Entretien réalisé par Hélène Destombes - Cité du Vatican
C’est la Gambie, mandatée par les 57 États membres de l'Organisation de la coopération islamique, qui a entamé une action judiciaire contre la Birmanie. Ce pays d'Asie du Sud-Est est accusé d’avoir violé la Convention des Nations unies sur le génocide, dont il est signataire depuis 1956, avec sa répression sanglante contre la communauté Rohingya il y a deux ans.
Depuis août 2017, quelque 740 000 Rohingyas se sont réfugiés au Bangladesh fuyant les exactions de l'armée birmane et de milices bouddhistes, qualifiées de «génocide» par des enquêteurs de l'ONU. Et 600 000 Rohingyas encore présents dans l’État birman d’Arakan vivent sous la menace «d’actes génocidaires» a alerté une mission onusienne, le 16 septembre dernier.
Les autorités birmanes maintiennent quant à elles que les militaires n'ont fait que réagir aux attaques de la rébellion rohingya, et qu'il n'y a eu ni nettoyage ethnique ni génocide.