2 Janvier 2019
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Pascal est allé à son travail, lorsque David se réveille. Son petit déjeuner l’attend sous la cloche argentée. Il est encore chaud en soulevant le couvercle constate-t-il. Il est probable, que Bernadette vient de lui apporter. Il émerge. Les rideaux de la fenêtre sont tirés, de plus elle est ouverte. Le soleil darde sur son lit. Ce doit-être lui qui m’a réveillé. Songe-t-il.
Quelle heure est-il ? pense-t-il. Ce matin, il n’est pas comme d’habitude. Il doit se secouer pour faire sa toilette, prendre son petit déjeuner, qu’à peine, il ne consomme.
Bernadette s’inquiète. David n’a jamais laissé son petit déjeuner, surtout s’il y a des crêpes à la confiture de pêche de Christine son ancienne nounou. La voix de Bernadette le fait sursauter.
Il tente un sourire désinvolte, qui ne fait que confirmer l’inquiétude de Bernadette.
Prétend David en lui tapant amicalement son épaule.
Tente David pour rassurer sa bonne.
Ose-t-elle demander à David.
Affirme-t-il agacé.
Elle semble ne pas vouloir lâcher son interrogatoire.
S’insurge David et éclate de rire nerveusement. Bernadette ne sait rien, tant mieux. S’image-t-il. Il lui annonce :
Ose-t-elle timidement en soupirant.
Suggère-t-il impérativement à nouveau énervé.
Bien Monsieur, je serai muette comme une carpe si elle téléphone.
Assure la malheureuse Bernadette. Elle n’a jamais vu David dans cet état.
- Bien Bernadette !
Réplique sévèrement David. Bernadette reste inquiète. En servante dévouée, elle est anxieuse silencieusement pour lui. Elle ne dira rien pour ne pas le blesser.
Isis s’étire le regard suppliant vers David. Elle semble dire emmène-moi. Il la regarde sans la voir, lui fait un petit câlin, une caresse machinale. Il s’habille en tenus sportive. Il a l’intention de finir sa journée à la piscine pour se détendre. Il émerge à nouveau, et réalise la peine d’Isis.
« Je reste bien toute seule, quand vous êtes tous dehors ! Et puis lui, il sort avec Bernadette pour ses besoins hygiéniques ! semble-telle lui répondre en minaudant des pantomimes dignes de Sacré- Canaille. Le sourire tendre, il lui tend les bras et…
D’un bond, elle saute dans ses bras et lui caresse sa joue droite.
Se ressaisissant, il se décide.
David saisi le coussin d’Isis en lui promettant :
Décidément, nous avons une sacrée chance avec nos animaux Pascal et moi ! constate-il en chuchotant.
Dans la « Rosita » il arrime la petite niche en mousse sur le siège arrière. Le soleil est digne d’un mois de juillet. Pour préserver Isis du soleil et d’un Kidnapping possible, il ferme la toiture.
Les sphinx, sont souvent victimes d’individus sans scrupules pour soit une demande de rançon, ou pour un trafic d’animaux. Ils sont si rares, qu’ils ont une grande valeur financière. C’est également, le signe que le ou les propriétaires sont riches. D’où la crainte de David.
Il fronce les sourcils, doit prendre de l’essence. Chez le pompiste, il ferme les vitres de la voiture et met l’antivol. Ainsi, il peut se déplacer pour payer son plein. Il arrive à l’Asso. Gare sa voiture au parking souterrain à la place qui lui est alloué. Isis en laisse dans ses bras, ronronne mais ne perd pas un centimètre du parcours. Arrivés sur le trottoir, ils passent devant la vitrine du magasin sans s’arrêter. Elle l’a reconnu elle est déçue. Mais patiente, elle ne dit rien. David, pousse la porte suivante. C’est le bureau d’accueil de l’Asso. Une femme assez jeune, l’accueille joyeusement.
Réagit David innocemment le sourire aux lèvres. Une voix connue derrière lui s’esclaffe.
C’est pour quand, et que dois-je faire ?
Elle ajoute
S’inquiète David
Le renseigne Cloé.
Lui confirme-telle
S’informe David. Cloé répond
Réplique David en soupirant. La secrétaire de l’accueil, intervient.
David vérifie : mardi journée avec gouter à la ferme de Vire.
Mercredi matin soins des animaux opérés.
Jeudi de quatorze heures à seize heures visite du refuge de l’Asso avec les enfants.
Il signe et repart avec Isis. Cloé et Madeleine lui disent au revoir. David, perdu dans ses pensées, passe devant la devanture du magasin de l’Asso sans s’arrêter. Isis dans ses bras, si sage depuis sa sortie de la voiture, s’anime. Isis, appose sa patte de velours affectueusement sur une joue de son bien aimé maitre. Elle semble lui dire « hé ! Tu oublies ta promesse !» David est agréablement surpris, et revient sur terre grâce son chat.
choisir votre nécessaire en urgence, le jour de ton arrivée chez nous.
En entrant dans le magasin, Madame Gringore les accueille avec enthousiasme.
Que puis-je vous servir aujourd’hui ?
En voyant les coussins, Isis saute directement sur le coussin velours fin or et rose bonbon. Il est épais et moelleux. Elle peut se cacher car il est le complément d’une cage en forme de niche. Le coussin s’amarre avec des attaches en lanières or et rose en correspondance avec le coussin.
Elle ronronne de plaisir, se couche à l’intérieur.
Ok amour, vient, nous allons à la Fac et nous sommes en retard.
Mais voilà, Isis ne veut pas quitter le coussin. David est obligé de la transporter ainsi jusque dans la voiture. Une fois arrimé sur le siège arrière, Isis s’étire voluptueuse, montre sa satisfaction d’être à la fois en sécurité et en compagnie de son maître. Lorsqu’ils arrivent à la FAC, la réception est chaleureuse.
Sans ambages il interroge.
Répond David sans complexe. Le chef de service reprend.
La réponse est sèche. Pourtant, il enchaine :
Réplique David déçu, une voix venue derrière lui confirme Monsieur Laguillomière le responsable des stagiaires va vous expliquez le programme.
Lui assure le Professeur. Monsieur Laguillomière reprend la parole.
S’inquiète David.
Informe son interlocuteur en souriant froidement.
Pour David, cette seconde surprise de la journée le chamboule. À ce moment, son responsable ajoute.
Eh oui ! parmi les noms de la liste d’étudiants voulant faire le stage avec vous, nous avons choisi les mieux notés de l’année. Vous êtes très populaire à la Fac.
Ainsi est la conclusion du responsable des stagiaires devant le professeur.
Répond David machinalement abasourdi.
Déclarent les deux hommes. De retour à sa voiture, David est ravi. Ces vacances vont être bien remplies, je ne penserai pas à mes problèmes. S’imagine-t-il. En attendant il a son après-midi libre.
À l’appartement, il dépose Isis. Une fois libérée, elle retrouve Sacré-Canaille. Tous deux commencent la course à travers l’appartement. Il hume un parfum qu’il apprécie, le sourire revient, il appelle gaiment.
Il se régale, Bernadette lui a préparé un bar à la normande, et son dessert une glace fraise vanille fait maison. Il est quinze heures, il se décide. Il téléphone à son ami Jean-Jacques, et lui demande les renseignements sur les démarches à faire pour le cas précis de Linda. Sur son canapé il lit un classique ; « Le rouge et le noir » c’est la énième fois qui le lit. Il ne parvient pas à fixer son attention. Après réflexion, il décide d’aller se défouler à la piscine.
Alors qu’il parvient aux abords de la piscine, il est abordé par une femme à l’allure gitane. Elle l’interpelle de façon impromptue et autoritaire.
S’enquit-il interloqué en se retournant.
Questionne David curieux et impétueux à la fois. Sans se troubler, elle commande doucement
Machinalement, il lui obéit. Nerveux pour le dérangement, il la lui tend néanmoins légèrement moqueur. Elle saisit cette main, passe la sienne au-dessus
Fait-il narquois.
Voyant que David s’amuse, elle se décide
homme de bien et juste….Vous souriez, vous êtes incrédule et pourtant…Je serais à vos
noces l’année prochaine.
Lui répond-t-elle mystérieusement. Il lui donne un billet de cinquante Euros. Ceci n’est pas pour lui avoir dit la bonne aventure, mais pour lui avoir rendu le moral. Ce moment de détente, lui a permis d’oublier sa peine en lui donnant un moment de douce joie.
Interroge David intrigué.
S’étonne David.
Maya le laisse sur le trottoir. Elle disparaît aussi furtivement au coin de la rue, comme elle le lui était apparue. David est intrigué. Ces paroles correspondent à ses inquiétudes actuelles. Cependant, son esprit est légèrement moqueur, en repensant aux propos de cette femme mystérieuse et inconnue.
Dit-il à lui-même. Cela va me détendre. Imagine-t-il.
C’est ainsi, qu’il finit sa journée du lundi.