12 Novembre 2018
II
Le renard joyeux
Il était une fois,
Un renard dans la joie.
Bien que parfois,
Il eut étrangement les foies,
Pourtant, rien n’atteignit sa joie.
Car il avait une grande foi.
Dans son amie de Foix.
Pourtant quelquefois,
Le doute le met aux abois.
La jalousie dans le sous-bois.
Il est, tristement aux abois,
Ce qu’il élabore le fourvoie.
Il se reprend puis renvois.
De ce fait, il se déçoit.
Par malice, il ondoie,
Toujours sourire il stipendie,
Les termes de son emploi,
Autrefois son grand exploit.
Celui d’un cheval de Troie.
La blague lui devient un droit,
Sans pour autant se croire étroit.
Il se complaît d’un jeu à trois.
Imaginatif, il y déploie,
Ces astuces de grivois,
Bringuebalant, il va de guingois,
Trompant le sens du choix,
Ainsi convoité il s’octroie,
La renarde qu’il louvoie,
Belle, blanche comme une oie.
Renarde s’alanguit de sa voix,
Bien qu’il n’y ait pas de loi.
Nature devient le détroit.
Ce n’est simplement qu’un étroit,
Toutefois un bien bel octroi,
Avec lequel il a pris le droit.
Alumacom
La chouette et la souris
Au mont souris, il y a une souris, un peu fofolle, réellement spéciale.
Elle a un physique unique, ridicule pour certain, elle est belle pour d’autres. Il faut dire qu’elle est spéciale. Sa cape toute grise, le museau noir, le pourtour des oreilles blanches et pour la distinguer davantage ses pattes présentent des bottes blanches. Elle est le résultat des croisements en laboratoire, d’où elle s’est échappée.
Parce qu’elle est particulière, elle navigue d’un groupe à l’autre, sans appartenir à l’un d’entre eux. Pourtant, elle aime dire.
« Je préfère les blagues à ces silences si lourds ! » Une chouette la voyant dit :
– Vraiment pas ordinaire !
S’apitoie-t-elle. La tristesse de la souris si spéciale ; l’intrigue. Elle n’a pas de nom, c’est pourquoi on
L’appelle :
– hé ! la Sannom !
Madame la chouette connaît son histoire. Sannom a été conçue dans un labo. Évidemment, naturellement, elle-même n’en fera pas son repas. Madame la chouette interroge, la petite Sannom.
– Hé ! Petite, ne crains pas, pourquoi n’as-tu pas de domicile ?
– Je suis demi-grise, mi- blanche, alors je ne suis pas des leurs.
– Pourtant, tu vas avec eux, alors pourquoi ?
– Oui, parce que je les fais rire, je suis leur clown.
– Tu manges avec eux pourtant !
– Parce qu’ils profitent de mes récoltes !
Réponds Sannom.
– Si je t’offre un lit à côté de moi, personne ne t’attaquera, ils font trop de simagrée pour cacher leur
peur !
– Merci madame, mais je ne peux accepter.
– Pourquoi ?
S’étonne madame la chouette.
– Parce que je serai une traîtresse pour eux.
– Tu n’as pas où dormir, et tu les paies pour prendre le repas avec eux. Tu travailles pour eux, et tu
n’as aucun droit ?
Se scandalise sa nouvelle amie.
– Que diront vos amis Madame ?
– Viens, je leur expliquerai pourquoi on ne peut te manger, pourquoi tu n’es pas dangereuse pour nos petits.
– Oh ! Madame. Comment vais-je payer mon loyer ?
– En veillant le jour sur nos enfants.
– Merci Madame.
Le lendemain sur le lit de la chouette, une rose sans épines et parfumée décorait la couverture.
Sannom, la larme à l’œil disait tendrement avec la force de l’espérance.
– Je veux crier la vie, et compter sur l’avenir.
– Viens,
Fit tendrement son amie. Elle déploie ses ailes, saisie Sannom avec douceur dans son bec, comme pour ses enfants, et la pose délicatement dans un carton à côté de son lit. Sannom est si terrifié, qu’elle est tétanisée. Puis voyant que rien ne lui est arrivé, mais au contraire, elle est au chaud. Sa nouvelle amie la caresse. Alors elle se détend. Puis elles éclatent de rire. Elles resteront amies jusqu’à un âge avancé.
La morale de l’histoire.
L’apparence externe ne peut remplacer ce qui est à l’intérieur de l’âme.
Recueil : Les sonnets et poésies (1851)
Recueil : Poèmes (1990)