Outre-Quiévrain, c’est un appel au blocage des autoroutes
et des raffineries sur les réseaux sociaux qui a lancé la
mobilisation. Résultat : près de 400 pompes sont confrontées
à une pénurie de carburant ce mardi, indique le quotidien
national Le Soir. Un chiffre qui représente environ un tiers
des stations-service wallonnes, la région francophone du pays.
Et pour cause, dès vendredi, plusieurs dépôts de carburants
étaient bloqués. Selon l’agence de presse locale, quelques
dizaines de Gilets jaunes ont empêché les poids lourds
d’accéder au site d’une raffinerie Total du pays. Deux autres
blocages similaires ont été rapportés par les médias belges,
pour l'instant uniquement en Wallonie. Comme en France,
les manifestants désirent faire entendre leur mécontentement
face à l'augmentation du prix du carburant.
Ainsi, un éditorialiste du Soir explique que la "bagnole" est,
en Belgique "le phare" d'une volonté de "liberté individuelle".
Selon lui, il est donc normal que le mouvement des
Gilets jaunes ait provoqué un sursaut dans le pays.
Les manifestants considèrent les dépôts bloqués de
Wandre et de Feluy comme "un butin arraché aux griffes
des finances publiques". Et de conclure en rappelant que,
comme de l'autre côté de la frontière, " il ne suffit pas de taxer,
il faut aussi que des solutions soient proposées Twitter Ads info and privacy Gilets jaunes
Bulgares : un ras-le-bol national En Bulgarie, c’est aussi sur
les réseaux sociaux que le mouvement est né et s’organise.
Sauf que, contrairement à la France et la Belgique, les
manifestations ont débuté dans le pays depuis près de trois
semaines. Bien que dès le 16 novembre les protestataires
ont enfilé un gilet jaune, ils demandent un changement total
du système. Selon Novinite, une agence de presse de Sofia,
la population se mobilise donc devant le parlement, sous le
slogan "Occupation”, pour demander la démission du
gouvernement. Une manifestation qui s’est ensuite traduite
par des blocages. Pour répondre à la gronde française, des
milliers de Bulgares ont ainsi immobilisé dimanche les
principaux axes routiers et les postes-frontière entre le pays,
la Turquie et la Grèce. Eux aussi protestent contre la flambée
du prix des carburants selon l’AFP. Mais, si on retrouve le
même vêtement fluo, le soulèvement bulgare est bien différent
de celui qui embrase la France car ce pays est le plus pauvre
de l'Union européenne. Outre l’annulation des hausses sur
le carburant et la taxe des vieux véhicules, c’est leur niveau
de vie global que dénoncent les protestataires. La population,
qui scande depuis des jours "mafia" et "démission" devan
t le Parlement, est étouffée par le coût de la vie et un pouvoir
d'achat qui atteint à peine la moitié de la moyenne de l'UE.
Alors pour mesurer l'effort financier que les habitants doivent
fournir dans chacun des ces Etats pour se procurer de l'essence
, l'agence financière Bloomberg a mis en place plusieurs
indicateurs. Parmi eux "l’accessibilité" de chaque citoyen à
"l'or noir". De quoi mieux comprendre la mobilisation bulgare.
On constate en effet qu’une personne vivant dans ce pays doit
dépenser 21% de son salaire pour un gallon (3,8 litres)
d’essence. Un chiffre qui chute à 5,92% pour un Français et
seulement 5.10% pour un Belge.