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Le blog de mim-nanou75.over-blog.com

Bienvenue sur mon site Une innovation pour mes anciens lecteurs, désormais je traite de divers sujet, en premier La religion judéo chrétienne signé" Monique Emounah", pour ceux qui ne peuvent se déplacer à l'églises quelques soit la raison, et le lieu de leurs résidences ils peuvent suivre les offices du jour, la politique (LR) et les infos, la poésie et les arts en général. Mes écrits, signé (Alumacom) également mes promos de mes dernières parutions et quelquefois un rappel pour mes anciens écrits. Merci de votre attention,

Informations de l'OEuvre d'Orient

Les débris de la voiture piégée ayant explosé devant l’église syriaque orthodoxe de la Sainte Vierge, à Qamichli, dans le nord-est de la Syrie, le 11 juillet 2019. © MUHAMMAD AHMAD/AFP

Ce jeudi 11 juillet, un attentat à la voiture piégée contre une église syriaque orthodoxe a fait une dizaine de blessés dans la ville de Qamichli, dans le nord-est de la Syrie. L’attaque a été revendiquée par Daech, alors que le territoire est actuellement sous contrôle kurde. Mgr Pascal Gollnisch, directeur général de l’Œuvre d’Orient, dénonce une situation où les chrétiens seraient pris entre le marteau djihadiste et l’enclume kurde.

 

Que vous inspire ce nouvel attentat contre des chrétiens ?

Tout d’abord, il faut préciser le contexte régional : Qamichli se trouve dans la Mésopotamie syrienne, située à l’est de l’Euphrate. Or, ce territoire, qui se trouve administrée de facto par les Kurdes du Parti de l’union démocratique (PYD), n’a jamais été un « Kurdistan », une région à majorité kurde, comme il en existe en Turquie, en Irak et en Iran. Beaucoup plus nombreux sont les arabophones, parmi lesquels ont trouve une forte minorité chrétienne : des Syriaques catholiques – dont l’évêque est Mgr Jacques Behnan Hindo, à Hassaké – des Syriaques orthodoxes, et des Chaldéens. Sans omettre les Arméniens, catholiques et apostoliques. Cette population, arabophone et arménienne, se retrouve aujourd’hui sous le joug kurde. Que Daech ait voulu viser les chrétiens ne nous surprend pas. En revanche, ce sont les Kurdes qui assurent la force publique sur place. Or, leur désir de créer un territoire kurde homogène les conduit à se retourner contre les arabophones. Nous dénonçons les menaces et les intimidations intolérables que subissent les chrétiens locaux de la part de certains Kurdes.

Quelles sont les rétorsions kurdes que vous déplorez ?

Il y a des écoles chrétiennes qui ont été saccagées ou fermées pour avoir refusé de se plier aux nouveaux programmes scolaires imposés par les autorités kurdes, et des tirs de kalachnikov devant l’évêché d’Hassaké. Certains villages syriaques orthodoxes ont également été vidés de leurs habitants. Ce sont le fait de Kurdes, pas de Daech ! Certes, la mouvance kurde locale est diverse, mais sa responsabilité est engagée. Les Kurdes de Syrie doivent respecter les chrétiens. Je précise qu’il ne s’agit pas d’un problème idéologique ou religieux, mais clanique et territorial.

Doit-on craindre un nouveau conflit entre les Kurdes et la population arabe ?

Si les Kurdes veulent un État indépendant, il y aura une guerre avec les arabophones. S’ils recherchent une autonomie, comme en Irak, ce sera aux autorités syriennes d’en décider, mais il y aura sans doute une possibilité d’entente. Plus profondément, puisque les Kurdes sont alliés des États-Unis et de la France, une des conditions sine qua non de leur soutien devrait être de garantir la sécurité des chrétiens en particulier, et des arabophones en général. La cause des Kurdes est si populaire en Occident qu’elle conduit à ne pas voir ce qui se passe sur le terrain. Les Américains ont utilisé les Kurdes comme fer de lance contre Daech, mais, comme souvent, les alliés choisis par Washington apportent les problèmes du lendemain… Nous respectons la cause des Kurdes, mais ils ne peuvent pas piétiner les autres minorités. En fermant les yeux sur cette situation, on prépare le pire.

Les sanctions financières prises contre la Syrie font "grandement souffrir" la population, estime Mgr Gollnisch (entretien)

Les sanctions financières prises par l’Union européenne à l’encontre de la Syrie sont « inacceptables » et contre-productives, a confié à I.MEDIA Mgr Pascal Gollnisch, directeur général de l’Œuvre d’Orient, le 11 juin 2019. Il s’exprimait en marge de la 92e assemblée plénière de la Réunion des associations catholiques d’aide aux chrétiens d’Orient (ROACO) à Rome (Italie).

 

Le pape s’est réjoui de la “voix d’espérance et de consolation” qu’apportent les associations de la ROACO. Quelles sont les décisions prises lors de cette 92e assemblée plénière pour que le travail continue ?

Nous n’avons pas nécessairement pour but de prendre des décisions mais parfois cela nous permet des prises de conscience. Je peux en relever deux. En Syrie, l’Union européenne a pris des sanctions économiques. Elles font grandement souffrir une population déjà meurtrie par neuf ans de guerre, comptant plus de 300.000 morts et un million de blessés. On est en train de faire souffrir la population syrienne pour parvenir à des démarches politiciennes qu’on n’a pu obtenir ni par la diplomatie ni par l’intervention militaire.

De telles sanctions économiques sont inacceptables. Elles resserrent en outre la population derrière le président Assad, lui permettant de nourrir un discours anti-occidental. De plus, elles font davantage dépendre la Syrie de l’Iran, seul pays par lequel un certain nombre de denrées peuvent circuler. C’est complétement contre-productif. Beaucoup de nos agences sont prêtes à demander à leur pays respectifs de repenser la question de ces sanctions. Notre démarche est d’être aux côtés de la population, pas de la sanctionner.

Une deuxième prise de conscience est celle des pratiques financières des Eglises orientales. Ces dernières sont très diverses quant à leurs finances. Dans un même lieu, il peut y avoir des diocèses riches et d’autres pauvres. Donc, le soutien que nous pouvons apporter de la part des chrétiens d’Occident suppose aussi plus d’information, plus de clarté et une pratique financière plus rigoureuse sur la destination des fonds. Cette rigueur, largement répandue en Europe, doit aussi se pratiquer dans les Eglises orientales car nous sommes contrôlés et nous devons rendre compte de la destination des fonds.

 

Comment comprenez-vous le coup de sang du pape François lorsqu’il dit que “la colère de Dieu éclatera contre les responsables de pays qui parlent de paix et vendent les armes pour faire des guerres” ?

Le pape est dans son rôle pour lutter contre les marchands d’armes. Cela ne date pas d’hier, on pourrait rappeler les déclarations des précédents pontifes à ce sujet. Cela s’inscrit dans une longue tradition. Ce serait bien que ces appels soient entendus. Ce ne sont pas simplement des doux rêves. Il est cependant difficile d’évaluer exactement pour le conflit syrien qui fournit les armes et quoi comme armes. Il y a beaucoup de rumeurs qui circulent et les évaluations précises sont difficiles. Quels sont les pays qui ont donné des armes à qui et à quel camp, rebelles ou camp du président Assad ? Il y a aussi le conflit au Yémen avec le problème d’armes qui servent à alimenter ce conflit.

C’est extrêmement difficile car il faudrait un consensus international pour renoncer aux ventes d’armes. Le problème politique est compliqué, l’évaluation des faits concrets sur le terrain est compliquée, et il faut vérifier de quoi on parle concrètement. Je souhaiterais qu’il y ait un comité d’enquête pour savoir dans cette région qui donne quelles armes à qui. Il faudrait avoir des moyens d’investigation. Personne ne le maîtrise trafic des armes légères, certaines sont venues de Libye d’autres d’ex-Yougoslavie.

La France affirme ne pas donner d’armes létales aux rebelles. J’entends. Je rappelle que les armes légères ne sont plus fabriquées en France. Ceux qui veulent pointer du doigt la France sur ce sujet feraient bien de constater qu’il n’y a plus de manufacture d’armes légères dans ce pays. Pour équiper l’armée française, on est obligé de faire des appels d’offre internationaux.

 

Le pape a aussi montré sa vive inquiétude pour l’Ukraine, dont on ne parle plus forcément autant…

On ne peut pas oublier la situation en Crimée qui est quand même sous le statut d’une occupation étrangère avec des prêtres gréco-catholiques qui ont été chassés de leurs églises. La guerre civile a fait de nombreuses victimes, dont on parle peu malgré les dégâts. Et on ne voit pas tellement d’issue pour le moment à cette guerre. On a quand même le sentiment que ce qui pouvait aider à la dépasser – notamment les relations entre la Russie et le ‘groupe Normandie’ (Grande-Bretagne, Allemagne et France) – semble au point mort.

Ce pays est également divisé sur le plan œcuménique avec les orthodoxes proches du Patriarcat de Moscou et les orthodoxes indépendants de Constantinople. Tout cela ne va pas dans le sens d’une paix intérieure. La situation économique est aussi difficile. On attend de voir ce que va donner le nouveau président qui vient d’être élu et le nouveau Parlement. Pour le moment, on est dans une certaine incertitude en ce qui concerne l’avenir.

Propos recueillis à Rome par Paul de Dinechin, I.MEDIA

 

Encadré : la réaction de Mgr Gollnisch à la « volonté » du pape François de se rendre en Irak

« Cette déclaration nous a beaucoup surpris, même si nous savons que cela fait longtemps que le pape François en a exprimé le désir. Il y a quelques mois, le cardinal Pietro Parolin était allé en Irak, ainsi que le cardinal Sandri, avec des membres de la ROACO. Est-ce que c’est dans l’enthousiasme de la rencontre ou est-ce vraiment un plan précis qui se dessine ? Cette annonce a en tout cas le mérite d’être publique. Si on regarde bien, le pape s’est déja rendu dans un certain nombre beaucoup de pays du Proche-Orient. Il est en outre allé en Bulgarie, en Macédoine du Nord, en Roumanie, des pays qui participent à l’Orient chrétien. Cela prouve l’intérêt du pape pour les chrétiens d’Orient. Souvent, lors des rencontres que nous avons avec la ROACO, le pape exprime sa peine de voir les souffrances de ces pays et en particulier celles des chrétiens.

Si ce voyage est rendu possible, ce sera pour les chrétiens locaux un renforcement du sens de leur présence dans leur propre pays. Ce sera aussi certainement un soutien pour tout ce qui va dans le sens de la paix, d’une politique inclusive permettant à tout le monde de coexister. Il s’agit d’un enjeu tant pour la communauté chrétienne que pour l’ensemble du pays. L’intérêt de la communauté chrétienne est que l’ensemble de l’Irak progresse. L’avenir pour les chrétiens n’a de sens que dans une progression de l’ensemble de l’Irak. Par ailleurs, s’il n’y a plus de situation de guerre depuis que ‘Daech’ a été chassé de Mossoul, il reste cependant d’importantes situations de tension. Un voyage du pape peut ainsi aider le pays à affirmer son indépendance au profit d’une politique inclusive, seule voie de futur pour l’Irak. »

 

Source : IMEDIA

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