Bienvenue sur mon site Une innovation pour mes anciens lecteurs, désormais je traite de divers sujet, en premier La religion judéo chrétienne signé" Monique Emounah", pour ceux qui ne peuvent se déplacer à l'églises quelques soit la raison, et le lieu de leurs résidences ils peuvent suivre les offices du jour, la politique (LR) et les infos, la poésie et les arts en général. Mes écrits, signé (Alumacom) également mes promos de mes dernières parutions et quelquefois un rappel pour mes anciens écrits. Merci de votre attention,
24 Décembre 2018
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Pour Pascal ce sera une sacrée journée. Une douche vite faite, un rasage non moins rapide, le pantalon de la veille enfilé, et la chemise bleue pendue dans l’armoire fait l’affaire. Il n’a pas le temps de choisir. Enfin, il met ses sandales du pays. Eh, hop ! Il descend quatre à quatre les étages, pas le temps d’attendre l’ascenseur.
Le ciel est lourd, des nuages tristes gris rosé surplombent la ville. Cela ressemble aux prémices d’un temps orageux. Il prend son petit déjeuner. Disons plutôt, qu’il avale ses tartines beurrées, qu’il recouvre machinalement de confiture de fraise, sans oublier son verre de jus d’orange pressée.
Le réveil de Pascal est difficile. Sa nuit fut courte. Cependant il est tout de même à l’heure au rendez-vous. Il attend David à la terrasse de l’hôtel. En passant devant l’accueil, il avait pris l’Ouest Normand. Là, il attend et patiente avec ce quotidien local. Il prend son mal en patience, fait confiance à ce nouvel ami. A-t-il raison ? Il ne se pose pas la question.
« David, c’est évident, c’est un mes bien » Il se persuade « il va arriver », pour se rassurer.
Il regarde sa montre de temps en temps. Il est malgré tout inquiet de ce léger retard. Se dit
Pascal au bout d’une heure de retard, l’inquiétude le gagne. David viendra-t-il ? Aurait-il eu un accident ? Habite-t-il loin ? Il a des doutes. Il est peut-être tout simplement en retard, suite à un empêchement. « Ce jeune rouennais ne connais pas l’heure ! c’est évident » pense-
En attendant son nouvel ami, il se pose tant de questions. Il se remémore sa première soirée dans la ville. La veille ils ont fêté l’anniversaire de Claudine, une jeune femme inconnue de Pascal mais aussi de David. C’est une Rouennaise. Se souvient-il. Des images remontent. Il sourit à ce souvenir, à cette folle nuit. C’était à leur sortie du cinéma, une farandole les a happées. Ils ont été transportés avec David. L’alcool coulait à flots. David avait tenu le coup. « Il devait en avoir l’habitude ! » pense ce cher Pascal. Cependant, lui, ce matin, il a la gueule de bois !
Nonchalamment, pour s’occuper, il reprend le journal. Il parcourt les pages en commençant par la dernière, celles du spectacle et du sport. C’est un bon moyen de connaître la région. Croit-il, c’est évident. Arrivé à la première page, l’article lui fait l’effet d’une bombe ! Il attire son regard, des manifestants bloquent l’entrée et la sortie de la préfecture. L’adjoint du préfet lance un appel…cette information est tout à fait ordinaire en métropole.
Imagine Pascal. Il se souvient des infos, qu’il suivait avec délice depuis son île. Cela n’a rien extraordinaire. David est bloqué dans les embouteillages à cause de cette manif. Se persuade-t-il.
Toutefois son regard est stoppé sur la photo de la Une. L’adjoint du préfet ressemble à David en plus âgé. Intrigué, ses yeux glissent sur les noms de la photo et …au centre à côté du préfet, Monsieur Basileus Louis ! Ce fut une surprise de taille ! Ce doit-être un homonyme…se rassure Pascal. Et si…ce serait extraordinaire, se dit-il. Il conçoit que David ne soit pas au rendez-vous, si c’est son père. La curiosité et l’inquiétude le submergent. Et si c’était un oncle ou le père de David ! Pascal lit l’article en entier. C’est une manifestation de paysans. Ils exigent une augmentation du lait et de la viande !
Soudain, il est émoustillé par la perspective d’être témoin privilégié. Il imagine sa mère lisant sa lettre. Il réalise, je vais vivre sur place, ce que je voyais aux infos. C’est géant. Il est tout heureux, de ce qu’il va raconter à sa mère. Oui, c’est pour cela que son ami est en retard.
Pascal s’interroge. Que doit-il faire ? Ils n’ont pas échangé leurs numéros de téléphone !
À ce moment, le serveur s’approche et lui donne un papier. Pascal croit que c’est la note.
-Combien vous dois-je ?
Interroge-t-il sans lire la feuille.
Quel étourdi ce serveur ! Bien sûr puisqu’il doit le rappeler pour confirmer leur rendez-vous ! En fait, Pascal est tellement surpris, impressionné, qu’il n’avait lu que le début du message ! Sur la note est transcrite la réponse à ses questions. Il remonte dans sa chambre et veut téléphoner à ce copain. Hélas, son portable est déchargé ! Il doit utiliser le fixe sur la table de nuit.
Fulmine le jeune homme. Il avait oublié de charger son portable. Décidément je ne pense à rien. Rumine-t-il rageusement
Bougonnant.
Soupire-t-il.
Réalise-t-il ! Il met son mobile à charger. Appelle David, et confirme leur rendez-vous après avoir pris de ses nouvelles. Résultat il commande deux repas du pays sur la terrasse.
Enfin, tout s’arrange conclut-il. Ils vont manger ensemble, leur visite est écourtée. Ils n’iront pas voir les bateaux, puisqu’ils ont rendez-vous à l’échoppe de Sidonie. Pour tuer le temps, il s’allonge tout habiller et regarde la télévision : France 3. Les émissions de la métropole diffèrent de la réunion. Constate-t-il. Enfin, midi arrive, il s’installe à la table réservée sur la terrasse et attend le jeune homme blond. Il est inquiet pour cet ami. Il a oublié un détail de taille. Il a invité sa conquête de la veille, à la terrasse !
Une voix féminine enjouée lui fait lever la tête. Soudain, il se souvient. Cette nuit, ils ont fêté l’anniversaire de cette fille ! Et il se souvient, qu’il l’avait invité avant de donner rendez-vous à David ! Très embarrassé, il installe la jeune fille et va voir le serveur pour faire rajouter un couvert. Le serveur met un troisième couvert et demande
Réponds Claudine
Demande la jeune fille
Pascal réalise qu’il n’en sait rien. Mais David se conduit comme un célibataire. Et répond, intérieurement vexé, pourtant il n’en laisse rien voir.
Se justifie Claudine.
Fait Pascal soulagé.
-Alors on va bien s’amusé.
Continue spontanément la jeune fille. Pascal sourit tristement, en pensant à David. Il s’enquiert
Elle ajoute précipitamment
Rouen après mes études, ou bien j’irai à Paris, si ma mère va mieux. Et vous que faites-vous à Rouen ?
Réplique Pascal craintif.
La voix enjouée de David coupe la conversation.
Intervient Pascal heureux et soulagé en voyant son ami parler si légèrement.
Réplique gaiement David en serrant les mains. Il constate.
S’inquiète Pascal.
Répond David faussement enjoué.
Claudine opine de la tête.
Intervient Pascal
Répète-t-il avant de réaffirmer mi- amusé, mi- inquiet.
- plus il y a de fous, plus on rit !
Après le repas bien arrosé, le trio se met en route. Cependant David semble inquiet. Il n’a pas son entrain habituel. Comme Pascal et Claudine se découvrent, ils ne s’aperçoivent pas du désarroi de leur compagnon. C’est leur première sortie à trois, David ne veut pas gâcher, la visite à cause de ses problèmes. Il est si préoccupé qu’il ne s’aperçoit pas de l’intrigue amoureuse, qui se dessine sous ses yeux.
Ils arrivent aux abords de l’Aître Saint Maclou. Le ciel s’assombrit. Il fait légèrement frisquet. Les arbres tremblent, et le son de leurs frissonnements est à l’unisson de l’air ambiant. David, fait un constat, surprenant ses amis.
Les paysans vont devoir rentrer plutôt pour leurs animaux. Il semblerait, qu’il va y avoir un orage !
Calcul David à haute voix.
S’étonnent les deux jeunes gens.
Demandent les jeunes gens.
Pascal revient sur la sortie des bateaux.
Ce que David ignore, Pascal et Claudine ont lu l’article du journal avant de le retrouver. Arrivés devant l’entrée, il y eut un temps d’hésitation. Claudine énergiquement leur intime :
- Dépêchons d’entrer.
À ce moment des éclairs vrillent le ciel. L’orage tonne. La pluie s’abat sur les toits, les trottoirs, le bitume. Elle saute brutalement sur le sol. Elle trempe les jambes des passants.
L’eau coule, coure, forme des yeux ronds dans les caniveaux. Les jeunes gens courent se réfugier dans les bâtiments de l’Aître. David a retrouvé son élan naturel, et ordonne :
Il ajoute
Décide David en soupirant silencieusement. Mets les écouteurs sur les oreilles des jeunes gens. Tous trois prêtent une oreille attentive, et suivent la voix féminine du guide invisible. Elle raconte l’histoire terrifiante de l’Aître. Les jeunes gens écoutent passivement les explications de ce guide immatériel. Tandis que Pascal est subjugué par les fresques murales sculptées et les picturales, la voix les dirige sur le parcourt touristique.
S’émerveille Pascal. Les jeunes gens sont pressés de sortir. Le soleil de juin est revenu. Le téléphone de David sonne. Dans son angoisse et sa fébrilité, il le saisit. Dans sa précipitation, il lui échappe des mains. Pascal le rattrape au vol et le tend à David. Celui-ci, répond précipitamment. Sans crier gare, David explose de joie, les bras au ciel, il saute de joie. L’appareil lui échappe une nouvelle fois. Cette fois, c’est Claudine, qui le récupère au vol en sautant. David annonce :
Il est seize heures, nous avons le temps de déguster une crêpe. Fêtons ce bonheur retrouvé.
Font en chœur les jeunes gens. Ils arrivent près de la Fnac, ils hésitent entre la terrasse avec la dégustation d’une crêpe accompagnée de cidre et la FNAC pour acheter un livre ou écouter des CD. Ils se prononcent pour la terrasse d’une crêperie. Ils s’installent, les chaises viennent d’être ressortis. David s’inquiète :
S’enquit Claudine.
Ajoute Pascal à Claudine. Il est tout guilleret ce cher Pascal. Pense David souriant.
S’étonne Claudine. David raconte la poursuite, l’arrestation, la visite au commissariat, qui a permis de rencontrer Sidonie. Conclut-il.
Pascal se sent de trop, il n’y en a plus que pour Linda, la belle inconnue ! Heureusement, ils arrivent à la fameuse échoppe. Sidonie les accueille chaleureusement. Quand elle voit Claudine, ce fut le coup de foudre entre les deux femmes. David fait les présentations, puis ils papotent allègrement d’un sujet à l’autre autour d’une tarte aux pommes normande et d’un café-calva. Ils continuèrent la soirée dans l’arrière-boutique. La vendeuse de Sidonie reste au service de la clientèle. Une part lui est porté à la caisse, hors de la vue des clients.