3 Décembre 2018
500 jeunes Franciliens dans l’horreur d’Auschwitz
Ils viennent de Paris, Stains ou Saint-Germain-en-Laye. Ces lycéens et apprentis d’Ile-de-France ont découvert le plus grand camp d’extermination nazi lors des voyages de mémoire organisés par la région. Nous les avons accompagnés.
LE PARISIEN
Paris : un refuge 24 heures sur 24 pour les femmes sans-abri
Rue du Chevaleret (XIIIe), samedi. Kandia (ici entre Gilles Pineau et Prisca, l’une des « femmes repères ») vit dans la rue depuis plus de 5 ans. Elle fut l’une des premières à pousser la porte de la Cité des Dames. LP/Elodie Soulié
La Cité des dames, nouveau lieu de repos et d’accès aux soins dédié aux femmes sans-abri, et le seul à ouvrir 24 heures sur 24, est accessible depuis samedi dans le XIIIe arrondissement.
Elle était venue la veille, « juste pour voir où c’était, parce que je ne connais pas ce quartier ». La rue du Chevaleret, le XIIIe arrondissement, Kandia préférait se rassurer avant de pousser la porte, parmi les premières accueillies à la Cité des dames. Ce lieu pionnier dans la capitale, où les femmes sans-abri peuvent venir « se poser » 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7, a ouvert ses portes samedi à côté de la Cité de Refuge de l’Armée du Salut, « « copilote » de l’endroit avec l’association Agir pour le développement de la santé des femmes (ADSF), qui œuvre depuis près de 20 ans pour l’accès aux soins des femmes les plus vulnérables.
Samedi dès le matin, elles étaient déjà trois, bientôt quatre, et à la mi-journée une vingtaine à sonner au 41 de la rue du Chevaleret, accueillies à la porte par des sourires encourageants et des mains chaleureuses d’une équipe de bénévoles, parmi lesquels plusieurs professionnels de santé, sages-femmes et psychologues. Les partenaires du projet s’y étaient préparés, la Cité des dames vient répondre à un manque véritable dans la capitale, et sa capacité d’accueil simultané d’une cinquantaine de femmes sera rapidement atteinte. D’où la nécessité, également, de renforcer l’équipe de 70 bénévoles déjà mobilisés.
Des « femmes repères » en soutien
En attendant, les premières accueillies ont pu poser leur mince bagage et leur fatigue, se restaurer, se laver… « Tout le monde est si gentil, c’est bon », sourit Kandia, rassurée de savoir qu’elle peut rester « le temps qu’il faut «.. « Depuis toutes ces années, je dors dans les bus, les garages, les hôpitaux, la rue… Parfois au 115 je trouve une place, mais c’est rare », raconte cette Malienne de 39 ans, en errance depuis plus de 5 ans. Elle a appris l’ouverture de la Cité des dames par le bouche-à-oreille. « J’ai pu me laver, mettre des habits propres, c’est très important », sourit-elle, déjà moins épuisée. Après s’être posée, Kandia refera « un point sur sa situation » avec Clotilde, la sage-femme bénévole qui l’a reçue le matin, et Prisca, l’une des « femmes repères » de la Cité des Dames : des femmes qui elles aussi sont « passées par la difficulté », ont pu reprendre pied grâce à l’ADSF et s’investissent à leur tour.
« Nous allons aussi recontacter le 115 pour lui trouver un hébergement pour la nuit, confirme le directeur adjoint du lieu, Gilles Pineau. S’il n’y a pas de solution immédiate, de toute façon nous tâcherons de faire en sorte qu’elle reste à l’abri ». Un abri inconditionnel, pour toutes celles que la rue rend souvent encore plus vulnérables que les hommes.
Ce week-end, la plupart des femmes accueilles rue du Chevaleret ont été orientées dans la foulée de leur passage à la permanence mensuelle « hygiène et santé » d’ADSF, qui distribue des kits d’hygiène et organise des ateliers de bien-être pour les femmes en grande exclusion.
Paris : l’avenue de Clichy en sens unique… ce sera le 8 janvier
Cela fait plusieurs années que l’hôtel de Ville en parlait. Voilà que la date est enfin décidée. On ne circulera bientôt plus que dans le sens entrant, avenue de Clichy vers Paris, sauf pour les bus et les vélos.
Cela devait se faire à l’ouverture du nouveau TGI, porte de Clichy, en avril dernier. Puis cela avait été repoussé à l’ouverture du tramway, le 24 novembre. Désormais, la date officielle de la mise en sens unique de l’avenue de Clichy (XVIIe) est annoncée pour le 8 janvier au soir.
Aucun véritable aménagement n’est prévu, dans un premier temps. Seuls des panneaux de signalétiques et des marquages au sol permettront aux voitures, camions et bus de trouver leur place sur la chaussée. La circulation automobile se fera donc dans le sens entrant, de la porte de Clichy vers Paris. « Une voie de bus en contresens, très efficace pour la fluidité des transports en commun, est aussi prévue pour les véhicules d’urgence », a indiqué lors d’une réunion publique Christophe Najdovski, maire adjoint d’Anne Hidalgo, chargé des transports.
Geoffroy Boulard, maire LR du XVIIe arrondissement, souligne que la préfecture de police, les ministres de l’Intérieur et de la justice, ont fait de l’amélioration de la desserte du futur TGI et des services de la PJ une priorité.
Des travaux en dur pourraient être réalisés courant 2019 pour la piste cyclable, mais aussi pour créer des places de livraison tant attendues par les commerçants.
Pour permettre de rejoindre la place de Clichy, les automobilistes pourront utiliser la toute nouvelle rue Rostropovitch, dans le quartier des Batignolles, qui vient de s’achever avec une rampe de circulation descendante. Les rues Pouchet et de la Jonquière seront également utilisées à cet usage. Mais pas question de revoir complètement le sens de circulation du quartier.
Pour la mise en sens unique, de Paris vers la porte de Saint-Ouen (XVIIIe), le chantier ne pourra être réalisé qu’à partir d’avril ou mai 2019. Il est en effet urgent d’attendre la fin des gros travaux d’étanchéité de la station de métro La Fourche, qui pose actuellement de gros problèmes de circulation.
Paris : 1 000 bornes Autolib’ réactivées
>Île-de-France & Oise>Transports en Île-de-France & Oise |Sébastian Compagnon| 02 décembre 2018, 16h58 | MAJ : 02 décembre 2018, 22h03 |2
Place Saint-Gervais (Paris IVe). Une ancienne station Autolib’ a été modifiée pour permettre aux véhicules électriques de s’y recharger, moyennant un abonnement de 120 euros annuel. Le Parisien
Un tiers des anciennes bornes de la capitale sont de nouveau alimentées en électricité. La Ville lance ce lundi une offre d’abonnement annuel à 120 € pour les particuliers.
Les stations Autolib’, mises à l’arrêt le 31 juillet, reprennent des couleurs. Mille bornes parisiennes (sur un total de 3 200), servant à charger les anciennes Bluecar du groupe Bolloré, sont à nouveau utilisables depuis ce week-end par les propriétaires de véhicules électriques. Comme promis en octobre, la mairie de Paris lance ce lundi une offre d’abonnement annuel à 120 €, permettant aux particuliers de recharger leurs batteries en quelques heures, de manière illimitée.
Selon une étude d’AAAData, environ 3 700 véhicules électriques ont été immatriculés dans la capitale depuis 2015. « Beaucoup de Parisiens et de Franciliens ont envie de passer à l’électrique, mais ont du mal à trouver des bornes de recharge, observe la maire de Paris, Anne Hidalgo. Avec ces 1 000 bornes supplémentaires, au tarif très attractif de 10 € par mois, nous leur simplifions la vie ». Ces bornes s’ajoutent aux 270 prises du réseau Belib créé en 2016 et aux quelque 300 situées dans les parkings.
« L’objectif était de proposer un système simple »
L’un des obstacles à la remise en route des prises Autolib’ était la présence d’un système électronique et logiciel appartenant au groupe Bolloré. Les services de la Ville ont contourné le problème, en simplifiant les branchements et en optant pour une carte d’abonnement à poser sur son pare-brise. « Toute la partie “intelligente” des bornes a été retirée, explique François Wouts, chef du service patrimoine de voirie de la Ville de Paris. C’est assez rustique et il n’y a pas de suivi de l’usage à distance. Mais l’objectif était de proposer un système simple, respectant les normes électriques, le plus rapidement possible ».
Où sont situées les bornes ?
Des bornes Autolib’ réactivées sont présentes dans tous les arrondissements (la carte exhaustive est à retrouver sur leparisien.fr). Elles sont reconnaissables à leurs lumières vertes allumées. Les mille stations à nouveau alimentées « répondent au besoin de recharge recensé actuellement. Nous avons réalimenté les secteurs les plus demandés, tout en assurant un maillage suffisant du territoire », estime François Wouts.
Comment s’abonner ?
Les demandes de « cartes de recharge » sont à effectuer sur le site paris.fr à partir du 11 décembre, ou par voie postale auprès de la Direction de la Voirie et des Déplacements, dès ce lundi. Elles seront envoyées à partir de la mi-décembre. Et pour inciter à l’usage de ce nouveau service, « celui-ci sera accessible gratuitement tout au long du mois de décembre », annonce la Ville.
Combien ça coûte ?
120 € l’année pour les particuliers. Pour les professionnels (VTC, taxi, autopartage), il faudra débourser 600 € par an. L’abonnement donne un accès illimité à la recharge.
Comment se passe la recharge du véhicule ?
Les bornes réactivées sont des dispositifs de charge « longue », d’une puissance de 3 kW. « En gros, il faut une petite nuit pour recharger un véhicule », détaille François Wouts. Mais attention : contrairement à l’ancien système Autolib’ fonctionnant avec un câble Type 1 disponible avec son enrouleur, les bornes remises en service sont dotées de prises Type 3 et dépourvues de câble. C’est donc à l’usager de brancher son câble personnel de Type 3. Une limitation technique que déplorent certains propriétaires.
Le stationnement est-il autorisé sur les bornes réactivées ?
Non. Les places dotées de bornes de recharge sont « strictement réservées à la recharge de véhicule électrique », souligne la Ville. Il est interdit d’y stationner un véhicule n’étant pas en état de charge. « Un tel stationnement sera considéré comme gênant, sanctionné par une amende de 35 € et par une mise à la fourrière du véhicule ».
« LE TYPE DE PRISE NE CORRESPOND PAS À TOUTES LES VOITURES »
Les prises T3 installées sur les ex bornes Autolib’ réactivées ne sont pas compatibles avec certains modèles de voitures qui se branchent sur les prises T1./LP/ S.C.
Recharger son véhicule électrique pour seulement 10 € par mois ? « Évidemment, c’est un super cadeau et je dis bravo à la mairie ! », approuve Mathias, 38 ans. Cet habitant de la Porte de Versailles (Paris XVe) est propriétaire d’une Peugeot Ion depuis 2015. Pourtant, l’automobiliste converti à l’électrique ne décolère pas contre la solution technique retenue par la municipalité. Car les anciennes bornes Autolib’ remises en service ont, selon lui, un énorme défaut. En raison de la suppression des prises d’origine (Type 1), elles excluent plusieurs modèles de voitures, dont la sienne.
Des câbles adaptateurs existent
« Les Peugeot Ion, Citroën C Zéro, Nissan Leaf ou Kia Soul nécessitent une prise de Type 1. La Ville a choisi le Type 3. C’est une folie ! Ce format est dépassé. J’ai eu beau essayer d’alerter la mairie, rien n’y a fait », déplore le Parisien.
De son côté, la mairie justifie le choix du Type 3 pour « des raisons de respect des normes électriques » et rappelle que des câbles adaptateurs existent. « Certes mais il y a un risque de vol et de dégradation, pour des câbles personnels qui peuvent coûter 500 € pièce », s’inquiète Mathias.
Pour les conducteurs de voitures incompatibles avec la recharge en station Autolib’, il existe encore le réseau de bornes VBelib’. « Elles sont équipées de prises universelles. Mais les tarifs sont très élevés et les places régulièrement occupées par des véhicules qui n’ont rien à y faire », regrette Mathias, qui malgré tout, continue de croire en l’électrique.
Transports en Île-de-France & Oise Autolib’ abonnement véhicule électrique Bornes prises
L’OPINION
ISF, retraite, smic, taxe carbone... Ces cibles des Gilets jaunes que le gouvernement essaie de préserver
Parmi les revendications, certaines pourraient apaiser, même partiellement, le mécontentement. Un moratoire sur la taxe carbone est à l’étude. En matière de Smic, le comité d’experts devait remettre ce lundi son rapport à l’exécutif.
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L’exécutif reçoit des représentants des Gilets jaunes ce mardi.
Geler la taxe carbone ?
On l’oublierait presque aujourd’hui, mais tout est parti le 18 octobre d’une vidéo postée sur Facebook par une parfaite inconnue, Jacline Mouraud, pour dénoncer « la traque aux conducteurs ». Ce « coup de gueule » anti-taxes est vu plus de six millions de fois sur les réseaux sociaux. Une pétition « Pour une baisse des prix du carburant » cartonne sur change.org, tandis que les appels aux blocages de routes enflent sur internet. A l’époque, la suppression de la hausse de la taxe carbone annoncée pour janvier 2019 était la principale revendication du mouvement qui s’est depuis transformé en défouloir généralisé.
Emmanuel Macron a jusqu’ici refusé de toucher au dispositif prévu mais il pourrait bientôt annoncer un moratoire. Le 3 décembre, sur France Inter, Benjamin Griveaux, porte-parole du gouvernement, a confirmé que le sujet était sur la table, mais que rien ne serait décidé avant que les discussions avec les chefs de parti et les représentants des Gilets jaunes ne soient closes. C’est sans doute trop tard pour espérer qu’un moratoire calme leurs colères et réponde à des revendications qui ont largement dépassé le cadre fiscal.
Gilets jaunes :« Des commerçants excédés commencent à réfléchir à faire l’ordre eux-mêmes »
Pour Pierre Goguet, président de CCI France, « les conséquences du mouvement en matière d’emplois commencent à se faire sentir »
Le président des Chambres de commerce et de l’industrie (CCI France) a assisté lundi matin à la réunion à Bercy sur le suivi de l’activité économique, perturbée par le mouvement des Gilets Jaunes. A l’issue, le ministre des Finances Bruno Le Maire a appelé à une accélération de la baisse des impôts pour répondre à la « crise sociale et démocratique ».
Quelles remontées avez-vous du terrain ?
Les informations que nous avons collectées dimanche font état de situations assez contrastées. Si les TPE-PME et les artisans comprennent voire soutiennent les Gilets jaunes, nous avons aussi des commerçants individuels
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Plus d'une centaine de lycées bloqués totalement ou partiellement, selon le ministère de l'Education
CONTESTATION Les lycéens protestent contre la réforme du baccalauréat, du lycée et de Parcoursup…
La colère monte aussi chez les lycéens qui protestent contre la réforme du baccalauréat et de Parcoursup. Plus d’une centaine de lycées étaient bloqués totalement ou partiellement, ce lundi matin en France, selon le ministère de l’Education nationale.
Les syndicats lycéens (UNL, SGL, Fidl etc.) protestent contre la réforme du baccalauréat, du lycée et la plateforme d’accès aux études supérieures Parcoursup. Le SGL évoque un « mouvement social de contestation (…) aux multiples revendications ». Dans un communiqué, ce syndicat réitère également « son soutien aux "gilets jaunes" pacifistes » et « déplore » les violences commises au cours du week-end dans le sillage de ce mouvement.
« Macron démission ! »
Selon les premières remontées des rectorats, parmi les académies les plus touchées figurent celle de Toulouse (une quarantaine d’établissements perturbés) et Créteil (une vingtaine d’établissements). A Nice, près d’un millier de lycéens ont manifesté en soutien aux « gilets jaunes » aux cris de « Macron démission ! ». Dans l’académie de Créteil, « les tensions se concentrent à l’extérieur », à proximité des établissements, a précisé le rectorat de Créteil.
Une voiture a été incendiée près d’un lycée professionnel d’Aubervilliers (Seine-Saint-Denis), à une station de métro de Paris, où des dizaines de jeunes s’étaient rassemblés, a-t-on appris de source policière.