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Le blog de mim-nanou75.over-blog.com

Bienvenue sur mon site Une innovation pour mes anciens lecteurs, désormais je traite de divers sujet, en premier La religion judéo chrétienne signé" Monique Emounah", pour ceux qui ne peuvent se déplacer à l'églises quelques soit la raison, et le lieu de leurs résidences ils peuvent suivre les offices du jour, la politique (LR) et les infos, la poésie et les arts en général. Mes écrits, signé (Alumacom) également mes promos de mes dernières parutions et quelquefois un rappel pour mes anciens écrits. Merci de votre attention,

Sainte Mechtilde de Hackeborn et Saint Tanguy

26 Février
  19 Novembre
Sainte Mechtilde de Hackeborn

Vierge, Bénédictine
(1240-1298)

Sainte Mechtilde de Hackeborn
Sainte Mechtilde de Hackeborn

Sainte Mechtilde et Sainte Gertrude sa soeur, comtesses de Hackeborn, et proches parentes de l'empereur Frédéric II, naquirent à Isèble dans la Haute-Saxe. Mechtilde fut élevée chez les bénédictines de Rédaresdorff ou Rodersdorff, au diocèse de Halberstad. Elle montra, dès ses premières années, une grande innocence de moeurs et un grand dédain pour les vanités mondaines. Son obéissance charmait ses supérieures; on la voyait toujours exécuter avec autant de joie que de ponctualité ce qui lui avait été prescrit. Son amour pour la mortification frappait toutes les personnes qui vivaient avec elle. Jamais elle ne flattait son corps et quoiqu'elle fût d'une complexion très délicate, elle s'interdisait l'usage de la viande et du vin. Son humilité lui faisait éviter tout ce qui aurait pu sentir l'ostentation: elle mettait même autant de soin à cacher ses vertus, que les autres en mettent d'ordinaire à cacher leurs vices.

Elle ne voulut point sortir de la solitude, et quand elle fut en âge de se consacrer à Dieu par des voeux, elle fit profession dans le monastère de Rodersdorff. Quelque temps après, on l'envoya à Diessen, en Bavière, où elle devint supérieure du monastère de ce nom.

Elle y introduisit bientôt la pratique des plus sublimes vertus. Persuadée qu'on ne peut atteindre à la perfection monastique sans une exacte observation de tous les points de la règle, elle exhortait ses soeurs à s'y conformer avec promptitude, et à anticiper plutôt sur le temps marqué pour chaque exercice, que de se permettre le moindre retard par négligence.

Le monastère d'Ottilsteten ou d'Edelstetin, en Souabe, était alors tombé dans un grand relâchement. Les évêques du pays, voulant y introduire la réforme, ordonnèrent à Mechtilde de s'y retirer et de se charger de cette bonne oeuvre: mais la sainte employa diverses raisons pour s'en dispenser; elle eut même recours aux larmes et aux prières. Tout fut inutile, il fallut obéir. Elle se rendit à sa nouvelle communauté et y rétablit en peu de temps l'esprit d'une parfaite régularité. Personne ne peut résister à la force réunie de sa douceur et de ses exemples. Austère pour elle-même, elle était pleine de bonté pour les autres. Elle savait faire aimer la règle en la faisant observer, et tenir ce juste milieu qui consiste à ménager la faiblesse humaine, sans élargir les voies évangéliques. Ses instructions étaient toujours accompagnées de cet esprit de charité et d'insinuation qui rend la vertu aimable. Elle obligeait ses soeurs à la plus exacte clôture, et les tenait éloignées de tout commerce avec les gens du monde: les préservant ainsi de la dissipation dont l'effet ordinaire est de refroidir la charité et d'éteindre la ferveur.

Son lit était un peu de paille, sa nourriture fort grossière, encore ne mangeait-elle que pour soutenir son corps. Elle partageait tous ses moments entre la prière, la lecture et le travail des mains. Elle observait le silence le plus rigoureux. L'esprit de componction dont elle était animée fournissait à ses yeux une source continuelle de larmes. Elle ne se crut jamais dispensée de la règle, pas même à la cour de l'empereur, où elle avait été obligée d'aller pour les affaires de son monastère. Lorsque la maladie la forçait à garder le lit, sa plus grande douleur était de ne pouvoir assister, avec les autres soeurs, à la prière et à l'office de la nuit. Elle mourut à Diessen le 29 mars, quelque temps après l'an 1300, et avant sainte Gertrude, sa soeur. Son nom n'a jamais été inséré dans le martyrologe romain; mais on le trouve dans plusieurs calendriers sous le 10 avril, le 29 mars et le 30 mai.

*Les années bissextiles, on fête ces Saints le 27 février

M. L'Abbé Jacquet, L'Année Chrétienne, La Vie d'un saint pour chaque jour, Tome I, p. 409-410

Abbaye Saint-Mathieu de PLOUGONVELIN - Plougonvelin

C’est sur le territoire de Plougonvelin que se dressent les vestiges de l'abbaye de Saint-Matthieu ou Saint-Mathieu ou Saint-Mahé de Fine-Terre (Loc Mazé Pen-ar-Bed ou Fin ar Bed) ou de Fine-Poterne établie, d'après la tradition, au VIème siècle par saint Tanguy, en expiation du meurtre de sa soeur sainte Eode ou Haude

. Saint Tanguy est un prince guerrier de la cour du roi Childebert. 

 Trois siècles plus tard, des navigateurs du Léon revenant d'Egypte, ramènent le corps de saint Mathieu et le déposent en un lieu nommé Loc-Mahé-Traoun. Les reliques de l'apôtre, sont enlevées par les Normands au Xème siècle. L'abbaye (Abbatia Sancti Matthoei in finibus terroe) est à nouveau reconstruite vers la fin du Xème siècle, grâce au soutien des vicomtes de Léon. L'abbaye est fondée pour six religieux et l'abbé jouit d'un revenu annuel de 3500 francs. Hervé Ier, vicomte de Léon, rapporte le Chef de saint Mathieu, à son retour de la Palestine, en 1206. C'est d'ailleurs ce que nous apprenons d'une charte datée de l'an 1206, et qui commence par ces mots : "Hervoeus de Leoniâ, qui primus dominorum Leonensium receptioni et venerationi SS. capitis B. Matthoei apostoli interfui, ...". Après le siège et le pillage du monastère par les Anglais en 1294, les moines de l'abbaye se décident à élever des fortifications vers 1332 pour la défense de l'abbaye. Vers 1558, l'abbaye souffre à nouveau du pillage des Anglais. 

La réforme mauriste y est imposée en 1655. Cette réforme est fondée au XVIIème siècle pour lutter contre le relâchement de la discipline dans les abbayes. Le 22 mai 1790, on y trouve plus que 4 religieux et un domestique. L'abbaye (hors église abbatiale) est vendue comme bien national, à Provost du Conquet, le dimanche 24 juillet 1796. Des bâtiments initiaux, il ne reste plus que des ruines de l'abbatiale et un pan de mur du cloître. 

 

 

Les Anglais descendent à Saint-Mahé la même année, et font beaucoup de dégâts sur les biens de l'abbaye. Jean Nouel succède à l'abbé de Kerlec'h et meurt vers l'an 1486. Le pape nomme à sa place Antoine de Grassiis, évêque de Thuile, l'un de ses référendaires. Le duc, pour favoriser son confesseur, engage Antoine à se démettre, et lui accorde, le 24 avril 1486, la permission de posséder en Bretagne des bénéfices jusqu'à la valeur de 300 ducats. Jean de La Forest, confesseur du duc François II, obtient l'abbaye en 1486 sur la démission d'Antoine de Grassiis, et meurt vers l'an 1487. Jean Brunet, prieur d'Aindre, au diocèse de Nantes, est abbé en 1487, et meurt en 1515. Henri Le Jacobin, docteur en théologie, obtient mainlevée des revenus de l'abbaye de Saint-Mahé, le 15 juin 1515. Hamon Barbier, chanoine de Nantes et de Saint-Paul de Léon, recteur de plusieurs paroisses et conseiller au Parlement de Bretagne, archidiacre de Quiminidili dans l'église de Léon, obtient en 1533 les bulles de l'abbaye de Saint-Mahé, et les présente à la Chambre des Comptes. Frère Hervé de Kermeno lui dispute ce dernier bénéfice, mais on ne voit pas à qui il est enfin adjugé. Le temporel de l'abbaye est saisi dans le mois de décembre 1543, à la requête du procureur général. Claude Dodieu, chanoine et archidiacre dans l'église de Rennes, vicaire général du même diocèse, fait serment de fidélité au roi pour l'abbaye de Saint-Mathieu en 1353. Il en est pourvu en 1552, et la possède encore en 1571. François de Kernechriou succède, suivant quelques mémoires, à M. Dodieu, mais on ne sait, combien d'années il tient cette abbaye. Côme de Roger, Florentin, conseiller et aumônier du roi, prieur de Saint-Nicolas de Josselin, fait serment de fidélité au roi pour l'abbaye de Saint-Mathieu en 1607. Ses moeurs et ses discours impies le rendent suspect d'athéisme, il est exclu par arrêt du nombre des abbés. André de Liza succède au précédent, et se démet en 1617. Jean Roger de Foix est pourvu en 1617 sur la démission du sieur de Liza, et vit encore en 1628. Louis de Jant ou de Jouhan succède au précédent. N. L'Alat, originaire de Bordeaux, succède au précédent : il meurt en 1633. Louis de Fumée, seigneur des Roches en Touraine, rend aveu au roi, en 1634, pour le temporel de son abbaye, consent à l'introduction de la réforme en 1655, et meurt dans son château des Roches-Saint-Quentin le 7 avril 1657. Louis de Menou, originaire de Touraine, prend possession de l'abbaye par procureur le 20 septembre 1658, et meurt en 1702. Claude de Menou, frère du précédent et chanoine de Loches, est pourvu de l'abbaye le 16 juillet 1702, et meurt le 24 novembre 1721, après avoir comblé son abbaye de ses bienfaits. Léonor de Romigny, docteur et syndic de Sorbonne, chanoine de l'église de Paris et vicaire général, est nommé à l'abbaye au mois d'octobre 1725. Il meurt subitement le 4 août 1759 à l'âge de 59 ans. Son zèle pour la conservation de la pureté de la foi en France lui attira la haine des Jansénistes. Jean Louis Gouyon de Vaudurant est nommé en 1739 à l'abbaye de Saint-Mahé et en 1745 à l'évêché de Saint-Paul de Léon. Il se démet de son siége en 1763, et conserve son abbaye jusqu'en 1779, époque de sa mort. N. de Robien, breton d'origine, vicaire général d'Auxerre,

succède à M. Gouyon en 1780.

La Révolution le dépouille de son abbaye en 1790. 

" A la pointe extrême du Finistère, à cinq lieues à l'ouest de Brest, dans la paroisse de Plougonvelin, à trois kilomètres au sud de la petite ville du Conquet, se dressent les ruines de l'église abbatiale de Saint-Mathieu. C'est là que saint Tanguy, après avoir fondé l'abbaye de Gerber ou du Relecq, vint établir un autre monastère, à l'endroit même où la tête de l'apôtre saint Mathieu avait été débarquée par des marchands léonais qui l'avaient apportée du pays d'Egypte. La partie la plus ancienne de la construction que nous avons maintenant sous les yeux est la façade Ouest, avec le mur du bas-côté Nord et les deux premières travées de la nef. Cette façade Ouest, bâtie en appareil moyen, est une oeuvre simple et noble à la fois, bien dessinée et indiquant la disposition intérieure. La porte est surmontée d'une arcade trilobée qu'encadrent deux rangs de voussures à plein-cintre autour desquels règne un cordon saillant orné d'une série de boutons et portant sur un bandeau horizontal dont la gorge est remplie par des crochets ou feuilles de nénuphars à extrémités recourbées. Cette partie du milieu forme un petit avant-corps saillant de 0m30, et se termine en glacis. Aux angles de la façade montent deux petits contreforts de même saillie, et à six mètres de hauteur existe un retrait en glacis, au-dessus duquel sont percées trois fenêtres à plein-cintre, celle du milieu plus grande, mesurant 5 mètres de haut sur 0m80 de large, et celles des côtés ayant seulement 2m50 sur 0m50. Ces fenêtres sont séparées par des contreforts peu saillants, et le rampant du gâble, au lieu d'avoir des chevronnières, est terminé par des pierres à assises horizontales. Les deux premiers piliers de chaque côté de la nef sont cylindriques, surmontés d'arcades ogivales en tiers-point, mais qui sentent absolument la construction romane. Les chapiteaux sont composés de deux assises donnant deux rangs de feuilles à crochets, avec corbeilles carrées, plus une troisième assise pour les tailloirs. Les baies sont bien profilées, avec griffes aux angles. Il est à remarquer encore que ces colonnes avec leurs arcades sont construites en pierres calcaires, par conséquent en matériaux étrangers, provenant peut-être de la Normandie. Les cinq autres travées ont des chapiteaux très bas, formés d'une couronne de feuilles, et les arcades ogivales sont plus pointues, à double rang de claveaux moulurés. Il semble qu'on doive les attribuer au XIVème siècle. Le double bas-côté sud a dû être ajouté au XVème siècle. Le transept et le choeur sont d'une architecture plus riche et plus monumentale. 0n y trouve quatre grosses piles et deux autres secondaires, cantonnées de nombreuses colonnettes, à bases et chapiteaux d'excellent style XIIIème siècle, ayant un air de parenté avec la nef de la cathédrale de Saint-Pol-de-Léon, et sentant également l'influence normande. Cette partie est couverte d'une voûte sur arcs ogives, haute de 18 mètres et défoncée par endroits. Au-dessus des voûtes des chapelles absidales règne une terrasse en dalles de granit. Le reste de l'édifice est dépourvu de sa charpente et de sa toiture, et les murailles sont là en partie ébréchées, mais toujours solides et résistant vaillamment aux assauts des vents d'ouest. En dehors de l'église, au côté Nord, quelques chapiteaux incrustés dans des pans de murailles, quelques arcatures indiquent le tracé de l'ancien cloître ; une longère de fenêtres et de lucarnes dessine la structure du réfectoire et du dortoir, quelques restes de murs marquent l'emplacement des bâtiments, des cours et des jardins de ce vaste monastère qui était à la fois abbaye et forteresse. Tout autour s'était établie une vraie ville ; il ne reste désormais que quelques chaumières formant un pauvre hameau " (l'abbé Abgrall, 1901).

 

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