17 Août 2019
17 AoûtSaint HyacintheMissionnaire Dominicain
(† 1257)Saint Hyacinthe, apôtre du Nord et Thaumaturge de son siècle, était de famille illustre. Ce fut saint Dominique lui-même qui reçut ses voeux et l'envoya évangéliser la Pologne, qu'il remua tout entière et où il opéra des conversions sans nombre. Sa vie n'était qu'un perpétuel exercice de charité envers toutes les misères, et de sainte cruauté contre lui-même. A l'imitation de son père saint Dominique, il n'avait point d'autre chambre que l'église et d'autre lit que la terre; il se déchirait toutes les nuits les épaules avec des chaînes de fer et jeûnait fréquemment au pain et à l'eau.
Parmi les prodiges qu'il opéra, on cite des résurrections de morts, la délivrance de possédés du démon, la guérison de nombreux malades. On le vit traverser le fleuve rapide de la Vistule avec plusieurs de ses frères, sur son manteau étendu. Obligé de fuir devant les Tartares, il emporte du moins avec lui le Saint-Sacrement, pour en empêcher la profanation. Comme il va quitter l'église, une voix sort de la statue de Marie, qui lui demande de l'emporter aussi. Elle pèse huit ou neuf cents livres; Hyacinthe, plein de foi, la prend d'une main et la trouve légère comme un roseau. A défaut de bateau, il traverse avec son fardeau le grand fleuve du Borysthène comme une terre ferme, pendant que son manteau sert de barque à ses frères, qui le suivent.
Consolé par plusieurs visites de la Sainte Vierge, il eut révélation de sa mort, qui arriva le 15 août 1257.
Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l'année, Tours, Mame, 1950
ou Démètre le jeune.
Originaire de Samarine en Epire, il parcourait la région en soutenant les populations après l'insurrection manquée contre les Turcs et en prêchant l'Évangile, jusqu'au jour où il fut arrêté. Il connut la torture des roseaux enfilés sous les ongles, puis il fut pendu par les pieds au dessus d'un brasier où brûlaient des bois résineux et enfin, il fut emmuré en laissant seulement la tête sortir à l'air libre, sans boire ni manger, ni pouvoir faire un mouvement. Il mourut après dix jours de cet horrible supplice.
Sainte Jeanne Delanoue
Vierge et fondatrice de la Congrégation
« Sainte Anne de la Providence »
J |
Quel avenir ne pouvait-elle pas espérer ? Certainement, agrandir son « affaire » et prospérer. Mais voici que, à l'âge de 27 ans, elle reçoit, de la part d'une vieille et fidèle pèlerine de Notre-Dame-des-Ardilliers, une invitation à se consacrer aux pauvres, si nombreux. Sa mère est morte depuis peu.
Malgré ses responsabilités accrues, elle va s'occuper un peu des pauvres, pour répondre à cet appel qu'elle sent bien venir de Dieu. Elle s'occupe d'eux chaque jour, plus que de ses clients. Jusqu'à ce qu'elle soit toute à eux « à plein temps ». Bientôt, du reste, les pauvres ne l'attendent plus chez eux, mais ils se rendent chez elle. En 1700, une enfant est accueillie à la maison, bientôt suivie de malades, de vieillards et d'indigents.
Pour tant de monde à loger, il n'y a que des grottes de tufeau. On les aménage au mieux. Mais il faut chercher de l'aide. Au bout de quatre années, en 1704, quelques jeunes filles se sont trouvées disposées à aider Jeanne et même à revêtir l'habit religieux si elle le leur demande. Ainsi naît la Congrégation de « Sainte Anne de la Providence ». C'est sous ce nom que sont approuvées les Constitutions en 1709.
La ténacité de Jeanne Delanoue, secondée par de si beaux dévouements, fonde le premier hospice de Saumur en 1715 ; il avait été demandé par le roi Louis XIV en... 1672 !
Sa charité déborde bien vite hors des limites de sa ville de Saumur et de son diocèse. Du reste, elle compte déjà quarante auxiliaires, toutes à ses ordres, et décidées à suivre son exemple de dévouement, de prière et de mortification.
À sa mort, le 17 août 1736, Jeanne Delanoue laisse une douzaine de communautés, hospices et petites écoles aussi. « La Sainte est morte », dit-on à Saumur.
Tout le monde a pu admirer son zèle, son action dans les nombreuses visites reçues ou faites, mais seuls ses intimes connaissent sa mortification, sa vie de prière et d'union à Dieu. C'est de là que procède cette charité inlassable, attirée vers tous ceux qui souffrent, mais surtout s'ils sont pauvres. Et Dieu sait qu'ils ne manquent pas, en ces tristes années de famine, de disette et de froid ; années de guerre aussi. Les Sœurs de Jeanne Delanoue, comme on les nomme tout simplement aujourd'hui, comptent environ 400 religieuses, en France, à Madagascar et à Sumatra, où elles ont fondé en 1979.
Jeanne Delanoue a été béatifiée le 05 novembre 1947, par le Vénérable Pie XII (Eugenio Pacelli, 1939-1958) et canonisée le 31 octobre 1982 par saint Jean-Paul II (Karol Józef Wojtyła, 1978-2005).
Sainte Claire de Montefalco
Abbesse de l'ordre de Saint Augustin
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hiara de Montefalco, seconde fille de Damiano et Iacopa, naît en 1268 à Montefalco dans la Province de Pérouse, centre Italie. Très jeune, elle manifesta un grand goût pour la prière et la vie pieuse. Elle s'infligeait des mortifications corporelles peu en rapport avec son âge.
Sa sœur aînée, Jeanne, était entrée dans une maison de recluses volontaires, Claire voulut la rejoindre, elle avait alors 7 ans.
Les recluses furent de plus en plus nombreuses, à tel point qu'il fallut agrandir les bâtiments. C'est alors que Claire partit mendier dans les rues afin d'assurer la subsistance de ses sœurs.
Une fois la maison agrandie, les recluses souhaitèrent qu'elle devienne un véritable couvent.
L'évêque, Gerardo Artesino, sur la sollicitation de Jeanne, par décret du 10 juin 1290, accepta et leur donna la règle de Saint Augustin. Jeanne en devint l'abbesse et le monastère prit de nom de Monastère de la Croix.
Le 22 novembre 1291, Jeanne mourut. Claire fut élue abbesse à sa place et le monastère devint florissant. Claire y mourut à son tour le 17 août 1308.
Claire de Montefalco bénéficia d'extases mystiques profondes, et de nombreuses visions. Sa renommée, ainsi que son don d'exégèse dépassaient les portes du monastère, de son vivant, elle était déjà considérée comme sainte.
Moins d'un an après la mort de Claire, l'évêque de Spolète ordonna l'ouverture du procès informatif sur la vie et les vertus de la religieuse, devant les nombreux témoignages de miracles obtenus par son intercession.
Le père Béranger de Saint-Affrique se déplaça à Avignon en 1316 pour y rencontrer le Pape Jean XXII. Le procès, bien que terminé le 6 septembre 1318 n'aboutit pas.
Le 14 août 1624, le Pape Urbain VIII (Maffeo Barberini, 1623-1644) accorda l'autorisation du culte en l'honneur de Claire, dont le nom fut inscrit, ultérieurement, par Clément X (Emilio Altieri, 1670-1676), le 19 avril 1673, au martyrologe romain.
Un nouveau procès canonique fut entamé en 1738, et ratifié par la Congrégation des Rites le 17 septembre 1743, puis un autre, terminé en 1851, toutefois, il fallut attendre le 8 décembre 1881 pour que le Pape Léon XIII (Vincenzo Gioacchino Pecci, 1878-1903) déclare sainte Claire de Montefalco, et fixe sa fête au 17 août.