôle politique de ces derniers dans leur pays respectifs, seul moyen pour les enraciner dans leur terre.  II-Faire reconnaître le crime contre l'humanité, contre les Chrétiens et les autres minorités  La CHREDO a déposé trois plaintes qui sont en cours d’instruction à des stades différents:

1°) La plainte auprès de la Cour Pénale Internationale (CPI)pour crimes contre l'Humanité,  contre les mouvements islamistes D'abord  le  10  septembre  2014,  la  CHREDO  a  déposé  une  plainte  devant  la  CPI  pour  crimes contre l’Humanité en visant tous les mouvements islamistes. En effet, les témoignages des survivants  des  massacres  en  Orient  que  les  membres  de  la  CHREDO  ont  pu  rencontrer  sur place,  confirment  que  tous  les  mouvements  terroristes  agissent  avec  la  même  violence, guidés  par  le  même  extrémisme  intolérant;  même  si  le  nom  de  leur  groupe  change,  entre Daesh et l'ex Al Nosra (filiale d'Al Qaida), leur esprit et leur mobile restent le même. Dans un  premier  temps,  notre  plainte  a  été  inscrite dans  le  registre  des  plaintes  en  vue  de son  instruction  par  le  Procureur  de  la  CPI, comme  le  confirme  le  courrier  en  date  du  15 septembre  2014,  adressé  à  la  CHREDO  parM.P. Dillon, Chef de l’Unité  des  informations  et des éléments de preuve à la CPI qui acte: «This communication has been duly entered in the Communications Register of the Office.We will give considération to this communication, as appropriâtes,  in  accordance  with  the  provisions  of  the  Rome  Statut  of  the  International Criminal Court.”

Dans  un  deuxième  temps,  le  30  janvier  2015,  un  courrier  de  la  CPI  signé  par  M.  P.  Dillon  et adressé  au  président  de  la  CHRED  informait  que  l'instruction  du  dossier avait  commencé: «le   Bureau   du Procureur  procède  à  l’analyse  de  la  situation  décrite  dans  votre communication, en s’appuyant sur des communications connexes et d’autres renseignements disponibles. Aux termes de l’article 53 du Statut de Rome, le Procureur doit établir s’il existe une base raisonnable pour croire que des crimes relevant de la compétence de la Cour ont été commis, examiner la gravité des crimes, déterminer si des systèmes nationaux enquêtent sur les  crimes  en  question  et  intentent  des  poursuites,  et  considérer  les  intérêts de  la  justice. L’analyse se déroulera aussi rapidement que possible, mais nous vous rappelons qu’une analyse approfondie de ces facteurs peut prendre un certain temps».

2°) La plainte auprès du Parquet de Paris  pour crimes contre l'Humanité, contre les Français et  les  résidents  en France qui ont  rejoint  DAESH  et  Al  Nos raqui persécutent les  Chrétiens et  les minorités, dont les Yeizidis  Devant  le  blocage  de  notre  plainte  devant  la  CPI,  la  CHREDO  a  décidé,  suivant  en  cela  la recommandation de la procureure générale devant la CPI, Mme Fatou Bensouda, d'utiliser la procédure nationale au nom de la compétence universelle. 

La  CHREDO  a  ainsi  déposé  le  8  février  2016  une  seconde  plainte  à  Paris  pour  génocide  et crimes  contre  l'Humanité  contre  les  Français  ou  des  résidents  en  France  qui  ont  rejoint Daesh ou d'autres mouvements islamistes en Orient qui persécutent les minorités, dont les Chrétiens et les Yeizidis.

 Au   moment   où   notre   système   judiciaire   veut   revenir   à   un   système   de   jugement   en correctionnel plutôt qu'aux assises pour les « revenants» qui vont tenter de fuir les pays où ils ont sévi, nous considérons qu'il est important pour l'avenir que les méfaits dont ils ont été acteurs,  complices  ou  soutiens  puissent  être  puni  à  hauteur  des  effroyables  crimes  qui  se sont noués dans ces régions.

Les craintes de la CHREDO semble se justifier par un rapport de mai 2018 du Centre d'analyse du terrorisme qui indique que sur les 93 djihadistes jugés pour association de malfaiteurs en lien avec une entreprise terroriste sur les 258 (184 hommes et 74 femmes) placés en détention, une quinzaine a déjà été libérée, certains ont bénéficié de relaxe, d'autres de sursis et seulement 6 ont été jugés aux assises, les autres en correctionnel.  Une  enquête  a  été  ouverte  près  d'un  an  après  notre  plainte  par  le  Pôle  Crimes  contre l'humanité du Parquet de Paris (N°16039000069) qui l'a confiée à l'OCCRVP. 

C'est  une avancée  importante  puisque  c'est  la  première  fois  qu'une  reconnaissance  d'un crime  contre  l'humanité  est  ainsi  renseignée  contre  les  organisations  djihadistes  en  Orient par le système judiciaire français. Toutefois, cette procédure souffre de plusieurs carences:

Le  parquet  de  Paris,  qui  a  ouvert  une  enquête,  garde  la  maitrise  de  la  procédure  et  n'a  pas souhaité la nomination de juges d'instruction, ce qui aurait été préférable de notre point de vue en raison de leur liberté d'action et de la distance vis-à-vis des contingences politiques.  D'autre part, le service de police enquêteur a reçu pour directive de limiter ses investigations au  génocide  contre  les  Yeizidis. 

Or  il  y  a  eu  au  moins  crimes  de  masse,  sinon  crimes  contre l'humanité  contre  les  Chrétiens  et  cette  décision  interdit  par  avance  d'aller  chercher  les preuves pour l'établir. Elle est moralement et juridiquement difficilement compréhensible au regard   du   caractère   systématique   des   persécutions   et   de   la   répression   contre   des populations chrétiennes en raison de leur religion. En outre, elle limite le champ de l'enquête à l'Irak où se trouvent les populations yeizidies. Ensuite,  le  service  enquêteur  n'a  aucun  moyen  pour  se  rendre  sur  place  à  la  recherche  des preuves et n'a d'ailleurs pas l'autorisation de le faire alors que la CHREDO aurait parfaitement pu  organiser  un  déplacement  qui  aurait  éclairé  le  dossier  du  point  de  vue  des  graves violations des droits de l'Homme.

Enfin, le service enquêteur ne bénéficie d'aucune aide, d'aucune information de nos services de renseignements  dans  la  classique  asymétrie des  informations.  Il est  invité  à  faire part de ses doutes sur des individus suspects et nos services de renseignements peuvent consentir à les renseigner.

 La  CHREDO  considère  que  la  nomination  de  juges  d'instruction  est  importante  pour  se donner  tous  les  moyens  de  mener  une  enquête  sans  interférence  politique,  que  les investigations  devraient  s'étendre  aux  populations  chrétiennes,  que  des  moyens  soient donnés  au  services  enquêteur  et  qu'une  véritable coopération  se  mette  en  place  avec  les services de renseignements.

3°)  La  plainte  auprès  du  Parquet  de  Paris  pour  complicité  de  crimes  contre  l'Humanité, contre le groupe Lafarge et ses dirigeants Le 25 septembre 2017, la CHREDO a décidé de déposer une plainte à l'encontre du groupe Lafarge  du  chef  de  complicité  de  crimes  contre  l'humanité  car  elle  considère  que  les exactions  commises  sur  le  territoire  litigieux  par  différentes  factions  djihadistes,  dont l’organisation «Etat  islamique»  (DAESH)  ne  relèvent  pas  de  simples  actes  de  terrorisme mais de crimes contre l’humanité.  La  stratégie  du  groupe  Lafarge  était  de  maintenir  son  activité  en  Syrie  et  conquérir  les marchés  de  reconstruction  de  l’après-guerre.   Ce   calcul   commercial   nécessitait   une compromission notamment avec l’organisation Etat islamique afin que celle-ci  permette  à l’usine située à Jalabiya, à 87 kilomètres de Rakka, de continuer sa production.

 En  apportant  une  contribution  financière  à  une  organisation  criminelle  responsable  de crimes  contre l’humanité, les dirigeants du groupe Lafarge ont apporté sciemment l’aide et l’assistance à la préparation et la consommation d’un crime que vise le code pénal en répression de la complicité.

 Alors que l'avocat d’une des parties adverses indiquait que la plainte  avec  constitution  de partie civile de la CHREDO aurait été exprimée pour des faits non poursuivis aux réquisitoires, l'ordonnance  d'avril  2018  du  juge  d'instruction,  Mme  Charlotte  Bilger,  déclare  recevable  sa constitution de partie civile et indique qu'ont vocation à être instruits les faits de complicité de crimes contre l'humanité et complicité de crimes de guerre, même si le Procureur de la République,  sans  que  cela  n'ait  une  quelconque  portée  juridique,  ait  fait  le  choix  de  les écarter dans son réquisitoire introductif.

 Il s'agit d'une étape importante dans le combat que mène avec obstination la CHREDO pour faire  reconnaitre  que  les  exactions  commises  contre  les  minorités,  dont  les  Chrétiens,  par l’organisation Etat islamique et d'autres groupes terroristes  islamistes  ne  relèvent  pas  de simples actes de terrorisme mais de crimes contre l’humanité. Et cette décision  majeure pourrait   impacter   toutes   les   procédures   visant   les   Français   ayant   rejoint   les   groupes terroristes, dont DAESH qui pourraient rendre des comptes de leur acte qualifié non plus de simple délit ou crime mais bien de crimes contre l’Humanité au  titre  de  la  compétence universelle des Etats. Par ailleurs, si, comme l’indiquent les hauts dirigeants du groupe Lafarge, le  Ministère  des Affaires  étrangères  a  encouragé  le  groupe  français  à  rester  en  Syrie  dans  de  telles conditions,  il ne  pouvait  ignorer l’existence de nécessaires relations avec les organisations criminelles avec lesquelles un «accord sécuritaire» illicite devait être passé. C’est la  raison  pour  laquelle  dès  sa  constitution  de  partie  civile  pour  complicité  de  crimes contre  l’humanité,  la  CHREDO a  demandé  au  juge  d’instruction  de  vérifier  auprès  du gouvernement  français  si  celui-ci  avait  respecté  ses  obligations  découlant  de  la  résolution 2253 du Conseil de Sécurité de l’Onu, décision historique relative aux mesures et sanctions contre l’organisation «Etat islamique», adoptée le 17 décembre 2015.

Cette    résolution,    incontournable,    avait    pour    mesure-phare  d’engager  les  Etats  à communiquer  au  Comité  onusien  «les  noms  de  personnes,  groupes,  entreprises  et  entités qui concourent, par tous moyens, à financer ou soutenir des actes ou activités du réseau de l’Eiil, d’Al-Qaida et de personnes, groupes, entreprises et entités qui leurs sont associés», aux fins d’inscription sur la «Liste relative aux sanctions contre Daech et Al-Qaida». ’ambassadeur  pour  la  Syrie,  M.  Franck  Gellet,  auditionné  par  les  services  d'enquête,  a indiqué  que  le  gouvernement  français  n'a  pas  émis  de  proposition  d'inscription  au  motif fallacieux  qu'il  n'était  pas  possible  de  se  baser  sur  des  incriminations  qui  ne  sont pas confirmées  par  la  justice.  L’instruction judiciaire  a  donc  permis  de  démontrer  que  le gouvernement français n’a délibérément pas jugé utile de transmettre le nom du groupe Lafarge ou de ses dirigeants au Comité onusien. Pourtant  un  télégramme  diplomatique  du  17  septembre  2014  adressé  au  ministère  des affaires  étrangères  et  au  ministère  de  l'économie  et  des  finances  (révélé  le  10  novembre 2017  par  une  représentante  de  ce  dernier  ministère)  relate  une  discussion  entre  Frédéric Jolibois, directeur général de la filiale Lafarge Cement Syria (LCS) et un diplomate français et qui  fait  clairement  état  de  la  volonté  de  ce  groupe  de  préserver  ses  intérêts  économiques sans se mettre en porte-à-faux avec les acteurs locaux même si cela implique pour Lafarge de rechercher des «équilibres difficiles» .

A l’heure où se pose la question des responsabilités politiques dans ce dossier, la CHREDO souhaite  que  la  procédure  judiciaire  en  cours  fasse  toute  la  lumière  sur  les  complicités actives  ou  passives  du  gouvernement  français  face  à  son  omission  volontaire  tendant  à couvrir les agissements du groupe Lafarge.

3)Le  25  septembre  2017, la plainte  auprès  du  Parquet  de  Paris  pour  complicité  de crimes contre l'Humanité, contre le groupe Lafarge et ses dirigeants La  CHREDO considère  que  la  coopération  avec les différentes  factions  djihadistes,  dont l’organisation «Etat  islamique»  (DAESH),ne relèvent  pas  de  simples  actes  de complicité de terrorisme mais de crimes contre l’humanité et la juge d’instruction,  Mme Charlotte Bilger, a déclaré recevable sa constitution de partie civile début 2018.La CHREDO  a demandé au juge d’instruction de vérifier auprès du gouvernement français si celui-ci avait respecté  ses obligations découlant de la résolution 2253 du Conseil de Sécurité de l’Onu  qui  engage les  Etats  à  communiquer  au  Comité  onusien  «les  noms  de  personnes, groupes, entreprises et entités qui concourent, par tous moyens, à financer ou soutenir des actes ou activités du réseau de l’Eiil, d’Al-Qaida  et  de  personnes,  groupes,  entreprises  et entités  qui  leurs  sont  associés», aux fins d’inscription sur la «Liste  relative  aux  sanctions contre   Daech   et   Al-Qaida».

  L'instruction   judiciaire   a permis   de   démontrer   que   le gouvernement français ne l’a délibérément pas fait, malgré les informations à sa disposition que prouve le télégramme diplomatique du 17 septembre 2014.

La  CHREDO  souhaite  que  la  procédure  judiciaire fasse  toute  la  lumière  sur  les  complicités actives  ou  passives  du  gouvernement  français  face  à  son  omission  volontaire  tendant  à couvrir les agissements du groupe Lafarge.

 Nous  espérons  pouvoir  compter  sur  votre  soutien et  nous  vous  invitons  par  ailleurs  à compléter le formulaire joint en Annexe, et  à nous le renvoyer.  Votre   engagement   sera   déterminant   dans   cette   lutte   indispensable  pour   protéger   les Chrétiens  d'Orient  et  les  minorités  et  faire  reconnaître  un  crime  contre  l'humanité  qui  est hautement prioritaire pour servir de cadre juridique dans les procédures judiciaires engagées à l’encontre des «revenants» et d'exemple pour le futur.

 Nous vous remercions d’avance de vos réponses et nous nous tenons à votre disposition pour tout complément d'information. Patrick Karam Président de la CHREDO contact.patrickkaram@gmail.com + 33679088170

Annexe 1-Formulaire de soutien à compléter et nous renvoyer Je soutiens les actions de la Coordination des Chrétiens d’Orient en Danger (CHREDO) pour :

 -Faire cesser  les  discriminations  contre  les  Chrétiens  et  les  autres minorités d'Orient.  -Faire reconnaître   le   crime   contre   l'humanité,   commis   contre   les Chrétiens et les autres minorités d’Orient

 Et je souhaite participer activement à la grande conférence internationale à Paris  en  soutien  aux  Chrétiens  et  minorités  en  Orient  (vous  recevrez  en septembre le programme)

Nom:......................................................................Prénom: ......................................................................Mandat actuel : ......................................................................................................................................................................................................................................................................Ancienne fonction: ......................................................................................................................................................................................................................................................................Tel:......................................................................et/ou Portable:......................................................................Email: ......................................................................Date: ......................................................................A renvoyer –

Par mail à chredo100@gmail.com-Ou par courrier à CHREDO –Secrétariat Jean Maher 8 bis, rue Gay Lussac 78800 Houilles 06 1803 8698

Annexe 2 Actions de la CHREDO pour lesquelles nous sollicitons votre soutien-Faire cesser les discriminations contre les Chrétiens d'Orient et les autres minorités Les Chrétiens ne peuvent occuper des postes de premier rang dans l'administration, l'armée ou la politique. Différents métiers leur sont interdits et ils sont systématiquement écartés de toute prise  de  fonction  qui  leur  donnerait  une  visibilité  ou  un  pouvoir  quelconque  sur  des musulmans. 

Parfois,  ils  ne  bénéficient  pas  des  avantages  sociaux  ou  de  l'accès  à  certaines universités.  D'ailleurs, même dans le cas où le délit n'existe pas, le blasphème, c'est à dire une critique de l'islam,   réelle  ou  imaginaire, punit  de  mort  le  chrétien  qui,  sur  simple  dénonciation,  sera lynché par des voisins.

Certains pays en Orient tolèrent la  pratique  religieuse  des  chrétiens,  à  condition qu'elle  soit effacée  et  discrète.  Lorsque  des  églises  sont  menacées,  attaquées,  voire  endommagées  et détruites,  ou  lorsque  des  chrétiens  sont  agressés,  parfois  tués,  par  des  groupes  opérant  en plein  jour,  les  forces  de  l'ordre  demeurent  l'arme  au  pied  et  les  enquêtes  de  police  ne  sont jamais menées pour trouver les coupables.

La conversion au christianisme d'un musulman est d'ailleurs punie de mort et le mariage est strictement  interdit  entre  une  femme  musulmane  et  un  chrétien.  Il suffit  "d'accuser"  un chrétien  d'avoir  approché  une  musulmane,  souvent  de  façon  mensongère,  pour  lancer  une cabale de toute la population contre ce chrétien, sa famille et son village

. Dans quelques pays, comme  c'est  encore  le  cas  de  manière  plus  marginale  en  Egypte,  on  déplore  la  pratique  de l'enlèvement, de la conversion et du mariage forcés de chrétiennes mineures 

La   France,   patrie   des   droits   de   l'Homme,   doit   s'engager   à   mener   une   politique internationale  active, qui passe  notamment  par  l'imposition  de  sanctions  économiques  et politiques, pour obtenir la fin des discriminations institutionnelles et des persécutions que subissent  les  minorités  dont  les  Chrétiens  dans  ces  pays. 

L'Europe  doit  renforcer  le  rôle politique de ces derniers dans leur pays respectifs, seul moyen pour les enraciner dans leur terre.  II-Faire reconnaître le crime contre l'humanité, contre les Chrétiens et les autres minorités  La CHREDO a déposé trois plaintes qui sont en cours d’instruction à des stades différents:

1°) La plainte auprès de la Cour Pénale Internationale (CPI)pour crimes contre l'Humanité,  contre les mouvements islamistes D'abord  le  10  septembre  2014,  la  CHREDO  a  déposé  une  plainte  devant  la  CPI  pour  crimes contre l’Humanité en visant tous les mouvements islamistes. En effet, les témoignages des survivants  des  massacres  en  Orient  que  les  membres  de  la  CHREDO  ont  pu  rencontrer  sur place,  confirment  que  tous  les  mouvements  terroristes  agissent  avec  la  même  violence, guidés  par  le  même  extrémisme  intolérant;  même  si  le  nom  de  leur  groupe  change,  entre Daesh et l'ex Al Nosra (filiale d'Al Qaida), leur esprit et leur mobile restent le même. Dans un  premier  temps,  notre  plainte  a  été  inscrite dans  le  registre  des  plaintes  en  vue  de son  instruction  par  le  Procureur  de  la  CPI, comme  le  confirme  le  courrier  en  date  du  15 septembre  2014,  adressé  à  la  CHREDO  parM.P. Dillon, Chef de l’Unité  des  informations  et des éléments de preuve à la CPI qui acte: «This communication has been duly entered in the Communications Register of the Office.We will give considération to this communication, as appropriâtes,  in  accordance  with  the  provisions  of  the  Rome  Statut  of  the  International Criminal Court.”

Dans  un  deuxième  temps,  le  30  janvier  2015,  un  courrier  de  la  CPI  signé  par  M.  P.  Dillon  et adressé  au  président  de  la  CHRED  informait  que  l'instruction  du  dossier avait  commencé: «le   Bureau   du Procureur  procède  à  l’analyse  de  la  situation  décrite  dans  votre communication, en s’appuyant sur des communications connexes et d’autres renseignements disponibles. Aux termes de l’article 53 du Statut de Rome, le Procureur doit établir s’il existe une base raisonnable pour croire que des crimes relevant de la compétence de la Cour ont été commis, examiner la gravité des crimes, déterminer si des systèmes nationaux enquêtent sur les  crimes  en  question  et  intentent  des  poursuites,  et  considérer  les  intérêts de  la  justice. L’analyse se déroulera aussi rapidement que possible, mais nous vous rappelons qu’une analyse approfondie de ces facteurs peut prendre un certain temps».

2°) La plainte auprès du Parquet de Paris  pour crimes contre l'Humanité, contre les Français et  les  résidents  en France qui ont  rejoint  DAESH  et  Al  Nos raqui persécutent les  Chrétiens et  les minorités, dont les Yeizidis  Devant  le  blocage  de  notre  plainte  devant  la  CPI,  la  CHREDO  a  décidé,  suivant  en  cela  la recommandation de la procureure générale devant la CPI, Mme Fatou Bensouda, d'utiliser la procédure nationale au nom de la compétence universelle. 

La  CHREDO  a  ainsi  déposé  le  8  février  2016  une  seconde  plainte  à  Paris  pour  génocide  et crimes  contre  l'Humanité  contre  les  Français  ou  des  résidents  en  France  qui  ont  rejoint Daesh ou d'autres mouvements islamistes en Orient qui persécutent les minorités, dont les Chrétiens et les Yeizidis.

 Au   moment   où   notre   système   judiciaire   veut   revenir   à   un   système   de   jugement   en correctionnel plutôt qu'aux assises pour les « revenants» qui vont tenter de fuir les pays où ils ont sévi, nous considérons qu'il est important pour l'avenir que les méfaits dont ils ont été acteurs,  complices  ou  soutiens  puissent  être  puni  à  hauteur  des  effroyables  crimes  qui  se sont noués dans ces régions.

Les craintes de la CHREDO semble se justifier par un rapport de mai 2018 du Centre d'analyse du terrorisme qui indique que sur les 93 djihadistes jugés pour association de malfaiteurs en lien avec une entreprise terroriste sur les 258 (184 hommes et 74 femmes) placés en détention, une quinzaine a déjà été libérée, certains ont bénéficié de relaxe, d'autres de sursis et seulement 6 ont été jugés aux assises, les autres en correctionnel.  Une  enquête  a  été  ouverte  près  d'un  an  après  notre  plainte  par  le  Pôle  Crimes  contre l'humanité du Parquet de Paris (N°16039000069) qui l'a confiée à l'OCCRVP. 

C'est  une avancée  importante  puisque  c'est  la  première  fois  qu'une  reconnaissance  d'un crime  contre  l'humanité  est  ainsi  renseignée  contre  les  organisations  djihadistes  en  Orient par le système judiciaire français. Toutefois, cette procédure souffre de plusieurs carences:

Le  parquet  de  Paris,  qui  a  ouvert  une  enquête,  garde  la  maitrise  de  la  procédure  et  n'a  pas souhaité la nomination de juges d'instruction, ce qui aurait été préférable de notre point de vue en raison de leur liberté d'action et de la distance vis-à-vis des contingences politiques.  D'autre part, le service de police enquêteur a reçu pour directive de limiter ses investigations au  génocide  contre  les  Yeizidis. 

Or  il  y  a  eu  au  moins  crimes  de  masse,  sinon  crimes  contre l'humanité  contre  les  Chrétiens  et  cette  décision  interdit  par  avance  d'aller  chercher  les preuves pour l'établir. Elle est moralement et juridiquement difficilement compréhensible au regard   du   caractère   systématique   des   persécutions   et   de   la   répression   contre   des populations chrétiennes en raison de leur religion. En outre, elle limite le champ de l'enquête à l'Irak où se trouvent les populations yeizidies. Ensuite,  le  service  enquêteur  n'a  aucun  moyen  pour  se  rendre  sur  place  à  la  recherche  des preuves et n'a d'ailleurs pas l'autorisation de le faire alors que la CHREDO aurait parfaitement pu  organiser  un  déplacement  qui  aurait  éclairé  le  dossier  du  point  de  vue  des  graves violations des droits de l'Homme.

Enfin, le service enquêteur ne bénéficie d'aucune aide, d'aucune information de nos services de renseignements  dans  la  classique  asymétrie des  informations.  Il est  invité  à  faire part de ses doutes sur des individus suspects et nos services de renseignements peuvent consentir à les renseigner.

 La  CHREDO  considère  que  la  nomination  de  juges  d'instruction  est  importante  pour  se donner  tous  les  moyens  de  mener  une  enquête  sans  interférence  politique,  que  les investigations  devraient  s'étendre  aux  populations  chrétiennes,  que  des  moyens  soient donnés  au  services  enquêteur  et  qu'une  véritable coopération  se  mette  en  place  avec  les services de renseignements.

3°)  La  plainte  auprès  du  Parquet  de  Paris  pour  complicité  de  crimes  contre  l'Humanité, contre le groupe Lafarge et ses dirigeants Le 25 septembre 2017, la CHREDO a décidé de déposer une plainte à l'encontre du groupe Lafarge  du  chef  de  complicité  de  crimes  contre  l'humanité  car  elle  considère  que  les exactions  commises  sur  le  territoire  litigieux  par  différentes  factions  djihadistes,  dont l’organisation «Etat  islamique»  (DAESH)  ne  relèvent  pas  de  simples  actes  de  terrorisme mais de crimes contre l’humanité.  La  stratégie  du  groupe  Lafarge  était  de  maintenir  son  activité  en  Syrie  et  conquérir  les marchés  de  reconstruction  de  l’après-guerre.   Ce   calcul   commercial   nécessitait   une compromission notamment avec l’organisation Etat islamique afin que celle-ci  permette  à l’usine située à Jalabiya, à 87 kilomètres de Rakka, de continuer sa production.

 En  apportant  une  contribution  financière  à  une  organisation  criminelle  responsable  de crimes  contre l’humanité, les dirigeants du groupe Lafarge ont apporté sciemment l’aide et l’assistance à la préparation et la consommation d’un crime que vise le code pénal en répression de la complicité.

 Alors que l'avocat d’une des parties adverses indiquait que la plainte  avec  constitution  de partie civile de la CHREDO aurait été exprimée pour des faits non poursuivis aux réquisitoires, l'ordonnance  d'avril  2018  du  juge  d'instruction,  Mme  Charlotte  Bilger,  déclare  recevable  sa constitution de partie civile et indique qu'ont vocation à être instruits les faits de complicité de crimes contre l'humanité et complicité de crimes de guerre, même si le Procureur de la République,  sans  que  cela  n'ait  une  quelconque  portée  juridique,  ait  fait  le  choix  de  les écarter dans son réquisitoire introductif.

 Il s'agit d'une étape importante dans le combat que mène avec obstination la CHREDO pour faire  reconnaitre  que  les  exactions  commises  contre  les  minorités,  dont  les  Chrétiens,  par l’organisation Etat islamique et d'autres groupes terroristes  islamistes  ne  relèvent  pas  de simples actes de terrorisme mais de crimes contre l’humanité. Et cette décision  majeure pourrait   impacter   toutes   les   procédures   visant   les   Français   ayant   rejoint   les   groupes terroristes, dont DAESH qui pourraient rendre des comptes de leur acte qualifié non plus de simple délit ou crime mais bien de crimes contre l’Humanité au  titre  de  la  compétence universelle des Etats. Par ailleurs, si, comme l’indiquent les hauts dirigeants du groupe Lafarge, le  Ministère  des Affaires  étrangères  a  encouragé  le  groupe  français  à  rester  en  Syrie  dans  de  telles conditions,  il ne  pouvait  ignorer l’existence de nécessaires relations avec les organisations criminelles avec lesquelles un «accord sécuritaire» illicite devait être passé. C’est la  raison  pour  laquelle  dès  sa  constitution  de  partie  civile  pour  complicité  de  crimes contre  l’humanité,  la  CHREDO a  demandé  au  juge  d’instruction  de  vérifier  auprès  du gouvernement  français  si  celui-ci  avait  respecté  ses  obligations  découlant  de  la  résolution 2253 du Conseil de Sécurité de l’Onu, décision historique relative aux mesures et sanctions contre l’organisation «Etat islamique», adoptée le 17 décembre 2015.

Cette    résolution,    incontournable,    avait    pour    mesure-phare  d’engager  les  Etats  à communiquer  au  Comité  onusien  «les  noms  de  personnes,  groupes,  entreprises  et  entités qui concourent, par tous moyens, à financer ou soutenir des actes ou activités du réseau de l’Eiil, d’Al-Qaida et de personnes, groupes, entreprises et entités qui leurs sont associés», aux fins d’inscription sur la «Liste relative aux sanctions contre Daech et Al-Qaida». ’ambassadeur  pour  la  Syrie,  M.  Franck  Gellet,  auditionné  par  les  services  d'enquête,  a indiqué  que  le  gouvernement  français  n'a  pas  émis  de  proposition  d'inscription  au  motif fallacieux  qu'il  n'était  pas  possible  de  se  baser  sur  des  incriminations  qui  ne  sont pas confirmées  par  la  justice.  L’instruction judiciaire  a  donc  permis  de  démontrer  que  le gouvernement français n’a délibérément pas jugé utile de transmettre le nom du groupe Lafarge ou de ses dirigeants au Comité onusien. Pourtant  un  télégramme  diplomatique  du  17  septembre  2014  adressé  au  ministère  des affaires  étrangères  et  au  ministère  de  l'économie  et  des  finances  (révélé  le  10  novembre 2017  par  une  représentante  de  ce  dernier  ministère)  relate  une  discussion  entre  Frédéric Jolibois, directeur général de la filiale Lafarge Cement Syria (LCS) et un diplomate français et qui  fait  clairement  état  de  la  volonté  de  ce  groupe  de  préserver  ses  intérêts  économiques sans se mettre en porte-à-faux avec les acteurs locaux même si cela implique pour Lafarge de rechercher des «équilibres difficiles» .

A l’heure où se pose la question des responsabilités politiques dans ce dossier, la CHREDO souhaite  que  la  procédure  judiciaire  en  cours  fasse  toute  la  lumière  sur  les  complicités actives  ou  passives  du  gouvernement  français  face  à  son  omission  volontaire  tendant  à couvrir les agissements du groupe Lafarge.

Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article