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Le blog de mim-nanou75.over-blog.com

Bienvenue sur mon site Une innovation pour mes anciens lecteurs, désormais je traite de divers sujet, en premier La religion judéo chrétienne signé" Monique Emounah", pour ceux qui ne peuvent se déplacer à l'églises quelques soit la raison, et le lieu de leurs résidences ils peuvent suivre les offices du jour, la politique (LR) et les infos, la poésie et les arts en général. Mes écrits, signé (Alumacom) également mes promos de mes dernières parutions et quelquefois un rappel pour mes anciens écrits. Merci de votre attention,

Interrogation: La véritable Haggadah, La Matsa Chemoura,Où est D.ieu quand on a mal?

https://fr.chabad.org/
La véritable Haggadah

Question :

Revoilà donc Pessa’h. Une nouvelle nuit de Séder où nous allons
retrouver des parents éloignés que nous avions presque oubliés,
pour raconter une histoire que nous n’avons pas le droit d’oublier
 Est-il vraiment nécessaire, après plus de 3000 ans, de continuer
à commémorer la libération de nos ancêtres de l’esclavage en
Égypte ? Ne pouvons-nous pas passer à des questions plus
pressantes et plus contemporaines ?

Réponse :

Mon ami, vous ne lisez pas la bonne Haggadah.
Le Séder ne se réduit pas à une commémoration des
événements d’un lointain passé. C’est un processus dynamique
de libération des épreuves du présent.

Nous sommes des esclaves. Des esclaves de nos propres
inhibitions, de nos peurs, de nos habitudes, de notre cynisme
et de nos préjugés. Ces pharaons autoproclamés sont des
couches d’ego qui nous empêchent d’exprimer notre véritable
être intérieur et d’atteindre notre potentiel spirituel. Nos âmes
sont prisonnières de notre égoïsme, de notre paresse et de
notre indifférence.

Pessa’h signifie « passer au-dessus ».
C’est la saison de la libération, lorsque nous passons par-dessus
tous ces obstacles vers la liberté intérieure.
À Pessa’h, nous donnons à nos âmes une occasion d’être
exprimées.

Relisez la Haggada. Chaque fois qu’elle dit « Égypte »,
comprenez « limites ». Remplacez le mot « Pharaon » par « ego » et lisez-la au présent :

« Nous étions esclaves de Pharaon en Égypte » =

« Nous sommes esclaves de notre ego, bloqués dans nos limites. »

Comment pouvons-nous nous libérer ? En mangeant de la Matsa.
Après avoir mangé la Matsa, les Israélites furent en mesure de
fuir l’Égypte et de suivre D.ieu dans le désert. Parce que la Matsa
représente la suspension de l’ego. Contrairement au pain, qui a
du corps et du goût, la Matsa est plate et sans saveur, elle est le
pain de l’abnégation.

Habituellement, nous avons peur de suspendre notre ego, parce
que nous pensons que nous allons nous perdre. À Pessa’h nous
mangeons la Matsa, nous suspendons notre ego et nous nous
trouvons : nous trouvons notre être véritable.

Cette nuit est différente de toutes les autres nuits, car cette nuit
nous nous laissons aller, nous libérons nos âmes pour suivre
D.ieu sans honte. Nous disons : « Même si je n’en saisis pas
toute la signification, j’ai une âme juive et c’est ce qu’il y a de
plus profond dans mon identité. »

Cette âme est l’enfant innocent en nous qui attend d’être libéré.
Ce Pessa’h, donnons à cet enfant l’occasion de chanter :

Ma Nishtana Halaïla Hazéh...

 
 
Où est D.ieu quand on a mal?
«Je serai qui Je serai»

« Dis-moi franchement, j’en appelle à toi. Réponds-moi : Imagine-toi que les destinées de l’humanité sont entre tes mains, et que pour rendre définitivement les gens heureux, pour leur procurer enfin la paix et le repos, il soit absolument nécessaire de torturer à mort ne fût-ce qu’un seul petit être, la petite fille qui se frappait la poitrine de son petit poing, et de fonder sur ses larmes le bonheur futur. Consentirais-tu, dans ces conditions, à édifier un pareil bonheur ? Réponds-moi sans mentir ! »

Ivan Karamazov, dans Les Frères Karamazov de Fiodor 

Empathie

Une nouvelle institutrice essayait de mettre en pratique ses cours de psychologie. Elle commença sa classe en disant « Que tout celui qui pense être stupide se mette debout ! »

Au bout d’un moment, le petit Jeannot se leva. La maîtresse fut surprise, mais se dit que c’était l’occasion d’aider un enfant en détresse.

« Tu penses vraiment être stupide, Jeannot ? » lui dit-elle.

« Non madame, répondit Jeannot. Mais ça me faisait de la peine de vous voir debout toute seule ! »

Moïse demande le nom de D.ieu

La Torah relate l’histoire dramatique d’un peuple souffrant pendant des décennies sous le règne d’un empire cruel et brutal. Les garçons nouveau-nés sont jetés dans le Nil, les hommes et les femmes juifs sont soumis aux travaux forcés, battus et torturés sans merci. La vie juive n’a plus de valeur.

« Un long moment est passé et le roi égyptien est mort », déclare la Bible. « Les enfants d’Israël gémirent du sein de l’esclavage, et ils se lamentèrent. »1 La tradition midrachique explique que ce verset signifie que le chef égyptien fut frappé de lèpre, comparable à la mort, et que ses médecins lui affirmèrent que le seul moyen d’en guérir était d’exécuter des enfants hébreux, cent cinquante le matin et cent cinquante le soir, et de se baigner dans leur sang deux fois par jour.2 La douleur du peuple juif devint alors insupportable.

C’est à ce moment que « leur plainte monta vers D.ieu ; D.ieu entendit leur supplication ».3Dans un coin reculé du désert de Sinaï, D.ieu persuade Moïse d’abandonner sa vie solitaire et introvertie de berger et de se jeter dans la gueule du loup pour libérer son peuple brisé de l’esclavage.

Dans un puissant dialogue entre Moïse et le Tout Puissant, Moïse dit à D.ieu : « Voici, je me rendrai auprès des Enfants d’Israël et je leur dirai : “Le D.ieu de vos pères m’a envoyé à vous” et ils diront : “quel est Son nom ?”, que leur répondrai-je ? ».

« Je serai comme Je serai ! » répondit D.ieu à Moïse, « dis aux Enfants d’Israël : “Je serai” m’a envoyé à vous’. »4

D.ieu en exil

La signification de cette réponse nous échappe. Moïse demande à D.ieu Son Nom et la réponse en est : « Je serai comme Je serai ! » Quel sens se cache-t-il derrière ces curieuses paroles ?

Le grand commentateur biblique, Rachi5, s’appuyant sur la tradition talmudique6, complète les mots manquants : « Je serai [avec vous dans votre détresse présente tout] comme Je serai [avec vous dans vos exils et persécutions futurs]. »

Mais cette explication n’est pas suffisante : Moïse a demandé à D.ieu un nom, un moyen d’identification qu’il pourrait communiquer au peuple juif. Et en réponse, D.ieu lui présente un verbe plutôt qu’un nom précis, une activité plutôt qu’une description.

Une question étrange

Pour apprécier la réponse de D.ieu, il nous faut au préalable comprendre la question de Moïse.

Moïse dit à D.ieu : « Voici, je me rendrai auprès des Enfants d’Israël et je leur dirai : “le D.ieu de vos pères m’a envoyé à vous” et ils diront : “quel est Son nom ?” Que leur répondrai-je ? »

Maïmonide, dans son « Guide des Égarés », soulève une question7 : Pourquoi Moïse était-il convaincu que le peuple juif voudrait connaître le nom du D.ieu qui l’avait envoyé en mission pour les libérer de l’esclavage ? Il semblerait qu’en montrant qu’il connaissait le nom de D.ieu, cela authentifierait d’une certaine manière sa qualité de messager divin pour sauver les Hébreux d’Égypte. Mais pourquoi ? S’ils avaient entendu le nom de D.ieu avant la venue de Moïse, il est facile d’imaginer que Moïse Le détenait de la même source qu’eux et pas nécessairement de D.ieu. Et si par contre, ils ne l’avaient jamais entendu, comment ce nouveau nom, qu’ils entendraient de la bouche de Moïse, pourrait-il les persuader de lui faire confiance ?

Qui plus est, Moïse introduit sa question en disant, « Voici, je me rendrai auprès des Enfants d’Israël et je leur dirai : “Le D.ieu de vos pères m’a envoyé à vous” et ils diront : “Quel est Son nom ?” » Moïse évoquera avec eux le D.ieu de leurs pères, un D.ieu dont ils ont entendu parler par leurs pères. Ces derniers ne leur avaient-ils donc jamais enseigné le nom de ce D.ieu ? Comment se pouvaient-ils qu’ils parlent de ce D.ieu et Le prient sans Lui donner de nom ou de description ?

La question des questions

Dans sa demande, Moïse ne cherche pas l’identité de D.ieu ou Son titre. Il Lui adresse La question essentielle, la question des questions, celle qui sera, avec certitude, formulée par les Hébreux vers lesquels il est envoyé.

« Quel est Son nom ? » crieront les esclaves juifs à Moïse. Pendant plus de huit décennies8, nous avons suffoqué sous le joug d’une tyrannie brutale. Des milliers et des milliers de nos enfants ont été massacrés pour que le roi Pharaon puisse se baigner quotidiennement dans du sang juif : des bébés ont été arrachés du giron de leur mère et jetés dans le fleuve. Nous avons été battus, humiliés, torturés et tués. Les Égyptiens ont fait de notre vie un cauchemar infernal et ont bafoué notre dignité en nous réduisant à une sous-humanité. Et soudain, le grand et puissant D.ieu des cieux et de la terre, qui crée et gouverne le monde entier, se décide à ressentir notre douleur ?

« Quel est Son nom ? » tonneront les esclaves. Toi, Moïse, tu dis que D.ieu « a vu la souffrance de Son peuple en Égypte »9 et c’est la raison pour laquelle Il t’envoie nous sauver. Mais où était-Il jusqu’à aujourd’hui ? Quel est Son nom, quel est le caractère d’un D.ieu qui peut demeurer indifférent dans les cieux alors que des bébés sont arrachés aux bras de leur mère et jetés dans le Nil et que Pharaon se baigne dans le sang d’enfants juifs ? Où était-Il pendant les quatre-vingt-six ans où nous étions frappés à mort par les fouets des contremaîtres égyptiens ? Est-ce là le D.ieu que nous devrions accepter et suivre ? Est-ce là le D.ieu en qui nous devons placer notre confiance ? Et est-ce ce D.ieu envers lequel nous devons maintenant exprimer notre gratitude ? Un D.ieu indifférent aux larmes et aux lamentations de l’humanité ?

La réponse

Jamais dans l’histoire, D.ieu n’a répondu à cette question, la plus grave de toutes les questions et peut-être l’argument le plus fort de l’athéisme. Le livre de Job, dédié à la question du sens de la souffrance des innocents, s’achève avec une révélation de D.ieu à Job, lui disant en substance qu’il n’existe aucun moyen pour l’esprit humain de créer les constructions logiques dans lesquelles pourrait s’inscrire le comportement de D.ieu. Le fini et l’infini ne vont tout simplement pas ensemble.

D.ieu ne donna pas non plus la réponse à Moïse. C’est la raison pour laquelle, à la fin de la Paracha10, Moïse adresse à D.ieu des paroles extrêmement dures : « Mon Seigneur ! Pourquoi as-Tu fait du mal à ce peuple ? Pourquoi m’as-Tu envoyé ? Depuis le moment où je me suis rendu chez Pharaon pour parler en Ton nom, il a fait du mal à ce peuple, mais Toi, Tu n’as pas sauvé Ton peuple ! »

Et que transmet D.ieu au peuple juif à travers Moïse, « Je serai comme Je serai ! » Comme nous l’avons souligné, les Sages du Talmud et Rachi expliquent ces mots ainsi : « Je serai avec vous dans votre détresse présente tout comme Je le serai dans vos exils et persécutions futurs. »

Je suis un mystère, admet D.ieu. Je suis étrange, infiniment étrange. Mon écriture de l’histoire est tout à fait insondable pour l’esprit et le cœur humains. Et pourtant, vous devez savoir une chose : Je ne suis pas un D.ieu indifférent, résidant dans les Cieux et gouvernant théoriquement la destinée de chaque être humain selon le sens que Je définis. Je suis présent avec vous dans votre angoisse. Je suis dans les lamentations d’un esclave battu, dans les gémissements de la mère à qui l’on a arraché son enfant, dans le sang répandu d’un enfant assassiné. Vous pleurez ? Je pleure avec vous. Vous êtes écrasés ? Je suis écrasé avec vous. Quelle que soit la profondeur de l’obscurité dans laquelle vous vous trouvez, J’y suis encore plus profondément. Je n’orchestre pas la souffrance humaine depuis une planète distante, éloignée de votre détresse existentielle. Je suis là avec vous, souffrant avec vous, sanglotant avec vous, priant pour la rédemption avec vous.11

Il se peut que l’homme ne comprenne jamais l’« esprit » de D.ieu. Mais ne le laisse pas penser, dit D.ieu à Moïse, que D.ieu qui comprend le dessein de la souffrance, se permet le luxe de ne pas ressentir l’intensité de l’obscurité. Chaque larme que nous versons devient Sa larme. Il se peut qu’Il ne les essuie pas, mais Il les fait siennes.12

 
 

 

NOTES
1.

Exode 2, 23.

2.

Midrache Rabbah Chémot 1:24, cité par Rachi sur le verset.

3.

Exode ibid. versets 23-24.

4.

Exode 3, 13-14.

5.

Sur Exode ibid.

6.

Talmud Berakhot 9b.

7.

Moreh Nevoukhim 1:63. Maïmonides lui-même et plusieurs commentateurs bibliques donnent diverses réponses à cette question.

8.

L’asservissement du peuple juif a commencé avant la naissance de Moïse (voir Exode chapitres 1 et 2). Moïse avait 80 ans lorsqu’il s’adressa à Pharaon pour la première fois (Exode 7,7).

9.

Exode 3, 7.

10.

Ibid. 5, 22-23.

11.

Cette vérité a également été exprimée par le lieu où cette conversation s’est tenue : depuis un buisson épineux. "D.ieu S’est révélé à Moïse dans un buisson épineux, et pas dans une autre espèce d’arbre, pour indiquer qu’Il se trouve avec [Israël] dans son affliction" (Rachi, Exode 3,2). "Pourquoi un buisson épineux ? Pour nous enseigner qu’il n’existe pas de lieu exempt de la présence divine" (Midrache Rabbah, Chémot 2:9). Cette idée est également exprimée dans Isaïe 63,9 et constitue un thème majeur du livre des Psaumes.

12.

Cet essai est basé sur un discours du Rabbi de Loubavitch, Chabbat Chémot 5743 (le 8 janvier 1983), publié dans Likoutei Si’hot vol. 26, pp. 10-25.
Quand le Rabbi prononça ce discours, il pleura amèrement. Ce fut une scène d’une émotion inoubliable. Ceux qui étaient présents sentirent leur cœur se déchirer devant les larmes incontrôlables du Rabbi alors qu’il décrivait la question des Juifs et la réponse de D.ieu.

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