Bienvenue sur mon site Une innovation pour mes anciens lecteurs, désormais je traite de divers sujet, en premier La religion judéo chrétienne signé" Monique Emounah", pour ceux qui ne peuvent se déplacer à l'églises quelques soit la raison, et le lieu de leurs résidences ils peuvent suivre les offices du jour, la politique (LR) et les infos, la poésie et les arts en général. Mes écrits, signé (Alumacom) également mes promos de mes dernières parutions et quelquefois un rappel pour mes anciens écrits. Merci de votre attention,
7 Janvier 2019
Isis est une nouvelle fois déçue. Elle n’accompagne pas David à l’Asso. Elle apprend, qu’elle doit rester dans l’appartement, lorsqu’il travaille, ou bien dans certaines sorties, il lui faut rester avec ce Sacré-Canaille et Bernadette. Elle l’aime bien cette femme, parce qu’elle lui donne son repas et lui fait ses soins. Mais David c’est lui qui l’a adopté, qui la caresse, qui lui fait ses confidences.
Sacré-Canaille lui est d’un grand secours malgré tout. Pas facile d’être le chat confident du jeune futur docteur Basileus ! a-t-elle conclu. Il ne passe pas beaucoup de temps avec elle. Mais ce temps est si dense ! Elle en profite au maximum. Elle apprécie la solitude, si, il y a une présence dans l’appartement. Celui-ci est si grand ! trois cents mètres carrés pour courir avec Sacré-Canaille, plus la terrasse au-dessus du jardin et le balcon qui fait tout l’étage côté rue. Son bonheur, c’est Bernadette et Claudine lorsqu’elle attend le retour de Pascal. Bernadette a tant de tendresse lorsqu’elle lui prodigue ces soins journaliers. En plus elle est bonne cuisinière, ma gamelle est toujours propre en plus d’être belle, et le contenant quel délice ! Son bémol, les absences de David et surtout comment sera Linda, quand elle sera avec David. Elle ne l’a vue qu’une fois à l’Asso, elle y avait rejoint son maître. Elle lui a semblé gentille, mais elle a si peur de perdre à nouveau, son gentil maître. Sacré-Canaille aussi s’ennuie, il la rejoint soit pour jouer, faire le clown ou tout simplement dormir à côté d’elle. Mais aujourd’hui elle n’a pas le moral, David est tourmenté.
Après le départ de David, elle retourne dans leur chambre, s’allonge sur son coussin, ferme les yeux. Pour avoir la paix, elle fait semblant de dormir.
Elle revoit cette période lorsqu’elle vivait à Paris. Avant, elle s’appelait Ophélie. Les enfants ne l’aimaient pas vraiment « elle n’a pas de poil » disaient en se moquant les amis de Ryan l’enfant de la maison. Ryan, lui, la défendait. Elle, cela la rendait triste et reconnaissante envers cet enfant. Ryan lui racontait tous ses problèmes et ses secrets, comme David le fait.
Ryan lui avait expliqué : qu’il les recevait pour ne pas être seul, mais il est conscient, que ces faux-amis sont de parfaits imbéciles, car ils ne voient que le luxe de notre maison, mais ne savent pas la valeur de ce que tu es. Eux voient l’argent de mes parents, mais en fait, ce n’est pas de vrais amis. Ils sont des enfants de petits fonctionnaires et s’imaginent que je ne sais pas pourquoi ils viennent chez nous ! »
Il y avait le même luxe, et pourtant si différent. Sa vie était souvent solitaire et triste, en l’absence de Ryan. Lorsque, Sandrine était là, son ancienne maîtresse, elle passé son temps à s’entraîner sur son vieux piano. Souvenir de son enfance, ou à donner des cours aux fameux copains de Ryan. Sandrine était merveilleuse lorsqu’elle était au piano, elle me racontait ses voyages, ses spectacles. Je l’écoutais dans mon fauteuil voltaire à côté d’elle s’il y avait des visiteurs. Sinon, j’étais sur mon coussin, sur le piano. Ah ! La coiffeuse et la manucure, elles venaient ensemble. Les rires et les petits potins parisiens ! C’était un bonheur ! J’écoutais sagement, riant moi aussi intérieurement sur les genoux de Sandrine.
J’avais une place de reine sur mon coussin à côté du chauffeur de maître, ou dans un fauteuil chez l’entraîneur de Sandrine. Mais au tennis, ma tête tournait de gauche à droite, puis de droite à gauche. Quand Sandrine gagnait elle levait les bras, et moi assise, je levais mes pattes pour lui montrer ma joie. Malheureusement, elle n’était pas souvent là, le peu était merveilleux. Elle observait sa belle maitresse, comme elle le fait avec David. Elle revoit cette femme brune dynamique, jeune, svelte. Le point commun entre les deux propriétaires, elle recueille leurs confidences. Le kiné de Sandrine venait une fois par semaine. Sandrine n’était pas malade, mais elle entretenait sa ligne. Samy la massait, lorsqu’elle avait terminé ses exercices dans la piscine de l’appartement. Le reste du temps, Ophélie, dormait d’un œil proche de Sandrine, sur le bureau lorsqu’elle écrivait, ou à ses côtés dans la petite Fiat rose. Enfin, lorsque Sandrine était à Paris, où se trouvait Sandrine, Ophélie était.
Mais un jour de beau temps, le soleil rieur dardait ses rayons sur le Monde. André son mari décide de passer le week-end dans leur villa à Étretat. Toute la famille monte dans l’Audi de Monsieur André. Il avait décidé de passer quelques jours en famille, dans leur propriété. Cela faisait si longtemps que cela leur était arrivé ! Il voyageait presque tous les jours de l’année, excepté quelques semaines de repos, et ses vacances d’automne.
André était commandant de bord à Airlines, son bonheur était de retrouver Sandrine, Ryan son grand garçon de dix ans et la petite dernière Caroline âgée de de quatre ans. Isis revoit la prestance d’André lorsqu’il rentrait dans son uniforme. Son empressement d’enfiler sa tenue d’intérieur, en sportif qu’il était. Ophélie savait lorsqu’il arrivait en tenue, il ne restait que la nuit. Lorsqu’il revenait en tenue civile, son séjour était plus long. C’était signe de départ en province, soit au Cap Ferret dans la propriété ancestrale d’André ou dans leur villa d’Étretat.
Mais un jour… toute la famille est joyeuse, c’est l’anniversaire de Ryan. Par malheur, Ryan boude, il n’était pas content de fêter son anniversaire loin de ses deux copains proches. Les autres, Ryan n’en avait cure ! Pour lui, ce sont de faux amis.
Pourtant, il n’a pas bronché, il aime cette villa au-dessus de la mer. Ophélie, Ryan et Caroline sont sur les sièges arrière, selon la réglementation routière. Tous sont bien arrimés. Ils regardent sagement la vidéo que son copain Alain lui a donnée. Mais... voilà…Ryan détache sa ceinture, pour demander un verre d’eau à Sandrine. Un choc le projette sur la vitre avant.
Une voiture roulant à vive allure, les doubles, puis se rabat brutalement sur eux. Il double à nouveau le véhicule de devant. André freine brutalement, l’Audi pile. Une Clio les suivait, elle les percute. Si bien, que l’Audi fait brusquement un bond en avant, s’encastre dans le camion, qui les précède ! Ryan est projeté sur Sandrine, la tête dans le pare-brise.
Les pompiers sont arrivés rapidement, mais malgré la promptitude et l’agilité, la détermination des pompiers, qui ont désenclavé, dégagé, soulevé, enlevé, ont pu extraire les corps des deux voitures sont sans vies. Seule Caroline et moi sommes les survivants de l’accident. Caroline a été envoyée à l’hôpital. C’est la dernière fois que je l’ai vue.
Isis pleure en silence, seule ou presque, dans la chambre de David. Sacré-Canaille joue avec sa carotte musicale. Elle revoit ses anciens maitres ensanglantés, sans vie.
Un jeune pompier la saisie et la prend dans ses bras et….
Interroge le pompier en lisant ma médaille.
Réplique l’adjudant. Le jeune pompier avait constaté l’état de la petite, il dit :
Sacré-Canaille s’aperçoit qu’elle pleure, il lui donne un grand coup de langue, et cherche à la consoler. Elle croit qu’il ne peut la comprendre. Mais lui aussi à une triste histoire. Seulement, il est là près d’elle.
Elle se revoit à nouveau à ces moments douloureux. Pour son malheur les grands-parents étaient en voyage au Vietnam. Ces mots douloureux résonnent encore dans sa tête ! Les pompiers avaient dit :
S’inquiète ce jeune pompier.
La malchance, son drame, c’est ainsi qu’Ophélie avait vu sa situation transformée à ce moment-là. La fatalité a poursuivi Ophélie. André était fils unique. Il a épousé Sandrine, une orpheline élevée dans un orphelinat.
Lorsque les grands-parents arrivent au refuge, l’espoir d’Ophélie était grand. La cruauté de ces vieux, l’a cloué au pilori, ils l’abandonnent ! Ils ne peuvent l’emmener avec eux dans leur voyage. Avant de repartir, ils ont laissé un équivalent de trois mois de pension, en attendant de lui trouver, quelqu’un qui voudra bien d’elle ! Neuf mois plus tard David arrive. Il la soulève, la serre sur sa poitrine comme un bébé. Elle s’était blottit contre lui avec espérance. Les premiers mots de David lui restent en mémoire :
En réponse elle lui avait fait un câlin. David avait décidé.
Pour elle, tout a changé. Rouen au lieu de Paris, mais surtout la vie avec beaucoup de monde dans la maison le soir. Sa sortie du refuge dans une cage, certes avec une serviette éponge, mais une cage tout de même. Dans la voiture, Pascal, Claudine, Cloé, que de monde ! Et en plus Sacré-Canaille dans sa cage lui aussi ! C’est ainsi qu’elle revoit son arrivée chez David.
Ophélie devenue Isis se souvient de la première confidence de David, lors de sa première soirée dans l’appartement.
Lui avait dit David. Après un temps de réflexion, il m’a narré la vie d’Isis ainsi.
Elle s’était endormie dans ses bras. C’est ainsi qu’à commencer l’histoire d’Isis et de David. Arrivé à la fin de l’histoire, Sacré-Canaille l’avait réveillé sur un coussin à sa manière à lui, avec de gros câlins, et un bon léchage en règle !
26
Ce mercredi-là, le soleil monte fier comme Artaban. Il cuit tout ce qui est à sa portée.
Ce matin il rayonne. Linda est en sécurité depuis trois semaines chez les clarisses. C’est ainsi qu’au levé, David est seul avec Isis. Sacré-Canaille les rejoint dans la cuisine. Bernadette est descendue prendre le courrier chez la gardienne. Quant à Pascal, il est parti à son bureau. La veille David riait avec ses amis. Aujourd’hui Pascal est avec ses pinceaux, ses dessins en compagnie de son client. Ses amis vaquent à leurs occupations. David, lui ne sait pas pourquoi, le poids de la solitude, pèse sur ses épaules. D’habitude, ces rares moments dérélictions, il les passe sans trop de difficultés, mais ce jour c’est différent, il ne sait pourquoi.
Pendant qu’Isis ressasse son passé, David va à l’Asso. Comme de coutume, c’est le rituel du mercredi. À son arrivée, il se dirige au comptoir d’accueil, embrasse la secrétaire. Avant de commencer, il passe quelques instants devant la machine à café avec tous les employés et bénévoles et chacun y va de leur croissant. C’est l’instant privilégié de plaisanterie et de mise en forme avant de prendre leur poste.
La journée semble calme et sans problème particulier. Elle est la routine personnifiée.
Chacun va à son poste, prévu selon le planning établi sur le tableau.
David agi comme s’il était déjà dans son cabinet. Seulement, ce n’est pas le cas, il n’est que l’aide-vétérinaire, jusqu’à ce qu’il soit diplômé. Sa charge est principalement les consultations bénignes, et des interventions chirurgicales simples et courantes, les pansements. Recevoir les propriétaires d’animaux nécessiteux pour soigner leurs compagnons. Certains d’entre eux, laissent un petit don à l’Asso. Pour les soins peu importants, le docteur Laplace lui laisse la responsabilité. Pour les soins les graves, David le seconde, c’est ainsi qu’il passe ces mercredis.
Ce jour-là, après un premier diagnostic les soins prévus et une intervention chirurgicale urgente sur un chien policier, David est heureux. Le soleil est haut dans un ciel bleu sans nuages, il sourit à la vie. Il a pris sa pause-café avant d’aller dans la salle d’attente. Lorsqu’il se décide à aller faire les consultations, il a sa première surprise de la journée. La salle d’attente est bondée, non seulement il y a des chats, des chiens mais aussi un perroquet et un ouistiti ! Tous ces gens sont là non seulement parce que les soins sont gratuits, mais aussi parce qu’ils veulent rencontrer David, le héros vu à la télé ! En voyant tout ce monde, il téléphone sans attendre à Bernadette.
David envoie un sms à son ami, pour l’avertir du changement du lieu de rendez-vous.
Il est seize heures, la cloche de Saint Bernardin sonne, la clef dans la porte ferraille,
David entre dans l’appartement. Jean-Jacques l’attend souriant. Le brunch est prêt sur la table roulante dans le salon. Bernadette se précipite pour aider David.
En s’écroulant sur son divan.
Voyant sa domestique lui apporter un plateau il demande.
Le brunch est dégusté lentement, en discutant de sa journée à son Asso. Ce monde qui n’arrêtait pas, soit de l’interroger sur ce terrible refuge, ou pour le féliciter pour ses résolutions malgré son jeune âge ! Rire des jeunes gens, mais leurs rires sonnent faux, Linda malgré son absence est avec eux. Isis les a rejoints, saute sur les genoux de David. Sans raison apparente David pose ses yeux gravement sur la photo de Linda, et il devient soudain soucieux, des larmes sèches sont au bord des paupières. Isis, caresse le visage de David. Sacré-Canaille surpris, fait un roulis boulé pour consoler le copain de son maître. Mais rien n’y fait, David sourit tristement à ses amis.
Demande-t-il inquiet à son ami.
S’enquiert David inquiet
- Que veux-tu dire ?
David s’énerve et conclu
S’écrit Jean-Jacques exacerbé.
S’écrie Jean-Jacques.
Riposte calmement son ami Jean-Jacques avec une certaine douceur. Et il lui expose les faits.
Reconnait tristement David. Assit sur son canapé il écoute son ami en baissant la tête, Isis blotti sur sa poitrine.
S’écrit indigner David.