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Le blog de mim-nanou75.over-blog.com

Bienvenue sur mon site Une innovation pour mes anciens lecteurs, désormais je traite de divers sujet, en premier La religion judéo chrétienne signé" Monique Emounah", pour ceux qui ne peuvent se déplacer à l'églises quelques soit la raison, et le lieu de leurs résidences ils peuvent suivre les offices du jour, la politique (LR) et les infos, la poésie et les arts en général. Mes écrits, signé (Alumacom) également mes promos de mes dernières parutions et quelquefois un rappel pour mes anciens écrits. Merci de votre attention,

La Poésie du Samedi

La Poésie du Samedi

L'Amour et l'Amitié.

Recueil : Les poésies genevoises (1830)

Un soir on frappait à ma porte. 
Brusquement je fus éveillé. 
— Qui peut donc agir de la sorte : 
C'étaient l'Amour et l'Amitié. 
— Quoi ! c'est vous, jeunesse incivile ! 
Pourquoi donc faire un tel fracas ? 
— En pénétrant dans votre asile, 
Nous nous disputions pour le pas.

Entre nous deux soyez arbitre, 
Nous ne pourrions pas mieux choisir. 
— Moi, dit l'Amour, voici mon titre : 
Je suis le père du plaisir. 
Pour balancer cet avantage, 
L'Amitié dit avec douceur : 
Si le plaisir est votre ouvrage, 
C'est à moi qu'on doit le bonheur.

D'un magistrat en audience 
Je prends alors la gravité : 
— Donner à l'un la préséance 
Serait trahir la vérité ; 
Tous deux aux mortels favorables, 
Cessez de grâce vos débats : 
Vous devez être inséparables, 
Entrez chez moi du même pas.

L'Amour, d'une audace effrénée, 
Envahit tout mon logement, 
Sans égard pour sa sœur aînée. 
— Halte-là ! petit garnement ! 
Quand chez moi le sort vous rassemble. 
Jouissez de tout par moitié : 
Un sage doit savoir ensemble 
Loger l'Amour et l'Amitié.


Jean-Antoine Thomeguex
Le Poète

"Celui qui s'en allait

 Celui qu'on retrouvait tous les soirs sur les quais

 Dans les désordres du langage

Celui qui n'avait plus que sa joie pour bagage

 Et dont l'astre brûlait les registres du port

Celui qui s'engouffrait dans les voiles du sort

 

 Tournant vers le matin ses paumes lumineuses

 Celui se se gardait une fin bienheureuse

 En répondant au nom de tous les condamnés

 Il est là maintenant

 Son coeur est désarmé

 Tandis que le soleil encombre les vitrines

 Il sort de longs couteaux rouillés de sa poitrine

 

 Penché sur l'horizon réduit du bastingage

 Il regarde

 Il n'a plus les ferveurs de son âge

 Il ne renverse plus le monde en se levant

 Tout est loin dans la rogue épaisse du levant

 

 Pour retrouver l'éclat des santés

 La jeunesse

 Et le grand large avec ses marées de tendresse

 La bonne odeur du jour

 Il tend les bras

 Il est certain de son amour."

 

René Guy Cadou, "La vie rêvée", in Poésie la vie entière, éd. Seghers ; 2001.

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