Comment te rendrai-je, Seigneur, tout le bien que tu m’as fait ? J’élèverai la coupe du salut, en assistant à la messe et en y offrant ma vie. J’invoquerai ton nom, tiendrai mes promesses envers toi devant tout le peuple, à l’entrée de ta maison, Seigneur, au milieu de ton Église, ébauche de la nouvelle Jérusalem ! (D’après le Ps 115)
Dans la rencontre avec ton Fils, donne-moi, Père très saint, un avant-goût des dons de la vie éternelle, donne-moi de voir ta gloire dans ton Église rassemblée par ton Esprit, afin d’en être le témoin.
1. La visite de Jésus à Bethsaïde éveille l’espérance des habitants. L’aveugle qu’ils amènent est visiblement un citoyen considéré, dont le mal est un souci pour ses voisins. Pleins d’espérance, les habitants accourent à Jésus. Jésus est-il pour moi un vrai recours ? Est-ce que j’intercède pour mes frères ?
Jésus conduit l’aveugle hors de la ville, loin des regards curieux. Jésus ne veut pas attirer les honneurs sur son humanité qui font écran à l’œuvre de Dieu. La question de la foi est intime à la conscience : ma foi en Jésus se réduit-elle à mes attentes pratiques ? Est-ce que j’en fais l’objet de conquêtes identitaires ?
2. Le miracle de la guérison se passe en deux temps ; il s’inscrit dans le temps. Nous ne sommes pas dans une technique efficace de guérison, mais dans le cheminement de l’âme dans la grâce et le cheminement de la grâce dans l’âme. Dieu seul connaît les moments.
L’œuvre de la grâce nous engage aussi dans le temps : la vie spirituelle n’est pas acquise une fois pour toutes, la vertu théologale est une offrande quotidienne de soi pour accueillir le don de Dieu et ouvrir les yeux sur son œuvre. Cela demande de maintenir vivante la relation personnelle avec notre divin Sauveur, Jésus-Christ notre Seigneur.
3. La salive de Jésus : cet élément de digestion commun aux hommes reçoit en Jésus une connotation divine. C’est sa façon de digérer les épreuves, de gérer les maux et de les assimiler avec la Parole de Dieu comme nourriture.
« Ne rentre même pas dans le village » : Jésus renvoie l’aveugle guéri à sa maison. C’est là qu’il doit forger la foi. L’humble salive de Jésus invite à « avaler », à intérioriser dans la prière l’œuvre de la grâce pour apprendre à voir le plan de Dieu se déployer dans le temps.
Jésus, cher ami de mon âme, tu me fais participer à l’œuvre de Dieu le Père, à ta suite, comme ton disciple, dans la communauté de l’Église. Je veux méditer personnellement sur ton œuvre pour devenir témoin vivant du don de l’Esprit et de la vie éternelle dès ici-bas. Sois à jamais mon Maître et mon Roi. Amen.
Je vais ouvrir les yeux sur l’œuvre que Dieu a déjà réalisée dans ma vie et lui rendre grâce.