Bienvenue sur mon site Une innovation pour mes anciens lecteurs, désormais je traite de divers sujet, en premier La religion judéo chrétienne signé" Monique Emounah", pour ceux qui ne peuvent se déplacer à l'églises quelques soit la raison, et le lieu de leurs résidences ils peuvent suivre les offices du jour, la politique (LR) et les infos, la poésie et les arts en général. Mes écrits, signé (Alumacom) également mes promos de mes dernières parutions et quelquefois un rappel pour mes anciens écrits. Merci de votre attention,
23 Septembre 2019
était « dans le temps », il y a longtemps, bien longtemps. Une noce avait lieu dans ces parages. Sur une pelouse, au bord du chemin, la « jeunesse » menait joyeux tapage dansant et chantant au son aigre d’une vielle.
Soudain, au milieu des chants et des rires, le tintement argentin d’une clochette se fit entendre. Sur le chemin, un vieux prêtre s’avançait portant le viatique à quelque moribond. L’un des jeunes gens dit alors : « Jeunesse, je vous prie, cessez de danser car Jésus va passer ». À ces mots, ses compagnons se mirent à railler et le marié s’adressant au « vielleux » lui ordonna de jouer ses airs les plus gais. Tout attristé d’une pareille attitude le jeune homme s’agenouilla et quand passa le prêtre, il se prosterna pieusement, indifférent aux sarcasmes et aux quolibets qui pleuvaient à son adresse.
Lorsqu’il releva le front un spectacle étrange s’offrit à ses yeux. Le prêtre avait disparu et l’on n’entendait plus la clochette argentine. Les « noceux » s’étaient reformés en cortège. Le « vielleux » en tête tournait avec frénésie la manivelle de son instrument dont il tirait les sons les plus étranges que jamais vielle n’ait donné. Les noceux suivaient en silence, bouches tordues, regards angoissés, tout leur être crispé comme s’ils eussent essayé d’échapper à l’emprise d’une main invisible et puissante.
Le cortège fantastique poussé par une force mystérieuse se dirigeait vers la masse grise des rochers voisins. Parmi les blocs enchevêtrés de ronces et d’épines, un trou noir béait. Le vielleux y entra le premier. Derrière lui, un à un les couples s’engouffrèrent. Sous les pierres sonores la vielle continuait de retentir. Cependant la musique endiablée s’assourdit et devint de plus en plus lointaine, comme si elle se fut enfoncée dans les entrailles de la terre.
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Brusquement tout bruit s’éteignit... alors dans l’inquiétant silence un ricanement formidable, effrayant, monta, se répercutant parmi les rochers qui tremblèrent : Satan recevait dans son infernal royaume la noce impie et maudite !
Le jeune homme que sa pieuse conduite avait sauvé des flammes de l’Enfer raconta l’étrange scène dont il venait d’être le témoin horrifié. L’endroit maudit reçut par la suite le nom de Marientra (ce qui donne en décomposant, le mari-y-entra). De cette légende, très ancienne assurément, plusieurs versions circulent. D’après l’une le jeune homme sauvé du châtiment était le garçon d’honneur, selon l’autre le vielleux lui-même. Celle que nous donnons est la plus connue.
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Un vieillard racontait voici un siècle se souvenir d’avoir entendu chanter dans « sa petite jeunesse » une complainte du Marientra calquée sur la légende que nous venons de rapporter. Malheureusement cette complainte, œuvre sans doute plus curieuse que bien rimée de quelque poète local, n’a pu être reconstituée.