Bienvenue sur mon site Une innovation pour mes anciens lecteurs, désormais je traite de divers sujet, en premier La religion judéo chrétienne signé" Monique Emounah", pour ceux qui ne peuvent se déplacer à l'églises quelques soit la raison, et le lieu de leurs résidences ils peuvent suivre les offices du jour, la politique (LR) et les infos, la poésie et les arts en général. Mes écrits, signé (Alumacom) également mes promos de mes dernières parutions et quelquefois un rappel pour mes anciens écrits. Merci de votre attention,
7 Février 2019
Crise des Gilets jaunes : la province méprisée par Paris, vraiment ?
On le lit dans une flopée de commentaires sous une vidéo sur le passage aux 80 km/h sur les routes secondaires. « Ils sont vraiment complètement déconnectés à Paris pour décider d’un tel truc. » On nous le glisse dans les interviews sur les difficultés à boucler les fins de mois : « À la capitale, ils ne se rendent pas compte de notre quotidien. » On le devine dans les cris des Gilets jaunes dans les manifestations sur les Champs-Élysées : « C’est la province qui prend sa revanche ! » C’est un fait : la crise des Gilets jaunes remet au premier rang le tant rabattu clivage entre Paris et le reste de la France.
Cet automne, le conflit social a pris racine dans la hausse annoncée du prix du carburant. « Je dois faire 80 bornes chaque jour pour aller et venir au travail, alors imaginez l’importance de l’essence pour moi… Me faire payer plus cher pour me donner le droit de bosser, c’est la preuve que la politique actuelle est très éloignée de nos vies », lance Stéphane Diebold, l’un des administrateurs d’un groupe Facebook des Gilets jaunes de Saverne (Bas-Rhin).
Dans cette sous-préfecture nichée au nord de Strasbourg, les conversations filent du prix du diesel à la hausse de la CSG -depuis annulée par le gouvernement- en passant par les petites phrases d’Emmanuel Macron. « Quand il dit qu’il suffit de traverser la rue pour trouver du boulot, il ferait mieux de venir ici pour voir que c’est stupide de nous dire ça », lâchent Cathia et Caroline, quadragénaires en quête d’un travail. « Il sait combien ça coûte de vivre avec toutes ses mesures ? » demande Joseph, retraité de 61 ans.
Maire de la ville depuis 2014, Stéphane Leyenberger (ex-LR) refuse « d’accabler Paris et nos institutions. Mais je constate que l’on a jamais été aussi peu entendu ». « On a parfois l’impression que certaines choses, comme ici le découpage de cette nouvelle région Grand Est, sont décidées dans un bureau à l’Élysée. Ou que l’on nous retire des ressources, comme la taxe d’habitation, puis on nous laisse dans le flou sur la manière où doit compenser cette perte financière. »
Alors, c’est Paris contre tout le reste de la province ? Pas tout à fait. « Dire qu’il y a la capitale et le reste de la France, c’est un raccourci éloigné de la réalité, juge Daniel Behar, géographe à l’école d’urbanisme de Paris. Lyon ou Marseille tirent bien plus profit de Paris que la deuxième couronne autour de la capitale peut le faire. En réalité, on est davantage sur une opposition entre les périurbains et les habitants du centre-ville vus comme des privilégiés. Et comme Paris est le symbole de cette vie intra-muros, c’est elle qui est pointée du doigt. »
« Ce n’est pas un hasard si, le groupe des Gilets jaunes strasbourgeois est petit par rapport à celui de Saverne ou Sarre-Union (Bas-Rhin), poursuit Stéphane Diebold. On voudrait juste que nos dirigeants entendent qu’il n’y a pas que les grandes villes dans ce pays. »
Après le drame, la solidarité. Au lendemain du terrible incendie qui a fait 10 morts et 96 blessés au 17, rue Erlanger, ans le XVIe arrondissement, les habitants se sont mobilisés pour venir en aide aux rescapés qui ont tout perdu dans les flammes.
« Des riverains ont mis à la disposition des sinistrés une chambre et parfois même un appartement. Le centre Corot, qui dépend de la paroisse d’Auteuil, a donné aussi de quoi constituer un vestiaire », confie l’adjoint chargé du logement à la mairie du XVIe, Jacques Frédéric Sauvage. Depuis mardi, les habitants viennent aussi déposer des vêtements.
Sophie Laurence Roy, arrivée de bonne heure ce mercredi matin à la mairie du XVIe, est sortie de sa voiture garée devant la mairie les bras chargés de paquets. « J’ai apporté des sous-vêtements, des pyjamas, des jupes, quatre manteaux, un imperméable, une robe. Quand j’ai appris la nouvelle, j’ai vidé mes placards pour tous ceux qui ont vécu ce drame », confie cette avocate qui ne comprend pas qu’une querelle de voisinage ait pu tourner à la tragédie.
« Certes, la suspecte n’avait pas toutes ses facultés mentales mais elle buvait et avant d’être ivre, elle a accepté, en toute conscience, de perdre sa liberté dès les premiers verres », juge cette femme en colère.
Un peu plus tard, une femme d’origine russe, emmitouflée dans un long manteau, est arrivée à son tour avec des vêtements. « Ils appartenaient à mon fils. Demain je ferai mes placards pour amener des vêtements pour femme », explique-t-elle avant de repartir.
Lamia, elle, a tenu aussi à participer à cet élan de générosité. « Je suis très affectée par ce drame, confie cette habitante du XVIe. J’ai amené des vestes de mon fils, des couvertures, du linge. Demain, je reviendrai avec d’autres vêtements. »
Cette femme avoue être d’autant plus touchée qu’elle s’est retrouvée elle aussi dans le besoin. « Lorsque je le suis retrouvée seule avec mon fils, abandonnée, j’ai été secourue par la mairie du XVIe. Je n’ai jamais oublié l’aide que j’ai reçue. Maintenant que j’ai remonté la pente, je veux rendre le bien qu’on m’a fait ». Lamia reprend : « Si j’avais eu les moyens, j’aurai préparé un couscous géant et je l’aurai apporté à tous les rescapés. Je suis très choquée qu’une simple querelle de voisinage puisse se terminer comme ça. Je suis de tout cœur avec les familles qui ont perdu un proche. »
L’incendie n’a pas impacté seulement les sinistrés. Ce drame a aussi traumatisé les riverains qui ont assisté – impuissants – à la catastrophe. Comme d’autres habitants de la rue Erlanger, Jean-Jacques, complètement angoissé par les événements de la nuit de lundi à mardi, a consulté ce mercredi une psychiatre de la cellule d’urgence médico-psychologique à la mairie du XVIe arrondissement. Les terribles images de l’immeuble en feu continuent de l’assaillir.
« J’ai vu des personnes qui se trouvaient plaquées contre l’une des façades de l’immeuble en feu à la hauteur du 6e étage. Elles criaient à l’aide en me demandant de mettre une passerelle entre leur immeuble et mon balcon. Je ne savais pas quoi faire. Je suis allé voir la police qui m’a dit que c’était trop dangereux », raconte cet homme aux yeux cernés et qui tente vainement de remonter la pente depuis le drame.
« Je suis complètement angoissé par le sort de ces personnes, reprend ce riverain visiblement encore sous le choc du drame. ....