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17 Mai 2019
Les engins explosifs improvisés, principale menace contre l’armée française au Sahel, soulignent le caractère vicieux d’une guerre asymétrique qui s’étend.
« Ça débarque ! », crie le caporal Kevin. Le chauffeur du blindé fait taire le moteur. A l’arrière du véhicule, les têtes endormies, cachées sous les casques, se relèvent. Il est 6 h 30 du matin, ce 23 avril. L’opération de reconnaissance de quatre jours dans le Gourma-Rharous, un territoire du nord malien proche des régions du centre, vient d’être lancée.
Soixante-dix hommes de l’opération française « Barkhane », déployée au Sahel pour lutter contre les « groupes armés terroristes », y sont engagés. « Il y a une menace IED. Il faut que nous vérifions le terrain », explique le caporal Margot, en regardant ses frères d’armes descendre du blindé.
« RAS », dit le caporal Kevin en remontant à bord. Les engins explosifs improvisés, appelés IED, sont la principale menace pour les 4 500 hommes de « Barkhane ». Enfouis dans le sol par les groupes armés, ces explosifs artisanaux, confectionnés avec les moyens du bord, se déclenchent au passage des véhicules et des hommes. Au Sahel, ils sont responsables de huit des quinze pertes enregistrées par l’opération depuis le début de son déploiement, il y a bientôt cinq ans.
« C’est l’arme des lâches. Ils posent leurs explosifs et ils s’en vont, sans nous affronter », explique, amer, l’un des hommes déployés dans cette nouvelle opération de reconnaissance. Ce soldat, qui souhaite garder l’anonymat, dit avoir vu le médecin capitaine Marc Laycuras mourir ainsi, début avril, dans le Gourma. « Il a sauté sur un IED », soupire-t-il. Lors de l’opération « Bourgou », menée entre le 25 mars et le 11 avril, « Barkhane » a perdu un homme et a annoncé avoir neutralisé une trentaine de djihadistes. Les militaires français ont aussi découvert une de leurs bases logistiques. « C’était la caverne d’Ali Baba des terroristes. Nous sommes tombés sur un centre de fabrication d’IED. Il y avait des centaines de kilos d’explosifs », assure un autre soldat de « Bourgou ».
Ce médecin militaire est mort lors du « déclenchement d’un engin explosif improvisé » au passage de son véhicule blindé, selon l’Elysée.
La présidence de la République a annoncé, mardi 2 avril, la mort d’un médecin militaire au Mali à la suite « du déclenchement d’un engin explosif improvisé » au passage de son véhicule blindé, lors d’une opération de lutte « contre les groupes armés terroristes ». Dans un communiqué, le président de la République a fait part de sa « très grande tristesse » et rappelé « l’entier soutien de la France au Mali et à la force des Nations unies pour la mise en œuvre de l’accord de paix » de 2015.
Le capitaine Marc Laycuras, qui relevait de la 120e antenne médicale basée au Mans et engagée au côté du 2e régiment d’infanterie de marine (2e RIMa), était en opérations dans la région du Gourma, frontalière du Burkina Faso, a précisé le porte-parole de l’état-major des armées françaises, le colonel Patrik Steiger. L’officier est le vingt-quatrième militaire français tué au Mali depuis l’intervention française « Serval » en 2013 dans ce pays, suivie de l’opération antiterroriste « Barkhane » élargie à cinq pays du Sahel en 2014.
Le nord du Mali est tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes islamistes liés à Al-Qaida. Ils en ont été en grande partie chassés par une intervention militaire internationale, lancée en janvier 2013 à l’initiative de la France, qui se poursuit. Malgré la mission des Nations unies au Mali (Minusma), une forte présence militaire française et la création de la force militaire régionale G5 Sahel, les violences djihadistes persistent dans le pays, avec 237 attaques recensées en 2018, selon l’Organisation des Nations unies (ONU). Des zones entières échappent au contrôle des forces maliennes, françaises et de l’ONU, malgré la signature en 2015 d’un accord de paix censé isoler définitivement les djihadistes, dont l’application accumule les retards.