Mon Dieu, je me présente devant toi, comme je suis, avec mes joies et mes peines, mes désirs et mes fatigues. Prends-les, sanctifie-les. Ouvre mon cœur à ta Parole.
Renouvelle ma foi !
1. Nous pouvons reconstituer cette scène de l’Évangile avec notre imagination : voir le temple, cette construction imposante, le Trésor au milieu, où les gens viennent déposer de l’argent. Jésus est là, qui enseigne, ses disciples autour de lui. On entend le cliquetis des pièces de monnaie ; de temps en temps, une somme plus importante fait lever les yeux de ceux qui écoutent Jésus pour entrevoir le riche donateur. Puis Jésus s’arrête de parler, lui aussi il regarde le Trésor… Mais que voit Jésus ? Il a un autre regard sur la réalité, un regard profond. Il n’est pas ébloui par l’éclat de l’apparence, il préfère contempler la profondeur des cœurs.
Seigneur, je te donne mes yeux pour voir comme tu vois, apprends-moi à regarder !
2. Jésus voit le cœur de la pauvre veuve, et il en est ému. Cette veuve n’est pas le personnage d’une parabole, elle a vraiment existé. Nous pouvons l’invoquer pendant notre prière : « Sainte veuve de l’Évangile, toi qui as donné tout ce que tu avais pour vivre, assiste-moi pour que, d’un cœur généreux, je fasse aussi don de ma vie à Dieu. » Quand il contemple le cœur de cette veuve, Jésus voit sa pauvreté, sa peur de la mort. Mais il perçoit aussi son immense confiance, matérialisée dans ces deux piécettes. Elle sait qu’elle va mourir puisqu’elle a donné tout ce qu’elle avait, mais elle veut que la dernière action de sa vie soit un don. En offrant ses dernières ressources la veuve dit à Dieu : je suis prête à aller vers toi, ma vie et ma mort sont un chemin vers toi. Elle vient dans le temple, devant Dieu, affronter le drame de son existence qui se termine. Et au lieu de prendre pour elle tout ce qu’elle peut dans un ultime effort pour survivre, dans un geste magnifique, elle s’abandonne à Dieu.
3. Notre christianisme n’a de sens que s’il nous conduit à la foi en la Résurrection. Car nous marchons tous vers notre mort. Elle est l’horizon de toutes nos espérances humaines, aussi belles soient-elles. À quoi nous servent toutes les règles morales, les rites religieux, les exemples des saints… tant que la racine de notre tragédie – la mort – n’a pas été arrachée ? Nous aussi nous sommes appelés à tout donner, à mourir d’amour. Car nous savons, comme la veuve, que Dieu est capable d’engendrer en nous une nouvelle vie, une vie qui n’a pas de fin.
Seigneur, ouvre mon cœur à la foi en la vie éternelle !
Me rappeler aujourd’hui que je suis appelé à vivre avec Dieu pour toujours.