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Le blog de mim-nanou75.over-blog.com

Bienvenue sur mon site Une innovation pour mes anciens lecteurs, désormais je traite de divers sujet, en premier La religion judéo chrétienne signé" Monique Emounah", pour ceux qui ne peuvent se déplacer à l'églises quelques soit la raison, et le lieu de leurs résidences ils peuvent suivre les offices du jour, la politique (LR) et les infos, la poésie et les arts en général. Mes écrits, signé (Alumacom) également mes promos de mes dernières parutions et quelquefois un rappel pour mes anciens écrits. Merci de votre attention,

Le mariage: une union des âmes 1928 par Eli Rubin

Le mariage: une union des âmes
1928
 

Rabbi Yossef Its’hak émergea de l’Union soviétique comme un symbole internationalement reconnu de la résilience juive face à l’oppression communiste.1 Bien qu’épuisé et affaibli par ses épreuves, il œuvra encore plus diligemment à mobiliser un soutien moral et matériel en faveur de la subsistance du judaïsme dans une Russie stalinienne de plus en plus oppressante. Au cours des semaines qui suivirent l’arrivée de Rabbi Yossef Its’hak à Riga, Rabbi Mena’hem Mendel (« le Rabbi ») l’assista en tenant un rôle de secrétaire en rédigeant ses lettres, en assurant le suivi de sa correspondance et en assistant aux réunions.

 Un mois plus tôt ou un mois plus tard, le mariage doit avoir lieu. Mais avec quoi ?

À cette époque, Rabbi Yossef Its’hak faisait couramment référence à Rabbi Mena’hem Mendel comme étant « mon gendre désigné ». Pour ‘Habad-Loubavitch, son mariage avec ‘Haya Mouchka allait constituer un pas vers un nouvel avenir, dépassant le contexte russe pour toucher l’ensemble de la communauté des Juifs d’Europe de l’Est. Mais la correspondance qui nous est parvenue révèle deux préoccupations qui conduisirent leur mariage à être reporté d’une année supplémentaire. Les parents de Rabbi Mena’hem Mendel, Rabbi Lévi Its’hak et ‘Hanna Schneersohn étaient toujours pris au piège en Russie, et l’on espérait encore qu’ils pourraient obtenir l’autorisation de partir. Il y avait également un manque criant de fonds. « Un mois plus tôt ou un mois plus tard, écrit l’un des confidents de Rabbi Yossef Its’hak, le mariage doit avoir lieu. Mais avec quoi ? »3

Au cours de l’année suivante, Rabbi Mena’hem Mendel effectua plusieurs voyages à Berlin, dont certains durèrent plusieurs mois. Lors de son premier séjour dans la ville, il s’inscrivit au Séminaire Rabbinique Hildesheimer et obtint l’ordination (smikhah) de son directeur, le rabbin Ye’hiel Yaakov Weinberg.4 À Berlin, Rabbi Mena’hem Mendel représenta son futur beau-père pour diverses affaires communautaires,5 il poursuivit sa correspondance avec le Rogatchover Gaon6 et écrivit des lettres à sa future belle-mère décrivant certaines de ses rencontres et ses impressions de la ville.7 Lors de son dernier voyage à Berlin avant son mariage, Rabbi Mena’hem Mendel fut officiellement inscrit en tant qu’étudiant à la prestigieuse université Frederick William (Humboldt).8

Le dimanche 28 octobre 1928, Rabbi Yossef Its’hak écrivit de Riga à Varsovie à son oncle et à sa tante, Rav Moché et ‘Haya Mouchka Horenshtein, les informant qu’il avait décidé d’organiser la cérémonie de mariage dans leur ville, « dans le bâtiment et la cour de la Yeshiva Tom’hei Temimim Loubavitch ». Ce lieu, expliquait-il, serait une source de satisfaction particulière, rappelant l’atmosphère de la Yeshiva d’origine qui avait été le centre de la cour de son père à Loubavitch. Les parents du marié, écrit-il, n’avaient pas été en mesure d’obtenir les documents leur permettant d’y assister et il demanda aux Horenshtein « d’escorter » le marié jusqu’au dais nuptial à leur place.9 De leur côté, les parents de Rabbi Mena’hem Mendel organisèrent une célébration simultanée dans leur ville de Yekaterinoslav.10

 

« Devant moi se tient Mendel, fils de Leivik... il est accompli dans sa personne, son esprit et son âme... Je vois clairement un jeune homme d’une grande valeur... »

Tenu le 14 Kislev – 27 novembre 1928, le mariage fut un événement tout à fait mémorable. De nombreux grands luminaires rabbiniques de Pologne étaient présents, et des milliers de ‘hassidim affluèrent de près comme de loin pour y participer. En l’honneur de cette occasion, Rabbi Yossef Its’hak portait pour la première fois le shtreimel de fourrure de son père.11

R. Eliyahou ‘Haïm Althoiz accompagna Rabbi Mena’hem Mendel de la gare de Varsovie à son hôtel et demeura aux côtés du jeune homme pendant les deux jours entre son arrivée et le mariage. Althoiz écrivit par la suite une longue lettre aux membres de sa famille et aux ‘hassidim restés en Russie dans laquelle il décrit avec force détails ses impressions sur cet événement historique. Ses impressions sur le jeune marié lui-même, le jeune homme qui venait de s’inscrire à l’université de Berlin, sont les plus poignantes et les plus précises :

« Devant moi se tient Mendel, fils de Leivik... Il est accompli dans sa personne, son esprit et son âme... Dans la vérité vraie, je vois clairement un jeune homme d’une grande valeur ; un grand érudit, ceinturé d’une ceinture de soie, qui jeûne, qui étudie le Réchit ‘Hokhmah tout au long de la journée, qui s’immerge [au mikvé] et prie avec une ferveur véritable pour l’amour du ciel. De par sa nature, vous savez sûrement que sa grande obstination l’empêche de faire quoi que soit aux fins d’une démonstration extérieure… Bien qu’il sache également ce qui lui est extérieur dans le monde profane, il sait certainement, avec un sens aigu, faire la différence entre le sacré et le profane ; en lui, le sacré n’est pas profané, ne serait-ce que de l’épaisseur d’un cheveu… Pensant à cela, j’ai remonté sa lignée génération après génération… et je n’ai pas trouvé meilleur que lui.12

Un mariage est un événement cosmique... devant être abordé avec sérieux autant que célébré avec joie.

 

Chez ‘Habad, un mariage est un événement cosmique, une union mystique des âmes, et il faut l’aborder avec sérieux tout autant que le célébrer avec joie. Dans un discours prononcé avant la cérémonie, Rabbi Yossef Its’hak décrivit la relation entre les mariés comme un processus dans lequel chacun est complété par l’autre. C’est seulement par l’intégration intime d’une autre personne dans sa vie personnelle que l’on peut atteindre à la perfection de son individualité.13
Alors que le rôle d’un homme dans le mariage est traditionnellement considéré comme étant de prodiguer, Rabbi Mena’hem Mendel soulignera plus tard que la bénédiction ultime est uniquement l’apanage de la femme ; c’est le privilège du mari de faciliter les réalisations de son épouse.14

 
 
 

 

NOTES
1.

En octobre 1928, par exemple, la Jewish Telegraphic Agency (JTA) signala qu’Anatol Lunatcharsky, Commissaire soviétique à l’Éducation, avait prononcé un discours dans lequel il attaquait “Schneersohnovschina… faisant référence aux activités religieuses du Rebbe Schneersohn de Lubawitsche (sic), actuellement en exil en Lettonie”.

2.

Voir Levine, Iguerot vol. 1, Introduction pages 5-7, et Degel Israel Monthly Magazine Vol. II, n° 3, page 10.

3.

Voir Levine, Iguerot ha-Rayats vol. 2, Introduction page 10.

4.

Voir les notes critiques du Rabbi à un traité halakhique du rabbin Weinberg, Reshimot, n° 127 et 128. Zushe Wolf, Rabboteinu Nessiénou Oumedinat Guermania, pages 103-106. Témoignage de ‘Haïm Na’hman Kovalsky, et sources citées par Marc B. Shapiro, Réponses aux commentaires et aux explications des messages précédents III, note 4.

5.

Voir, par exemple, son rapport fait à Rabbi Yossef Its’hak sur la réunion d’Agoudat Yisrael dans Rabboteinu Nessiénou Oumedinat Guermania, pages 232-235.

6.

Voir Iguerot Vol. 1, pages 1-2. Bien que cette lettre porte l’inscription manuscrite “Riga”, son passeport indique qu’il était effectivement à Berlin à la date où elle a été écrite.

7.

Voir Rabboteinu Nessiénou Oumedinat Guermania, pages 101-103.

8.

Rabboteinu Nessiénou Oumedinat Guermania, page 105.

9.

Iguerot ha-Rayats Vol. 16, page 277.

10.

La Rabbanit ‘Hanna, dans ses mémoires, décrit cette célébration en détail, rappelant que son mari a dansé avec son frère et son père pendant une longue période, tandis que tous les présents se tenaient autour d’eux en pleurant des larmes de joie douce-amère.

11.

Lettre de R. Eliyahou ‘Haïm Althoiz, telle qu’imprimée dans Kovets Le’hizouk Ha-hitkashrout # 9 (23), pages 21, 29 et 31.

12.

Lettre de R. Eliyahou ‘Haïm Althoiz, ibid., pages 24-25.

13.

Rabbi Yossef Its’hak Schneersohn, Lekha Dodi - Pei Tet, dans Sefer Hamaamarim 5689, pages 81-82.

14.

Rabbi Mena’hem Mendel Schneerson, Lekha Dodi - Youd Daled, dans Sefer Hamaamarim Meloukat (nouvelle édition), vol. 4, page 238.

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