Avant les élections de fin 2020, le président de la Confédération des conférences épiscopales d'Asie décrit le vote comme un «devoir sacré» ou encore comme «un pèlerinage sacré de la dignité humaine» du peuple du Birmanie, une nation d'Asie du Sud-est qui est encore en transition vers la démocratie après des décennies de régime militaire.
Le cardinal Bo note une inflexion de l’enthousiasme qui survint lors du retrait progressif des militaires. Il constate des résultats politiques «mitigés» ces cinq dernières années, mais plaide pour la patience. «Les gens doivent placer leur foi en la démocratie avec une participation massive aux prochaines élections» affirme-t-il. Il prévient d’ailleurs «ceux qui se dérobent à cette responsabilité», ils le feront «à leurs propres risques et périls».
Un appel pour la paix
À 71 ans, le cardinal invite le gouvernement et les citoyens à se souvenir de leur combat pour la liberté et la démocratie: «Ne votons pas pour un parti ou un individu. Votons pour le Birmanie de demain ; un pays en paix et prospère» a conclu le Cardinal Bo.
Le cardinal Bo rappelle enfin qu’il ne possède pas de rôle politique. En tant que pasteur, et comme tout autre chef religieux, il a pour mission de conduire au bien commun. Il «encourage tous les citoyens à voter pour le leader et le parti de leur choix, qui s’appuient sur les valeurs» qu’ils partagent.