(de l’hymne acathiste à la Mère de Dieu )
« Réjouis-toi, rayonnement de joie,
Réjouis-toi, par qui le mal a disparu,
Réjouis-toi, tu relèves Adam de sa chute,
Réjouis-toi, par toi Ève ne pleure plus. »
Sainte Marie, mère de Dieu, toi que l’ange Gabriel appelles à se réjouir, intercède auprès de ton fils pour que nous retrouvions la « joie d’être sauvés » (Ps 50, 14). Fais que nous la conservions précieusement en nous.
1. Après ces beaux versets, nous pouvons méditer toutes les vertus que Dieu a mises en Marie pour la préparer à ce grand don de l’Incarnation. Marie s’est d’abord consacrée à Dieu tout entière, faisant vœu de virginité, pour aimer et louer son Seigneur sans partage. Marie, comme tout son peuple, attendait le Messie. Mais elle l’espérait avec un désir ardent et un amour fervent. Sa charité pour les hommes était brûlante et elle implorait Dieu, sans doute avec beaucoup de larmes et de prières persévérantes, depuis sa tendre enfance dans le Temple, pour hâter la venue du Sauveur des hommes.
Son humilité était telle qu’elle pensait que son indignité pouvait retarder l’avènement de ce temps.
2. « À cette parole, elle fut toute bouleversée. »
Ce ne sont pas la vue de l’ange, son éclat ni sa beauté qui troublent Marie car elle ne recherchait et ne désirait que Dieu. Ce sont ses paroles, ses louanges si belles qui la troublent. Ce qui fait dire à saint Alphonse de Liguori : « Marie se trouble, parce que, profondément humble, elle a toute louange en horreur, et c’est Dieu seul, son Créateur, d’où procède tout don parfait, qu’elle veut voir loué et béni. La bienheureuse Vierge le révéla elle-même à sainte Brigitte, en lui parlant du temps où elle devint Mère de Dieu : ‘’Je repoussai la louange, lui dit-elle, ne voulant que la gloire de mon Créateur de qui j’avais tout reçu.’’ » (Saint Alphonse-Marie de Liguori, Les gloires de Marie, Éditions Saint-Paul, 2007)
3. « Voici la servante du Seigneur, que tout m’advienne selon ta parole. »
Marie est tellement attachée à obéir à la volonté de Dieu, à chercher ce qui lui plaît et à le servir que, même élevée à la dignité de Mère de Dieu, elle ne peut se donner d’autre titre que celui de servante du Seigneur. Le don d’elle-même qu’elle accomplit pour la volonté de Dieu est total et définitif.
Merci, Seigneur, d’avoir donné à ton Église, cette belle prière du « Je vous salue Marie ». Elle est une prière suffisante, avec le Notre Père, pour enseigner des générations de chrétiens et les accompagner sur le chemin du ciel. Apprends-nous à la prier avec toujours plus de gratitude et d’amour.
Je prends la résolution de remercier Dieu en récitant trois fois par jour la belle prière de l’angélus qui rappelle les trois moments de l’Incarnation : l’annonce de l’ange, le fiat de Marie et le verbe qui se fait chair en elle.