Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Le blog de mim-nanou75.over-blog.com

Bienvenue sur mon site Une innovation pour mes anciens lecteurs, désormais je traite de divers sujet, en premier La religion judéo chrétienne signé" Monique Emounah", pour ceux qui ne peuvent se déplacer à l'églises quelques soit la raison, et le lieu de leurs résidences ils peuvent suivre les offices du jour, la politique (LR) et les infos, la poésie et les arts en général. Mes écrits, signé (Alumacom) également mes promos de mes dernières parutions et quelquefois un rappel pour mes anciens écrits. Merci de votre attention,

Info chrétienne du jour 4 juin 2019

 

Tuerie de Virginia Beach : le fils d’un pasteur a donné sa vie pour sauver 7 femmes

« Votre frère m’a littéralement sauvé la vie hier. Il s’est assuré que 6 autres femmes et moi-même étions en sécurité hier, alors que cette folie régnait autour de nous. Je n’oublierai jamais mon cher ami, Keith. »

Vendredi, un homme, DeWayne Craddock, a ouvert le feu dans un bâtiment municipal de Virginia Beach. À 16 heures, armé de deux pistolets, il a ouvert le feu « sans distinction ». Employé dans ce service municipal depuis près de 15 ans, il a tué 12 personnes. Parmi les victimes, 11 de ses collègues. À ce jour 4 personnes sont encore hospitalisées, dont 3 dans un état grave.

Au coeur de cette tragédie, les voix s’élèvent sur les réseaux sociaux pour honorer la mémoire de Keith Cox. Ce fils de pasteur fait partie des 12 victimes du tueur. Son frère, Ervin, a fait part de son décès sur Facebook.

« Mon coeur est blessé parce que mon petit frère a été assassiné aujourd’hui par le tireur lors de la tuerie de Virginia Beach. Je n’entendrai plus sa belle voix chanter à l’église ou à la maison. J’ai aimé mon frère et son âme attentionnée va vraiment me manquer. Jusqu’à ce qu’on se retrouve au paradis. »

Alors que les tirs se multipliaient, Keith a mis à l’abri 7 personnes, leur a dit de se barricader et de se taire, avant de retourner vers les tirs pour tenter d’en sauver d’autres. Christie Dewar a été mise à l’abri par Keith. Elle raconte en larmes qu’elle a entendu des tirs dans leur direction alors qu’ils étaient en train de se barricader avec un meuble.

« Deux balles sont presque passées à l’arrière du meuble. Nous sommes tombés au sol ; puis nous avons entendu d’autres coups de feu près de nous. C’est à ce moment-là qu’il a eu Keith. »

Tara McGee a également été sauvée par Keith. Sur Facebook, elle répond à la publication d’Ervin, le frère du héros :

« Votre frère m’a littéralement sauvé la vie hier. Il s’est assuré que 6 autres femmes et moi-même étions en sécurité hier, alors que cette folie régnait autour de nous. Je n’oublierai jamais mon cher ami, Keith. »

Delvon C. Key, membre de sa communauté, affirme que « ceux qui l’ont connu ne sont pas surpris ».

« Je viens de découvrir qu’ile st un héros. Il est mort en sauvant la vie de ses collègues. Et ceux qui le connaissent ne sont pas surpris. »

Ce drame est la 150ème tuerie de masse aux États-Unis cette année.

M.C.

© Info Chrétienne - Courte reproduction partielle autorisée suivie d'un lien "Lire la suite" vers cette page

Terrorisme : quel risque de récidive ?

En juillet 2018, le gouvernement français a publié son plan d’action contre le terrorisme. Ce plan fait notamment le constat suivant :

« Près de 10 % des détenus terroristes islamistes (TIS) et plus d’un tiers des détenus de droit commun susceptibles de radicalisation (DCSR), qu’ils soient prévenus ou condamnés, sont libérables d’ici fin 2019, et plus de 80 % des 143 TIS déjà condamnés le seront d’ici 2022. »

La prison ayant été décrite par le coordinateur de l’Union européenne pour la lutte contre le terrorisme comme le « principal incubateur du djihadisme », la perspective de voir autant de terroristes sortir prochainement de prison suscite l’inquiétude.

Le faible taux de récidive des terroristes aux États-Unis

Toutefois, un article publié dans le dernier numéro de la revue Perspectives on Terrorismrelativise la radicalisation en milieu carcéral. Il expose les résultats d’une étude conduite aux États-Unis qui analyse l’évolution de 561 individus condamnés pour des actes de terrorisme dans ce pays depuis les attentats du 11 septembre 2001.

Sur ces 561 personnes, 247 sont sorties de prison et seules 4 ont récidivé, soit un taux de récidive de 1,6 %. En outre, il ne s’agit pas de récidive terroriste à proprement parler : les individus en question ont été réincarcérés pour des délits comme la possession de drogue ou la fabrication de faux documents.

Le faible taux de récidive des terroristes est d’autant plus remarquable que les prisons américaines sont particulièrement criminogènes avec deux tiers des prisonniers ré-arrêtés dans les trois ans qui suivent leur libération.

L’auteur de l’étude, Omi Hodwitz de l’université d’Idaho, s’interroge sur les raisons d’un tel décalage. Elle émet trois hypothèses. Tout d’abord, le système carcéral pourrait être plus efficace pour réinsérer les terroristes que d’autres types de criminels, mais il n’est pas précisé si les détenus ont fait l’objet d’une prise en charge particulière comme un passage par un programme de désengagement.

Ensuite, l’auteur envisage la possibilité que la récidive terroriste puisse prendre plus de temps que la récidive classique. Enfin, elle suggère que les terroristes pourraient être plus habiles et discrets que de simples criminels : ils récidiveraient mais sans être détectés et ne seraient donc pas pris en compte dans les statistiques.

Quels seraient les résultats en France ?

En France, il n’existe pas d’étude similaire et il serait judicieux que le ministère de la Justice mette à la disposition du milieu académique les données nécessaires à la réalisation d’une telle recherche.

Une expérience simple laisse présager de résultats bien différents de ceux obtenus outre-Atlantique. Nous avons repris l’étude « 137 nuances de terrorisme » – qui analyse les jugements de 137 personnes condamnées pour terrorisme en France de 2004 à 2017 – et avons tapé le nom de chacun des individus dans un moteur de recherche sur Internet. Si une méthode aussi rudimentaire ne permet pas d’identifier des délits mineurs, elle permet en revanche de recenser un certain nombre d’infractions plus importantes, ne serait-ce qu’en raison de la couverture médiatique dont elles font l’objet.

Ainsi, sur les 137 individus, au moins 22 ont récidivé. La récidive a pris cinq formes. Premièrement, les cas les plus connus du grand public sont ceux où la récidive s’est traduite par des attentats meurtriers sur le territoire national. En effet, un des deux auteurs de l’attaque de Charlie Hebdo et le terroriste de Magnanville avaient pour point commun d’avoir purgé une peine pour association de malfaiteurs terroristes.

Deuxièmement, des personnes ont été ré-arrêtées (mais pas encore jugées) pour avoir projeté une attaque ou pour avoir fourni de l’aide à l’auteur d’un attentat.

Troisièmement, les cas les plus nombreux concernent des individus qui, après leur libération, sont partis rejoindre une organisation terroriste à l’étranger. Dans certains cas, ils sont ensuite rentrés en France et ont été réincarcérés. Dans d’autres, ils sont détenus à l’étranger ou présumés morts.

Quatrièmement, certains terroristes incarcérés commettent des violences en prison.

Cinquièmement, des individus relâchés au cours des dernières années ont été ré-écroués pour apologie du terrorisme.

Surveillance et programmes de désengagement

En somme, la situation en France est bien différente de celle des États-Unis. Les raisons d’une telle différence mériteraient une analyse approfondie. Quoi qu’il en soit, il ne faudrait pas tirer de l’étude américaine de mauvaises conclusions pour notre pays. Le risque de récidive terroriste est réel. Une surveillance particulière des « sortants » de prison est nécessaire mais pas suffisante.

Les programmes de déradicalisation ont mauvaise presse, notamment en raison de certains abus et de l’échec du centre de Pontourny. Pourtant, tout n’est pas à jeter dans les expériences passées, que ce soit en France ou à l’étranger. La prise en charge individualisée par des équipes pluridisciplinaires n’est pas une solution miracle. Elle n’éliminera pas le risque de récidive, mais on peut espérer qu’elle le réduise significativement.The Conversation

Marc Hecker, Enseignant à Sciences Po, Sciences Po – USPC

Cet article est republié à partir de The Conversation sous licence Creative Commons. Lire l’article original.

© Info Chrétienne - Courte reproduction partielle autorisée suivie d'un lien "Lire la suite" vers cette page.

Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article