Olivier Bonnel-Cité du Vatican
En commentant l'Evangile du jour tiré de Saint-Luc (Lc 12, 49-53),le Pape est revenur sur les paroles de Jésus à ses disciples où il explique le sens de sa venue dans le monde : «Je suis venu apporter un feu sur la terre, et comme je voudrais qu’il soit déjà allumé !».
«Ces paroles sont destinées à aider les disciples à abandonner toute attitude de paresse, d'apathie, d'indifférence et de fermeture pour accueillir le feu de l'amour de Dieu» a commenté François. Jésus révèle à ses amis, et à nous aussi, son désir le plus ardent : porter sur la terre le feu de l'amour du Père, qui allume la vie et par auquel l'homme est sauvé.
A travers ces paroles partagées à ses disciples, Jésus nous indique la mission, il nous appelle à répandre ce feu dans le monde, grâce auquel nous serons reconnus comme ses véritables disciples. Ce feu de l'amour, allumé par le Christ dans le monde par le biais de l'Esprit Saint, «est illimité et universel» a poursuivi le Saint-Père. «C'est l'Esprit-Saint qui nous fait aimer Dieu et notre prochain, a précisé le Pape, l'Esprit Saint que nous avons tous en nous».
Depuis les débuts du christianisme, a poursuivi le Pape,
le témoignage de l'Évangile s'est répandu «comme un
feu bénéfique qui a surmonté toute division entre les individus,
les catégories sociales, les peuples et les nations. Il brûle
toutes les formes de particularisme et maintient la charité
ouverte à tous, avec une seule préférence : celle envers les
plus pauvres et les exclus.»
Cette adhésion au feu de l'amour que Jésus a apporté sur terre
exige deux choses a insité le Pape: l'adoration envers Dieu et
la disponibilité à servir le prochain. La première exige
d'apprendre la prière de l'adoration que souvent nous oublions,
a souligné François. La disponibilité à servir notre prochain est
aussi une chose essentielle et le Pape a ainsi confié son
«admiration» devant ces communautés ou groupes de jeunes
qui, même pendant l'été, se consacrent à ce service pour les
malades, les pauvres et les personnes handicapées.
«Pour vivre selon l'esprit de l'Évangile, il est nécessaire que,
face aux nouvelles nécessités qui émergent sans cesse dans
le monde, il y ait des disciples du Christ qui sachent répondre
par de nouvelles initiatives de charité» a aussi invité François.
«Ainsi l'Evangile se manifeste vraiment comme le feu qui sauve,
qui change le monde à partir du changement du cœur de chacun.»
Le Pape est enfin revenu sur les propos de Jésus où il affirme
qu'il est venu «mettre la division». Le Christ est venu pour
"séparer par le feu" le bien du mal, le juste de l'injuste. En ce
sens, il est venu pour «diviser", pour perturber - mais d'une
manière saine - la vie de ses disciples, en brisant les illusions
faciles de ceux qui croient pouvoir combiner la vie chrétienne
avec des compromis de toutes sortes, les pratiques religieuses
avec des attitudes contre autrui».
Ausi, il ne s'agit de ne pas vivre de manière hypocrite, a conclu
le Pape, mais «d'être prêt à payer le prix de choix conformes à
l'Evangile». «C'est bien de se dire chrétiens, mais il faut avant
tout être chrétien dans des situations concrètes, témoignant de
l'Évangile qui est essentiellement amour pour Dieu et pour nos
frères et sœurs.» a t-il conclu.