Bienvenue sur mon site Une innovation pour mes anciens lecteurs, désormais je traite de divers sujet, en premier La religion judéo chrétienne signé" Monique Emounah", pour ceux qui ne peuvent se déplacer à l'églises quelques soit la raison, et le lieu de leurs résidences ils peuvent suivre les offices du jour, la politique (LR) et les infos, la poésie et les arts en général. Mes écrits, signé (Alumacom) également mes promos de mes dernières parutions et quelquefois un rappel pour mes anciens écrits. Merci de votre attention,
8 Février 2020
Le Saint du Jour est une liste quotidienne des Saints gardés dans la mémoire de l'Église. Les histoires des maîtres de la vie chrétienne de tous les temps qui comme des phares radieux orientent notre chemin.
Saint Siège
Né à Venise en 1486, Jérôme Emilien entreprit la carrière militaire. Fait prisonnier, il fait vœu à Marie de se convertir en échange de sa liberté; sorti de prison complètement transformé, il fonde la Compagnie des Serviteurs des pauvres(Les Clercs Réguliers), pour s’occuper surtout des orphelins.
Quatrième enfant de la noble famille déchue des Emiliani, comme tous les jeunes vénitiens du XVI Jérôme rêvait la carrière militaire, aussi parce que c’était la plus rémunératrice. On sait très peu de choses sur sa vie avant l’enrôlement en 1509; cependant, on sait qu’â l’âge d’environ dix ans, son père se donna la mort.
En 1511, lors du siège de Castelnuovo de Quero, au bord du Piave, il est fait prisonnier par l’ennemi et l’expérience de la détention, même si elle n’a duré que trente jours, le transforme profondément. Dans la faim, la douleur, la peur pour sa vie, Jérôme retrouve les mots pour prier et adresse ses requêtes spécifiquement à la Vierge Marie, à laquelle il promet de se convertir en échange de la liberté. Une fois sorti de prison il trouve refuge à Trévise, mais il n’oublie pas le vœu fait à la Vierge Marie et, en se confiant à un prêtre et en commençant aussi à lire la Bible, il commence à changer son cœur.
La première occasion que Jérôme trouve pour mettre en pratique son nouvel être est l’épidémie de peste qui frappe Venise en 1528. Avec un groupe de volontaires il parcourt la ville pour porter réconfort aux malades, auxquels il consacre tous ses biens. Lui-même est contaminé par la maladie, mais il en guérit prodigieusement. Il commence ainsi son cheminement de charité qui sera toujours adressée aux plus besogneux, mais tout d’abord aux orphelins.
Quand son frère Luc meurt en laissant orphelins ses trois, neveux, Jérôme en prend la charge, et c’est là que naît l’ intuitions de sa vie: créer une association qui s’occupe expressément des jeunes restés sans famille et se charge de leur instruction. C’est ainsi qu’en 1533 naît à Bergame la Compagnie des Serviteurs des Pauvres, engagés dans la défense des orphelins de guerre, les plus faibles et sans-défense parmi les derniers; pour eux, Jérôme crée une école d’arts et métiers à laquelle il adjoint l’enseignement du catéchisme suivant une méthode innovatrice à l’époque qui avait comme programme fondamental prière et travail, les points cardinaux qui anoblissent l’homme.
La Compagnie de originale deviendra ensuite Congrégation, jusqu’au moment où Pie V l’élèvera en 1568 au rang d’Ordre, dont les religieux seront appelés Clercs Réguliers de Somasque, du nom de la localité que l’archevêque de Milan avait confiée à Jérôme et d’où tout était parti. Dans le charisme des Somasques il y a la dévotion à Marie, vénérée comme «Mater orphanorum». Cependant , Jérôme à ce moment était déjà mort de la peste en 1537. Canonisé en 1767, depuis 1928 il est le Saint Patron de la jeunesse abandonnée.
Ayant vécu entre le 19ème et le 20ème s.Joséphine Bakhita est l’une de ces histoires extraordinaires d’oppression et de rachat dans l’Eglise. Cette esclave soudanaise du Darfour passa ainsi des chaînes des négriers au service de l’Evangile comme religieuse chez les Canossiennes à Venise.
Cette fillette n’avait jamais porté un vêtement depuis le jour où deux individus louches avaient débouché du néant dans les champs en lui barrant le passage et en lui braquant un coutelas au flanc, pour ensuite l’enlever comme on vole une poule d’un poulailler. Ce jour où sa vie est entrée dans un cauchemar, cette fillette de 9 ans, par la peur, oublie tout, jusqu’à son propre nom, celui de maman et papa avec qui elle vivait sereine.
Ainsi les marchands arabes d’esclaves y pensent, non pas à la vêtir mais à la rebaptiser. Ils l’appellent «Bakhita», «chanceuse». Atroce dérision pour cette petite née en 1869 dans un village du Darfour, au Sud Soudan, devenue maintenant simple marchandise humaine qui passe de main en main sur les marchés de El Obeid et Khartoum. Un jour, alors qu’elle est au service d’un général turc, on lui inflige un «tatouage» à l’aide d’une lame sur le corps, 114 scarifications, et recouvertes de sel pour qu’elles restent ainsi bien visibles…
Bakhita survit à tout et un jour un rayon de lumière illumine l’enfer. Calixte Legnami, agent consulaire l’achète des mains des trafiquants de Khartoum et ce jour là Bakhita-Chanceuse porte pour la première fois un vêtement, entre dans une maison, la porte est fermée et ainsi les 10 ans de brutalités inexprimables restent sur le seuil. Cette oasis dure deux ans quand le fonctionnaire italien, qui la traite avec affection, est contraint à regagner son pays sous la pression de la révolution mahdiste. Bakhita se souviendra de ce moment: « J’ai osé le prier de m’emmener avec lui en Italie ».Calixte Legnami accepte et en 1884 Bakhita débarque sur la péninsule où un destin inimaginable attend la petite ex-esclave. Elle devient la nurse d’Alice, la fille des époux Michieli, amis des Legnami qui habitent à Zianigo, bourgade de Mirano Veneto.
En 1888 le couple chez qui elle vit doit partir pour l’Afrique et pendant 9 mois Bakhita et Alice sont confiées aux Sœurs Canossiennes de Venise. Après le corps, Bakhita commence à revêtir aussi son âme. Elle connaît Jésus, apprend le catéchisme et le 9 janvier 1890 Bakhita reçoit le baptême, la confirmation et la première communion des mains du patriarche de Venise avec comme prénoms Joséphine, Marguerite, Chanceuse. En 1893 elle entre au noviciat des Canossiennes et trois ans après elle prononce les vœux et pendant 45 ans elle sera cuisinière, sacristine et surtout portière du couvent de Schio, où elle apprendra à connaître les gens et les gens à apprécier son doux sourire, sa bonté et la foi de cette « Morèta », « Moretta (petite Noire) et les petits garçons à blaguer avec elle en disant vouloir goûter la suora di cioccolata « la sœur de chocolat ».
Pour toute la ville de Schio c’est une journée de deuil lorsque Joséphine Bakhita meurt le 8 février 1947 à cause dune pneumonie. Chanceuse, sa vie l’a vraiment été, elle le dira elle-même: «Si je rencontrais ces négriers qui m’ont enlevée et aussi ceux qui m’ont torturée, je me mettrais à genoux pour leur embrasser les mains, car si ceci ne fût pas arrivé, je ne serais pas chrétienne et religieuse ».
(-515 av JC.)
Le 8 février, les Églises d'Orient font mémoire du saint Prophète qui, au retour de l'exil de Babylone, encouragea les juifs à reconstruire le Temple et à marquer ainsi le retour vers Dieu: "Revenez à moi et je reviendrai vers vous, dit le Seigneur." (Zacharie 1.4)
Livre de Zacharie.
Commémoraison de saint Zacharie, prophète, vers 515 avant le Christ. Il annonça le retour d'exil du peuple élu sur la terre promise et la venue d'un roi pacifique, annonce que le Christ accomplit par son entrée triomphale dans la sainte cité de Jérusalem.
Martyrologe romain
Fils du vicomte de Thiers en Auvergne, il est confié à 12 ans au doyen du chapitre de Paris et lorsque celui-ci est nommé évêque de Bénévent en Italie, Etienne le suit. Après sa mort, en 1078, il rentre à Thiers, renonce à tous ses biens et gagne la forêt de Muret où il mène une vie de grande austérité dans la solitude des hommes et la présence de Dieu. Au bout de quelques temps, des disciples le rejoignent et cette petite communauté d'ermites quitta Muret après sa mort et s'établit à Grandmont dans le Limousin. C'est du nom de ce lieu que vient celui de cette congrégation.
Le roi d'Angleterre Henri II obtint sa canonisation en 1189.
Voir aussi:
- L'expansion monastique à l'époque féodale.
parmi les ordres monastiques fondés à la fin du XIe siècle ou au début du XIIe siècle, figure l'ordre de Grandmont dont le but est un retour à une vie plus austère. Son fondateur, Etienne de Muret mène d'abord une vie d'ermite; mais des disciples viennent le rejoindre. Sur des terres qu'il a reçues, il peut entreprendre la construction d'une église et d'un monastère. Mais il n'a pas terminé son œuvre quand il meurt. (diocèse de Limoges).
- Le nouvel autel de Saint Jean de Montjoyeux contient des reliques de St Étienne de Muret
Auvergnat de naissance, ayant vécu en Italie centrale, il revient à l'âge de 30 ans dans le Limousin. A sa mort, en 1124, il laisse à ses disciples, comme règle de vie: «l'Évangile, tout l'Évangile, rien que l'Évangile». L'ordre de Grandmont était né.
Monseigneur Aubertin, au cours de son homélie: «St Etienne voulait retrouver le sens profond de la règle de Saint Benoît qui invite à suivre le Christ» en insistant sur la force du premier et du dernier mot de cette règle : «écoute...» et «tu parviendras...» (diocèse de Tours).
- Saint Etienne de Muret, fondateur de l'Ordre de Grandmont. (site internet du Ministère de la culture).
À Muret dans le Limousin, en 1124, saint Étienne, abbé, fondateur de l'Ordre de Grandmont, où il confia aux clercs la louange divine et la contemplation, et aux seuls frères laïcs le temporel à gérer non par domination mais par charité.
Martyrologe romain
- décret du 23 janvier 2020 des vertus héroïques du serviteur de Dieu Antoine-Marie de Lavaur, le 'saint de Toulouse', prêtre profès de l’Ordre des Frères mineurs capucins. (en italien, décret du 23 janvier 2020)
François-Léon Clergue né à Lavaur le 23 décembre 1825 et mort à Toulouse le 8 février 1907.
Ordonné prêtre le 21 septembre 1850, il entre chez les capucins au noviciat de Marseille le 13 juin 1955, et l’année suivante prononce ses vœux solennels. Presque aussitôt, les supérieurs lui confient le ministère de la prédication. Il est envoyé à Toulouse dès 1857, il a 32 ans pour fonder le couvent de la Côte-Pavée, qui sera sa seule résidence jusqu’à sa mort.
Aucun genre de ministère, par la parole et une multitude d’écrits à grand tirage, ne lui est étranger : l’apostolat des enfants et des plus pauvres pour lesquels il propage l’Œuvre du Pain de Saint-Antoine de Padoue, l’éveil des vocations religieuses, son combat contre le mal sous toutes ses formes, la défense des droits de l’Église et du chrétien, la gloire de Dieu et la dévotion à l’Immaculée Conception… Par sa vie tout entière, qui est un chant d’amour à Dieu et à Marie.
- diocèse de Toulouse: connaissez-vous le père Marie-Antoine?
- diocèse d'Albi, Père Marie-Antoine de Lavaur, capucin, « le saint de Toulouse »
- association pour la mémoire du père Marie-Antoine de Lavaur
- illustration: biographie du Père Marie-Antoine de Lavaur
"Pendant près de cinquante ans, le missionnaire capucin, l’apôtre du Midi, infatigable, a toujours été mobilisé pour conquérir les âmes. Fidèle à saint François et puisant son souffle dans le plus pur esprit séraphique, il a terminé sa course dans une pauvreté extrême et la froide solitude de son couvent..."
Les combats d’une vie, père Marie-Antoine de Lavaur, Fr. Jean-Marcel Rossini.
Bienheureuse Esperanza de Jesús
Religieuse, mystique et fondatrice des :
“Siervas y los Hijos del Amor Misericordioso”
(Servantes et Fils de l'Amour Miséricordieux)
Esperanza de Jesús, dans le siècle María Josefa Alhama Valera, naît le 30 septembre 1893 en Espagne, à Santomera, dans la province de Murcie. Elle est l’aînée de neuf enfants, d'une famille très pauvre : le papa, José Antonio, est un ouvrier agricole occasionnel.
Entre sept et huit ans, elle est introduite dans la maison du curé de Santomera, où elle est éduquée par les deux sœurs du prêtre.
À neuf ans environ, elle est animée du grand désir de faire sa première communion. À cette époque là, cette cérémonie était repoussée à l'âge de douze ans. Un matin, alors qu'un prêtre, venu de l'extérieur, célèbre la Sainte Messe, Josefa en profite pour « voler Jésus » et elle commence avec Lui une relation d'intimité qui durera toute la vie.
Dans la fleur de la jeunesse, grandit en Josefa le désir de consacrer toute sa vie à son ami Jésus et aux gens pauvres et nécessiteux qu'elle connaît bien. Désireuse de comprendre la volonté de Dieu, elle s’approche des lieux de la souffrance humaine.
« En passant dans une salle d’hôpital, avec la sœur chargée du service, j'avais remarqué un pauvre homme en fin de vie, qui râlait et souffrait beaucoup... Je le désignai à la sœur, pensant qu'elle ne s'en était pas aperçue... La sœur s'approcha du lit du moribond, lui couvrit le visage du drap... et partit. J'en restais très secouée et j'éprouvais beaucoup de peine pour cet homme qui souffrait ; la sœur s'en aperçut et me dit : “Tu verras qu'avec le temps, ton cœur aussi s'endurcira !” Et moi : “Cela me suffit : avant que mon cœur ne s'endurcisse, moi, je m'en vais” ». (Exhortations)
Le 15 octobre 1914, à l'âge de 21 ans, elle entre à Villena, chez les Filles du Calvaire, dans le dernier et très pauvre couvent d'une communauté en voie d'extinction. Là, au moment de sa profession religieuse, elle reçoit le nom d'Espérance. Les filles du Calvaire s'unissent ensuite à l'Institut des Missionnaires Clarettines, vouées à l'enseignement. Mère Espérance entre, elle aussi, dans le nouvel Institut.
Le Bon Jésus, comme elle l'appelle, la prépare à la mission qui l'attend. Elle collabore avec un Dominicain, le Père Arintero, dans la diffusion de la spiritualité de l'Amour Miséricordieux. Le Seigneur l'unit mystérieusement à Sa Passion et lui fait expérimenter intensément son amour afin qu'elle le communique à tous :
« Aujourd'hui, 5 novembre 1927, j'ai été distraite, c'est-à-dire que j'ai passé une partie de la nuit hors de moi et très unie au Bon Jésus, et Lui m'a dit que je dois faire en sorte que les hommes le connaissent, non pas comme un Père offensé par les ingratitudes de ses enfants, mais comme un Père plein de bonté qui cherche par tous les moyens de réconforter, d'aider et de rendre heureux ses enfants, qu’il suit et cherche avec un amour infatigable comme s'il ne pouvait être heureux sans eux. » (Journal 5-11-1927)
Le discernement se poursuit, entre épreuves et incompréhensions, jusqu'à ce que, dans la nuit de Noël 1930, à Madrid, dans un appartement loué et dans la pauvreté la plus grande, Espérance fonde, avec trois autres sœurs, la Congrégation des “Servantes de l'Amour Miséricordieux”. Pauvres comme Jésus à Bethléem, elles mangent un peu de soupe aux choux, dorment par terre, appuyant la tête sur l'unique matelas qu'elles ont, et sont remplies de joie et d'enthousiasme.
Douée d’un grand esprit d'initiative et d’une activité débordante, assistée de la Providence et de médiations humaines (dont sa grande bienfaitrice et amie intime, Pilar de Arratia) elle fait surgir en l'espace de quelques années : douze maisons en Espagne pour enfants pauvres ; pour personnes âgées et pour malades assistés à domicile. Mère Espérance dit qu'à la porte de toutes ces maisons on devrait écrire :
« Frappez, pauvres, et il vous sera ouvert ; frappez, vous qui souffrez et vous trouverez consolation ; frappez, malades, et vous serez assistés ; frappez, orphelins, et dans les Servantes de l'Amour Miséricordieux, vous rencontrerez des mères. »
L'activité continue, encore plus intense quand, en 1936, éclate la guerre civile en Espagne avec tous les drames qu'elle entraîne avec elle. C'est durant cette période que la Mère fait son premier voyage à Rome, accompagnée par la très fidèle Pilar de Arratia, pour commencer, là aussi, un travail intense parmi les pauvres de la périphérie romaine, sur la Via Casilina.
La seconde guerre mondiale ayant éclatée, à Rome, sous les bombardements et les menaces des Allemands, avec l'aide des sœurs, elle recueille des enfants ; cache des réfugiés sans prêter attention à la couleur idéologique ; soigne les blessés des bombardements ; donne à manger à des milliers d'ouvriers et de nécessiteux en des repas improvisés ; console tout le monde.
L'après-guerre est dur, tant en Italie qu'en Espagne : les blessures à soigner sont nombreuses et elle travaille, encourage, organise selon un rythme infatigable.
Pour l'Année sainte de 1950, est déjà construite la Maison Généralice des Servantes de l'Amour Miséricordieux à Rome, dans la Via Casilina, qui accueille les pèlerins dès cette année-là. De nouvelles fondations en Italie : Todi, Gubbio, Pavie, Gênes, Vazzola, Borsea, Francenigo, Pérouse, Rieti, Colfosco, Fratta, Todina.
Mais le Seigneur, imprévisible dans ses desseins, la prépare à l'œuvre la plus grande de sa vie. Au mois de mai 1949, elle transcrit dans son Journal la voix mystérieuse et claire du Bon Jésus qui lui communique :
« Des années plus tard, toi, avec mon aide, avec plus de soucis, de fatigues, de souffrances et de sacrifices, tu organiseras le dernier et magnifique atelier qui sera d'un grand secours matériel et moral pour les jeunes filles qui auront la chance d'y être admises. À côté de cet atelier, il y aura la plus grande et la plus magnifique organisation d'un Sanctuaire dédié à mon Amour Miséricordieux : une Maison pour les malades et les pèlerins ; une pour le Clergé, le Noviciat de mes Servantes, le Séminaire de mes Fils de l'Amour Miséricordieux. Tous deux vivront en s'aidant mutuellement, les Servantes par le travail matériel et les Fils, toujours par le travail spirituel, en diffusant autour d'eux le parfum suave du bon exemple, en attirant à Moi tous ceux qui visiteront ce Sanctuaire unique de mon Amour Miséricordieux ».
Le 24 février 1951, elle note : « Le Bon Jésus m'a dit que le moment est venu de réaliser la fondation des ‘Fils de l'Amour Miséricordieux’ ».
Le 15 août de la même année, à Rome, elle donne naissance à la Congrégation des ‘Fils de l'Amour Miséricordieux’, dont le premier est le Père Alfredo di Penta. Trois jours après, le 18 août, elle s'établit avec eux et quelques sœurs, à Collevalenza, au cœur de l'Ombrie, où elle fera édifier, dans un bosquet, le Grand Sanctuaire de l'Amour Miséricordieux.
La nouvelle Congrégation des ‘FAM’ a, comme but principal, l'union avec les prêtres diocésains pour venir, avec eux, en aide à toutes les pauvretés des hommes, avec un cœur miséricordieux. Outre Collevalenza, elle s'étend en Italie à Fermo, Campobasso, Pérouse, Rome, Macerata; en Espagne, à Larrondo, La Nora, Villava, Léon, Bilbao; au Brésil, à Mogi das Cruzes et à Juiz de Fora.
Dans l'intervalle, les sœurs, elles aussi, fondent trois communautés en Allemagne, à Ludwigshafen, à Hingolsheim et Gemersheim ; trois autres au Brésil, à Mogi das Cruzes, et une en Bolivie, à Cochabamba.
Dans la pensée et le cœur de Mère Espérance, les deux Congrégations des ‘EAM’ et des ‘FAM’ constituent une seule Famille, divisée en six branches qui veulent embrasser tous les domaines où l'on peut manifester la miséricorde du Seigneur.
Établie à Collevalenza, Mère Espérance y passe les dernières années de sa vie ; alternant les travaux du Sanctuaire et des constructions annexes. Elle fait de fréquents voyages dans les communautés qui se développent.
Le 22 novembre 1981, saint Jean-Paul II fait sa première sortie après le sanglant attentat du 13 mai sur la Place Saint Pierre. Il se rend à Collevalenza, pour remercier l'Amour Miséricordieux. Il connaissait Mère Espérance depuis l'époque où il était Cardinal de Cracovie : il était venu la voir deux fois et parler avec elle. Sur la place du Sanctuaire remplie de monde, il pousse un cri au nom de toute l'humanité : « Amour miséricordieux, nous t'en prions, ne viens pas à nous manquer ! » Et il ajoute : « Il y a un an, j'ai publié l'encyclique "Dives in misericordia" (Riche en miséricorde). Cette circonstance m'a fait venir aujourd'hui au Sanctuaire de l'Amour Miséricordieux. Par cette présence, je désire confirmer, en quelque sorte, le message de cette encyclique... Dès le début de mon ministère, sur la Chaire de Saint Pierre à Rome, j'ai considéré ce message comme ma mission particulière. »
C'est dans une attitude de don de soi que Mère Espérance passe les dernières années de sa vie à Collevalenza. Un jour d'hiver, tandis que la terre dort dans l'attente de la résurrection, le Bon Jésus, qu'elle avait ‘volé’ dans son enfance sans jamais Le restituer, le Bon Jésus vient, Lui aussi, comme un voleur, sur la pointe des pieds, en marchant sur la neige immaculée qui recouvre les douces collines de l'Ombrie, et dérobe à la terre les membres fatigués et usés dans le service de miséricorde de son Espérance : il est 8 heures du matin, le 8 février 1983.
Esperanza de Jesús a été béatifiée le 31 mai 2014, sur l’esplanade du sanctuaire de Collevalenza, par le card. Angelo Amato s.d.b., Préfet de la Congrégation pour la cause des Saints, qui représentait le pape François (Jorge Mario Bergoglio). Six cardinaux, 38 évêques et 280 prêtres concélébraient la cérémonie.
Saint Jean de Matha, originaire d'une illustre famille, en Provence, fut consacré au Seigneur par un voeu, dès sa naissance. Il brilla, tout jeune encore, par le divin instinct de la charité. On le voyait distribuer aux pauvres l'argent que ses parents lui donnaient pour ses menus plaisirs, et tous les vendredis il allait servir les malades dans les hôpitaux; là, il pansait leurs plaies et leur procurait tous les secours qui étaient en son pouvoir. C'est par cette conduite admirable, il y a lieu de le croire, que le pieux jeune homme mérita de devenir le père d'un grand Ordre de charité.
Le jour où il fut élevé au sacerdoce une colonne de feu reposa sur la tête du nouveau prêtre et manifesta l'onction du Saint-Esprit qui opérait dans son âme. Le bruit de ce prodige s'étant répandu, une nombreuse assemblée assista à sa première Messe. Au moment de la consécration, lorsque Jean élevait l'hostie, on vit le visage du saint resplendir d'une lumière surnaturelle et ses yeux se fixer au dessus de l'autel sur un spectacle invisible aux assistants. "J'ai vu, dit-il plus tard, un ange tout blanc, avec un vêtement brillant, portant sur la poitrine une croix de couleur rouge et bleue; ses bras se croisaient, et il présentait les mains à deux captifs, l'un chrétien et l'autre maure; ils étaient à ses pieds dans la posture de suppliants."
C'était l'annonce claire de l'oeuvre qu'il devait établir; il fut, en effet, le fondateur de l'Ordre de la Sainte-Trinité pour la rédemption des captifs, dont les religieux portèrent le costume indiqué par la vision.
Qui dira tout ce que le Saint eut à souffrir dans son pénible apostolat? "Si je n'ai pas le bonheur d'être martyr, disait-il souvent, puissai-je au moins rester chez les barbares, comme esclave, pour mes frères!"
Dieu seconda plus d'une fois son zèle par des miracles. Un jour que les habitants de Tunis voulaient l'empêcher de ramener en Europe les nombreux captifs qu'il avait rachetés, il se prosterna et invoqua Marie; puis, à la grande stupéfaction des infidèles, étendit son manteau en guise de voile sur le navire. Celui-ci, sans rames, sans voiles, sans gouvernail, vogua bientôt en pleine mer et aborda en moins de deux jours à Ostie, aux applaudissements d'une foule émerveillée du prodige.
Jean de Matha mourut à Rome, usé de fatigues, dans la pauvreté et la pénitence, mais chargé d'oeuvres et de mérites. La pauvre petite cellule qu'il sanctifia par ses dernières années et par sa mort a été conservée jusqu'à ce jour.
Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l'année, Tours, Mame, 1950