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Bienvenue sur mon site Une innovation pour mes anciens lecteurs, désormais je traite de divers sujet, en premier La religion judéo chrétienne signé" Monique Emounah", pour ceux qui ne peuvent se déplacer à l'églises quelques soit la raison, et le lieu de leurs résidences ils peuvent suivre les offices du jour, la politique (LR) et les infos, la poésie et les arts en général. Mes écrits, signé (Alumacom) également mes promos de mes dernières parutions et quelquefois un rappel pour mes anciens écrits. Merci de votre attention,

Revue de Presse hebdomadaire du 1er au 8 octobre 2018

Revue de Presse hebdomadaire du 1er au 8 octobre 2018
Revue de Presse hebdomadaire du 1er au 8 octobre 2018

Mini Revu de Presse du 1 au 8 Octobre 2O18

Monique Macalou

Sommaire

Journal

Date

Titre

Page

Contrepoint

01.10.18

700 millions d’excédent pour la Sécu ? Rendez-nous l’argent !

3

The Time Of Israël

01.10.18

Création d’un prix Ilan Halimi contre l’antisémitisme

4

L’Opinion

02.10.18

Taxation du gazole non routier : un coup de massue pour les entreprises de travaux publics

4

Huffpost

02.10 ;18

Suppression du taux réduit de TICPE sur le gazole non routier dans la filière des travaux publics

6

L’Opinion

02.10.18

Gérard Collomb demande à quitter le gouvernement pour la deuxième fois en deux jours

8

20 Minutes

04.10.18

L’Assemblée nationale donne son feu vert à la privatisation du groupe Aéroports de Paris

10

Planète .fr

04.10.18

Nouveaux dispositifs, nouvelle

Réglementation les radars routiers

 

11

Le Point en Bref

04.10.18

1 complice présumée de Redoine Faïd en contact avec un caïd creillois

Paris: les agents municipaux vont sanctionner les conducteurs sur les pistes cyclables

L'Insee abaisse à son tour sa prévision de croissance pour 2018

12

 

 

13

 

14

La Croix en Bref

05.10.18

Propose durant quinze jours une radiographie de la jeunesse catholique française.

Voile musulman, la jurisprudence française pourrait évoluer

François Bayrou : « Ne faites pas de votre foi une étiquette politique

15

 

 

16

 

16

Le Parisien

05.10.18

04.10.18

Les magasins sans caisses arrivent

L’Elysée verroui1le les postes Clés à  l'Assemblée

16

18

Le Parisien

06.10.18

Seine-Saint-Denis : les commerçants rackettés brisent l’omerta

18

 

   

 

Le Point en Bref

06.10.18

 

 

 

03.10.18

Paris « s'interroge » sur la « disparition inquiétante » du président d'Interpol

Lyon veut un autre candidat que Gérard Collomb pour 2020

Révélation sur le mur des cons

20

 

 

21

22

The Time Of Israël

07.10.18

Terrorisme : la France prolonge les contrôles aux frontières jusqu’en avril 2019

22

Valeurs en bref

07.10.18

 

 

07.10.18

Conflit d’intérêts, soirée libertine : Bruno Julliard, adjoint d’Hidalgo, et son mari au cœur d'un scandale

Un témoin confirme l'emploi fictif de la maire de Paris Anne Hidalgo

23

 

24

Huffpost

08.10.18

Édouard Philippe envisage-t-il vraiment de démissionner ?

25

Le Point en bref

08.10.18

Indonésie : 5 000 personnes présumées disparues

En marche vers le gouvernement Philippe III

25

 

27

Le Parisien

08.10.18

Fusillade à Paris : la fin d’un caïd près des Champs-Elysées

27

Sud-Ouest

08.10.18

L’Espagne sauve près de 1 200 migrants en Méditerranée en deux jours

28

 

 

CONTREPOINT

700 millions d’excédent pour la Sécu ? Rendez-nous l’argent !

Un excédent budgétaire pour la Sécu ? Ne nous réjouissons pas trop vite…

C’est le scoop de la semaine : la Sécu « est repassée dans le vert » pour Les Échos, « La Sécu enfin dans le vert » titre Le Monde, « Le budget en excédent en 2019 » selon Le Point.

TOUT VA TRÈS BIEN MADAME LA MARQUISE !

Ces affirmations optimistes vont dans le même sens que la joie affichée par Marisol Touraine en 2016 :

 « La droite avait multiplié les franchises et creusé le déficit. Nous aurons sauvé la Sécu. »

En somme, tous les deux ans, on nous ressort le sauvetage de la Sécu et les Français sont priés de se satisfaire du trésor nouvellement déterré. Ou plutôt du trésor « estimé » puisque ce ne sont là que des prévisions pour 2019.

En regardant d’un peu plus près, on comprend que la dette de la Sécu existe toujours bel et bien. 23 milliards encore, tout de même. Mais un petit tour de passe-passe comptable « transfère » 15 milliards du trou de la Sécu à un autre organisme, la CADES, qui est chargée de résorber la dette.

Comme le sous-titre du Point l’indique :

 « Une partie des déficits accumulés par la Sécurité sociale vont à nouveau être transférés à la Caisse d’amortissement de la dette sociale. »

La CADES éponge la dette de la Sécu depuis plus de 20 ans.

MAIS QUE FAIRE DE CET EXCÉDENT ?

Si vous vous réjouissiez de cet « équilibre budgétaire » enfin retrouvé, vous risquez d’être déçus. Gérald Darmanin, par exemple, a déjà invité à

 « Imaginer ce qu’on peut faire de cet argent en plus, à la fin des fins ».

Agnès Buzyn a quant à elle expliqué :

  Ce rétablissement des comptes, c’est ce qui nous permet d’être en capacité d’agir et d’être ambitieux.

Imaginer des trucs et être ambitieux avec l’argent des autres, c’est ce que les politiciens savent faire de mieux…

Avec ces 700 petits millions, l’État compte agir en faveur des Ehpad, instaurer le « zéro reste à charge« , lutter contre la pauvreté, revaloriser le minimum vieillesse, corriger la hausse de la CSG pour les retraités. On peut parier que les 700 millions se transformeront au fil des distributions en poignées de centimes pour quelques-uns.

Et d’ici que les prévisions d' « excédent budgétaire » aient été estimées un peu trop  favorablement

  • comme cela se fait systématiquement pour les prévisions de la croissance
  • –, on peut faire le dos rond en attendant la prochaine débâcle.

De plus, la nouvelle Loi de finance 2018-2022 a d’ores et déjà planifié ce qu’il adviendrait de tout bénéfice de la Sécu : il devra être réinjecté dans le budget général de l’État. Une curiosité comptable… L’État qui ne sait décidément pas se restreindre, a senti l’odeur d’argent frais et s’est arrangé avec une loi pour pouvoir se servir le premier.

Bizarre : quand mon assureur privé constate un trop-perçu, il me rembourse, lui…

THE TIME OF ISRAËL

Création d’un prix Ilan Halimi contre l’antisémitisme

Il sera remis le 13 février 2019 et renouvelé le 13 février de chaque année, date anniversaire du jour de la mort du jeune juif piégé par le

« Gang des barbares" en 2006 »

La ministre de la Culture Françoise Nyssen a lancé lundi le prix Ilan Halimi, du nom d’un jeune juif assassiné en 2006, pour promouvoir les initiatives citoyennes de jeunes contre l’antisémitisme.

Ce prix « viendra récompenser des projets portés par des jeunes de moins de 25 ans pour lutter contre les stéréotypes racistes et antisémites », a annoncé Mme Nyssen.

 « Nous ouvrons ce (lundi) soir l’appel à candidatures ».

Un jury, chargé de départager les candidats, sera présidé par la femme de lettres Emilie Frèche, très engagée dans ce combat. Il sera remis le 13 février 2019 et renouvelé le 13 février de chaque année, date anniversaire du jour de la mort de Ilan Halimi en 2006.

Les projets pourront être à caractère éducatif, culturel, sportif, ou dans le champ du numérique.

 « A la mémoire d’Ilan Halimi s’est ajoutée, depuis, celle de dix autres de nos concitoyens, assassinés sur le sol français parce qu’ils étaient juifs », a rappelé Mme Nyssen, citant les noms de Myriam Monsonego, Arié, Gabriel et Jonathan Sandler, Yoav Hattab, Yohan Cohen, Philippe Braham, François-Michel Saada, Sarah Halimi et Mireille Knoll.

Ce prix s’inscrit dans le « Plan national de lutte contre le racisme et l’antisémitisme » présenté par le Premier ministre Edouard Philippe en mars dernier.

Un prix Ilan Halimi existe déjà, en Essonne, depuis 2014, qui « est une inspiration pour celui que nous lançons aujourd’hui au niveau national », a précisé la ministre.

Ilan Halimi, 23 ans, jeune juif employé dans un magasin de téléphonie, était enlevé le 21 janvier 2006 par le « gang des barbares » mené par Youssef Fofana et découvert agonisant près de la gare de Sainte-Geneviève-des-Bois (Essonne) le 13 février. Il mourait lors de son transfert à l’hôpital.

L’OPINION

Taxation du gazole non routier : un coup de massue pour les entreprises de travaux publics

La fédération nationale des travaux publics s’alarme de l’augmentation des taxes sur le gazole qui va fortement impacter son activité dans un contexte où les infrastructures ont besoin d’être rénovées

L’impact de la suppression du taux réduit de TICPE sur le gazole non routier dans la filière des travaux publics est estimé à plus de 700 millions d’euros, soit plus du double de l’estimation communiquée par le Ministère de l’Economie.

 Pour les 8 000 entreprises des travaux publics, cela représente l’équivalent de 60 % de leur marge nette, dans un secteur qui se caractérise déjà par un faible taux de rentabilité nette de l’ordre de 2 %. Une décision prise sans concertation ni évaluation en amont.

Le gouvernement a présenté le 24 septembre les grandes lignes du projet de loi de finances pour 2019. En annonçant la suppression du taux réduit de TICPE (taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques) sur le gazole non routier, c’est une hausse d’impôts de près d’1 milliard d’euros sur les entreprises que s’apprête à faire voter le gouvernement ! Cette décision est doublement choquante : sur la méthode, particulièrement brutale, parce qu’elle a été prise dans le plus grand secret et annoncée sans en informer préalablement les acteurs économiques concernés. Sur le fond, parce que contrairement aux affirmations du gouvernement, l’utilisation du GNR se justifie pleinement sur le plan économique.

Rarement un secteur d’activité n’aura été autant impacté par une mesure fiscale : L’impact dans la seule filière des travaux publics est estimé à plus de 700 millions d’euros, en tenant compte de l’impact sur la filière amont, en particulier l’extraction de matériaux, de l’impact sur le prix du gazole lui-même, compte-tenu de la hausse de la demande (une estimation de plus de 5 centimes a été avancée par les distributeurs de produits pétroliers) et des hausses à venir de TICPE jusqu’en 2022.

A l’heure où la nécessité d’investir dans les infrastructures est reconnue, cette hausse brutale et immédiate d’impôts est incompréhensible

Pour les 8 000 entreprises des travaux publics, dont 80 % de PME, cette hausse représente l’équivalent de 60 % de leur marge nette, dans un secteur qui se caractérise déjà par un faible taux de rentabilité nette de l’ordre de 2 %. C’est une déstabilisation programmée du secteur qui va mettre en danger de nombreuses entreprises, en particulier les plus petites. A l’heure où la nécessité d’investir dans les infrastructures est reconnue, cette hausse brutale et immédiate d’impôts est incompréhensible. Tout le travail engagé par le gouvernement depuis le début du quinquennat dans le cadre des Assises de l’eau et du Conseil d’Orientation des Infrastructures est en passe d’être discrédité par une mesure de pur rendement budgétaire.

Un véritable coup de massue porté à un secteur essentiel à l’entretien de nos infrastructures : Quelques semaines seulement après le tragique accident de Gênes, alors même que l’entretien de nos infrastructures est devenu un sujet de préoccupation majeur et qu’un rapport sur l’état des ouvrages d’art publié par le ministère des Transports révèle des besoins d’entretien criants, le gouvernement porte un véritable un coup de massue à un secteur d’activité essentiel au maintien de notre niveau d’infrastructures. Outre les conséquences sur les marchés en cours, problématiques pour les marchés conclus à prix ferme, cette mesure va de surcroît entraîner une baisse significative du volume d’investissement des collectivités locales dans les infrastructures (à budgets constants). Ce ne sont donc pas seulement les entreprises de travaux publics qui en sortiront perdantes, mais également les collectivités locales et plus largement, l’ensemble de nos concitoyens qui bénéficient des investissements publics dans les infrastructures.

La mesure envisagée entretient une concurrence déloyale entre secteurs économiques. Elle introduirait aussi une inégalité de traitement dans l’accès aux marchés publics qui représentent 70 % de l’activité de nos entreprises

Une concurrence déloyale avec d’autres secteurs : Cette mesure entraînerait aussi une rupture d’égalité devant l’impôt puisqu’elle vise très spécifiquement les travaux publics. Les entreprises de travaux agricoles ou paysagers qui interviennent fréquemment sur des marchés de terrassement ou de voierie en seraient exonérées.

A ce titre, la mesure envisagée entretient une concurrence déloyale entre secteurs économiques. Elle introduirait aussi une inégalité de traitement dans l’accès aux marchés publics qui représentent 70 % de l’activité de nos entreprises. Inutile de rappeler qu’il s’agit d’un des principes fondamentaux de la commande publique dans notre pays !

Pour l’ensemble de ces raisons, nous demandons le maintien du GNR pour l’ensemble des secteurs d’activité, et pas seulement pour l’agriculture et l’industrie ferroviaire. Pour éviter les conséquences désastreuses sur les entreprises et les infrastructures de notre pays, il est encore temps d’agir !

Emmanuelle Perron est vice-présidente de la FNTP et présidente de la commission marchés

HUFFPOST

L’impact de la suppression du taux réduit de TICPE sur le gazole non routier dans la filière des travaux publics est estimé à plus de 700 millions d’euros, soit plus du double de l’estimation communiquée par le Ministère de l’Economie.

Pour les 8 000 entreprises des travaux publics, cela représente l’équivalent de 60 % de leur marge nette, dans un secteur qui se caractérise déjà par un faible taux de rentabilité nette de l’ordre de 2 %. Une décision prise sans concertation ni évaluation en amont.

Le gouvernement a présenté le 24 septembre les grandes lignes du projet de loi de finances pour 2019.

En annonçant la suppression du taux réduit de TICPE (taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques) sur le gazole non routier, c’est une hausse d’impôts de près d’1 milliard d’euros sur les entreprises que s’apprête à faire voter le gouvernement ! Cette décision est doublement choquante : sur la méthode, particulièrement brutale, parce qu’elle a été prise dans le plus grand secret et annoncée sans en informer préalablement les acteurs économiques concernés. Sur le fond, parce que contrairement aux affirmations du gouvernement, l’utilisation du GNR se justifie pleinement sur le plan économique.

 

Rarement un secteur d’activité n’aura été autant impacté par une mesure fiscale : L’impact dans la seule filière des travaux publics est estimé à plus de 700 millions d’euros, en tenant compte de l’impact sur la filière amont, en particulier l’extraction de matériaux, de l’impact sur le prix du gazole lui-même, compte-tenu de la hausse de la demande (une estimation de plus de 5 centimes a été avancée par les distributeurs de produits pétroliers) et des hausses à venir de TICPE jusqu’en 2022.

A l’heure où la nécessité d’investir dans les infrastructures est reconnue, cette hausse brutale et immédiate d’impôts est incompréhensible

Pour les 8 000 entreprises des travaux publics, dont 80 % de PME, cette hausse représente l’équivalent de 60 % de leur marge nette, dans un secteur qui se caractérise déjà par un faible taux de rentabilité nette de l’ordre de 2 %. C’est une déstabilisation programmée du secteur qui va mettre en danger de nombreuses entreprises, en particulier les plus petites. A l’heure où la nécessité d’investir dans les infrastructures est reconnue, cette hausse brutale et immédiate d’impôts est incompréhensible. Tout le travail engagé par le gouvernement depuis le début du quinquennat dans le cadre des Assises de l’eau et du Conseil d’Orientation des Infrastructures est en passe d’être discrédité par une mesure de pur rendement budgétaire.

Nos vidéos : Collectivités locales : «l’Etat est incapable d’être agile et rapide», considère Hervé Morin

Un véritable coup de massue porté à un secteur essentiel à l’entretien de nos infrastructures : Quelques semaines seulement après le tragique accident de Gênes, alors même que l’entretien de nos infrastructures est devenu un sujet de préoccupation majeur et qu’un rapport sur l’état des ouvrages d’art publié par le ministère des Transports révèle des besoins d’entretien criants, le gouvernement porte un véritable un coup de massue à un secteur d’activité essentiel au maintien de notre niveau d’infrastructures. Outre les conséquences sur les marchés en cours, problématiques pour les marchés conclus à prix ferme, cette mesure va de surcroît entraîner une baisse significative du volume d’investissement des collectivités locales dans les infrastructures (à budgets constants). Ce ne sont donc pas seulement les entreprises de travaux publics qui en sortiront perdantes, mais également les collectivités locales et plus largement, l’ensemble de nos concitoyens qui bénéficient des investissements publics dans les infrastructures.

La mesure envisagée entretient une concurrence déloyale entre secteurs économiques. Elle introduirait aussi une inégalité de traitement dans l’accès aux marchés publics qui représentent 70 % de l’activité de nos entreprises

Une concurrence déloyale avec d’autres secteurs : Cette mesure entraînerait aussi une rupture d’égalité devant l’impôt puisqu’elle vise très spécifiquement les travaux publics. Les entreprises de travaux agricoles ou paysagers qui interviennent fréquemment sur des marchés de terrassement ou de voierie en seraient exonérées.

A ce titre, la mesure envisagée entretient une concurrence déloyale entre secteurs économiques. Elle introduirait aussi une inégalité de traitement dans l’accès aux marchés publics qui représentent 70 % de l’activité de nos entreprises. Inutile de rappeler qu’il s’agit d’un des principes fondamentaux de la commande publique dans notre pays !

Pour l’ensemble de ces raisons, nous demandons le maintien du GNR pour l’ensemble des secteurs d’activité, et pas seulement pour l’agriculture et l’industrie ferroviaire. Pour éviter les conséquences désastreuses sur les entreprises et les infrastructures de notre pays, il est encore temps d’agir !

Emmanuèle Perron est vice-présidente de la FNTP et présidente de la commission marchés

L’OPINION

Gérard Collomb demande à quitter le gouvernement pour la deuxième fois en deux jours

Après sa démission refusée lundi par Emmanuel Macron, le ministre de l’Intérieur explique « maintenir sa proposition »

Le ministre de l’Intérieur, Gérard Collomb, a demandé une nouvelle fois mardi à Emmanuel Macron d’accepter sa démission – refusée la veille par le Président –, au nom de la clarté due aux Français et aux Lyonnais, ville dont il veut à nouveau briguer la mairie en 2020.

Cette annonce, effectuée lors d’un entretien publié mardi sur le site internet du Figaro, étant parvenue aux oreilles des députés et des membres du gouvernement lors de la séance des questions à l’Assemblée nationale (où le ministre de l’Intérieur était absent), le Premier ministre, Edouard Philippe, a pris la parole pour déclarer : « Je proposerai au président de la République les décisions qui s’imposent ».

 « J’ai mis en place beaucoup de choses à Beauvau, déclare Gérard Collomb au Figaro. Mais aujourd’hui, compte tenu des rumeurs et des pressions qu’il peut y avoir, je ne veux pas que le fait que je sois candidat quelque part demain puisse troubler la marche du ministère de l’Intérieur. » « Il faut une clarté vis-à-vis de nos concitoyens et une clarté vis-à-vis des Lyonnais, donc je maintiens ma proposition de démission », poursuit le ministre de l’Intérieur.

 « On quitte toujours ce ministère avec regret, car c’est un beau ministère, dit encore Gérard Collomb, parlant déjà de son portefeuille au passé. Il y a des gens qui sont extraordinaires : les policiers, les gendarmes, les sapeurs-pompiers. J’ai pris énormément de joie à être à la tête de ce ministère ».

LE MONDE

Transports collectifs : combien coûterait la gratuité aux Franciliens ?

La présidente de la région Ile-de-France, Valérie Pécresse (LR), a chiffré la mesure à 500 euros d’augmentation d’impôt par foyer, une estimation qui semble faible.

https://youtu.be/BamnWylJnVg

La gratuité des transports collectifs serait inadaptée à Paris et impossible à financer, a réaffirmé, dimanche 30 septembre, Valérie Pécresse lors du « Grand Jury RTL-Le Figaro-LCI ». La présidente Les Républicains (LR) de la région Ile-de-France n’a pas attendu la présentation, mardi, du rapport commandé à Jacques Rapoport, ex-patron de SNCF Réseau, pour enterrer cette idée lancée par la maire de Paris, Anne Hidalgo.

« S’il n’y a pas les voyageurs qui paient, il faudra que quelqu’un d’autre paie » pour compenser la gratuité, ce qui occasionnerait « 500 euros d’augmentation des impôts par ménage l’année prochaine en Ile-de-France », affirme l’élue.

Contacté par Le Monde, le conseil régional explique son calcul par un simple ratio : le coût de la gratuité est évalué à 2,5 milliards d’euros et divisé par 5 millions de ménages, ce qui aboutit à 500 euros par ménage.

Mais seuls les foyers payant déjà des impôts supporteraient le coût de cette augmentation. Le nombre de foyers imposables en Ile-de-France est plutôt de 3,77 millions (en 2015) et le coût de la mesure est évalué entre 3 milliards et 6 milliards d’euros par an, selon des estimations de la région et de la ville. Soit une augmentation qui se situerait plutôt entre 800 et 1 600 euros par ménage par an.

Deux rapports concurrents

Ile-de-France Mobilités, le syndicat des transports de la région, doit présenter mardi l’étude de M. Rapoport. Selon Le Journal du dimanche, qui a pu consulter le document, les auteurs n’encouragent pas la gratuité des transports, bien au contraire : ils préconisent même la fin du dézonage, qui permet aux utilisateurs de la carte de se déplacer dans toute l’Ile-de-France pour un tarif unique.

Le conseil régional estime qu’une telle gratuité induirait une saturation d’un réseau déjà très utilisé, alors que le dézonage a déjà encouragé une « surconsommation » de transports. C’est lui qui tient les cordons du colossal budget des transports, qui atteint 10 milliards d’euros, dont 3 milliards sont financés par les tickets et les abonnements.

De son côté, la Mairie de Paris attend les premiers résultats d’une étude concurrente pour la mi-octobre. Le 22 septembre, Anne Hidalgo affirmait : « Mon intuition est que, sans doute, la gratuité est un bon moyen de faire reculer plus vite la voiture individuelle polluante. La gratuité, c’est de la qualité de l’air et de la qualité de vie. C’est aussi du pouvoir d’achat. Les Dunkerquois économisent ainsi 40 euros par mois, ce n’est pas rien. »

Lundi 1er octobre, l’édile déclarait sur France Culture ne finalement pas avoir tranché sur cette question : La gratuité des #Transports est une piste qu'il faut explorer. Elle a été mise en place à @Dunkerque, donc c'est possible. Une étude est en cours pour mesurer sa faisabilité à #Paris et à l'échelle régionale. Nous en débattrons début 2019. Matinale France Culture Respirer

Depuis les années 2000, près d’une trentaine de villes ou d’agglomérations françaises de toutes tailles proposent des transports gratuits. Pour financer un tel dispositif, de nombreuses solutions peuvent être envisagées : péage urbain, augmentation de la part versée par les entreprises, création d’une taxe sur les nuitées d’hébergement, etc.

LE PARISIEN

Paris va ériger un monument aux animaux morts pour la France

La Ville a changé son fusil d’épaule et finalement accepté la proposition de Paris Animal Zoopolis.

C’était non. Puis ce fut oui ! Ce lundi midi, les membres de Paris Animaux Zoopolis, l’association qui traite des questions de souffrance animale sur le territoire parisien, buvaient du petit-lait.

Réunis place Saint-Sulpice (VIe), « à quelques centaines de mètres de l’avenue de l’Observatoire (VIe), où durant la Première Guerre mondiale, les chevaux du VIe étaient réquisitionnés pour participer aux besoins de guerre », ses militants ont déployé des messages et des photos de chevaux, ânes, chiens, pigeons martyrs. Et… fêté leur victoire.

La mairie de Paris vient accepter, après avoir refusé, leur idée d’ériger un monument qui rende hommage aux animaux tués pendant les deux dernières guerres. « Un sacré revirement », savoure Amandine Sanvisens, la porte-parole de Zoopolis.

Une décision qui a pris du temps

L’association le demandait depuis mai dernier. « On a écrit à Anne Hidalgo (PS) et à Catherine Vieu-Charier (PCF) (NDLR : l’adjointe chargée de la mémoire et du monde combattant) se souvient Amandine Sanvisens. On n’a jamais eu de réponse. » « La précipitation est l’œuvre du diable, se défend Catherine Vieu-Charier. On s’est dit qu’on allait prendre le temps d’étudier le problème ! »

Le 27 mai, les élus écologistes des XIIIe et XIVe arrondissement ont soumis sur leur arrondissement des vœux pour la pose d’une stèle ou d’une plaque mémoire. Celui du XIVe a été voté à la majorité.

Mi-juin, le président du Souvenir français, la respectée association du souvenir des soldats morts pour la France, a apporté son soutien au projet. « Ça nous a beaucoup convaincus, reconnaît Catherine Vieu-Charier. Je ne voulais froisser personne ! »

Début juillet, au Conseil de Paris, deux autres élus (FG et EELV) se sont fait retoquer leur vœu. Puis Jean-Pierre Lecoq, le maire LR du VIeet René-François Bernard, l’adjoint (UDI-MoDem) de Rachida Dati dans le VIIe, en charge de l’environnement et de l’urbanisme, ont fait leur entrée en scène. Les deux élus conservateurs ont soutenu Zoopolis et respectivement déposé lors du conseil de leur arrondissement un vœu accepté.

Ce lundi, place Saint-Sulpice, Serge, quinquagénaire, veste Prince-de-Galles et journal économique sous le bras, haussait les épaules en scrutant une des pancartes « 11 millions d’animaux enrôlés dans la Grande Guerre ». « Je crois qu’il y a une confusion des genres ! Pourquoi ne pas faire un monument en hommage aux escargots tant qu’on y est. »

Une étudiante de passage ne partageait pas le même avis, écoutant, émue, une militante lire le témoignage d’un Poilu évoquant les chevaux. « 14-18, c’était aussi une vraie boucherie pour les animaux.

20 MINUTES

L’Assemblée nationale donne son feu vert à la privatisation du groupe Aéroports de Paris

NDUSTRIE L’État détient 50,63 % des parts du groupe Aéroports de Paris, soit quelque 9,5 milliards d’euros...

L’Assemblée Nationale a autorisé ce jeudi la privatisation du groupe Aéroports de Paris (ADP) dans le cadre du projet de loi Pacte, au grand dam des oppositions qui ont dénoncé une atteinte au patrimoine national.

Par 39 voix contre sept, les députés ont donné leur feu vert à l’État pour procéder à la vente au privé de tout ou partie des actifs qu’il détient dans ADP, soit 50,63 % des parts représentant quelque 9,5 milliards d’euros. L’État était jusqu’alors tenu par la loi de conserver la majorité des parts du groupe aéroportuaire.

10 milliards d’euros pour l’Etat

Le produit des cessions d’actifs d’ADP, ainsi qu’une partie de ceux détenus par l’Etat dans La Française des jeux et Engie, devrait rapporter 10 milliards d’euros. Cette somme investie en obligations d’Etat doit rapporter 250 millions d’euros par an qui serviront à financer des projets innovants.

La future privatisation d’ADP, qui prendra la forme d’une concession pour soixante-dix ans, sera encadrée par « un cahier des charges strict et contraignant, concernant notamment la régulation des tarifs », a rappelé mercredi le ministre de l'Economie Bruno Le Maire.

 « Choix stupide », « non-sens », « vision court-terme » : droite et gauche ont vivement critiqué un projet jugé « dogmatique » et déraisonnable économiquement.

 « Une grande braderie des biens de la nation »

S’il y a cette « coalition », « c’est que nous avons tous le sentiment d’une grande braderie des biens de la nation », a résumé Philippe Gosselin (LR). « Vous voulez donner les clefs de Paris à un investisseur privé », ce qui revient à « un saut dans le vide qui ne s’est jamais produit en Europe », selon la présidente du groupe PS Valérie Rabault. Les communistes souhaitent un recours devant le Conseil constitutionnel.

En revanche, pour Charles de Courson (UDI-Agir), la privatisation d’ADP « est nécessaire » car l’Etat est incapable d’accompagner économiquement « son développement international ».

Il a appelé le gouvernement, « pour se protéger », à passer par un appel d’offres clair car « on raconte que l’Etat voudrait faire du gré à gré pour vendre l’essentiel (…) au groupe Vinci, en contrepartie de l’annulation du projet de Notre-Dame-des-Landes ».

ADP bientôt « le leader mondial de l’aéroportuaire » ?

Sans annoncer de calendrier précis, Bruno Le Maire s’est engagé à « une mise en concurrence » et voit ADP devenir « le leader mondial de l’aéroportuaire ». Par dérogation, les collectivités d’Ile-de-France et le département de l’Oise pourront entrer dans le tour de table, via un amendement MoDem. Les statuts du personnel d’ADP ne seront pas affectés, a prévu un amendement PCF validé.

Ancien établissement public, devenu société anonyme en 2005, ADP bénéficie actuellement d’un droit d’exploitation exclusif des aéroports de Paris-Charles-de-Gaulle (CDG), Paris-Orly, Paris-Le Bourget, ainsi que de dix aérodromes en Ile-de-France.

En 2017, plus de 102 millions de voyageurs sont passés par ses aéroports. Les deux principales plateformes, CDG et Orly, emploient à elles seules près de 9.000 personnes. Depuis 2005, ADP a connu une augmentation moyenne de ses revenus de 3,8 % par an.

Nouveaux dispositifs, nouvelle réglementation, les radars routiers vont rapporter gros au gouvernement...

PLANETE.fr

Nouveaux dispositifs, nouvelle réglementation, les radars routiers vont rapporter gros au gouvernement...

Radars routiers : des recettes de plus d’un milliard d’euros attendues

L’Etat prévoit d’encaisser 1,23 milliard d’euros grâce aux radars routiers en 2019, selon une information des Echos. Les chiffres du projet de loi de finances 2019 tablent sur des recettes forfaitaires issues du contrôle automatisé à hauteur de 1,04 milliard d’euros.

Un chiffre qui ne tient pas compte des majorations appliquées aux impayés. Après avoir pris en considération ce facteur, le montant estimé d’amendes).

Une hausse attendue qui s’explique en grande partie par la réduction de la limitation de vitesse à 80km/h sur 400 000 kilomètres de routes secondaires. D’après les documents budgétaires, cette dernière mesure devrait entraîner à elle seule l’an prochain "le doublement du nombre d’infractions enregistrées par les radars situés sur les routes concernées", rapporte Les Echos.

LE POINT : EN BREF

Une complice présumée de Redoine Faïd en contact avec un caïd creillois

La logeuse du fugitif Redoine Faïd et de plusieurs de ses proches serait apparue dans l'entourage d'un ponte du trafic de cannabis, surnommé « le Bombé ».

Il a retrouvé un lieu qu'il ne connaît que trop bien : la prison. Tard, ce mercredi 3 octobre, l'ex-ennemi public n° 1 a été incarcéré à la prison de Vendin-le-Vieil (Pas-de-Calais), une des plus sécurisées.

Redoine Faïd, 46 ans, a été placé à l'isolement, tout comme son frère Rachid Faïd, 60 ans, à Fleury-Mérogis (Essonne). Leurs neveux, Ishaac et Lyazid, surnommé « Bilo », ont suivi le même chemin, respectivement dans les prisons de Bois-d'Arcy (Yvelines) et de Meaux (Seine-et-Marne).

Sollicité par Le Point, l'avocat de Redoine Faïd, Me Raphaël Chiche, nous a indiqué que son client « est conscient de la situation qui est redevenue la sienne et reste combatif ». « Une fois l'apaisement venu, il sera nécessaire de reposer le débat des longues peines et des mouroirs faisant fonction de prisons », avance le défenseur du braqueur multirécidiviste.

Par ailleurs, trois personnes soupçonnées d'avoir apporté un « soutien logistique » à celui qui aime se faire appeler « Doc » ou « Pixie » sont toujours entendues dans les locaux de l'Office central de lutte contre le crime organisé (OCLCO) à Nanterre et de la direction régionale de la police judiciaire (DRPJ) de Versailles (Yvelines). Alima A., 28 ans, ancienne adjointe de sécurité (ADS) dans la police, a mis à la disposition de l'homme le plus recherché de France et de ses proches son trois-pièces, rue Jean-Baptiste-Carpeaux à Creil (Oise). Cette jeune femme est également suspectée d'avoir servi de « chauffeur » à Redoine Faïd lorsque ce dernier, dissimulé sous une burqa, prenait contact avec son neveu Lyazid. « Ces déplacements avaient pour but de financer sa cavale, confie une source proche de l'affaire. Lyazid Faïd a servi de messager auprès d'éventuelles sources financières, car Redoine était vraiment à sec. »

La logeuse au contact d'un proche d'un ponte du trafic de cannabis

Selon nos informations, en travaillant sur le profil d'Alima A., les enquêteurs de la police judiciaire ont découvert qu'elle était apparue, par le passé, au contact d'un membre présumé de l'équipe d'un certain Mohamed Benabdelhak. Surnommé le Bombé et originaire de Creil comme Redoine Faïd, il est considéré comme un ponte du trafic de cannabis.

Ce baron de l'or vert avait suscité toute l'attention des forces de l'ordre après sa spectaculaire évasion en novembre 2008 à Beauvais (Oise). À l'époque, plusieurs de ses complices, puissamment armés, avaient intercepté un fourgon des gendarmes dans lequel il se trouvait et réussi à l'extirper. Rattrapé en janvier 2014 à Bruxelles, en Belgique, le Bombé avait encore tenté de s'évader de la prison Saint-Gilles où il attendait d'être extradé vers la France. Mais ses complices avaient échoué. Mohamed Benabdelhak a été condamné, en décembre 2017, à 13 ans de prison pour trafic de drogue entre le Maroc et la France.

Les deux autres hommes interpellés mercredi matin dans l'Oise sont suspectés d'avoir notamment mis des voitures à la disposition du commando venu « exfiltrer » Redoine Faïd dans sa cellule de prison, le 1er juillet dernier. Surpris à son domicile de Nogent-sur-Oise, Kamal A., 39 ans, est une « vieille » connaissance des policiers de la brigade de répression du banditisme (BRB) de Paris. Toujours selon nos informations, ce trentenaire avait été interpellé, au mois de mai 2003, du côté de Saint-Maximin (Oise) alors qu'il faisait l'objet de nombreux avis de recherche par plusieurs services de police et de gendarmerie. À l'époque, Kamel A. était suspecté de se livrer à un vaste trafic de voitures haut de gamme volée sur la voie publique. Dans la foulée, les limiers de la BRB avaient démantelé l'ensemble de ce réseau qui acheminait Porsche Carrera, Mercedes SL 500 et autre BMW X5 vers la Côte d'Ivoire. Kamel A. et Hamza C., 40 ans, arrêté à son domicile de Montataire (Oise), sont soupçonnés d'avoir fourni la Megane RS et la Renault Kangoo blanche siglée Enedis ayant servi à la fuite du commando après l'évasion de Redoine Faïd.

Paris: les agents municipaux vont sanctionner les conducteurs sur les pistes cyclables

Les agents municipaux de Paris pourront désormais sanctionner les voitures qui circulent ou stationnent sur les pistes cyclables et voies de bus, au moyen de 900 caméras, ont annoncé jeudi la maire Anne Hidalgo et le préfet de police Michel Delpuech.

"On voit beaucoup trop de motos, de scooters dans les couloirs notamment réservés aux cyclistes.

 On voit aussi pas mal de personnes indélicates, qui se garent dans les couloirs de bus, sur les pistes cyclables", a regretté Anne Hidalgo, lors de l'inauguration du dispositif.

La Maire de Paris a obtenu l'accord du Préfet de Police Michel Delpuech pour mettre en place ce dispositif municipal de vidéo-verbalisation.

En vertu de ce dispositif, les agents de la Ville pourront désormais verbaliser à distance les conducteurs de deux et quatre roues motorisés, en consultant les 900 caméras de la Préfecture de Police de Paris situées sur la voirie, a précisé la mairie.

"A l'heure actuelle, il y a seize infractions qui peuvent être constatées par vidéo-verbalisation", a précisé le préfet de police Michel Delpuech, rappelant qu'"un décret du 17 septembre 2018 a ajouté à une liste de onze infractions qui existaient déjà, cinq infractions nouvelles" parmi lesquelles "l'encombrement des carrefours, et (...) le refus de priorité aux piétons".

Mis en place progressivement depuis trois semaines, le dispositif fait déjà ses preuves: "On est déjà à plus de 200 infractions constatées par jour", s'est réjouie l'adjointe en charge de la sécurité à la mairie de Paris, Colombe Brossel, estimant que les chiffres vont "monter évidemment en puissance au fur et à mesure que les agents vont se déployer".

L'Insee abaisse à son tour sa prévision de croissance pour 2018

Nouveau coup de rabot sur les perspectives économiques tricolores: l'Insee a abaissé jeudi sa prévision de croissance pour la France en 2018, malgré le rebond attendu de l'activité au deuxième semestre, dans un contexte favorable au pouvoir d'achat.

Selon l'Institut national de la Statistique, qui publiait jeudi sa note de conjoncture trimestrielle, le produit intérieur brut (PIB) hexagonal devrait augmenter de 0,5 % au troisième trimestre, puis de 0,4 % sur les trois derniers mois de l'année.

Cette dynamique positive n'empêchera toutefois pas un net ralentissement de l'activité en 2018. D'après l'Insee, la croissance ne devrait ainsi pas dépasser 1,6 % cette année, loin des 2,2 % (2,3 % en données corrigées des jours ouvrés) atteints l'an dernier.

Cette nouvelle prévision, en baisse de 0,1 point par rapport à l'hypothèse publiée en juin par l'institut public, est conforme aux dernières prévisions de l'OCDE et de la Banque de France. Elle est inférieure en revanche à celle du gouvernement, qui a revu à la baisse son pronostic, mais à 1,7 %.

En cause: le "trou d'air" traversé par l'économie tricolore début 2018, à la fois plus long et plus important qu'anticipé. Au premier comme au deuxième trimestre, la croissance a ainsi plafonné à 0,2 %, ce qui a plombé mécaniquement les perspectives pour l'ensemble de 2018, rappelle l'Insee.

"meilleure fortune"

"La première moitié de l'année 2018 a été plus difficile que prévu" en raison de "facteurs ponctuels et spécifiques à la France", comme les "grèves dans les transports" et "sans doute la baisse du pouvoir d'achat", explique l'organisme public, qui s'attend désormais à ce que l'activité reprenne du "tonus".

"Beaucoup d'ingrédients semblent en effet réunis pour contribuer à un retour à meilleure fortune au troisième trimestre", avec un "sursaut provenant en particulier de l'industrie" et des perspectives favorables pour le pouvoir d'achat, ajoute-t-il.

Ce dernier, qui avait reculé de 0,5 % début 2018, devrait croître de 0,5 % entre juillet et septembre puis bondir de 1,7 % sur les trois derniers mois de l'année, porté par la baisse de la taxe d'habitation et par la suppression du reliquat de cotisations d'assurance chômage pour les salariés.

Une bonne nouvelle pour la consommation des ménages, qui devrait également profiter du "rebond" du nombre d'immatriculations d'automobiles observé durant l'été, en raison selon l'Insee de l'anticipation du changement de procédure d'homologation des véhicules neufs.

L'investissement des entreprises, autre moteur important pour la croissance, devrait pour sa part rester solide, avec une progression attendue autour de 0,9 % par trimestre, la baisse du climat des affaires semblant désormais "endiguée", d'après l'organisme public.

Quant aux exportations, elles devraient accélérer en fin d'année, sous l'effet du calendrier des livraisons aéronautiques : la contribution du commerce extérieur à la croissance redeviendrait ainsi légèrement positive au deuxième semestre, après avoir pénalisé l'activité début 2018.

"risques internationaux"

Ces éléments favorables, d'après l'Insee, devraient permettre à l'emploi marchand de continuer à progresser. Quelque 129.000 emplois nets seraient ainsi créés en 2018 -- un chiffre inférieur aux 342.000 créations nettes de 2017 --, grâce notamment au développement des contrats aidés nouvelle formule.

Le taux de chômage devrait pour sa part légèrement reculer, pour atteindre à la fin de l'année 8,9 % de la population active en France entière (hors Mayotte), avec une baisse prévue d'environ 0,1 point par trimestre.

Ce scénario, qui table sur un redémarrage assez net de l'activité, "n'est pas exempt de risques, surtout internationaux", prévient toutefois l'Insee, qui pointe notamment les "conséquences des mesures protectionnistes sur le commerce mondial" et les "modalités du Brexit".

"En France, les enquêtes montrent que les ménages n'ont pas encore intégré dans leurs anticipations la hausse à venir de leur pouvoir d'achat", relève par ailleurs l'Institut national de la statistique, pour qui "leur comportement de consommation pourrait donc surprendre, à la hausse comme à la baisse".

Un risque lourd d'enjeux pour le gouvernement, qui s'est engagé à contenir le déficit public à 2,6 % du PIB -- ce qui implique de maintenir les recettes fiscales, très dépendantes de la consommation, à un niveau élevé, surtout si la croissance atteint 1,6 % au lieu des 1,7 % escomptés par Bercy.

LA CROIX EN BREF

La diversité religieuse stimule leur foi

JEUNES ET CATHOLIQUES. À l’occasion du Synode des jeunes, du 3 au 28 octobre à Rome, « La Croix » propose durant quinze jours une radiographie de la jeunesse catholique française.

Lucie Roche ne mettait plus les pieds à l’église depuis longtemps lorsque l’une de ses meilleures amies, atteinte d’un cancer, a été admise en soins palliatifs, une semaine avant de mourir.

C’est dans le couloir de la chambre que cette étudiante, qui avait alors 21 ans, a fait la connaissance de Myriam. « Elle a joué un rôle fondamental dans mon retour à la foi chrétienne », assure aujourd’hui Lucie, originaire de Champagne mais installée à Paris depuis plusieurs années. « Elle était voilée et priait beaucoup. » Intriguée, elle lui avait posé mille questions. Myriam, en retour, l’avait aussi interrogée. De ces échanges dans des circonstances particulièrement marquantes est née une amitié… interreligieuse. Cette expérience a profondément bouleversé Lucie. Peu après, elle a préparé sa confirmation et changé de cap dans ses études, passant de la communication politique à la sociologie des religions. Elle est aujourd’hui en stage dans un cabinet de conseil en gestion du fait religieux en entreprise, émanation de l’association Coexister, le mouvement inter-convictionnel de jeunes, où elle fréquente…

Voile musulman, la jurisprudence française pourrait évoluer

La jurisprudence française pourrait devoir évoluer pour apporter plus de garanties à la liberté d’expression religieuse.

Cette perspective inquiète les défenseurs de notre modèle de laïcité, qui dénoncent l’influence d’institutions internationales.

Depuis quelques semaines, la question de la laïcité agite de nouveau les hautes sphères du monde juridique. Comme l’a révélé l’hebdomadaire l’Obs fin août, le Comité des droits de l’homme (CDH) de l’ONU a jugé que la jurisprudence Baby Loup par laquelle, en juin 2014, la Cour de cassation a validé le licenciement d’une puéricultrice voilée n’était pas respectueuse de la liberté religieuse. Les nombreuses critiques à l’égard du CDH ont depuis souligné la faible autorité de cette institution dont les « constatations » ne s’imposent pas aux juridictions nationales, contrairement aux décisions des cours européennes. Une affirmation un peu trop rapide. « Il y a une confusion, souligne l’universitaire Stéphanie Hennette-Vauchez. Le droit international peut être obligatoire sans être contraignant. » Le CDH est un organe des Nations unies chargé de veiller au respect du « Pacte international relatif aux droits civils et politiques » adopté en 1966. En signant ce pacte, dont l’article 2 prévoit expressément que les États s’engagent à réparer d’éventuelles violations des libertés, la France a...

Ne faites pas de votre foi une étiquette politique

François Bayrou, président du Modem et maire de Pau, était l’invité de « Face aux Chrétiens » le jeudi 2 février, en partenariat avec La Croix, KTO, Radio Notre-Dame et RCF. Principaux extraits.

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« Je reste libre de ma décision » a insisté François Bayrou. Celui qui fut trois fois candidat à la présidence de la République attend la création d'espaces de rassemblement possibles. S'il « reconnaissait dans un des candidats des idées compatibles avec celles qu’[il] ou elle porte, il doit le suivre. Pas seulement parce qu’il est politiquement de votre religion.

LE PARISIEN

Les magasins sans caisses arrivent

Plusieurs enseignes françaises expérimentent des techniques de paiement permettant d’éviter les files d’attente et de fluidifier le trafic dans leurs magasins.

Cette file d’attente interminable, qui zigzague entre les rayons, c’est bien simple, vous n’en pouvez plus. Surtout quand trois caddies bien pleins font barrage entre vous et la caisse.

Consommateurs impatients, sachez que plusieurs enseignes françaises de la grande distribution expérimentent en ce moment - certaines au grand jour, d’autres plus discrètement - une technique qui pourrait bien vous changer la vie : le paiement sans caisse. Quelle que soit la technologie choisie, le principe est intangible : vous faites vos achats, vous payez avec votre mobile, et vous repartez sans passer par une quelconque caisse enregistreuse.

Depuis plus d’un an chez Monoprix

Voilà plus d’un an que Monoprix a lancé ce concept, dans plusieurs magasins, dont celui des Halles à Paris. Le succès est au rendez-vous et l’expérience sera bientôt généralisée. Après une longue période de test, l’enseigne Casino elle aussi a lancé ce jeudi ce système révolutionnaire, dans un nouveau magasin situé à deux pas des Champs-Elysées.

Auchan a également lancé une expérimentation depuis septembre dans un magasin parisien. Quant à la Fnac, elle aussi reconnaît être engagée dans une période de test, mais fait profil bas. « C’est un test mené pour voir les enjeux, mais il n’y a ni déploiement, ni mise en œuvre », avance-t-on prudemment.

Amazon va équiper 3 000 magasins de caméras

Les uns comme les autres sont tenus d’emprunter cette voie, ne serait-ce que parce qu’aux Etats-Unis, Amazon a déjà lancé cinq magasins estampillés Amazon Go à Seattle et Chicago : des milliers de caméras au plafond voient quel produit est mis dans le panier. Amazon annonce 3 000 magasins du même type d’ici 2021.

Que ce soit en France ou aux Etats-Unis, partout, l’ambition est la même : « reconquérir des clients, de plus en plus tentés par l’e-commerce et la livraison à domicile », rappelle David de Matteis, associé chez OC & C. Or, des études montrent que 2 consommateurs sur 3 ont déjà été tentés de repartir les mains vides si l’attente aux caisses est trop longue. « Il faut supprimer tout ce qui est irritant pour le consommateur », confirme Olivier Macard, associé chez EY, cabinet de conseil international.

Des craintes pour l’emploi

Est-ce, aussi, un sujet emploi ? La plupart des enseignes jurent que non. « Il y a moins de caissières, certes, mais nous avons recruté un caviste, un employé au bar, un conseiller Cdiscount, etc. On n’enlève pas de l’humain, on en remet », affirme Tina Schuller, la patronne des hypermarchés Géant et des supermarchés Casino.

Il n’empêche, le sujet est explosif car il joue sur cette peur. « Evidemment, les craintes sont là, les emplois de caissières ont toujours été menacés par la technologie », confirme Carole Desiano, la secrétaire fédérale de FGTA-F0 pour le secteur de la grande distribution.

Que les stressés se rassurent : le développement de cette technologie va se faire à petits pas. D’abord, parce que tout cela nécessite des technologies telles que smartphones, applications, bonne connexion wi-fi dans les magasins, etc. Ensuite, parce que tous les clients eux-mêmes ne sont pas forcément équipés d’un smartphone par exemple.

 « La France est l’un des rares pays à être aussi avancé sur le paiement sans contact »

Plus généralement, d’un pays à l’autre, les résistances culturelles sont différentes. En Chine, plus d’un milliard de personnes ont déjà adopté Wechat, une application de messagerie qui intègre une solution de paiement. A l’inverse, en Grande-Bretagne, 20 % des consommateurs estiment qu’être repérés par une application est intrusif pour leur vie privée.

Et la France dans tout ça ? « C’est l’un des rares pays à être aussi avancé sur le paiement sans contact par exemple, rappelle Vincent Roux d’Ingenico, le leader mondial des systèmes de paiement intégrés. Chez nous, les gens ne sont pas réfractaires aux évolutions technologiques ».

LE PARISIEN

L’Elysée verrouille  les  postes  clés  à  l'Assemblée

 Au  perchoir  et  à  la  tête  du  groupe  LREM,  les  équipes  sont  renforcées  par  des  Macronistes  pur  jus.

EMMANUEL  MACRON,  dont  le  nouveau  président  de  l'Assemblée  nationale,  Richard  Ferrand  est  l'un  des  plus  proches  fidèles,  reprend  fermement  la  main  sur  le  Palais-Bourbon 

En  cette  rentrée  nés  délicate  pour  l'exécutif,  il  a  décidé  de«  remettre  de  l'ordre  dans  la  maison»,  confie  un  député  LREM  Premier  à  être  recruté  par  Richard  Ferrand  Jean-Marie  Girier,  33  ans.

 Le  nouveau  directeur  de  cabinet,  qui  vient  de  quitter  le  ministère  de  l’intérieur,  est  l'ancien  directeur  de  campagne  de  Macron.  Fin  connaisseur  des  réseaux  d'élus,  il  sera  le  relais  stratégique  entre  l'Elysée,  le  perchoir  et  les  députés  Marcheurs. 

LES  HOMMES  DU  PRÉSIDENT

 Autre  approche  d'Emmanuel  Macron:  Anne  Rubinstein  Cette  nomination  n'est  pas  encore  officielle,  mais  elle  devrait  être  en  charge  de  certains  «  dossiers  spécifiques».  Chef  de  cabinet  de  Nicolas  Hu  lot  jusqu’ â  sa  démission  On  août,  eue  avait  occupé  des  fonctions  similaires  à  Bercy  quand  Emmanuel  Macron  était  ministre.  Longtemps  militante  du  PS,  où  on  la  disait  proche  de  Dominique  Strauss-Kahn,  elle  devrait  app01ter  à  l'équipe  Ferrand  sa  connaissance  des  arcanes  du  pouvoir

.  Mais  la«  main  »  de  l'Elysée  va  s'exercer  également  sur  le  groupe  LREM  à  l'Assemblée  nationale.  Même  si  l'on  disait  que  Gilles  Le  Gendre,  son  nouveau  patron,  était«  le»  candidat  de  l'Elysée,  le  député  de  Paris  n'a  jamais  eu  avec  le  chef  de  l'Etat  la  même  proximité  que  Richard  Fen-and  qu'il  a  remplacé  à  ce  poste.  C'est  probablement  la  raison  pour  laquelle  Le  Gendre  a  choisi  Pierre  Enero  comme  secrétaire  général  du  groupe.  une  fonction  clé  pour  organiser  et  animer  la  majorité.  Herero.  lui  aussi  un«  homme  du  président»,  a  été  responsable  en  juin  2017  de  la  can1pagne  des  législatives  pour  En  Marche  !  Enfin,  selon  nos  informations.  un  nouveau  venu  devrait  faire  son  entrée  auprès  de  Gilles  Le  Gendre  comme  chef  de  cabinet,  Vincent  Corre  fait  partie  du  «  pôle  parlementaire  »  en  charge  des  réseaux  numériques  au  cabinet  d'Emmanuel  Macron.

  Repli  sur  ce  que  certains  appellent  sa  bande  ?

 Volonté  d'installer  des  relais  susceptibles  de  faire  descendre  mais  aussi  remonter  des  Informations  du  terrain  ?  Quelles  que  soient  les  interprétations  à  donner  sur  ces  mouvements,  Richard  Ferrand  aura  du  mal  à«  veiller  jalousement  à  l'indépendance  du  Parlement»,  comme  il  l'assurait  dans  nos  COLONES  le  lendemain de son élection au perchoir.

LE PARISIEN

Seine-Saint-Denis : les commerçants rackettés brisent l’omerta

Huit commerçants de Tremblay-en-France victimes de racket ont porté plainte. Quatre suspects ont été interpellés. Ils faisaient régner la terreur dans les magasins du centre-ville.

Il aura fallu beaucoup de courage à ces huit commerçants de Tremblay-en-France (Seine-Saint-Denis) pour oser franchir la porte du commissariat de Villepinte. Mardi au petit matin, pour ne pas éveiller la curiosité, ils se sont décidés à déposer plainte contre ceux qui les rackettaient et leur faisaient vivre un enfer depuis six mois.

Le soir même une surveillance policière était montée aux abords des commerces. Quatre hommes étaient interpellés en flagrant délit, alors qu’ils venaient de ravager un restaurant et une boutique de téléphonie. Agés de 23 à 32 ans, et originaires de Tremblay, après 72 heures de garde à vue, ils viennent d’être déférés devant le parquet de Bobigny qui a ouvert une information judiciaire pour extorsion en bande organisée avec arme. Les faits sont punis de vingt ans de prison. Les suspects sont déjà connus de la justice : l’un est sous contrôle judiciaire, un autre sort de prison et un troisième est frappé d’une interdiction de paraître à Tremblay. Ce vendredi soir, ils ont tous les quatre été mis en examen : trois d’entre eux ont été placés en détention provisoire, le quatrième est sous contrôle judiciaire avec interdiction de se trouver en Seine-Saint-Denis.

 « On ne dormait plus la nuit », confie l’une des victimes qui nous donne rendez-vous dans une ville voisine. Malgré les plaintes et les interpellations du noyau dur, il continue à être intimidé par les proches des agresseurs. « Les familles nous appellent et nous demandent de retirer les plaintes, d’autres viennent nous voir directement au magasin », confie-t-il anxieux.

 «Tu paies, si tu veux la paix»

Pour ce commerçant, les ennuis ont commencé par des incivilités répétées. « Des groupes de trois, quatre personnes venaient, quelquefois avec des chiens. Ils renversaient les présentoirs, s’en prenaient aux clients. » Un climat oppressant s’est installé. « On me demandait de montrer un article et on partait avec. Ça s’est passé des dizaines de fois. Puis un autre revenait et me disait : tu paies, si tu veux la paix. Ils menaçaient de s’en prendre à ma famille », décrit-il. Il est arrivé que les agresseurs frappent des employés.

Dans un restaurant, les fauteurs de troubles commandaient, consommaient sur place et partaient sans payer. « Ils rentraient dans les cuisines, passaient derrière la caisse », précise une victime. Ils intimaient aux clients de ne plus revenir dans l’établissement.

Pour ce gérant à bout de nerfs, le point de non-retour a été atteint début août. Un homme se présente au comptoir : « On veut 1 500 euros. On passera les chercher demain à 20 heures ». Pour appuyer sa démonstration, l’individu ouvre un sac, au fond duquel le commerçant aperçoit clairement le canon d’une arme. Il ne s’exécutera pas malgré ces menaces explicites. Mais il choisira de fermer boutique plusieurs semaines.

Des commerçants contraints de fermer temporairement

Cette victime n’est pas un cas isolé. Au pied de cette barre d’immeuble repeinte de couleurs vives, la plupart des boutiques ont reçu la visite de ces équipes réclamant leur dîme en échange d’une supposée protection. Une source proche du dossier a établi qu’une « petite dizaine » a été victime de ces agissements.

 « Certains ont déjà payé car ils ont eu très peur, moi j’ai refusé », assure l’un d’eux. « 500, jusqu’à 3 000 € », se murmure-t-il. Aucun des commerçants rançonnés n’a osé avouer officiellement avoir versé de l’argent. En tout cas, ceux qui ont refusé ont vu débouler « des petits qui venaient casser. Ils ravageaient tout un rayon et repartaient », relate un commerçant. Une stratégie d’usure qui a failli avoir raison de la supérette de produits exotiques. Le propriétaire a dû fermer deux mois son affaire.

Il a rouvert en septembre. Depuis un homme a fait son apparition dans le magasin. Vêtu d’un jogging décontracté, il n’a rien d’un vigile. Pourtant il est devenu l’ange gardien de la boutique. « Je suis un habitant du quartier. Je connais tout le monde », explique-t-il sobrement. Il est aussi une figure respectée dans la cité. Sa présence garantit la tranquillité des lieux. « Depuis la supérette n’a pas été vandalisée », reconnaît un voisin.

Une embauche forcée

Face à ces exactions qui se déroulaient quasiment sous les fenêtres de sa mairie, François Asensi, (FG) a joué un rôle décisif : « Je ne pouvais imaginer ça à deux pas de la mairie. Ce sont des actes dignes du grand banditisme », fustige-il. « Depuis dix jours, nous nous sommes déplacés chez les commerçants. Avec le commissariat, la police municipale et nous les avons encouragés à porter plainte. La peur doit changer de camp. » Depuis mercredi, les CRS ont fait leur apparition en centre-ville. Les gendarmes mobiles vont prendre la relève.

LE POINT EN BREF

Paris « s'interroge » sur la « disparition inquiétante » du président d'Interpol

Une enquête est ouverte en France après la disparition du président chinois d'Interpol, Meng Hongwei. Sa femme a reçu des menaces via les réseaux sociaux.

La famille de Meng Hongwei, le president d'Interpol, n'a plus de nouvelles depuis son voyage vers la Chine.

La famille de Meng Hongwei, le président d'Interpol, n'a plus de nouvelles depuis son voyage vers la Chine.

Une enquête pour disparition a été ouverte en France concernant Meng Hongwei, le président chinois d'Interpol à Lyon, dont la famille n'a plus de nouvelles depuis son départ vers la Chine fin septembre, a-t-on appris ce vendredi 5 octobre de sources proches du dossier. C'est son épouse qui a signalé sa disparition aux autorités françaises en faisant part de son inquiétude, a ajouté l'une de ces sources, confirmant une information d'Europe 1.

 « Il n'a pas disparu en France », a souligné cette source. L'enquête a été ouverte à Lyon, siège mondial de l'organisation internationale de coopération policière. Avant d'être élu, fin 2016, à la tête d'Interpol, en remplacement de la Française Mireille Ballestrazzi, Meng Hongwei exerçait en Chine comme vice-ministre de la Sécurité publique et était un poids lourd du Parti communiste chinois.

Une « disparition inquiétante »

Paris « s'interroge » sur cette « disparition inquiétante » du président chinois d'Interpol et se dit « préoccupé par les menaces »      contre sa femme, a également indiqué ce vendredi le ministère de l'Intérieur. « La France s'interroge sur la situation du président d'Interpol », Hongwei Meng, dont la famille est sans nouvelles depuis      le 25 septembre, et est « préoccupée par les menaces dont son épouse a fait l'objet », indique le ministère, qui précise qu'« un      dispositif policier adapté (était) mis en place pour garantir (sa) sécurité ».

« Le 4 octobre en soirée, les services de police ont été informés, par son épouse, de la disparition inquiétante de Meng Hongwei »,      et elle a affirmé avoir « récemment reçu des menaces via les réseaux sociaux et par téléphone », ajoute la même source. Hongwei Meng a rejoint la Chine par avion depuis Stockholm, a-t-on aussi appris de sources concordantes. Le siège mondial d'Interpol, organisation internationale de coopération policière rassemblant 192 pays, est situé à Lyon,      ville où réside également la famille du président d'Interpol.

Premier président chinois à la tête d'Interpol

Cette première nomination d'un Chinois à ce poste avait été critiquée par des organisations de défense des droits de l'homme, la Chine menant alors une intense campagne de rapatriement d'escrocs et de fraudeurs présumés, parfois accusée de servir ses intérêts politiques. La Chine a longtemps utilisé Interpol « pour arrêter des dissidents et des réfugiés à l'étranger », s'était inquiétée notamment Amnesty International.

L'organisation s'en était défendue en rappelant que le président d'Interpol n'intervient pas dans le quotidien opérationnel, tâche dévolue à son secrétaire général – poste occupé actuellement par l'Allemand Jürgen Stock – et en soulignant que l'article 3 de ses statuts lui interdit toute ingérence en matière politique. Le mandat de Meng Hongwei est prévu pour durer jusqu'en 2020. Basé à Lyon, Interpol permet notamment de favoriser les échanges entre les polices de ses 192 pays membres.

Évidence

Si la Chine a décidé de maintenir en détention le responsable de la police internationale, le message me semble clair. On sait qui commande, sur la planète, aujourd'hui.

Ce n'est pas une surprise, notez : Qui paie commande, et toutes ses déclinaisons.

LES CHINOIS SE SONT RÉVEILLES...

Les Chinois font ce qu'ils veulent... Ils sont les maîtres chez eux... Et progressivement ils domineront la Planète...

Lyon veut un autre candidat que Gérard Collomb pour 2020

Selon le premier sondage depuis la démission de l'ex-ministre de l'Intérieur, les Lyonnais ne souhaitent pas son retour pour les municipales.

Selon le premier sondage depuis la démission de l'ex-ministre de l'Intérieur, les Lyonnais ne souhaitent pas son retour pour les municipales.

Gérard Collomb ne serait plus le bienvenu à Lyon. Sentant que les choses commençaient à lui échapper dans sa ville, l'ancien ministre de l'Intérieur a précipité son retour dans la préfecture du Rhône. Un sondage Ifop-Fiducial publié par Lyon Capitale et Sud Radio vient confirmer la défiance des Lyonnais à l'égard de celui qu'ils ont pourtant élu sans discontinuer depuis 2001. Selon cette enquête réalisée du 28 septembre au 3 octobre, soit au moment de sa démission fracassante du gouvernement et de son retour à Lyon, 57 % des Lyonnais « souhaitent que Gérard Collomb laisse la place à une autre personnalité pour conduire la liste de la majorité municipale ». Ils ne sont que 35 % à vouloir qu'il se présente à nouveau aux municipales de 2020 pour solliciter un quatrième mandat.

Qui sont ces Lyonnais désormais réticents à une candidature Collomb ? Selon le sondage d'Ifop-Fiducial, ils se compteraient parmi ses anciens supporteurs. Quarante-sept pour cent des Lyonnais qui ont voté Collomb en 2014 ne seraient plus enclin à donner une nouvelle fois leur voix à leur ancien maire. Un désamour important, même s'ils sont encore 51 % parmi les anciens collombistes à espérer son retour. Alors que Gérard Collomb brandit la menace de Laurent Wauquiez pour justifier son retour, il semblerait que l'ancien socialiste soit surtout menacé sur sa gauche. Soixante-six pour cent des électeurs de La France insoumise, 77 % des électeurs du PS et 50 % des électeurs de La République en marche se déclarent aujourd'hui hostiles à une candidature Collomb.

31 % des suffrages au 1er tour

Au premier tour des élections municipales, Gérard Collomb arriverait pourtant en tête avec 31 % des suffrages, devant le LR Étienne Blanc (18 %), les écologistes (16 %), La France insoumise (14 %) et les socialistes (10 %). Mais, rassemblée, la gauche pèse au premier tour un total de 34 % des suffrages. David Kimelfeld, qui a succédé à Gérard Collomb dans le fauteuil de président de la Métropole de Lyon, apparaît aujourd'hui comme son principal challenger. Il réaliserait 27 % au premier tour s'il représentait la majorité municipale et LREM. Dans la même configuration, Georges Képénékian, qui a remplacé Gérard Collomb dans le fauteuil de maire de Lyon pendant son passage au gouvernement, arriverait également en tête avec 28 % des suffrages au premier tour.

À peine rentré à Lyon, Gérard Collomb a indiqué qu'il ne partirait pas aux élections sous l'étiquette LREM, le parti présidentiel qu'il a pourtant activement participé à construire. Il lui préférera, comme à son habitude, son propre label afin de réaliser un rassemblement local le plus large possible

Justice : révélations sur le « mur des cons »

En décembre, la présidente du Syndicat de la magistrature comparaîtra en justice. Enquête et documents inédits autour d'un scandale.

Le dialogue claque comme du Audiard dans les locaux du Syndicat de la magistrature (SM) :

 « C'est amusant, hein, ce mur des cons, alors ! lance le journaliste.

- Ouais. C'est réactualisé…, répond la juge.

- C'est réactualisé régulièrement ?

- Bah là, ça fait un moment. (…) Y a de tout, y a de tout. »

On connaissait le « mur des cons » en images. La scène, truculente, est encore meilleure avec le son ! Le secret avait été bien gardé, mais les policiers se sont procuré l'intégralité des vidéos tournées en caméra cachée le 23 avril 2013 par le journaliste de France 3 Clément Weill-Raynal...

THE TIME OF ISRARËL

Terrorisme : la France prolonge les contrôles aux frontières jusqu’en avril 2019

Au total, 6 pays ont réintroduit des contrôles au sein de l'espace Schengen, invoquant des questions de sécurité ainsi que les déplacements transfrontaliers de migrants dans l'UE

La France va une nouvelle fois prolonger de six mois les contrôles à ses frontières, rétablis au soir des attentats du 13 novembre 2015, jugeant que la menace terroriste restait « très prégnante » sur son territoire, selon un document consulté par l’AFP.

Ces contrôles, qui devaient s’achever fin octobre, seront reconduits jusqu’au 30 avril 2019, peut-on lire dans une note des autorités françaises adressée au Conseil de l’UE, qui représente les gouvernements des États membres.

Il ne s’agit pas de contrôles systématiques mais d’une possibilité de procéder à des vérifications d’identité aux frontières, par dérogation aux règles de la libre-circulation dans l’espace Schengen.

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Les frontières terrestres, avec la Belgique, le Luxembourg, l’Allemagne, la Suisse, l’Italie et l’Espagne, sont concernées, ainsi que les frontières aériennes et maritimes.

« La menace terroriste reste très prégnante en France », juge le gouvernement dans ce document, pour expliquer la prolongation de cette mesure censée être exceptionnelle.

« L’année 2018 a été marquée à ce jour par deux attaques revendiquées par l’Etat islamique, qui ont fait cinq morts et 20 blessés » au total en France, et « cinq autres projets d’attaques terroristes » ont été déjoués depuis le début de l’année dans ce pays, a-t-il poursuivi.

Les autorités françaises estiment que des individus isolés dangereux sont « susceptibles de se déplacer dans l’UE ».

Elles soulignent aussi que « le risque du retour de combattants terroristes étrangers, ressortissants européens, s’accroît par la démilitarisation annoncée par la Turquie et la Russie du dernier bastion jihadiste d’Idlib (ou Idleb, ndlr) en Syrie ». Une zone qui « compterait environ 10 000 terroristes, dont possiblement 400 ressortissants français ou étrangers résidant en France ».

Face à des « cellules terroristes » se déployant dans plusieurs pays pour compliquer la tâche des services de renseignement, une prolongation des contrôles aux frontières s’impose, selon Paris.

Au total, six pays ont réintroduit des contrôles aux frontières intérieures de l’espace Schengen (la France, l’Allemagne, l’Autriche, le Danemark, la Suède, la Norvège), invoquant des questions de sécurité ainsi que les déplacements transfrontaliers de migrants entrés irrégulièrement dans l’UE.

Plusieurs Etats, ainsi que la Commission européenne, s’inquiètent régulièrement de voir ces mesures dérogatoires devenir peu à peu la norme et provoquer à terme la fin de l’espace Schengen.

Cette zone de libre circulation, où les contrôles aux frontières sont abolis en temps normal, est actuellement composée de 26 pays, dont 22 membres de l’UE.

Les autorités françaises ont assuré qu’elles procédaient aux contrôles « dans le respect du principe de proportionnalité, au regard d’analyses de risques actualisées ». Des « dispositions ont été prises pour assurer la plus grande fluidité possible du franchissement des frontières » malgré les contrôles, ont-elles ajouté.

VALEURS ACTUELLES

Conflit d’intérêts, soirée libertine : Bruno Julliard, adjoint d’Hidalgo, et son mari au cœur d'un scandale

Affaires. L’ancien président de l’UNEF devenu 1er adjoint chargé de la Culture est marié à Paul Le Goff, embauché par la société NOCTIS, un empire de la vie nocturne parisienne.

« Le nouveau scandale qui ébranle la mairie de Paris », titre Challenges, qui révèle l’information. Bruno Julliard, numéro 2 d'Anne Hidalgo, est au cœur d'un conflit d'intérêts. L’ancien président de l’UNEF, devenu 1er adjoint PS chargé de la Culture, “est marié, depuis juillet, à Paul Le Goff, qui vient d’être embauché par la société NOCTIS, un empire de la vie nocturne parisienne”, qui propose à la location des lieux d’exception, situés au cœur de la capitale, comme dans les quartiers des Champs Élysées, de la Tour Eiffel ou Montparnasse, indique le magazine économique. “Or c’est Bruno Julliard qui, à la mairie, attribue les concessions de nombreux lieux de fêtes disponibles dans l’espace public parisien.”

Contacté par Challenges, Paul Le Goff affirme lui que « tout est en règle », que son cas « a été soumis à la Haute Autorité de la transparence ». Il ajoute même : « Il faut bien que je trouve du boulot ». Puis, il assure : “Je démens absolument que Noctis m’ait embauché en contrepartie de l’attribution par Bruno du Showcase”. Selon des opposants à l’équipe municipale, un accord aurait été passé entre Bruno Julliard et Laurent de Gourcuff, le patron fondateur de Noctis. “C’est un fait : en août dernier, au même moment où Noctis embauchait Paul le Goff, la société gagnait l’appel d’offre pour la gestion de l’espace situé sous la culée du Pont Alexandre III, où se tenait jusque-là le Showcase, une boite de nuit ayant fait pendant des années le bonheur des jeunes branchés parisiens”, écrit le magazine économique.

Dans ce « centre culturel éphémère », rebaptisé Le Génie d’Alex, était notamment organisée, en octobre, « une soirée très particulière, pudiquement qualifiée de naturiste, puis de libertine, mais qui était plutôt dans la lignée des soirées berlinoise SM les plus hard et les plus déjantées », précise Challenges, qui rappelle que Bruno Julliard était “à l’initiative, il y a un an et demi, du rejet brutal de Marcel Campion et de ses forains”, et que “Laurent de Gourcuff (…) vient de récupérer la terrasse de l’ancien immeuble du Virgin Megastore ‘le plus haut des Champs-Elysées’”. Les élus d’opposition évoqueront ce scandale lors du prochain conseil de Paris.

Un témoin confirme l'emploi fictif de la maire de Paris Anne Hidalgo

Scandale. Le vice-président de l’Autorité de la concurrence, Thierry Dahan, confirme les informations du magazine Capital.

Après des années de rumeurs, le magazine Capital accusait fin octobre, documents à l’appui, la maire de Paris Anne Hidalgo d’avoir eu un emploi fictif.

“Pendant plus de deux ans, la pasionaria parisienne de la citoyenneté et du vivre-ensemble s’est discrètement fait payer par le ministère du Travail pour un emploi imaginaire”, affirmait le journal économique.

La semaine dernière, c’est le Canard enchaîné qui enfonçait le clou. D’après les calculs de l’hebdomadaire satirique, l’édile aurait perçu indûment 116 000 euros entre 2001 et 2002. Désormais, Capital revient à la charge.

Ce lundi, le site du magazine livre le témoignage de Thierry Dahan, ancien conseiller budgétaire au cabinet de la garde des sceaux Marylise Lebranchu et actuel vice-président de l’Autorité de la concurrence.

HUFFPOST

Édouard Philippe envisage-t-il vraiment de démissionner ?

Il ne quittera pas Matignon pour autant.

Ne sursautez pas, et rassurez-vous. Non, vous n'avez pas manqué un épisode. Édouard Philippe va bien rester premier ministre à l'issue du remaniement qui devrait intervenir en début de semaine et qui devrait aller au-delà du seul remplacement de Gérard Collomb au ministère de l'Intérieur. Et pourtant, il est bien question depuis le début du week-end de sa démission.

Ce n'est pas pour partir déjà en campagne pour les municipales de 2020 (au Havre ou à Paris) que le chef du gouvernement envisage de la présenter. D'ailleurs, si tel est le cas, il sera aussitôt chargé par Emmanuel Macron de former un nouveau gouvernement ; celui-ci serait ensuite annoncé sur le perron de l'Elysée par le secrétaire général Alexis Kohler. Si l'option est évoquée c'est que de vastes mouvements sont en préparation et qu'ils nécessitent davantage qu'un communiqué de la Présidence (comme ce fut le cas début septembre pour le remplacement de Nicolas Hulot et Laura Flessel) pour les présenter.

Cette étape, et la nomination du gouvernement Philippe III, devrait en effet marquer le début d'une nouvelle phase dans le quinquennat. Emmanuel Macron et ses proches l'imaginaient pour la fin du printemps 2019 (après les européennes) mais l'enchaînement de l'affaire Benalla et les démissions surprises de deux poids lourds du gouvernement qui plombent la rentrée de l'exécutif (et le font dévisser dans les sondages) sont passées par là.

Un vote de confiance qui l'exposera

"Repartir du bon pied", comme l'exhorte le député Matthieu Orphelin ou donner "un nouveau souffle", selon l'expression de Richard Ferrand rendent cette démission symbolique nécessaire. Et tant pis si le chef de l'Etat a parlé du départ de Gérard Collomb comme d'une "péripétie" ou l'affaire Benalla d'une "tempête dans un verre d'eau".

Cette possible démission générale du gouvernement s'accompagnera en théorie d'un autre moment symbolique et fort, destiné avant tout aux membres de la majorité : un discours de politique générale d'Édouard Philippe devant l'Assemblée nationale et un vote de confiance de la part des députés. "C'est une indispensable marque de respect due à la représentation nationale", estime dans Le JDD le président de l'Assemblée nationale Richard Ferrand.

Si le premier ministre s'expose dans ce cas à obtenir un résultat moins flatteur qu'en juillet 2017 (seulement 69 députés avaient voté contre puisqu’une partie des parlementaires LR s'étaient abstenus), il peut aussi trouver une occasion de reprendre la main et de marquer son territoire par rapport à l'Élysée. Surtout s'il est parvenu, lors du remaniement à imposer certains choix au président de la République.

LE POINT

Indonésie : 5 000 personnes présumées disparues

Le dernier bilan officiel fait état de 1 763 morts, mais des milliers de personnes sont toujours introuvables. Les recherches se poursuivent. Source AFP ;

Huit jours après le séisme de magnitude 7,5 qui a ravagé l'île des Célèbes et le tsunami qui a suivi, le bilan humain ne cesse de s'alourdir. Les autorités rapportent 1 649 morts samedi.

Un porte-parole de l'agence de gestion des catastrophes a précisé dimanche que près de 5 000 personnes sont présumées disparues dans deux sites durement touchés de Palu, localité de l'île indonésienne des Célèbes. Sutopo Purwo Nugroho a expliqué aux journalistes que ce chiffre était fondé sur les estimations des chefs de village à Petobo et Balaroa, quartiers dévastés par la double catastrophe. Pour l'heure, 1 763 corps ont été retrouvés, selon le dernier bilan.

Les espoirs de retrouver des survivants s'évanouissent, mais les autorités n'ont pas encore officiellement suspendu les recherches. Les sauveteurs craignent que de nombreux corps en décomposition soient toujours sous les décombres à Petobo et Balaroa, deux quartiers de Palu qui ont été pratiquement rayés de la carte. « La plupart des corps que nous avons retrouvés ne sont pas intacts et cela présente un danger pour les sauveteurs. Nous devons faire très attention à éviter toute contamination », explique Yusuf Latif, porte-parole de l'agence nationale de recherches et de secours, interrogé par l'Agence France-Presse depuis Palu. « Nos équipes sont vaccinées, mais nous devons être extrêmement prudents. »

Les hôpitaux débordés

Le ministre de la Sécurité, le général Wiranto, qui n'a qu'un patronyme comme nombre d'Indonésiens, a déclaré que les zones les plus touchées devraient être transformées en cimetières collectifs et sanctuarisées. « Nous devons prendre une décision sur le moment où les recherches pour les personnes mortes vont cesser. Puis nous devrons décider quand la zone sera déclarée cimetière collectif », a-t-il dit à des journalistes vendredi soir. Dans le vaste complexe résidentiel gouvernemental de Balaroa, où les bâtiments ont été rasés et la terre s'est un temps « liquéfiée », des soldats munis de masques grimpent sur des décombres formant une montagne de boue, de briques et de ciment.

 « Il n'y a aucun survivant ici. Nous trouvons juste des corps, chaque jour », explique le sergent Syafaruddin, debout près des ruines d'une école islamique où ses hommes viennent de retrouver les têtes de deux adultes et d'un enfant. D'autres sauveteurs scrutent les images de la sécurité de l'hôtel Roa-Roa, réduit en miettes, pour tenter de deviner où pourraient être enterrés des clients. Des milliers de survivants continuent de quitter Palu, où les hôpitaux sont débordés et manquent de tout, pour se diriger vers les villes voisines. Une ONG médicale, Project HOPE, explique que 2x seulement de ses 82 employés à Palu ont pu se présenter depuis le séisme. « Nous ne connaissons pas encore le sort des médecins, infirmières et techniciens qui travaillent d'habitude dans l'établissement », selon un communiqué de l'ONG. Quatre bébés sont nés dans un hôpital flottant géré par la marine indonésienne et amarré à Palu, ont rapporté des médias locaux.

L'acheminement difficile de l'aide internationale

Des survivants ont pillé des magasins pour s'emparer de vivres. Après les avoir initialement tolérés, la police arrête à présent les pilleurs et a prévenu qu'elle tirerait sur ceux qui seraient pris à voler. Samedi, des centaines de personnes se sont précipitées pour faire la queue à l'arrivée d'un camion transportant des bouteilles de gaz pour faire la cuisine. Un supermarché qui avait ouvert ses portes a refusé d'accueillir les gens à l'intérieur, leur livrant des marchandises sur le seuil sous le regard de soldats armés. Un convoi de 500 camions chargés de nourriture et de denrées de base était en route pour Palu, a déclaré samedi dans la ville en ruine le ministre de l'Agriculture, Amran Sulaiman. « Le calvaire de Palu nous touche tous et voilà pourquoi chacun essaie de fournir de l'aide », a-t-il déclaré.

En marche vers le gouvernement Philippe III

Alors qu'un remaniement approche, le Premier ministre devrait présenter la démission de son gouvernement à l'Assemblée nationale, relaie le « JDD ».

Repartir sur de nouvelles bases. Voilà le credo du président Macron et de son Premier ministre, Édouard Philippe.

Selon les informations du Journal du dimanche, qui relaie les propos d'un proche de l'exécutif, le remaniement à la suite du départ du ministre de l'Intérieur, Gérard Collomb, devrait être annoncé mardi prochain. Tout serait quasiment bouclé et il ne manquerait plus que l'examen au peigne fin des situations des nouveaux arrivants par la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP). Le gouvernement Philippe III est en marche, et il devrait comporter de nombreux changements. Dans la foulée, le Premier ministre devrait présenter la démission du gouvernement afin d'être renommé et ainsi demander un vote de confiance à l'Assemblée nationale.

 « C'est souvent quand il est acculé qu'il fait des coups de poker. »

Au programme : cinq à dix changements et des reconfigurations des périmètres des ministères. Bref, un nouveau départ pour un président qui ne cesse de chuter dans les sondages. L'exécutif veut chercher un nouveau souffle pour tenter de se relancer après l'affaire Benalla et les démissions de Nicolas Hulot et de Gérard Collomb, qui ont marqué l'opinion. « C'est souvent quand il est acculé qu'il fait des coups de poker. Là, il a une vraie occasion de faire une prise de judo », affirme un proche de l'Élysée au quotidien.

Cette fois, plus que jamais, Emmanuel Macron veut ne rien laisser au hasard. Il a beaucoup consulté avant de prendre des décisions. Le chef de l'État a ainsi vu François Bayrou jeudi soir et le nouveau président de l'Assemblée nationale, Richard Ferrand, vendredi matin. Le JDD rapporte également qu'il s'est longuement entretenu avec le communicant Philippe Grangeon, qui pourrait bientôt rejoindre le palais présidentiel.

LE PARISIEN

Bébés malformés : un lien « très probable » avec les pesticides, selon Jadot

« Toutes les familles touchées par ces malformations vivent à côté de champs de maïs et de tournesol », a souligné le député européen EELV.

« On ne veut pas voir » en France les effets des pesticides sur la santé, a accusé ce lundi sur RTL Yannick Jadot, tête de liste d’EELV pour les européennes. Il réclame la création d’un registre national sur les cas de malformations congénitales.

Des cas de bébés nés sans mains, bras ou avant-bras dans trois endroits de France ont alerté les autorités sanitaires ces dernières années mais aucune cause, y compris environnementale, n’a pu être mise en évidence par les enquêtes de l’agence sanitaire Santé publique France publiées jeudi.

Jadot « scandalisé par cette affaire »

« Je suis absolument scandalisé par cette affaire », a dénoncé le député européen. « Ce qu’on ne veut pas voir aujourd’hui, c’est qu’il est très probable que ces malformations soient liées aux pesticides, toutes les familles qui ont été touchées par ces malformations vivent à côté des champs de maïs et des champs de tournesol », a assuré l’écologiste.

 « Il y a un faisceau aujourd’hui de présomptions qui nous dit que ce sont les pesticides qui sont à l’origine de ces malformations », a-t-il ajouté.

 « On enlève les moyens des associations qui font le registre des malformations, l’association qui fait ce registre en Rhône-Alpes vit chaque année avec 200 000 €, la Région vient de supprimer 100 000 €, on veut casser le thermomètre parce qu’on ne veut pas voir, on ne veut pas savoir », a encore accusé Yannick Jadot.

Vers une base de données commune ?

« On n’a jamais voulu savoir en France, on ne veut pas faire les études épidémiologiques autour des incinérateurs, autour des centrales nucléaires, on ne veut pas le faire sur les pesticides, parce qu’encore une fois, on ne veut pas savoir », a-t-il insisté.

Les cas groupés étudiés par Santé publique France ont été observés dans l’Ain (7 naissances entre 2009 et 2014), en Loire-Atlantique (3 naissances entre 2007 et 2008) et en Bretagne (4 naissances entre 2011 et 2013), à chaque fois dans un périmètre restreint. Ils ont suscité des inquiétudes dans les zones concernées.

Pour mieux repérer les malformations congénitales, Santé publique France souhaite créer une fédération nationale des six registres (Bretagne, Paris, Antilles, Réunion et deux en Auvergne-Rhône-Alpes dont le Remera - Registre des Malformations en Rhône-Alpes) pour disposer d’une base de données commune.

SUD OUEST

L’Espagne sauve près de 1 200 migrants en Méditerranée en deux jours

Au cours des 48 dernières heures, les garde-côtes espagnols ont secouru près de 1 200 migrants. Ils étaient répartis dans 30 embarcations de fortune.

Les garde-côtes espagnols ont annoncé ce dimanche avoir secouru en Méditerranée au cours des dernières 48 heures près de 1 200 migrants qui tentaient de rejoindre l’Espagne, première porte d’entrée de l’immigration clandestine en Europe, à bord d’embarcations de fortune.

« Le Secours maritime a secouru samedi et dimanche 1 181 personnes dans 30 embarcations », a indiqué cet organisme sur son compte Twitter.

L’Espagne est devenue cette année la première porte d’entrée de l’immigration clandestine en Europe, après que l’Italie a largement fermé ses frontières sous la pression de son ministre de l’Intérieur d’extrême droite Matteo Salvini. Ce dernier a par ailleurs menacé ce dimanche, de refouler les avions allemands avec des migrants à bord.

Plus de 43 000 migrants depuis le début de l’année

Plus de 43 000 migrants ont gagné l’Espagne depuis le début de l’année, dont plus de 38 000 par voie maritime et près de 5 000 par voie terrestre, en entrant dans les enclaves espagnoles de Ceuta et Melilla au Maroc, selon l’Organisation internationale pour les Migrations (OIM).

Plus de 1 700 migrants sont morts ou portés disparus en Méditerranée depuis le début de l’année, dont 362 au large des côtes espagnoles, selon l’OIM

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