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Le blog de mim-nanou75.over-blog.com

Bienvenue sur mon site Une innovation pour mes anciens lecteurs, désormais je traite de divers sujet, en premier La religion judéo chrétienne signé" Monique Emounah", pour ceux qui ne peuvent se déplacer à l'églises quelques soit la raison, et le lieu de leurs résidences ils peuvent suivre les offices du jour, la politique (LR) et les infos, la poésie et les arts en général. Mes écrits, signé (Alumacom) également mes promos de mes dernières parutions et quelquefois un rappel pour mes anciens écrits. Merci de votre attention,

chapitre 23 l'éducation des enfants dans une ferme éducative

chapitre 23 l'éducation des enfants dans une ferme éducative
chapitre 23 l'éducation des enfants dans une ferme éducative

23

David accompagne des enfants

 

Ce mardi, David se lève plus tôt que d’habitude. C’est la première fois qu’il va accompagner des enfants dans le cadre d’une journée éducative sur les animaux de la ferme. C’est un tournant important dans sa vie. Il le perçoit et s’angoisse. Lui qui est toujours sûr de lui, il n’a plus ses évidences qui lui donnaient cette force légendaire.

Son éducation, sa dignité ne lui permet pas de laisser voir ses émotions devant le personnel, les inconnus, pas même ses amis. En plus, il a hâte de rencontrer son ami d’enfance. Jean-Jacques de La Courtière et lui se côtoient depuis leur petite enfance. Cette fois ce n’est pas pour les devoirs (lorsqu’ils étaient au Lycée), ni même pour une fête quelconque, mais pour lui parler de Linda. En attendant, il prend son petit-déjeuner. Il ne sait pas quel goût il a. Sa préoccupation est seulement Linda. Soudain, la voix de Bernadette le fait sursauter.

  • Monsieur ! votre thé est froid ! dois-je en refaire un autre ?
  • Non, Bernadette je dois partir.

Il se lève brusquement, avale son thé et se prépare rapidement pour son premier accompagnement. Pendant la toilette il se raisonne « Enfin, cette journée va me changer les idées. J’espère que je saurai répondre à leurs questions. Vais-je savoir les captiver. Mes réponses, ne seront-elles pas trop techniques ? Ces enfants aiment-ils les animaux. Sont-ils turbulents ? Quel idiot je fais ! 

  • Miaou,  miaou !

Isis sur son coussin l’observe, attentive, interrogative.

  • Je ne peux t’emmener. Je travaille auprès d’enfants inconnus. Je ne sais comment ils sont. Dans la ferme il y a beaucoup d’animaux de toutes sortes. Les chats et les chiens ne sont pas admis.  

Lui explique David en la caressant. Elle est déçue.

  • à ce soir, je te raconterai, quand nous serons seuls.

Isis est devenue sa confidente. Le soir, dans son lit, il la prend dans ses bras. Là, blottie sur sa poitrine, elle l’écoute. Il lui raconte tout. Ce qui fait ses joies, ses peines, ses difficultés.

Isis remplace son Badou de son enfance. Elle, elle ronronne à son oreille. Ainsi, il s’endort. Lorsque David est dans les bras de Morphée, Isis retourne sur son coussin. Elle rêve, et parfois fait des cauchemars. Le matin lorsque le réveil sonne, elle quitte son coussin, saute joyeusement sur David, lèche de sa petite langue rugueuse, les joues de son endormi de maître ! Mais ce matin, David s’est levé avant la sonnerie du réveil. Elle put faire ni eu son câlin rituel.

 Il dévale les escaliers, l’ascenseur est trop lent. Il arrive au parking, jette son sac à dos sur son siège arrière. La voiture démarre. Arrivé à l’Asso, il gare sa voiture à sa place habituelle. Un car, avec une trentaine d’enfants est déjà là ! À l’intérieur c’est l’effervescence.

 Le chauffeur du car, la responsable de l’Asso et le moniteur Fabien sont en grandes discussions. David arrive à ce moment. Le trio se retourne…

  • Bonjour David, nous faisons le point pour réussir la sortie. Nous avons reçu hier la réponse de la ferme la plus intéressante pour les enfants. 
  • Ah oui ?

Lui assure-t-il, d’un air faussement enjoué.

  • Je suis sûre que cette ferme pédagogique vous plaira. Voyez le prospectus.

Après un rapide coup d’œil, David confirme 

  • Si la visite est comme indiquée sur le prospectus, ce sera une excellente journée. Merci d’avoir pensé à moi, et de me faire confiance, pour cette responsabilité.
  • Sophie-Caroline Courtai vous attend pour vous faire découvrir l’univers passionnant de sa ferme en lisière de la forêt, à deux cents mètres de la Manche. C’est à Saint Jouin Bruneval, lui annonce Clémentine, la secrétaire de l’accueil.

Elle ajoute rapidement

  • Maintenant dépêchez-vous. Vous avez pas mal de kilomètres à faire. Votre journée sera longue !

David consulte le programme de la journée. Il traduit dans sa tête, le matin visite de l’extérieur (les prés, les champs de culture) de la ferme Pédagogique, vers midi le repas avec les produits de la ferme. Retour à Rouen. 

Cette ferme fait l’élevage écologique de poneys, chevaux, ânes, lamas, lapins, cochons d’inde, porcs, vaches, chèvres, oies, poules, coqs, canards, moutons, autruches. Une demi-heure de sieste est prévue dans le car et…là, une surprise ! Sur le retour ils iront sur la plage de Saint Jouin Bruneval, ce sera la rencontre avec les dauphins et phoques et aussi l’histoire de « Péli » au cinéma de la ville.  Le goûter terminé, ils iront à la découverte des pingouins macareux, fulmar boréal, grand cormoran, cormoran huppé, goélands argentés, la mouette tridactyle, le faucon pèlerin, le pigeon colombin, l’hirondelle des fenêtres, rouge-queue noir, étourneau sonnet, bergeronnette grise et le Choucas de Tours. Sur le dossier de route dans les mains de Clémentine, il y est chaudement recommandé de se présenter à la Mairie à seize heures pour le goûter. Un ornithologue les rejoindra pour commenter la visite.

  • Eh bien ! le programme est chargé pour des enfants ! Néanmoins ce sera une journée riche, et digne d’intérêt.

Conclu-t-il en souriant. Ses problèmes se sont évaporés, il a retrouvé la pêche.

1- Le départ
  • Il faut partir maintenant, nous sommes en retard.

Crie le machiniste énervé.

  • J’arrive !

Réplique David. Lorsqu’il est installé, le car démarre. Il est à côté de Fabien, une place à leurs côtés est vide. Le regard interrogatif de David à Fabien demande une réponse.

  • C’est la place du commentateur. Il nous attend sur la place de la Mairie.
  • Ah !

Dit-il simplement. Il se replonge dans la lecture du deuxième dépliant. Son intérêt se transforme en passion. C’est sa région natale, pourtant il apprend tellement sur sa Normandie. Cette lecture le frappe, les renseignements y sont. Saint-Jouin-Bruneval est un village de huit cents habitants. Ils ont forgé leurs identités au fil des siècles sur sa double vocation, rurale et maritime. La terre est ici une valeur sûre et respectée. Les vingt-cinq exploitations agricoles en témoignent. Il en est de même pour les pêcheurs professionnels et amateurs. C’est également l’une des activités pour les estivants, toujours de plus en plus nombreux chaque année. Ils profitent des plaisirs de la plage et également des loisirs nautiques Sur un autre volet du dépliant, c’est le plan. Le village se trouve à mi-chemin entre le Havre et Fécamp, sur la côte d’Albâtre. Situé à sept kilomètres d’Etretat, Saint-Jouin-Bruneval fait partie du canton de Criquetot-L’Esneval.

Les valleuses de Bruneval et du Fouquet sur la commune de la Poterie offres les limites géographiques visuelles à cette portion côtière longue d’environ deux kilomètres cinq, constituant la Réserve Ornithologique GONm d’Antifer.

Les falaises d’Antifer sont reconnues, pour être l’un des sites le plus remarquable du littoral cauchois ; au regard de sa grande diversité d’oiseaux nicheurs et de ses importantes colonies d’oiseaux marins. Ces falaises sont des milieux naturels ayant conservé un très fort caractère sauvage. Il est accentué par leur inaccessibilité à l’homme

Le printemps est la saison privilégiée de la nature. Nombre d’oiseaux s’y installent pour nidifier, dans les nombreuses anfractuosités, grottes, failles, fissures offertes par la morphologie particulières de ces falaises. Le Groupe Ornithologie Normand (GONm) y réalise un suivi régulier des oiseaux nicheurs depuis mille-neuf-centre-quatre-vingts-et un.

David retrouve son punch. Seul le matin, il lui faudra répondre à d’éventuelles questions des enfants. L’après-midi, il l’a voit riche de connaissances complémentaires pour lui. Quel beau cadeau lui fait l’Asso ! Réalise-t-il. L’ambiance est joyeuse. Les enfants chantent avec les moniteurs, éducateurs. Soudain, le car s’arrête. Ils s’activent pour descendre du car. La perspective qu’ils vont se promener les enthousiasmes. Pour eux la marche, c’est courir.

S’imaginent-ils !

  • Nous sommes arrivés !

Crie le machiniste du car. C’est le brouhaha des gosses.

  • Doucement, rester calme. Le car est haut. Ne vous bousculez pas. 

Crie Fabien. Il est le seul moniteur éducateur masculin. David sort le dernier, après s’être assuré, qu’aucun des gamins ne soit resté dans le véhicule. Fabien vérifie s’il ne manque pas de gamins. Filles et garçons l’entourent vibrant comme des abeilles.

  • Nous sommes à la ferme « L’Arche normande ». Vous écouterez ce que vous dira Madame Sophie-Caroline Courtai. Si vous avez des questions, elle vous répondra sur les sujets de la vie des animaux vivant ici Dans cette ferme. Aussi, de l’alimentation spécifique de chaque espèce d’animalière que vous allez voir. Pour des questions médicales, vous avez le docteur David, qui nous accompagne. Il répondra à chacune de vos questions.
  • Ok Fabien ! 

Répondent les jeunes loups d’un clan de quatre gamins, et d’une fillette effrontée.

Fabien fronce des sourcils et lance.

  • Suivez-moi !

Il joint le geste à la parole. La colonne s’ébranle en débandade.

  • Est-ce que parmi vous, y a-t-il quelqu’un qui a une envie pressante ? ou bien a soif ?

Personne ne répond. Fabien ordonne.

  • Nous allons marcher jusqu’à la grille verte que vous voyez. Pour vos défouler.

Vous retrouverez le car après le repas.

                                    2- Visite à la ferme éducative

Les éducateurs et les enfants se présentent à l’entrée, d’une sorte de bâtisse. La conciergerie est de conception Normande blanche aux madriers marron. Cela tient à la fois, d’accueil et de caisse pour les visiteurs sans rendez-vous. Un employé souriant, vient au-devant d’eux. Il contrôle les noms des accompagnateurs, en comparant la liste des personnes prévues. C’est-à-dire les vingt-neuf enfants prévus. Il informe leur arrivés à sa responsable par téléphone.

Un petit train électrique avance près de la grille d’entrée. La locomotive, est une copie Wales-Disney avec ses six wagons aux toits bleus. Elle a les yeux et 

le sourire rieur. Les fenêtres des wagons sont sans vitres. Les décors des panneaux sont orange avec les dessins d’animaux de la ferme de couleurs vives. Les enfants sont assis sur deux bancs de trois places en vinyle rouges. De leurs places,  ils ont un grand panorama sur le parcours.

À la vue ce petit train, les visages s’éclairent. Leur joie éclate.

  • Waouh ! super ! géant !

S’écrient-ils dans un chahut indescriptible. « Les gosses seront moins fatigués, leur attention ne sera pas affectée ». Estimes David sans faire part de son appréciation. Une femme brune, élancée, environ d’une quarantaine d’année, le sourire aux lèvres, descend du premier wagon. Elle marche en direction des visiteurs. 

  • Bonjour, Mesdames et Messieurs. Soyez les bienvenus dans notre ferme. Je suis, madame  Sophie Caroline Courtai.  Appelez-moi Sophie Caroline tout simplement.

Elle se tourne vers ces petits visiteurs.

  • Alors les enfants, votre joie fait plaisir à voir. Vous allez visiter dans notre chère « marguerite », tous nos animaux. Marguerite, vous préservera de la  fatigue, et vous ne risquerez pas de vous perdre, pas même un danger. 
  • Madame, qui est Marguerite ?

Demande les enfants

  • Nous avons baptisé ce train spécial pour les enfants « Marguerite »

Devant l’étonnement de ces visiteurs, elle leur explique.

  • Vous ne pourriez pas visiter à pied les trente kilomètres d’excursion. Monsieur Fabien va vous répartir dans les wagons.

Fabien s’exécute et commande gentiment.

  • Monsieur Basileus montez dans le premier wagon en compagnie de Madame Sophie Caroline.

Il continue en faisant l’appel vigoureusement.

  • Roger, Saadi, Jérôme, Marine et cette bonne chère Cloé. 

Elle est également éducatrice animalière, pas seulement inspectrice auprès de la préfecture. David est enthousiaste en retrouvant L’amie Cloé.

  • Montez dans la première voiture.

Ordonne Fabien !

Ces gosses montent impressionnés et aussi fiers d’être dans la première voiture, avec David. Seule la petite Cloé boude. Fabien la sépare de ses quatre copains, pour avoir la paix durant la visite, afin d’avoir la paix. 

Il dispache les enfants dans les cinq voitures suivantes. Ils sont cinq plus l’éducateur sur le siège avant. Seul, le wagon de tête à deux bancs de trois places et devant face aux enfants deux sièges avec micro. Fabien continue à séparer les cinq enfants terribles. Xavier est dans le deuxième wagon, Benjamin dans le troisième, Isaac dans le quatrième, Patrick dans le cinquième. Fabien monte dans le sixième avec Pierre le meneur des cinq, et prend avec lui Inès, Hamed, Bruno et Valéry. Il contrôle si tout le monde est installé. Avec le mégaphone, il fait l’envoi de Marguerite :

  • Tout est ok. Nous partons.

La visite commence. Surprise des enfants, ils roulent à vingt kilomètres heure. Sophie Caroline, prend son micro, et debout elle commence en leur parlant pourquoi elle a créé cette ferme, jusqu’au premier arrêt.

  • La nature est une source de réconfort tous les jours. Qu’il pleuve ou qu’il fasse soleil, il y a toujours un moment de bonheur. Je suis une terrienne Picarde. La Normandie m’a adoptée. Un jour j’ai décidé d’avoir des ânes normands en voie de disparition. D’autres animaux de races normandes sont venus agrandir ma propriété. C’est ainsi que j’ai créé cette ferme particulière vouée à faire connaître la vie des animaux en voie de disparition de la ferme en compagnie de races communes.

Elle enchaîne après un court silence.

  • Nous commençons la visite par les vaches. Regardez sur votre gauche, dans le pré sous les arbres. Elles sont avec leurs petits. Le train s’arrête, entre deux prés. 

Elle continue et interroge.

  • à propos comment appelle-t-on les petits de la vache ?
  • Des veaux !

Répliquent les enfants de toutes les voitures de Marguerite.

  • Bravo ! Que donne la vache pour les enfants ?

Elle continue son interrogation

  • Du lait !

Rétorquent-ils avec la même vigueur. Sophie Caroline continue. 

  • Et que fait-on avec le lait de la vache ?
  • Des gâteaux et des desserts.

Elle réitère sa demande

  • Oui, et que fait-on d’autres avec son lait ?
  • Du beurre et de la crème fraiche !

Intervient Pierre. Elle ajoute ;

  • Et aussi autre chose ?

Silence radio, ils se regardent. Sophie Caroline donne la réponse.

  • Du fromage !
  • Ah, oui ! du camembert !

Crie Pierre le turbulent. Sophie Caroline se tourne légèrement et questionne.

  • Dans le pré, il y un animal tout seul. Pourquoi à votre avis ?

Et Pierre, arrache des mains le mégaphone des mains de Fabien pour crier.

  • C’est un taureau ! attention les filles si vous avez du rouge sur…

Fabien renvoi Pierre sur son siège énergiquement. Sophie Caroline approuve.

  • Oui c’est un taureau

Et elle précise.

  • Il est seul, car il ne supporte pas d’autres mâles avec lui. De plus, les vaches seraient importunées.

Des éclats de rires fusent. Les fillettes gloussent.

  • Mais en Camargue, ils vivent ensemble.

Intervient à nouveau Pierre.

  • C’est vrai, ces grands taureaux noirs vivent à l’état sauvage. Ils sont d’une autre race. Maintenant, montez dans vos wagons. Nous allons visiter les autruches.
  • Des autruches ? 

Répète Pierre étonné. Toute la visite est sur la même formule à quelque chose près. Pour des raisons pédagogiques, elle est adaptée est complétée selon la variété animalière. Dans un tournant apparait un oiseau magnifique, il parade fièrement.

  • Un paon bleu !

S’écrie à nouveau Pierre. Comme précédemment, le gamin se distingue des autres.

Evidemment, ses camarades gloussent, et même certains éclatent de rire.

  • C’est Léon, le roi de la ferme. Il est libre et apprivoisé.

Explique Sophie Caroline. La petite troupe parvient à un immense enclos. Ce sont les autruches ! De leurs longs coups, elles observent les visiteurs, avec cette expression singulière de blasés. Sophie Caroline reprend la parole.

  • L’autruche est un grand oiseau. Cependant, il ne s’élève pas, ni ne se comporte comme un oiseau. L’autruche est le plus grand des oiseaux. Elle appartient à la famille des oiseaux coureurs. Ils sont de ceux qui ne volent plus. Comme vous le voyez, elles ont un corps massif, et son plumage est abondant. Au début du siècle dernier, c’est-à-dire vos arrière-grands-mères des années mille neuf cent, mille neuf cent vingt, raffolaient de leurs plumes blanches pour leurs chapeaux. 

Leurs lèvres forment un O, aucun son ne sort. La surprise passée, ce sont des railleries à voix basse. Sophie Caroline continue imperturbable.

  • Les mâles, c’est-à-dire les papas, sont généralement plus grands que les femelles.

Ils peuvent mesurer jusqu’à deux mètres cinquante, et peser cent cinquante kilos. Les femelles, c’est-à-dire les mamans, peuvent atteindre une moyenne d’un mètre quatre-vingt-dix, et peser environ cent vingt Kilos. Elles se nourrissent d’herbes, de fruits, de graines mais aussi d’insectes et quelques fois de petits lézards. A votre avis combien pèsent un œuf d’autruche ?

Les enfants restent dubitatifs en voyant l’énorme œuf qu’elle leur présente.

  • non, Madame, mais ce doit être beaucoup

Pierre a produit, l’effet escompté auprès de ses camarades.

  • Maintenant, nous allons voir les poneys, chevaux et ânes. Il fait beau, ils sont ensemble dans leur pré. N’approchez pas des barbelés, vous risquez d’être blessé.

Un temps de silence s’en suit, jusqu’à l’approche du pré des équidés.

  • Voyez l’âne et ses grandes oreilles.
    • Oui !

    Font les enfants émerveillés de leurs découvertes. Les plus jeunes lorsqu’ils ne comprennent pas, ils demandent à voix basse aux grands.

    • C’est un âne de race normande très ancienne. En pays de Caux, l’âne est souvent attelé à une « godaine ». La contenance de ce « bidon géant sur roue » varie selon l’importance de la ferme. L’âne Normand est une race originaire de l’ouest de la France. Ils sont plus particulièrement des régions de Basse-Normandie et de la Seine–Maritime. C’est un âne de petite taille, assez trapu, comme vous pouvez - voir. Sa robe est baie à baie brune et présente une « croix Saint André ». Cette race, était utilisée autrefois pour le transport des bidons de lait en Normandie, dans les travaux maraîchers, également aux fêtes du village. De nos jours, il ne sert plus que pour les loirs des touristes. Observez-les, il est trapu, et son air est doux. Il mesure généralement entre cent-dix centimètres et cent vingt-cinq centimètres. A l’arrêt ses oreilles sont bien verticales. L’œil est grand, et le regard vif. Sa crinière est droite, parfois tombante. Ses sabots sont légers.

    Sophie Caroline poursuit en tendant le bras dans la direction de deux chevaux.

    • Derrière l’âne vous avez une jument et son petit.
    • C’est un poulain !

    Précise fièrement le Gamin. David hausse les épaules. Il ne sait s’il doit le réprimander

    ou rire. Sophie Caroline poursuit.

    • Vous connaissez tous les chevaux, au moins grâce à la télévision ou sur la toile du web. Ceux-ci sont de race Anglo-Normande. L’Anglo-Normand est une race de cheval de selle. Elle est originaire de notre chère Normandie. Elle est issue du croisement entre des purs sangs, de trotteurs du Norfolk et des chevaux normands lourds. Cette race est née dans les années mille-huit- cent-trente, et ne prend forme qu’au début du vingtième siècle. En absorbant des chevaux du pays Anglo-Normand, ils deviennent très populaires sous le second empire et constituent la principale monture de la cavalerie française. On les voit les quatorze juillets et dans les parades. Après la Seconde Guerre mondiale, l’Anglo-normand devient une monture de sport équestre, en particulier de saut d’obstacles.

    Elle désigne de sa main, un autre groupe d’équidés dans un autre coin du pré.

    • Il y a aussi des poneys, comment les reconnaissez-vous des poulains ?
    • Parce qu’ils sont petits et trapus, avec une longue queue épaisse et ils gambadent seuls. Alors que le poulain suit toujours sa mère, et il est plus fin. Répond encore une fois Pierre.
    • Ce sont des chevaux nains, pas nécessairement trapus.

    Rectifie la commentatrice. L’arrêt suivant, est à la lisière du bois, derrière un manoir normand. Les enfants sont éblouis. Des moutons sont en compagnies de lamas noirs et blancs. Ceux-ci dressent la tête pour accueillir les visiteurs. Et voilà que Pierre interfère une nouvelle fois.

    • Attention, çà crache loin !
    • Allons, allons, si tu ne le provoque pas, et qu’il ne ressent pas d’animosité envers eux, il ne fera rien.

    Explique David aux enfants. David est impressionné par cet enfant, intrépide, mais si intéressé, avec des connaissances rares à son âge. Sophie Caroline sourit et reprend.

    • Le lama est un animal domestique. Cela peut paraître bizarre, mais il a été domestiqué depuis des lustres. Ces animaux sont camélidés, étroitement apparentés à la famille du chameau et du dromadaire. C’est un ruminant. Il est sympathique. Il observe en même temps que vous le paysage. Il est méfiant et curieux également. En plus il est robuste. Sa laine est constituée par un poil de protection, un peu rêche, et un sous-poil beaucoup plus fin. Elle peut être utilisée pour des tapisseries ou des liens (cordes). Mais le Lama est principalement utilisé pour des travaux de bât, (c’est-à-dire de transport de marchandises et autres). Il fournit également de la viande aux Andins son pays d’origine et son crottin sert de combustible et d’engrais aux indiens.

    Les enfants discutent entre eux. Leur étonnement est grand. Sophie Caroline les rappels à l’ordre. Elle reprend son discours.

    • Le lama vit habituellement au Pérou, en Bolivie, un peu au Chili et sur les hautes terres d’Argentine. Il est rustique et dans la catégorie domestique. Il a une vie sociale très structurée. La hiérarchie ou l’amitié est prépondérante. Il pèse entre quatre-vingt-dix kilos. Sa taille varie entre un mètre à un mètre-vingt au garrot. Il existe deux sortes de lamas : le lainé et le classique. Ici, nous avons le classique. La couleur de sa toison va du blanc pur, au noir profond. Les tons bruns sont aussi appréciés. Parfois on trouve un, deux, ou trois couleurs sur une même toison, comme Etoile d’Or que vous venez de voir. En Amérique du sud, les bergers ont des petits troupeaux. Contrairement à ce qu’a dit notre ami Pierre, le lama est un animal paisible, non bruyant. Le braire de l’âne est plus puissant que le cri du lama.
    • C’est quoi braire ?

    Interroge la petite Cloé

    • Braire c’est le nom du cri de l’âne et il est plus puissant que le cri du lama.

    Explique David. Sophie Caroline reprend la parole. 

    • Merci Monsieur Basileus.  Je disais donc, le cri du lama s’exprime par toute une gamme de sons, qui peuvent traduire la tristesse, la mise en garde de ses congénères contre un danger supposé, l'hostilité vis-à-vis d'un rival, voire la satisfaction sexuelle. Des signes visuels permettent de déterminer son état d’âme. Le lama est de bonne compagnie. Il n’envoie pas de crachas, comme dans les bandes dessinées de Tintin. Lorsque cela intervient, ce qui arrive, il  faut voir en lui son moyen de défense. Il est un excellent gardien de troupeau. Devant les petits visages étonnés, leur bouche bée, elle confirme son affirmation.
    • Hé oui !... ce n’est pas un chien, pourtant il est d’une excellente protection des moutons. Les loups ont peur d’eux. Ici il n’y a pas de Loup. Mais en Amérique du sud, un

    chien berger avec deux ou trois lamas suffisent.

    Maintenant tournez-vous, regardez la volière.  Il y a des pintades. Vous en avez certainement mangé.

    • Oh ! oui madame.

    Assurent-ils d’une seule voix. Sophie Caroline leur raconte l’histoire des pintades.

    • Regardez-les, voici leurs histoires. Avant les pintades vivaient libre en Afrique. Elles étaient fières et farouches. Elles se protégeaient de leurs prédateurs en vivant dans les arbres. Elles se nourrissaient de baies, d’insectes et de petits animaux, (souris grenouilles etc…). un jour, des guerriers grec et romains les ont faites prisonnières, et ramenées dans leurs pays pour les sacrifier à leurs dieux. Ils les élèvent en basse-cour, ils les nomment « poule d'Inde ». Plus tard, au moyen âge, elles sont appelées « poule du pharaon » et « pintade ». 

    Un jour, un navigateur vénitien,  au service du Portugal en ramena un spécimen d'Afrique de l'Est. C’est ainsi qu’elle est introduite au XVe siècle en France. Elle est le premier pays à sélectionner des pintades en vue de les élever. Quelques-unes sont parvenues à s’échapper des bateaux, elles vivent à l’état sauvage sur l’île d’Haïti et dans les Caraïbes.

    Quelques uns sont restées dans les volières, c’est ainsi qu’elles sont devenues des pintades domestiques. Elles sont essentiellement élevées pour la viande. Nous les avons classés parmi les gallinacés. Elle est omnivore, (c’est-à-dire qu’elle se nourrit d’animaux et de végétales). Elle s’alimente de verdure, de baies, de graines, d'insectes et de petits animaux (souris, grenouilles...). Bien qu'elle soit capable de voler, elle est essentiellement coureuse.

    • Comme les filles ?

    Lance effrontément Pierre. Quelques-uns gloussent, d’autres esclaffent. Le rire est général. Il est fier de lui. Imperturbable, à la grande surprise de Pierre, Sophie Caroline continue. Faisant mine de n’avoir rien entendu. Tant pis pour ceux qui n’écoutent pas. Pense

    David étonné.

     

    La pintade pond aux alentours de douze à quinze œufs. Au bout de vingt-sept à Vingt-huit jours d'incubation, l'éclosion a lieu. Les deux parents participent à l'élevage des pintadeaux. à propos, savez-vous comment se nomme leur cri ?

    • Non ! 

    Leur disent-ils en chœur.

    • Le cri de la pintade est le cacabe ou criaille. 

    Leur annonce-t-elle.

    • Allez reprenez vos places !

    Leur ordonne-t-elle. Tous courent, montent et s’assoient dans « Marguerite ». Tout se passe rapidement. Le petit train peut repartir. Ils arrivent près d’un étang. Celui-ci est traversé par une rivière. Des cygnes, des canards et des oies blanches s’y ébattent. Sophie Caroline les interroge à nouveau.

    • Connaissez-vous ces oiseaux ?
    • Oui !

    S’exclame la petite troupe.

    • Ce sont des canards col vert, des oies sauvages et des cygnes blancs. Mais que font ces cols verts et ces oies sauvages parmi les domestiqués ?
    • Bravo Pierre. Mais tu ne crois pas, que tu devrais laisser tes copains répondre ?

    Cela dit tu as raison de t’interroger.

    • Oui, madame ! Mais eux ne savent pas !
    • Comment se fait-il que tu saches autant de choses sur les animaux ?

    Mon père est aide-soigneur chez un véto, et il est écolo. Les dimanches nous les passons dans les bois.

    Annonce fièrement le gamin. David, ne sait pas ce qu’il fait là. Au moins, il ne pense plus à ses soucis. L’attitude de Pierre l’interpelle.

    • Nous repartons, les poules et les chèvres nous attendent.

    La machine s’arrête à nouveau. La commentatrice reprend la parole.

    • Vous allez rentrer dans le monde des chèvres alpines. Elles sont comme certains d’entre vous, espiègles et joyeuses. Elles sont aussi la tendresse…mais parfois il y a des difficultés. Elles s’entendent bien avec les poules.
    • Les chèvres donnent du lait avec lequel on fait du fromage blanc. Grâce, à elles, les prés et les chemins sont nets.

    Les chèvres ne sont pas tout à fait comme sur leurs manuels scolaires. La chèvre alpine est une race caprine, la plus représentée en France. Mais pas comme les anciennes races. Elle est originaire des Alpes. Elle est de taille moyenne et se caractérise par une robe chamoisée. Elle est également, la plus répandue en raison de son lait. Elle reprend la parole.

    • Quant aux poules elles fournissent les œufs pour vos crèmes, gâteaux et les

    omelettes.

    • Et aussi les œufs à la coque, les œufs durs, et aussi la mayonnaise.

    Annonce la gamine Cloé

    • Oui les œufs sont mis dans beaucoup de sauces, et bien sûr la mayonnaise.

    Leur confirme Sophie Caroline.

    Et puis nous mangeons la poule au pot et aussi le poulet.

    Complète encore une fois Pierre

    • Oui, nous les mangeons, comme presque tous les animaux que nous avons vus.

    Réplique la commentatrice.

    • Pas les chevaux ni les ânes j’espère

    Lance douloureusement la plus sage d’entre eux Dorothée.

    • Hélas, si ! cependant ils sont de moins en moins nombreux !
    • Oh ! les assassins !

    Dit-elle sourdement en pleurant. Les yeux des enfants s’écarquillent lorsqu’ils arrivent dans la basse-cour. Leurs regards stupéfaits, en voyant ces poules et ces coqs de diverses races (des naines et des grandes). 

    • Remontez, rejoignez vos places nous avons presque terminé la visite.

    Ils entrent  dans un hangar transformé en mini-gare. Elle clôture la cour fermée de la ferme. Elle se trouve sur le côté du château. Les enfants aperçoivent leur car. Les petits sont fatigués et heureux. L’odeur de la cuisine effleure leurs narines. Ils sont curieux, ils ignorent ce qu’ils vont manger. Ils savent que ce sont les produits de la ferme, pour beaucoup d’entre eux, c’est la découverte. Seulement Sophie Caroline leur annonce.

    • La visite n’est pas tout à fait terminée, nous la terminerons à pied.

    Grognement des enfants, la faim, la gourmandise les tient. Cependant, leurs intérêts pour les animaux sont plus forts que leur appétit naissant. Sophie Caroline leur demande.

    Vous voyez ces cages, à votre avis, qu’elles sont leur particularité ?

    • Ce sont des clapiers, et ils enferment des lapins.

    Parvient à répondre la timide Carine.

    • Bien, vous avez raison. Ici ce sont des lapins nains. Le lapin quel que soit sa variété, n’est pas un rongeur. C’est un lagomorphe.
    • C’est quoi un lagomorphe ?

    Demandent plusieurs de ces gamins intrépides et passionnés. Leur curiosité est piquée au vif. Sophie Caroline explique :

    • Un lagomorphe est un mammifère herbivore. Il diffère des rongeurs, parce qu’il a quatre dents devant, dans la mâchoire du dessus. Nous les appelons incisives. Au lieu de deux incisives comme tous les rongeurs. 
    • Que mangent les lapins ?

    S’enhardit Carine.

    • Ils mangent de la luzerne de nos champs, des carottes blanches et des navets.

    Nous les récoltons nous-même.

    • Et des granulés vitaminés en complément d’aliment.

    Complète David. Sophie Caroline de sa main montre un enclos. D’un élan ils 

    l’approchent,  et arrivé près de l’enceinte, elle reprend. 

    • Ici, vous avez des cochons roses et noirs, avec de grandes oreilles tombantes. Le problème ils sont rentrés dans leur soue…
    • Qu’est-ce qu’une soue

     C’est l’étable pour les porcs. Autrement dit leur chambre. 

    Précis-t-elle aux enfants.

    • C’est curieux, on dit que le cochon est sale et qu’il pue, ici il n’y a presque pas d’odeur et c’est propre !

    Constate Pierre interloqué.

    • Comme vous le constatez c’est propre, parce que le personnel est au petit soin avec tous nos animaux.

    Lui répond la commentatrice,  et poursuit.

    • Allons voir les cochons d’inde. 

    Les enfants éreintés ont des difficultés à la suivre. Ils ne disent rien, ils continuent. Tout en marchant, elle explique.

    • Le cochon d’inde est un petit animal, qui aime être caressé et embrassé, à ce titre, il est un compagnon idéal pour les enfants. Il existe de nombreuses sortes de cochon d’inde, les couleurs sont variées ainsi que le type de poil. Le cochon d’inde est très affectueux et aussi assez peureux. L’apprivoiser demande un peu de temps et de patience. Il mord rarement. Le mâle est plus affectueux que la femelle. Il n’aime pas la solitude. S’il vit seul, il a besoin de plus d’attention et vit près des humains.

    Après un temps d’arrêt, elle poursuit son discours en s’arrêtant de temps en temps.

    • Voici un cobaye, c’est un grand rongeur. Il est d’origine d’Amérique du sud. Il creuse son terrier et n’en sort que la nuit. il vit dans la nature en petit groupe composé de
     

    plusieurs femelles, d’un mâle et de plusieurs petits. Apprivoisé c’est un adorable petit compagnon. Malheureusement,  pour lui il a été très utilisé dans les laboratoires, pour diverses recherches principalement pour les tests pharmaceutiques. Il est remplacé progressivement par les rats et les souris. 

    • Ho ! ho ! 

    Fait le groupe horrifié, scandalisé. Sophie Caroline, tente de les apaiser, en reprenant son discours.

    • Certaines associations de défense des animaux font tout ce qui est de leur possible pour les sauver.
    • Heureusement, ce sont des voyous ceux qui font du mal à ces petits êtres.

    Pierre exprime ce que tout le groupe pense. Il est applaudi. 

    • Allons, Allons les enfants. Je continue car vous avez probablement faim. Nous avons presque terminé.
    • Hourra !!

    Crient les gosses. Ils sont heureux. Sophie Caroline reprend.

    • Je vous disais donc, la femelle est dénommée truie, son mâle est nommé verrat et leur petits sont des chiots. Quant au cochon d’inde c’est un animal de jour. On dit qu’il est diurne. Ses périodes d’activité favorites sont l’aube et le crépuscule.  Regardez comme

    ils sont mignons avec leurs couleurs variées et leurs poils ras ou long. 

    Savez-vous  que les origines du cochon d’Inde ou du cobaye sont très anciennes, les premières traces remontent à environ de quarante millions d’années !

    Ha ! oh ! incroyable ! extraordinaire

    Ils applaudissent étonné. Le brouhaha est dû au fait que les grands expliquent aux plus petits ce qu’ils ne comprennent pas. Sophie Caroline poursuit.

    • Le cochon d’inde a été domestiqué par les Incas et d’autres peuples d’Amérique Central et du Sud. Le cochon d’Inde tient son nom de la confusion de Christophe Colomb, qui pensait être arrivé en Inde, lorsqu’il découvre l’Amérique ! Ce sont les N&eacut

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