«Il n’en restera pas pierre sur pierre»: l’avertissement de Jésus concernant le Temple de Jérusalem est particulièrement choquant pour ses contemporains juifs, et s’inscrit dans «le langage apocalyptique typique de la Bible», a expliqué François. Il s’agit pourtant d’un «regard réaliste sur l’histoire, marquée par des calamités et aussi par des violences, par des traumatismes qui blessent la création, notre maison commune, et aussi la famille humaine qui y habite, et la communauté chrétienne elle-même». Et surtout, Jésus nous interpelle sur ce que doit être l’attitude du chrétien dans cette histoire tourmentée.
«Les disciples du Christ ne peuvent pas rester esclaves de peurs et d’angoisses ; ils sont appelés au contraire à habiter l’histoire, à endiguer la force destructrice du mal», a martelé François. «Le Seigneur nous appelle à collaborer à la construction de l’histoire, en devenant, avec lui, opérateurs de paix et témoins de l’espérance dans un futur de salut et de résurrection». Ainsi, les martyrs, y compris à notre époque, sont «des hommes et des femmes de paix» et ils nous offrent l’héritage le plus précieux : «l’Évangile de l’amour et de la miséricorde». L’Évangile doit être vécu et concrétisé dans la grande histoire mais aussi dans les petites choses du quotidien. Nous ressentons tous de la douleur quand nous sommes offensés, mais de devons savoir pardonner de tout cœur, et même prier pour ceux que ne nous aiment pas. C’est ainsi que nous marcherons «à la suite du Seigneur qui conduit l’histoire».