Avant de réciter la prière de l'Angélus place Saint-Pierre, le Pape est revenu ce dimanche sur la deuxième lecture de la liturgie et l'exhortation que l'Apôtre Paul adresse à son fidèle collaborateur Timothée : «Annoncez la Parole, insistez au moment opportun et inopportun, avertissez, réprimandez, exhortez, exhortez avec magnanimité et enseignement». Pour Paul, Timothée doit se sentir responsable de cette annonce de la Parole, prenant un engagement dans tous les domaines, ce qui n'exclut aucune sphère existentielle. Ces sentiments de Saint-Paul «doivent être ceux de tous les disciples de Jésus, appelés à être témoins de l'Évangile en notre temps, dans cette humanité parfois contradictoire mais infiniment aimée de Dieu.» a expliqué le Pape.
Cette journée mondiale de la mission «est une bonne occasion pour chaque baptisé de prendre davantage conscience de la nécessité de collaborer à l'annonce du Royaume de Dieu par un engagement renouvelé» a rappelé François. Il y a cent ans, a t-il poursuivi, le Pape Benoît XV promulguait la lettre apostolique Maximum illud «pour donner un nouvel élan à la responsabilité missionnaire de l'Église entière». Une lettre dans laquelle le Souverain Pontife requalifiat le sens de la mission pour qu'elle soit dégagée de toute idéologie «et libérée du conditionnement des politiques expansionnistes des nations européennes.»
Le message de Benoît XV «est toujours d'actualité», a souligné François, «et nous stimule à surmonter la tentation de toute fermeture autoréférentielle et de toute forme de pessimisme pastoral, afin de nous ouvrir à la joyeuse nouveauté de l'Evangile». A notre époque, marquée par une mondialisation qui doit être solidaire et respectueuse de la particularité des peuples, et qui souffre encore des conflits de pouvoirs qui alimentent les guerres et ruinent la planète, «les croyants sont appelés à apporter partout, avec un nouvel élan, la Bonne Nouvelle qu'en Jésus la miséricorde triomphe du péché, que l'espérance triomphe de la peur, que la fraternité vainc l'hostilité.»