19 Août 2019
RENOVATION Le but est de garantir la sécurité du personnel travaillant dans l’édifice et d’empêcher la dispersion de poussières de plomb hors du chantier, hermétiquement bouclé
Les travaux de consolidation de la cathédrale de Notre-Dame, interrompus depuis le 25 juillet en raison des risques de contamination au plomb, doivent reprendre ce lundi.
Après avoir mis en place des dispositifs drastiques (pédiluves, douches, tenues jetables, stricts protocoles d’entrée et de sortie du site avec des badges…), l’inspection du travail a donné son feu vert à la reprise du chantier. Le but est de garantir la sécurité du personnel travaillant dans l’édifice et d’empêcher la dispersion de poussières de plomb hors du chantier, hermétiquement bouclé.
Les travaux sont destinés à placer des cintres sous les arcs-boutants, installer des plafonds provisoires au-dessous et au-dessus de la voûte (pour pouvoir la contrôler et en dégager les gravats), démonter l’échafaudage, édifié autour de la flèche, qui a été soudé par le feu. Tout cela en évitant toute chute de pierres ou tout déséquilibre qui abîmerait la structure gothique.
A l’issue de la phase complexe et longue de consolidation, les premiers travaux de restauration ne débuteront pas avant le premier semestre 2020. La flèche, la toiture la charpente et 15 % de la voûte sont à reconstruire. Il reste à définir la nature des travaux de restauration, les matériaux, les sociétés retenues, la reconstruction ou non de la flèche à l’identique et le concours d’architectes qui doit le déterminer, la construction d’une cathédrale éphémère sur le parvis pour les fidèles et les touristes.
Mercredi, le ministère de la Culture avait jugé d’une « impérieuse nécessité » la réouverture du chantier en mettant en avant un risque potentiel d’effondrement de l’édifice. « L’édifice fait toujours l’objet d’un arrêté de péril du préfet de police, en date du 17 avril, et de nouvelles chutes de pierre des voûtes de la nef se sont très récemment produites suite à l’épisode de canicule », a indiqué le ministère. Le gigantesque chantier avait été interrompu le 25 juillet sur prescriptions de l’inspection du travail en raison des risques de contamination au plomb.
« L’ensemble des services de l’État impliqués dans le chantier ont fait de la santé des travailleurs sur ce chantier une priorité absolue, primant sur toute autre considération », a assuré le ministère de la Culture. « Les préconisations de l’inspection du travail ont déjà été largement prises en compte par la maîtrise d’ouvrage et le seront également pendant toute la durée de l’opération de conservation et de restauration », a indiqué le ministère, en réponse aux inquiétudes persistantes exprimées par les associations.
L’incendie qui a partiellement ravagé Notre-Dame le 15 avril a fait fondre plusieurs centaines de tonnes de plomb, dont une partie s’est évaporée en particules dans l’atmosphère et dans les sols. Depuis le sinistre, des taux de concentration importants de plomb, auxquels les enfants sont particulièrement exposés, ont été relevés aux alentours de l’édifice. Une exposition chronique à des niveaux trop élevés de plomb, par inhalation ou par ingestion, peut entraîner des troubles digestifs, une perturbation du fonctionnement des reins, des lésions du système nerveux ou encore des anomalies au niveau de la reproduction
Une décontamination des sols autour de la cathédrale a été lancée le 13 août. Le parquet de Paris a été saisi fin juillet par l’association Robin des Bois d’une plainte contre X pour « mise en danger délibérée d’autrui et non-assistance à personne en danger ». L’association reproche aux autorités administratives de ne pas avoir organisé le confinement des riverains et des travailleurs, ainsi qu’un manque d’information sur les retombées toxiques. La plainte était toujours en cours d’analyse mi-août par la section Santé publique du parquet, selon une source judiciaire.
« Des blonds maléfiques à la vision étriquée et aux propos d’un autre temps ! » : Emma Thompson se lâche sur Marine Le Pen et Boris Johnson
PRENDS TOI CA L’actrice Emma Thompson, connue pour ses engagements, tacle dans une interview donnée au « JDD » les personnalités d’extrême droite dont Marine le Pen et Boris Johnson
Alors qu’elle incarne, dans la série Years and years le rôle d’une femme d’affaires qui se lance en politique et à l’extrême droite, dans la réalité, l’actrice Emma Thompsonn’hésite pas à donner son avis sur les membres de ce parti.
Disponible sur myCanal et diffusée sur Canal+ dès le 2 septembre, cette série donne un Royaume-Uni, fragilisé par le Brexit et une crise d’immigration massive. C’est dans ce contexte que Vivienne Rook, incarnée par l’actrice britannique de soixante ans Emma Thompson, prend de la puissance et défend des opinions radicales sur l’immigration et la géopolitique.
Ce personnage est bien différent de l’actrice : interviewée par le JDD, elle revendique son opposition à la politique de l’extrême-droite. « J’incarne Vivienne Rook, une politicienne d’extrême droite très controversée. Un croisement entre Marine Le Pen et Boris Johnson, des blonds maléfiques à la vision étriquée et aux propos d’un autre temps ! ». Elle ne s’en tient pas là et en profite pour tacler le nouveau premier ministre britannique, « un menteur pathologique doublé d’un gros porc »
DECROISSANCE Les experts estiment toutefois que ce phénomène prévu dans les deux ans sera retardé grâce aux actions de la Réserve fédérale américaine
Une majorité d’économistes prédisent une récession aux Etats-Unis dans les deux ans, même s’ils estiment qu’elle sera retardée grâce aux actions de la Réserve fédérale américaine (Fed), selon un sondage publié lundi.
Sur les 226 économistes interrogés par la National Association for Business Economists (NABE), 38 % pronostiquent une entrée de la première économie mondiale en récession en 2020, 34 % en 2021 et 14 % plus tard. En revanche, ils ne sont que 2 % à prédire le début de la récession en 2019, contre 10 % lors du précédent sondage réalisé en février.
« Les personnes interrogées estiment que l’expansion sera prolongée par le changement de politique monétaire » de la Fed, qui a abaissé les taux d’intérêt pour la première fois en onze ans fin juillet, a estimé la présidente de la NABE, Constance Hunter, qui est également économiste en chef chez KPMG.
Toujours selon ce sondage, 46 % des économistes interrogés s’attendent à au moins une nouvelle baisse des taux par la banque centrale d’ici à la fin de l’année, tandis que 32 % pensent que le loyer de l’argent de la Fed terminera 2019 à son niveau actuel.
La Fed a réduit le 31 juillet les taux directeurs d’un quart de point pour les fixer dans la fourchette de 2 % à 2,25 %.