Dans la nuit de samedi à dimanche, une fusillade a éclaté à
Dayton, dans l’Ohio. Un tireur a fait feu sur plusieurs
personnes, alors qu’elles se trouvaient dans un quartier
animé de la ville, réputé sûr, tuant neuf d’entre elles, en
blessant d’autres, avant de mourir suite à des tirs de riposte
de la police.
Cette tuerie intervient à moins de 24 heures d’une autre
fusillade, qui s’est déroulée cette fois au Texas. Samedi
matin, un jeune homme de 21 ans a pris pour cible un
centre commercial d’El Paso. Le bilan est ici plus lourd:
20 personnes tuées et 26 blessés. L’assassin a pu être
appréhendé par la police, qui soupçonne un meurtre à
caractère haineux, visant la communauté hispanique.
La semaine dernière déjà, un homme s’attaquait à un
festival de gastronomie près de San Francisco, en Californie,
tuant 3 personnes, avant de se suicider.
Cette macabre série porte à 250 le nombre de fusillades mortelles
aux États-Unis depuis le début de l’année, et ravive, une fois encore,
le débat brûlant et controversé qui déchire le pays depuis des années
: celui sur le port d’armes, garanti par le 2e amendement de la
Constitution, et leur contrôle dans le pays, théâtre récurrent de
tueries de masse.
La «plaie des violences armées» continue de se répandre dans tout
le pays, constate ainsi le cardinal DiNardo, président de la Conférence
des évêques américains (USCCB) dans un communiqué publié à
l’issue de la tragédie d’El Paso. «Les choses doivent changer», écrit-il.
«De nouveau, nous demandons l'adoption d'une mesure législative
efficace qui explique pourquoi ces cas inimaginables et répétés de
violence armée meurtrière continuent de se produire (…). En tant
que croyants, nous continuons à prier pour toutes les victimes et
pour la guérison de toutes les communautés touchées. Mais il faut
aussi agir pour mettre fin à ces actes odieux».
Dans une note, l’archevêque de San Antonio (Texas), Mgr Gustavo
Garcia-Siller, déplore à son tour une «violence insensée». «Nous
prions le Seigneur et son Esprit-Saint de nous aider à restaurer le
respect de la vie dans notre nation ; à mettre fin à cet indicible
carnage qui ne cesse de se répéter d’une manière déchirante».